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 Petite, moyenne et grosse maisons d'édition... comment démêler tout ça !

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BoiséeNoire
   
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BoiséeNoire  /  Guère épais


Coucou ! 👋

Il m'arrive souvent au fil de mes discussions sur JE de voir quelqu'un dire "ah mais c'est une petite maison d'édition" et, moi, de contredire "mais non, c'est une grosse ME !" Je me dis donc que nos critèrs doivent être différents pour classifier les maisons d'édition.

Je suis curieuse de connaître la façon dont vous classer les maisons d'édition, mais en attendant, je vous partage mes propres classifications :


PETITES MAISONS D'ÉDITION

Pour moi, une petite maison d'édition est une maison d'édition qui fait du PoD et qui n'est pas diffusée en librairies. Le plus souvent, elle a une faible production (seulement quelques livres par an) et/ou sort tout juste de terre.

Ex :
- toutes les maisons d'édition tout juste créées

Dans cette catégorie, je mettrais également une sous catégorie : les maisons d'édition de niche

Dans cette sous-catégorie, je rangerais toutes les petites maisons d'édition qui n'ont pas pour vocation de grandir pour x ou y raison, souvent des maisons d'édition associatives qui tiennent depuis de très nombreuses années ou des ME spécialisées.

Ex :
- Petit Caveau
- YBY

MOYENNES MAISONS D'ÉDITION

Dans cette catégorie, je range :

a) les maisons d'édition qui font encore du PoD et qui ne sont toujours pas diffusées en librairies, mais qui tiennent depuis de nombreuses années, qui ont parfois obtenu des traductions, des cessions audio, etc.

b) les maisons d'édition qui ont commencé récemment à se diffuser en librairies (5 ans et moins)

Les maisons d'édition de cette catégorie ont généralement au moins une centaine de titres au catalogue OU une bonne diffusion en librairies si elles commencent avec une diffusion de base.

Ex :
- Plume Blanche
- HEA

GROSSES MAISONS D'ÉDITION

Ici, je range les maisons d'édition qui sont diffusées en librairies depuis plusieurs années (5 ans +), qui font des tirages de plusieurs miliers d'exemplaires (1000 et + minimum).

Souvent, elles auront au moins plusieurs centaines de titres au catalogue.

Ex :
- Hachette
- City
- Bragelonne
 
sromey
   
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sromey  /  Homme invisible


Mon grain de sel...

Formidable classification!

Cela dit, je devine d'où vient le malentendu. Grosse/moyenne/petite = question de taille (pour moi, chiffre d'affaires quand on le trouve; même le nombre de titres publiés par an peut être trompeur).

Ta classification se base sur des critères qui renvoyent surtout à "nouvelle", "en devenir/croissance" et "établie".

Evidemment, c'est un peu couper les cheveux en quatre, dans le sens où l'un et l'autre vont généralement se recouper, mais à l'occasion cela fera glisser une maison d'une catégorie à l'autre.


Dernière édition par sromey le Mar 19 Nov 2024 - 9:45, édité 1 fois
 
Mika
   
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Mika  /  Tentatrice chauve


Je dirais qu'à mes yeux, c'est
- la diffusion ou non en librairie (et même combien de librairies : 10, 50, toutes ?)
- la diffusion ou non en supermarché (c'est là où tu touches le plus et seules les Grandes peuvent se le permettre)
- la com de façon plus générale
Est-ce qu'on aura un article dans Le Monde ou Lire par exemple, ça déterminera la différence Moyenne/Grande à mes yeux
Est-ce que la maison base sa com sur d'autres canaux que les RS ? Seules les Petites ne misent que sur les RS qui sont gratuits (et encore, faut payer les "SP" en bon argent, plus que par le simple envoi du livre)
Y-a-t-il des auteurs qui ont reçu des prix prestigieux comme Le Goncourt, le Grand Prix de l'Imaginaire, etc ?
Ceci peut faire pencher à mes yeux la maison vers la barre des Moyennes voire des Grandes avec l'exemple du Goncourt. Je pense qu'il y a une vrai trafic d'influence là-dessous pour être choisi pour le Goncourt, que ça ne dépend pas de la qualité du livre.
- Est-ce que l'auteur est obligé de courir les salons ? On a vu que ça permettait de se faire 1000 ventes sur un an, un chiffre ridicule pour une Grande maison, mais important pour les Petites. 

Moins l'âge de la maison. Pour diverses raisons, on peut rester petit pendant 20 ans - comme dans ton exemple de maison de niche. Ou grossir très vite.

Du coup, ton "Moyenne maison (a)" passerait en petite maison pour moi.

Mais c'est très subjectif et je précise que je n'ai aucun jugement valeur sur les Grandes ou les Petites maisons. Un auteur peut tout aussi bien percer dans une petite maison qui se lance comme l'a démontré Damasio, réussir dans une Grande maison comme Christelle Dabos, ou se vautrer dans une très grande maison.


Dernière édition par Mika le Mar 19 Nov 2024 - 12:14, édité 1 fois
 
Azaby
   
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Azaby  /  Tentatrice chauve


Citation :
On a vu que ça permettait de faire 1000 ventes en un an, un chiffre ridicule pour une Grande.

Je me permets de réagir là-dessus : beaucoup de grosses maisons ont régulièrement des titres qui ne dépassent pas les 500 exemplaires.

Je peux déjà en citer deux avec qui j'ai bossé et pour qui je n'ai pas dépassé ce pallier Laughing

Inversement des maisons en PoD comme Plume Blanche ont déjà eu des best sellers à plus de 10 000 ventes, mais ça, ça coule de source, il y a des exceptions dans les deux sens.

Ce que je veux dire pour ajouter à la discussion, c'est que factuellement publier chez un gros ne garantit pas un succès. C'est même parfois le contraire, de mon expérience, quand notre titre sans renommée est écrasée par des parutions plus conséquentes et mieux mises en avant. Tu parles de "pouvoir se vautrer" dans une grosse maison, c'est vrai, je dirais même "assez régulièrement se vautrer" ahaha. Surtout si le contrat édito n'est pas bien négocié et que la ME n'a pas plus d'intérêt que ça à vendre. Razz

Le "remplissage d'étagères", comme on dit, le fait de sortir des livres pour garnir son catalogue... c'est bien un truc de grosse maison What a Face

Bref, il vaut parfois mieux viser une maison stable qu'une grosse maison.
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Mika
   
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Mika  /  Tentatrice chauve


Azaby a écrit:
Je me permets de réagir là-dessus : beaucoup de grosses maisons ont régulièrement des titres qui ne dépassent pas les 500 exemplaires.

Oui bien sûr, mais une petite va faire un 1er tirage de 300 exemplaires et rentrer ainsi dans ses frais s'il y a effectivement 300 exemplaires vendus, alors qu'une grande va plutôt partir sur un premier tirage de 3000.

Pour une petite, 10,000 ventes, c'est la folie. Pour une grande, la meilleure vente sera plutôt du 400,000. 

On ne tourne pas autour des mêmes chiffres et possibilités de frappe de ventes.
 
Azaby
   
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Azaby  /  Tentatrice chauve


Mika a écrit:
Azaby a écrit:
Je me permets de réagir là-dessus : beaucoup de grosses maisons ont régulièrement des titres qui ne dépassent pas les 500 exemplaires.

Oui bien sûr, mais une petite va faire un 1er tirage de 300 exemplaires et rentrer ainsi dans ses frais s'il y a effectivement 300 exemplaires vendus, alors qu'une grande va plutôt partir sur un premier tirage de 3000.

Pour une petite, 10,000 ventes, c'est la folie. Pour une grande, la meilleure vente sera plutôt du 400,000. 

On ne tourne pas autour des mêmes chiffres et possibilités de frappe de ventes.

Je pense que ça n'est pas réellement comparable, surtout si on commence à parler de tirage.

Les tirages des grosses ME ne sont pas toujours super élevés : il y a quelques décennies il n'était pas rare d'avoir des tirages à 30 000 exemplaires, ce qui n'arrive plus (hors cas de célébrités ou traductions attendues) aujourd'hui. Ce sont ces exceptions-là qui fricotent souvent avec les centaines de milliers d'exemplaires. Il y a d'ailleurs, je crois, bien plus de parutions à 5-10 000 exemplaires chez des ME de taille moyenne ou petite (c'est d'ailleurs souvent ce qui pérennise une jeune maison) que de parutions à + de 200 000 chez les grosses. Je ne connais personnellement aucun auteur qui dépasse la centaine de millier d 'exemplaires sur ses parutions, alors que j'en connais un certain nombre qui ont fait plus de 10 000 chez des "petits" (il faut voir ce qu'on appelle petit, après, il faut déjà que la maison fasse un tirage !!). C'est rare dans les deux cas, qu'on s'entende ! Mais je pense qu'il y a un sens des perspectives un peu troublé, ou trop optimistes, quand on parle de grosses ME.

Ce que je veux dire c'est qu'aujourd'hui, s'il y a évidemment une différence de tirage moyen entre une petite et une grosse ME, elle est très loin d'être aussi évidente que ça.

Beaucoup de grosses ME, aujourd'hui, tirent tristement de façon assez similaire aux petites. Même chez Gallimard ou Larousse, un tirage à 6000 est déjà considéré comme une grosse sortie. Il y a trente ans, c'était un tout petit chiffre.

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BoiséeNoire
   
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BoiséeNoire  /  Guère épais


C'est ça, pour moi, une vraie petite ME, c'est du PoD ou alors un tirage de 100 exemplaires. Pour moi, une petite ME ne tire pas en fait !

Et le 400 000 exemplaires... je pense que ça reste une exception même en grosse maison d'édition !
J'ai publié dans ce que je considère être de grosses maisons d'édition selon mes classifications si haut et les tirages dépassaient rarement les 6000 exemplaires comme le dit Azaby Smile Beaucoup de grosses maisons d'édition considèrent un succès à 10 000 exemplaires vendus !
 
Bitterblue
   
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Bitterblue  /  Homme invisible


Haha je crois que c'est en partie à moi de plaider coupable pour t'avoir inspiré ce topic !
Il est vrai que tu m'as aussi amenée à y réfléchir entre temps.

Au vu de ta classification, Boisée, je comprends d'où vient le malentendu : c'est en fait purement subjectif. Pour faire simple, j'ai un tableau de ME potentielles à contacter, et elles sont classées plus ou moins par ordre de "taille" (ou de celles dont la ligne se rapproche de mon manuscrit).

Pour parler de la taille, je comprends un mix de notoriété, ancienneté, diffusion distribution, titres au catalogue (mais je me méfie de certaines qui ont l'air de le remplir à tout va), gros auteurs (non traduits) publiés dedans récemment, prix, communication sur les réseaux ou dans la presse, place et mise en avant dans les librairies... en fait c'est aussi une impression générale. Certaines sont toutes jeunes, mais il s'agit de branches d'autres très grosses.

Pour ma part, je n'en ai visé aucune de celles que tu qualifies de "petite", sauf peut-être une. Et de ce fait, je m'aperçois que ma propre classification est "décalée" d'un cran par rapport à la tienne. Je rejoins un peu Mika là-dessus.

Donc pour moi, il y a :
- les énormes : Gallimard, Flammarion, Robert Laffont, Le Seuil, Calmann Levy, Albin Michel... ce sont celles à qui on envoie pour ne pas avoir de regrets, et pour jouer au loto.
- Les grosses : Liana Levi, Héloïse d'Ormesson, Anne Carrière, l'Archipel, les Escales, Métailié...
- Les moyennes : Editions du 123, City (quoi que, mais il y a déjà un topic dessus)...
- Les petites : editions du 38, In8, EHJ... elles sont quand-même bien implantées dans le paysage éditorial, même si c'est pour certaines de l'impression sur demande ou du numérique.

Je peux me tromper. Il se peut que mon classement soit aussi biaisé par le genre que je vise (roman noir) et les limites sont souvent poreuses entre les catégories.

Et comme le disent si bien Mika et Azaby, la "taille" de ces maisons ne va pas nécessairement être proportionnelle au volume de ventes d'un titre donné. C'est pourquoi que même si ma liste est faite ainsi, je ne les contacte pas tout à fait dans cet ordre.

Du coup mea culpa il est vrai que j'en exclus plein d'autres qui pourtant existent, toutes neuves. Au risque de dévier un peu du sujet initial : quel est votre avis sur les toutes petites ME, en partant de ta définition, Boisée ?
 
Azaby
   
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Azaby  /  Tentatrice chauve


Oui !  À moins d'être sur un cas particulier (personnalité publique, saga qui a cartonné à l'international, ré-édition d'auteur connu...) n'importe quelle maison considèrera que c'est un succès à 10 000 exemplaires.

Je connais pleeeeein d'auteurs qui n'ont pas dépassé les 500 ventes chez des ME comme Gallimard, EHO ou Larousse What a Face

Et pour répondre à la question de Bitterblue : personnellement je ne signerai pas (plus) avec de toutes petites maisons à moins qu'il y ait un élément particulier (énormément de moyens pour le lancement de la ME, grosses têtes d'affiche, contrat très avantageux...). Et je considère que la seule façon de se faire une place viable dans le milieu (hors auto-édition éventuellement, qui nécessite de faire à mon sens un travail qui dépasse celui de l'auteur), c'est de viser des maisons d'édition d'envergure. Quitte, à terme, à alterner avec des maisons de taille plus raisonnable... mais les petites ME, si elles peuvent proposer une aventure éditoriale intéressante et séminale pour la suite d'une carrière, sont surtout très à risque d'entraîner des déceptions par leur fermeture ou leur absence/leur manque d'investissement financier ou humain.
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Bitterblue
   
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Bitterblue  /  Homme invisible


Azaby, je suis d'accord avec ton point de vue. Je préfère laisser mon manuscrit de côté, pour tenter ma chance avec un second. Si le second fonctionne, alors à ce moment je présenterai le premier à la même ME, ou à d'autres mais bien plus tard.

C'est peut-être dommage après tout de penser ainsi, mais comme tu le dis, le risque est trop grand...
 
MimEffe
   
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MimEffe  /  Petit chose


Post super interessant mais j’ai surtout l’impression que ça dépend aussi du genre du roman. Par exemple, le roman noir et associés se vend quand même très bien. Je viens de signer mon deuxième dans une petite maison et la moyenne de leurs ventes c’est un minimum de 2500 ex. Pareil mon premier a eu peu de ventes en tout cas pour le genre mais c’est 1000 ex en 5-6mois avec peu de présence en librairie.
J’ai effectivement plusieurs amis qui ont publié en littérature blanche avec moins de 1000 ex vendus avec une promo assez correcte. Bref, moi j’ai décidé de signer à nouveau avec une moyenne maison, alors que je m’étais plutôt dit de plus le faire, mais finalement ça m’a paru plus raisonnable car j’avais une idée de ce qu’ils feraient pour le livre à l’inverse de la première et sans certitude que dans une grosse je ne serais pas noyée dans la masse même si j’y arrivais.
 
Mika
   
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Mika  /  Tentatrice chauve


La littérature blanche et le polar vendent mieux que les autres genres, donc il y a plus de chances qu'il y ait de grosses maisons dans ces genres-ci. D'ailleurs, la plupart des Grandes comme Gallimard, Flammarion, Robert Laffont, Le Seuil, sont des maisons de littérature blanche (même s'il n'est pas rare que se glissent d'autres genres dans la blanche, des romances ou de la SF camouflés en blanche). Mais à mes yeux, ça n'influe pas sur la définition de Petite-Moyenne-Grande maison.

Par exemple, basée sur ces critères et pour parler du genre que je connais le mieux, je considère qu'en fantasy, la plupart des ME françaises sont de petites maisons. Je dirais Atalante et Mnémos arrivent dans les Moyennes, car on entend parler de leurs titres dans la presse, leurs auteurs sont primés et leurs romans sont en rayon, tandis que Bragelonne, Pygmalion, Hachette, Albin Michel, sont des Grandes (qui ne publient quasi que des auteurs étrangers, Pygmalion fait les Trône de Fer par exemple). Ce sont eux les romans en rayon dans les librairires et ceux qui font les gros titres dans la presse.

Parenthèse : c'est difficile de définir ce qui est une réussite ou un bide pour un roman, car tout dépend du genre dans lequel on écrit, de niche ou non, si l'on est un primo-auteur ou un auteur confirmé, si l'on publie dans une Petite ou une Grande maison. Tous rêvent de vendre comme JK Rowling, mais dans les faits, on sait plus ou moins à quoi s'attendre selon le genre qu'on écrit et la taille de la maison. Ainsi, un chiffre sera perçu comme un bide par l'un, comme un palier atteint pour un autre, voire un petit succès pour un troisième. On le voit dans les réactions des auteurs dans leurs itinéraires éditoriaux. Par exemple, 300 à 500 ventes pour une petite maison d'un genre de niche pour un primo-auteur, c'est rentrer dans ses frais et atteindre ses objectifs. En tant que primo-auteur, on peut en être satisfait. Pour une Grande maison de blanche, 300-500 ventes seraient un désastre. Elles engagent plus de frais (premier tirage plus conséquent, grand distributeur, interview à la télé, etc). Je pense qu'elles s'attendent à un minimum de 2000-3000 ventes pour rentrer dans leurs frais.

Enfin, je confirme que le nombre de maisons tend à augmenter ces dernières années et donc le nombre de romans. La moyenne de 6000 ventes autrefois pour les Grandes est plutôt devenue 2000 aujourd'hui. Il y avait un article récent à ce sujet, mais je ne me souvient plus où (Actuallité ? France Culture ?).
 
BoiséeNoire
   
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BoiséeNoire  /  Guère épais


Bitterblue a écrit:
Au risque de dévier un peu du sujet initial : quel est votre avis sur les toutes petites ME, en partant de ta définition, Boisée ?

Les maisons d'édition de niche ou associative comme Petit Caveau ou YBY... pour moi, ça vaut le coup (selon ses attentes éditoriales) car ça ne risque au moins pas de se crasher pour le moment.

Pour les autres petites maisons d'édition, tout juste sorties de terre, en PoD... au stade de ma carrière actuel, j'éviterais. Je sais être en mesure de viser plus haut. Et quand on signe dans ces maisons d'édition... le risque de dépôt de bilan, il faut y être préparé. Ça arrive très souvent. Je dis souvent qu'il vaut mieux ne pas être édité qu'être mal édité. Donc, il faut bien choisir.

Beaucoup de moyennes maisons d'édition... ou même de grosses ont un jour été petites. Parfois, ça peut être un avantage d'être un premier auteur dans une petite structure, car elle peut miser beaucoup sur l'auteur (plus qu'une ME de taille supérieure), mais c'est vraiment quitte ou double... Ça peut donner un premier pied dans l'édition pour commencer à faire des salons et commencer à réseauter, mais c'est un pensez-y bien.

Donc, je dirais que c'est au cas par cas.
Certaines petites maisons d'édition sont plus inspirantes que d'autres.
Dans tous les cas, il faut être conscient des risques ! Wink



 
Mika
   
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Mika  /  Tentatrice chauve


BoiséeNoire a écrit:
Pour les autres petites maisons d'édition, tout juste sorties de terre, en PoD... au stade de ma carrière actuel, j'éviterais. Je sais être en mesure de viser plus haut.


Je suis d'accord.

M'est avis que pour une première expérience de publication, les petites maisons, c'est très bien. Elles sont en général tenues par des passionnés. Il y a un suivi et un réel côté humain. Aussi, le roman vit plus longtemps après sa sortie que dans une Moyenne/Grande (2-3 mois en général dans une Moyenne/Grande, alors que dans une Petite 1 an ou deux), diminuant le risque de bide.

Quand tu commences à avoir d'autres romans derrière et l'envie de te dégager un petit peu de thune, voire à vivre de ta plume (si tant est que c'est possible sans tomber dans la précarité), vaut viser plus haut.

Il y a une autre différence Petite / Grande maison qui me vient et qui me paraît fondamentale dans le choix : les premières sont tenues par des passionnées du livre avec un cursus littéraire. Les secondes par des commerciaux avec un cursus dans la vente qui peuvent tout aussi bien vendre des yaourts que des livres, grand avantage pour la com et les ventes, moins pour les discussions littéraires et le réseautage. L'un et l'autre possède ses avantages et inconvénients pour l'auteur.
 
Bitterblue
   
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Bitterblue  /  Homme invisible


Merci pour vos éclaircissements !

En réalité, cette question sur les genres qui se vendent le mieux mériterait un sujet à part entière (mais peut-être existe-t-il déjà ?).

Quant au sujet ME de passionnés / ME de commerciaux, je ne suis pas complètement d'accord. Il y a une part de vrai bien sûr, et je me doute que c'est dit de façon un peu caricaturale. Mais une maison d'édition est à mon sens avant tout une entreprise. Lorsqu'on écoute des interviews de grands éditeurs (la chaîne YouTube les artisans de la fiction en proposent plein), on sent qu'ils ont une réelle connaissance de la littérature et un goût pour ça.

Mais peut-être evoquais-tu plutôt les grands patrons, que les éditeurs eux-mêmes ?

Le fait qu'ils fassent beaucoup de traductions, qu'ils éditent beaucoup de grands noms, ne répondent pas à tous les manuscrits envoyés comme on le voudrait, le manque de temps, et toutes ces choses qui peuvent souvent nous faire enrager en tant que jeunes écrivains... je finis par les comprendre même si c'est déplaisant.

Même en tant que passionnés, je suppose qu'ils se prennent la réalité du marché en face à un moment ou à un autre. Et alors il leur faut, je pense, se "deshumaniser" un peu pour que ça tourne et que ça ne coule pas. C'est le jeu, en quelque sorte. Après il y a certainement des ME qui arrivent à garder un bon équilibre.

Mais c'est tout de même un point de vue qui amène à réfléchir en effet !
 

 Petite, moyenne et grosse maisons d'édition... comment démêler tout ça !

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