Voilà je voudrai partagé une réflexion que je trouve particulièrement intéressante.

Pensez vous que le plus important dans l'écriture, c'est l'inspiration ou le travail ?

En effet le cliché type de l'écrivain pour les français, c'est l'écrivain qui écrit ses textes sans s'arrêter tout seul dans chambre. La France fait donc pour l'écriture la part belle à l'inspiration. Au contraire d'autre nation comme l'Angleterre qui pense que écrire peut s'apprendre comme n'importe quoi.

Et vous que pensez vous avec votre expérience ? Quel sont vos opinions sur ce sujet ?

(vous me ferez une dissertation de 2 page sur le sujet )

Ba déjà sans inspiration pas de texte donc bon. Mais la plupart des auteurs débutants oublient que l'écriture c'est un métier, qui faut savoir se relire, qui faut connaitre la littérature, qui faut lire, qui faut encore se relire, qu'il faut lire et puis ce relire, travailler son texte, le but c'est la perfection.

Donc au final, bien sur qu'avec l'expérience et le travail on peut pondre un " bon " texte, pour que ça passe au niveau supérieur, reste le talent.

Il y a le travail et l'inspiration, bien sûr, mais une des choses les plus importantes est certainement de réfléchir, d'analyser la voix, la pulsation qui transforme ce que tu veux écrire initialement. Certains la compare à un souffle divin, de toute façon c'est toujours une définition qui tient du religieux, du spirituel. Tout le noeud est là, s'intéresser à dégager la moëlle même de l'écriture en tant qu'action. Comment arriver à se brancher sur le "flux", jouer avec et le garder.
C'est certainement plus fascinant qu'étudier des techniques, celles-ci d'ailleurs peuvent être apprises assez vite, je suppose. Mais en réfléchissant sur ce "souffle" qui fait pleurer des murs et gémir des villes, qui anime des choses inanimées dans ton récit, là, automatiquement, tu gagnes au niveau du sens.
Perso, j'adore quand certains écrivains perdent vraiment pied et lancent un bout de chapitre imprévu, voir quasi incompréhensible (ou totalement, comme Kerouac qui n'écrit même plus en "français", parfois). Ce bout d'expérience divine rajoute un sens supérieur au sens du récit conventionnel, et ce n'est plus seulement une intro/dvllpment/climax/conclusion, c'est la relatation d'une transe.
C'est pour ça que je n'aime pas le minimalisme de la plupart des auteurs français du moment et que je leur préférerai toujours les stylistes. Enfin, pour moi, l'écrivain est un shaman qui relate son voyage à la tribu, pas un ouvrier spécialisé qui a du "métier".
Donc je pense qu'il faut du travail, être toujours insatisfait, lire beaucoup et surtout écrire lorsque tu sais que tu peux ouvrir les vannes au maximum.
Ca doit faire la deux centième fois que je vous répète la même chose, au fait,
Grandjoe le maniaque.

Pareil, les 2 sont importants.

Je n'ai jamais écrit une seule nouvelle, j'ai plutôt écrit des textes et mon roman sur lequel je travaille depuis... pfff... longtemps.
Donc oui, à la base sans inspiration on fait pas grand chose et sans travail derrière c'est pas la peine.

Comme tout le monde (pour l'instant), je pense que les 2 sont importants. Mais pas en même temps!

Je ne me vois pas prendre une feuille, un crayon, et dire "bon! maintenant, travaillons une nouvelle, trouvons une idée".

Je pense qu'il faut d'abord l'inspiration, qu'un sujet vienne soudainement ou parce qu'il nous tient à coeur. Et ensuite, vient le travail, le perfectionnement, pour que de l'idée naisse quelque chose de concret et intéressant.

Mouarf, ce genre de débat me rappelle les questions de type "c'est quoi que vous trouvez le plus important dans une chanson, la musique ou les paroles ?".

Les deux, évidemment.

Je pense que les deux sont indissociables, comme la musique et les paroles en effet. Mais c'est l'inspiration qui crée le déclic de la création, quelle que soit l'œuvre.

Daï a écrit:

Je pense que les deux sont indissociables, comme la musique et les paroles en effet.

Il existe beaucoup de musiques sans paroles, et nombre d'entre elle sont bien meilleures que des musiques "chantées". On ne peut pas dire qu'il y a de la recherche, du travail ou de l'inspiration dans les musiques de Youn, Yelle, ou Rihanna...

Pour en revenir au sujet du post, je vote travail et inspiration également.

Pour moi, le plus important, c'est de savoir ce qu'on veut en faire, de ce dit texte.

Si on ne sait pas à quoi on le destine, où il va nous emmener et autres, le texte va avoir une structure relativement branlante, et dans la plupart des cas, s'effondrera sans autre intérêt que d'apporter de l'expérience.

Le reste, en dehors de ça, c'est pas si important si l'écrivain sait pour quoi il écrit.

Ncis a écrit:

Daï a écrit:

Je pense que les deux sont indissociables, comme la musique et les paroles en effet.

Il existe beaucoup de musiques sans paroles, et nombre d'entre elle sont bien meilleures que des musiques "chantées". On ne peut pas dire qu'il y a de la recherche, du travail ou de l'inspiration dans les musiques de Youn, Yelle, ou Rihanna...

Pour en revenir au sujet du post, je vote travail et inspiration également.

Dans une chanson, c'est quand même plus problématique...

Il semblerait que pour la plupart des jeunes écrivains que nous sommes, le travail et l'inspiration sont aussi important. Le faite d'avoir commencer à écrire nous fait comprendre mieux les contraintes de l'écriture. Je suis sur que si ce sondage avait été réalisé pour tous les français, l'inspiration seul aurait été en tête.

Car avant que me mettent à écrire (c'est à dire au delà de la simple page), j'avais moi aussi l'impression que l'écriture ne nécessité que de l'inspiration. J'avais en tête l'idée de l'écrivain seul dans sa chambre qui écrit sans s'arrêter. Idée que je crois très fausse maintenant.

Je comparai l'écriture à la construction d'une maison. Un architecture, à part un génie peut-être, ne construirai une maison sans avoir fait un plan au préalable. L'écrivain ne pas se le permette aussi. Car sinon le livre risquerait de devenir bancale rapidement et le lecteur abandonnerai vite le livre. Il reste le surdoué de l'écrire qui lui peut se passer de travail, mais je doute qu'il en existe beaucoup. Bien sur, pas besoin de faire trop compliqué et cela dépend beaucoup de votre façon d'écrire.

Bien sûr, un roman c'est avant tout une œuvre d'art. Il faut donc cette inspiration qui rend les livres si plaisant à lire et intéressant. Et puis pour écrire, il faut une histoire et une histoire ne se trouve pas comme ça (sauf si vous avez une vie mouvementé). Un peu d'inspiration est nécessaire si on veux éviter la panne sèche.

J'aurais tendance à dire que le rapport entre inspiration et travail est une recette personnelle. Chacun sa façon d'abordait l'écriture. Même si ces aspects restent indissociables. Ensuite je pense pas que cette question est aussi simple pour ceux qui commence à écrire, mais peut-être que je me trompe.

Tsume a écrit:

Et puis pour écrire, il faut une histoire

Ah bon ?

Je confirme, faut pas forcément une histoire.

1) ne serait-ce que pour de l'écriture oulipienne et/ou spontanée

2) il suffit de voir certains auteurs publiés ^^

Pour moi les deux sont importants, il faut d'abord de l'inspiration, pour savoir comment débuter son texte, puis du travail pour écrire ce que l'on a imaginé.
Et une fois que l'on a les deux, pour moi on peut se lancer[i] !!

L'inspiration d'abord en sachant que le travail assidu finit par inspirer l'inspiration elle-même dans le sens où l'écrivain ne se sent plus "limité" par ses manques. Un peu comme si la maîtrise favorisait la création. J'écris plus facilement aujourd'hui qu'il y a quelques années alors que je n'ai pas l'impression que mon inspiration soit plus importante. Mais elle n'est plus bridée par la réflexion suivante "Mais comment vais-je bien pouvoir écrire et développer une idée pareille?..."
Cette amélioration stylistique vient du travail : de la lecture, de l'écriture, de la lecture, de l'écriture, de la lecture, de l'écriture...