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 La sexualite dans votre roman, absente, presente ?

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Dans votre roman, la sexualite est presente:
Tout au long du roman, avec des descriptions graphiques
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Tout au long du roman, avec des descriptions non graphiques; ou sous entendue
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Dans quelques scenes eparpillees
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Tres rarement
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Elle est abscente
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Molly
   
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Molly  /  Sang-Chaud Panza


Pasiphae a écrit:
enfin bref je réitère ma question de quelques pages avant: quelqu'un t-il déjà lu/écrit la sensation ressentie pendant l'amour (je parle de sensation, intérieur, et pas de geste, mouvement, réaction physiologique)

J'ai beaucoup d'admiration pour les auteurs qui savent le faire... Décrire avec justesse ou minutie la sensation de plaisir sans tomber dans les poncifs, ce n'est pas forcément évident (d'ailleurs, pas facile non plus de rendre compte du plaisir de manger/déguster des mets délicats, etc.) Là, j'ai beau me creuser la tête, je n'ai pas vraiment d'exemples concluants à citer. Des auteurs comme Houellebecq me dégoûtent carrément, leurs livres me tombent des mains. Mes écrivains préférés parlent plus de désir et de fantasmes que de la satisfaction de ce désir elle-même (et sans doute est-ce révélateur de ma propre personnalité, je ne le nie pas^^). (En ce moment, je lis "Le trône de fer", et les scènes de sexe ne sont clairement pas les meilleures, de mon point de vue...) Sinon, la toile regorge de textes érotiques (suffit d'aller voir du côté des fanfictions) dont certains sont intéressants, mais on a très vite l'impression de lire 50 fois la même chose... et ça donne l'impression d'un défouloir, qui a le mérite d'exister en tant que tel, mais n'apporte pas grand chose de plus qu'une excitation passagère et un peu stérile.
 
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Citation :
sensations physiques accompagnées subtilement de sensations psychiques!

D'accord, alors oui j'ai déjà tenté le coup (avec succès? Ça je ne saurais trop le dire... ) Je crois que la clé c'est de toujours prendre garde à rester en adéquation avec la psychologie de notre personnage, afin que ce type de scène reste crédible et cohérente. Smile
 
Mahili
   
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Mahili  /  Tentatrice chauve


Je n'ai jamais écrit de scènes sexuelles a proprement parlé. C'est plutôt des sensations lors d'un contact, ou si mes persos sont amenés à coucher ensemble (ce que j'évite, en général, mais ça peut rajouter quelque chose dans la complexité de leur relation), je ne l'exprime qu'après coup, genre dans un souvenir.

Mais globalement je reste surtout sur les sensations.
 
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Citation :
enfin bref je réitère ma question de quelques pages avant: quelqu'un t-il déjà lu/écrit la sensation ressentie pendant l'amour (je parle de sensation, intérieur, et pas de geste, mouvement, réaction physiologique)

Je m'y suis essayé, même s'il s'agit plus de contact physique que de relation sexuelle à proprement parler, la relation entretenue entre les deux personnages étant cérébrale avant tout.

Citation :
L'être que j'ai vu hier était différent lui aussi, meurtri pour avoir été en quête de lui-même. Ces horreurs relatées, ces horreurs qui s'agitaient sous son souffle et le mien, m'ont rappelé paradoxalement le seul moment de bonheur épuré que j'ai connu : quand ton âme a touché la mienne. Alors, l'autre, celle qui t'a chassée trop loin de moi a disparu, et je nous ai revus dans le feu de ces lumières qui baignaient notre lit mais ne pouvaient venir que de toi. Ou de nous je ne sais plus, tu brillais plus souvent que moi.
J'étais allongé sur le dos, les yeux réduits eux aussi à l'état d'horizons linéaires. Paradoxalement, c'est à cet instant de ma vie que j'ai été le moins aveugle. Ma peau a appelé la tienne. Tu étais tendue sur moi. Tu étais ce vêtement d'une étoffe si rare que je n'avais jamais porté. Ma chair vibrait, électrisée, vivifiée. Je naissais à nouveau. Mais sans la souffrance qui accompagne l'entrée dans ce monde éteint. Je naissais ailleurs, là où la vie s'insuffle en vous dans l'union et non dans la rupture trop brusque d'un milieu à un autre. L'ailleurs, c'était toi. Les zones d'ombre s'emplissaient de sens au fil de tes caresses et des parties de mon âme, dispersées dans les malheurs du passé, se révélaient dans un silence magnifique. Tu m'aimais. Le sale vieux monde se taisait enfin pour écouter ta respiration, la plus douce des musiques.
Nous sommes restés dans cette position des heures durant mais à nouveau hors du temps, à s'explorer, à se comprendre mutuellement au-delà des mots qui nous avaient toujours été nécessaires. Il n'y avait rien en moi qui t'éloignait et tout en toi me faisait sortir de ce néant que j'avais pu être. Tu étais ma comète de Halley, je t'avais attrapée au vol, immobilisée, et tu planais au-dessus moi de la même manière que moi aussi je tentais d’être ton exception dans ce monde de stars éphémères et d'étoiles filantes. Toi, tu repassais, rarement, mais tu étais là, toujours présente. Tu avais laissé des traînées d'or dans ce ciel incarnat quand la nuit s'incarnait dans un nouveau jour mort. Mon ciel avait été le tien. Ton ciel avait été le mien. Notre ciel existait bien au-delà des horizons linéaires qui s'effondraient un à un telles de vulgaires lignes tracées par une main maladroite.
Nous nous sommes aimés toute la nuit en un seul souffle, un seul contact, celui de l'effleurement de nos peaux. Ma bulle avait été percée, il y avait bel et bien une présence au-delà. Ma dernière illusion avait été la bonne, celle qui ne s'éteindrait pas. D'ailleurs, si je continue à t'écrire, au fil des années, c'est parce qu'au fond de moi, j'y crois encore.
 
Aventador
   
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Aventador  /  Iphigénie in a bottle


Molly a écrit:
Pasiphae a écrit:
enfin bref je réitère ma question de quelques pages avant: quelqu'un t-il déjà lu/écrit la sensation ressentie pendant l'amour (je parle de sensation, intérieur, et pas de geste, mouvement, réaction physiologique)

J'ai beaucoup d'admiration pour les auteurs qui savent le faire... Décrire avec justesse ou minutie la sensation de plaisir sans tomber dans les poncifs, ce n'est pas forcément évident (d'ailleurs, pas facile non plus de rendre compte du plaisir de manger/déguster des mets délicats, etc.) Là, j'ai beau me creuser la tête, je n'ai pas vraiment d'exemples concluants à citer. Des auteurs comme Houellebecq me dégoûtent carrément, leurs livres me tombent des mains. Mes écrivains préférés parlent plus de désir et de fantasmes que de la satisfaction de ce désir elle-même (et sans doute est-ce révélateur de ma propre personnalité, je ne le nie pas^^). (En ce moment, je lis "Le trône de fer", et les scènes de sexe ne sont clairement pas les meilleures, de mon point de vue...) Sinon, la toile regorge de textes érotiques (suffit d'aller voir du côté des fanfictions) dont certains sont intéressants, mais on a très vite l'impression de lire 50 fois la même chose... et ça donne l'impression d'un défouloir, qui a le mérite d'exister en tant que tel, mais n'apporte pas grand chose de plus qu'une excitation passagère et un peu stérile.

C'est toute la difficulté d'écrire de l'érotisme, le risque de se répéter. J'ai à mon actif plusieurs récits érotiques, et je me suis arrêté d'en écrire le jour où j'avais l'impression de tourner en rond.
Pour moi, ces scènes sont évidemment assez incontournables dans un roman réaliste dans lequel des adultes gravitent. Après, tout dépend du degré de précision que l'on veut donner. On peut rester dans le domaine des sensations, ou de la métaphore. Lorsque cela concerne un personnage peu sympathique et qu'il n' y a aucune notion d'amour qui accompagne l'acte, la scène est plus brutale et perd toute notion d'érotisme. En revanche, si mes deux personnages sont animés d'un sentiment amoureux ou d'une attirance mutuelle, je mixe les sensations et la métaphore. Mais du coup, ça reste quand même plus terre à terre et explicite qu'Ex-Nihilo dans son texte.

Je vais poster ici deux exemples puisés dans mon roman "shooting brake" pour illustrer ces deux manières d'aborder les choses. D'autres décriraient sans doute ces scènes mieux que moi, qu'importe. Ce sont juste deux illustrations de mon propos.

Première scène, assez courte : un évadé de prison "baise" avec une prostituée. Pas de préambule, rien, c'est une ouverture de chapitre.

"Intégralement dénudée, Emeline chevauchait son amant telle une amazone. Son but, le faire jouir vite et bien. Il la payait pour ça. Mais elle n’avait pas l’intention de jouer les prolongations avec lui. Entre eux, c’était strictement professionnel, et elle estimait avoir suffisamment donné de sa personne avec ce vieil ours mal léché qui semblait ne pas avoir baisé depuis des siècles. Il éjacula enfin dans un grognement de plaisir en n’omettant pas de pétrir les formes de la putain avec ses grosses paluches vicelardes tout en l’affublant de vocables aussi vulgaires et dégradants que salaces."

Deuxième scène, beaucoup plus loin. Un flashback sur le couple que formait mes deux héros (un homme et une femme donc). L'homme vient de lui faire une déclaration d'amour et une demande en mariage. Son impétueuse amoureuse a décliné la proposition parce qu'elle veut rester libre et ne pas s'engager. Ils sont au début de leur liaison. Et elle n'a qu'une envie, qu'il lui fasse l'amour au lieu de palabrer. Le passage est un peu plus long.

"- Qu’est-ce que tu veux au juste ?
- Profiter de l’instant présent. Et là, ce dont j’ai envie, de suite, c’est que tu me fasses l’amour, ici, maintenant… 
Marina embrassa fougueusement son amant. Cette fois-ci, ce fut lui qui s’esquiva.
- Tu es inconsciente ou quoi ? Mes parents doivent nous attendre, et puis cet endroit est blindé de poussière en plus. 
La piquante jeune femme bascula le rouquin sur le dos pour lui rouler le patin du siècle.
- Quelle chochotte tu fais ! De toute manière, avec vous messieurs, c’est invariablement le même refrain. Vous ne savez que blablater quand nous, mignonnes, nous n’espérons qu’une seule chose : que vous agissiez… 
Marc dégagea une mèche du visage de sa bien-aimée et l’ajusta derrière son oreille ornée de volumineuses créoles fantaisies.
- Mari, l’amour ne se commande pas. Il est là, comme une évidence. Tu es partout en moi, tu m’as conquis sans rien faire d’autre qu’être toi-même. C’est comme ça que je t’aime, que je t’aimerai toujours.
- Allora, facciamo l’amore subito per favore… conclut-elle dans un italien sans accent tout en ôtant son top moulant qui habillait une poitrine opulente soulignée par un soutien-gorge pigeonnant.
Un corps à corps enfiévré s’anima sur le plancher vermoulu. Les encombrants vêtements s’arrachaient pour s’amonceler sous la charpente. Les tentures suspendues devant les ouvertures ondulaient sous la plainte aérienne et presque inaudible d’un vent de juillet, dessinant ainsi des ombres chinoises sur les peaux qui s’entrelaçaient d’une passion dévorante. Sous les caresses de son homme, l’amazone se muait en féline Aphrodite chevauchant son fougueux Apollon. La sueur perlait sur leurs épidermes veloutés, les soupirs de plaisir s’intensifiaient à mesure que leurs transports les conduisaient sur les routes buissonnières d’un Eden jalonné de ces fruits défendus qu’ils mordaient à pleine dent. Leurs cœurs battaient la chamade à l’unisson. Pluie diluvienne d’un érotisme sulfureux, ivresse de sens interdits, puis jouissance suprême dans un râle expiateur. L’expression la plus aboutie d’un amour incommensurable, quasi infini, voire immortel."

Voilà, voilà...
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Molly
   
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Molly  /  Sang-Chaud Panza


J'aime beaucoup le texte d'Ex-Nihilo, qui, tout en étant métaphorique et poétique, me parle énormément. Je peux me reconnaître dans la description si subtile et belle du ressenti du narrateur, en fait.

J'adhère moins aux extraits d'Aventador. La description est plus précise, mais les mots choisis, les comparaisons me semblent plus artificielles et convenues, de même pour le dialogue (pour ma part, je ne parle pas ou très peu dans ce genre de moments, c'est peut-être pour ça !). Un peu trop d'adjectifs, et justement ceux qu'on s'attend à lire dans ce style de contexte, donc pas de surprise. J'ai un peu de mal avec ce genre de phrases: " Sous les caresses de son homme, l’amazone se muait en féline Aphrodite chevauchant son fougueux Apollon." qui, pour moi, ne correspondent à rien et ne me font rien ressentir.

Évidemment, dans ce domaine - comme dans beaucoup d'autres -, les appréciations sont très subjectives.
 
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Pasiphae a écrit:
Ecrivaine: c'est à peu près comme ça que sont écrites les scènes de sexe dans Henry Miller, et c'est un très grand écrivain, seulement il ne s'embarrasse pas de métaphores, c'est aussi naturel pour lui que d'écrire "je marche dans la rue"
Oui, c'est donc un style.

K a écrit:
si tous les génies étaient parfaits, on trouverait en librairie toutes les œuvres de Céline Wink
Laughing

Excuse-moi de rigoler, mais il faudra que tu m'expliques - dans un topic approprié, pas ici - comment on peut être parfait, et puis ce qu'est la perfection pour commencer, et ensuite le rapport entre la perfection-présumée-d'un-génie et l'œuvre de Céline en librairie tongue
Chez Céline, les seuls éléments qui perturbent vraiment la bien-pensance contemporaine, ce sont ses pamphlets antisémites, pamphlets qu'il a qualifié de gaffes à la fin de sa vie, tandis que dans ses ouvrages on ne trouve aucune pincée d'antisémitisme. Étrange, non ? Mais pour ça, je conseille la lecture de l'excellent Céline, de Philippe Muray Cool

Et EmilieBlack, Pasiphae, si vous parlez de la description focale interne de l'orgasme, à mon avis vous serez obligées de parler par métaphore. On a communément aller au septième ciel, décoller, prendre son pied, s'extasier... car c'est bien une extase : une expérience de sortie de soi, une petite mort enfin où les mots se perdent... quant à la montée de l'orgasme, il est possible de parler d'irisation, de chaleur évanescente, de frissons, etc.

EDIT: Le texte d'Ex-Nihilo est d'un style maîtrisé mais plus ampoulé de métaphores et de fleur bleue, tandis que le texte d'Aventador est d'un style assez simple mais avec focale externe donc plus factuelle, avec des comparaisons classiques (amazone, Apollon, etc.) mais ça peut faire un bon SAS. Le goût pour l'un ou l'autre type de descriptions dépend forcément de notre propre rapport au sexe, et le choix pour l'un ou l'autre dépend forcément de notre projet d'écriture.
 
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Bienséance contemporaine vis à vis de l'antisémitisme ? Je sens que ça va plaire à certains ça... d'autant que Céline était contemporain d'un tout autre contexte, je te rappelle

désolée pour le hs...


Ensuite ben l'orgasme, hum non, y'a absolument rien d 'obligé de passer par la métaphore. Ce que tu décris n'est qu'une perception de ce qu'il peut être. Un orgasme ça peut etre juste physique, ça peut etre frustrant, ça peut etre des tas de choses sauf extatique... ça fout les jetons à certains, certains le refoulent. Bref, c'est pluriel et l'écriture le concernant aussi. On peut s'arrêter au phénomène physique, on peut décrire les sentiments, émotions qui tournent autour, le ressenti bien sur... on peut décrire la recherche à tout prix, l'absence, la toute puissance... on peut décrire son apprivoisement, sa redécouverte, sa découverte, sa disparition, on peut décrire le plaisir sensuel, le plaisir intellectuel, l'absence de plaisir, la douleur, comment celle ci peut se mêler au plaisir, la peur... les odeurs, les bruits, les fluides...
Et nul besoin de métaphore pour ça.

Bref, y'a mille façons d'écrire sur la chose.
je n'adhère ni vraiment à celle d'ex nihilo ( trop tourne autour) ni celle d'aventador ( trop d'adjectifs)
mais pourquoi pas ?
Même si pour moi, dépassés une petite poignée de poètes depuis que l'homme écrit ou se raconte de telles histoires, le reste est assez raté... concernant en tout cas les métaphores. Tous les exemples que tu donnes n'étant, à mes yeux en tout cas que de terribles clichés.
Meme ex, qui pourtant va un peu plus loin, nous sort le coup de la comète et des étoiles filantes... qui n'a rien de très novateur pour le coup ( bon ceci dit, je chipote en mode betalecture, j'ai lu quantité de romans ou invariablement le sexe de l'homme devient sa virilité et celui de la femme son intimité et j'ai survécu alors que c'est bien pire)
 
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Tu n'as rien compris ilham Neutral
 
Aventador
   
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Aventador  /  Iphigénie in a bottle


Evidemment, je n'ai pas dit que je détenais la vérité absolue. Et puis tout dépend de l'intention que l'on a en écrivant la scène. Mes extraits sont issus d'un roman policier à la base. J'écris différemment et plus précisément quand je suis clairement dans un registre purement érotique. Comme le dit Molly, il y a forcément le rapport que l'on a à la sexualité qui entre en jeu quand on décrit l'acte. Et puis, le ressenti par rapport à la représentation de la sexualité qu'on expose est éminemment suggestif. De mon côté, j'ai par exemple beaucoup de mal à occulter l'aspect concret de l'acte comme le fait Ex-Nihilo. C'est assez amusant, il présente une scène d'amour sous un angle très assexué, comme pour lui ôter toute connotation charnelle, vulgaire ou bestiale, pornographique même.
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Il y a surtout le rapport du personnage à sa sexualité... on en fait pas agir, réagir de la même façon un gamin de 14 ans qui découvre la sexualité et un ancien de 80 ans pour prendre des extrêmes... ou une prostituée et un hémiplégique... toujours dans l'idée de varier les points de vue...

Par contre ce qu'on ressent à la lecture d'un texte, ça oui ça dépend beaucoup du lecteur et ça dépasse la volonté de l'auteur. Ce qui pour l'auteur sera aussi simple que de dire que le personnage mange sa soupe sera insoutenable pour tel public... Ce qui sera érotique pour l'un, sera d'une banalité affligeante pour l'autre...
 
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Oui, tout à fait, c'est pour ça que je parlais d'intention de l'auteur. Dans la première de mes scènes exemples, le personnage masculin est très très antipathique, et a un rapport à la fois bestial et déviant à la sexualité. D'où cette description un peu brutale. Pour lui, une pute sert à baiser, point.
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je vais vous copier ici un compte-rendu faite par une ex webmaster d'annuaire littéraire érotique(au-dessus la phrase, en-dessous sa réaction), posté sur le forum de "l'armoire à épices", petite édition de nouvelles et poèmes érotiques. Franchement, y a de quoi se marrer. On peut vraiment trouver bien pire que les extraits ici postés, tout goût qu'on ait, il faut admettre que parfois, c'est... limite.

Spoiler:

Merci Anne A ^^

Sinon, dans ce roman-là, ex-nihilo aborde en effet la sexualité non charnelle, c'est même une bonne chose si en un seul extrait tu parviens à le comprendre ^^
Moi dernièrement j'écris sur le viol, dans les deux cas de figure en plus, et donc le sexe passe à travers un filtre psychologique, avec des moments d'absence des personnages, ça, le lecteur devra s'y faire. Sinon ce n'est pas logique, pour le récit.
 
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Le sexe est partout dans le monde, que ce soit sa version bisounours, poétique, ou sa version crade, glauque, violente... Ecrivant du réalisme, je suis obligé d'en mettre...
 
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Aventador a écrit:
Mes extraits sont issus d'un roman policier à la base.
Je l'avais pressenti en évoquant SAS. Pour moi tes extraits sont donc bons, à voir comment ils s'insèrent dans l'ensemble du bouquin Cool
 

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