Page de Bâtons a écrit:

Ce que j’avais compris, c’est qu’il y aurait un impact dans le cas des prix médiatisés (par exemple, il me semble que c’est plusieurs centaines de milliers d’exemplaires de vendus pour le Goncourt), mais que comme la majorité (si ce n’est l’intégralité) des prix SFFF sont de petits prix peu médiatisés, l’impact de ces dits prix est donc très limité.

Lynkha a gagné le prix du premier roman du festival Etrange Grande, et elle disait que ça n’avait eu aucun impact.

Est-ce que le prix des Imaginales, qui me semble être le plus connu en SFFF, aurait un impact un peu plus fort sur les ventes ? Aucune idée, peut-être ‍ - mais ça reste un prix de niche dans un secteur de niche, j’ai l’impression (peut-être que je me trompe). Je doute que le tout-venant qui achète de temps en temps un roman de fantasy à la Fnac en ait jamais entendu parlé. Mais j’ai hâte qu’un JE le remporte pour pouvoir nous donner des stats plus précises, et infirmer ou confirmer ces hypothèses !

Chaque genre a son prix. Le Goncours est celui de la blanche, même si dans la blanche, on trouve aussi beaucoup de romance ou de la SF parfois, ou autre. En revanche, le Goncours n'accepterait jamais un roman de fantasy, surtout une fantasy à l'anglosaxonne (le coeur de la fantasy), avec des guerres, de la politique. Avec un Elfe dedans, tu mettrais carrément le jury en PLS ! Bref, pour l'élite, rien qu'effleurer un tel livre serait s'abaisser, alors le lire (ou le sélectionner pour leur prix sacré qui couronne l'Art pur, non).

Pour la fantasy, je pense que les Imaginales est un prix important, le seul vraiment important dans ce genre - du moins, de mon point de vue de lecteur et je pense celui des quelques lecteurs de fantasy autour de moi -, mais d'autres peuvent être importants aussi. Je pense au prix Elbakin.net par exemple ou au Grand Prix de l'imaginaire. Dans un secteur de niche, oui. Mais dans ce secteur, il y a de bons amateurs de fantasy. Ce sont les fans de BDs/mangas/comics, de jeux vidéos, ceux qui aiment la fantasy anglosaxonne, ceux qui aiment le jeu de rôle. Ceux-là suivent les critiques de jeu vidéo sur le net, le prix d'Angoulême et celui des Imaginales (je dis ça, car je suis une geek, que c'est mon cas et je sais que je ne suis pas la seule). Ce public-là qui soit-dit en passant compte pour une grosse part du public cible de la fantasy adulte pèse dans cette niche, plus encore que le public qu'on essaie de viser en traînant sur insta à mon avis.

Pour les autres salons, c'est toujours cool de choper un prix (en tant qu'autrice, je serais contente et ça permet de mettre un petit bandeau rouge autour du bouquin), mais je comprends que l'mpact sur les ventes n'est pas foufou, car peu de lecteurs connaissent ces petits salons régionaux. Perso, je ne connaissais pas le festival Etrange Grande. D'ailleurs, je viens de googler le truc, mais la connexion n'est pas sécurisée et ça a quasi fait bugger mon ordi !

Si un JE chopait le prix Imaginales, ce serait de la folie pure !

(mais c'est toujours les mêmes maisons d'édition qui reviennent chaque année, donc je me demande s'ils n'ont pas un partenariat avec ce prix ? Ou alors on est juste trop pourris ?  < je viens de lire le règlement, ça doit être ça haha Au passage, il n'y a pas de frais, mais il faut fournir un exemplaire à chaque membre du jury et à la directrice du jury donc 6)

Bonjour tout le monde,

A mon avis, ça doit être possible d'aborder la question des prix littéraires avant une signature. En tant qu'auteur-ice, ce n'est pas rien de céder les droits d'un texte, on peut tout à fait se renseigner pour savoir comment la maison d'édition le défendra. ça permet aussi de voir si la maison est au courant des prix littéraires et d'évaluer son engagement sur le sujet.

J'ai une question en lien avec cette thématique mais dans un autre cas de figure : j'ai écrit un roman, non publié à cette heure, qui a gagné un prix au concours de manuscrits des Murmures Littéraires l'année dernière. Jusqu'à maintenant, lorsque je l'envoyais à des éditeurs, je ne mentionnais pas ce prix parce que j'avais peur de passer pour un auteur qui se la raconte.
Mais après plusieurs mois et leur cortège de refus, je me demande s'il ne serait pas judicieux de donner cette information qui distingue ce manuscrit de la masse reçue par les éditeurs.

Se pose alors une autre question : est-ce que je me contente de mentionner le prix ou est-ce que je joins le certificat fourni par les Murmures Littéraires ? J'ai peur de passer pour un menteur dans le premier cas et pour un frimeur dans le second. Quels sont vos avis ?

Coucou Hétonque,

Mon manuscrit ayant été aussi lauréat des ML l'année dernière, je l'ai simplement mentionné lors de mes envois suivants aux ME. Je n'ai pas eu la sensation de me la péter. Je ne sais pas si ça a joué en ma faveur mais en tout cas mon manuscrit a trouvé preneur depuis. La ME ne m'en a pas spécialement parlé durant nos échanges, mais je suis quasiment certaine qu'elle est allée vérifier l'information (facilement trouvable sur le site des ML).
Bref, je serais d'avis de le mentionner (ça ne mange pas de pain) sans nécessairement joindre ton certificat. Si la ME ne connait pas les ML et que ça l'intrigue elle ira jeter un œil, et si elle connait, ça ne peut qu'être un bon point pour toi.

@HETONQUE : bien sûr qu'il faut le dire quand tu proposes ton manuscrit ailleurs, c'est "un grand plus", j'en suis convaincue.   

Spoiler:

Merci pour vos réponses. Je vais faire une vague d'envois avec une simple mention du prix, on verra ce que ça donne. Bravo Liréo pour ton manuscrit qui a trouvé une maison, et bravo Plumerose pour avoir été finaliste d'un concours !

Si tu as remporté un prix, je ne vois pas de raison de passer l'information sous silence. Même si c'est un prix peu connu, être lauréat, c'est se hisser au-dessus de la mêlée et faire mieux que beaucoup d'autres manuscrits. Une ME y sera forcément sensible, et dans le pire des cas elle n'en tiendra pas compte. Mais ça ne peut pas être préjudiciable.

En revanche, je ne suis pas sûr qu'il en aille de même avec le titre de finaliste. Parce que, bon, dire qu'un texte a été finaliste, c'est surtout mettre en évidence qu'il n'a pas gagné. Si le concours est réputé pour son excellence et sa sélectivité, ça peut encore constituer un trophée honorable ; mais si c'est un concours moins connu, est-ce que la ME ne risque pas d'y voir un subtil mélange de prétention et de ridicule ?

"Cher sélectionneur national, bonjour. J'ai participé au tournoi de boxe annuel du village de Bourreboeuf-sur-Lapissotière et j'ai fini quatrième, je souhaite donc proposer ma candidature à l'équipe olympique de boxe dont vous assurez la préparation."

Je suis précisément confronté à ce dilemme : mon manuscrit a été finaliste aux Murmures Littéraires cette année. Est-ce que le concours est suffisamment reconnu par les ME pour que le titre de finaliste ait une valeur à leurs yeux ? Franchement, je n'en suis pas certain. Dans le doute, je crois que je n'en parlerai pas...

Je pense que c'est une bonne idée de le mentionner, quelque soit le prix. C'est toujours un petit quelque chose qui peut montrer que le manuscrit a plu.

Je suis de l'avis de Caius Pertinax. J'avais été finaliste des Murmures, mais je ne l'avais pas mentionné dans mes envois. Pour moi, ça souligne aussi qu'on n'a pas gagné et ça amène donc des questions (si l'éditeur a aimé, il peut se demander pourquoi d'autres ne l'ont pas aimés au point de le recaler).

En revanche, j'en avais parlé aux éditeurs après la signature du contrat, pour qu'ils aient une idée des corrections entamées de mon côté et pourquoi je les avais faites. Je leur avais même envoyé les fiches des jurys (mais on va pas se leurrer, si je l'ai fait, c'est parce qu'elles étaient élogieuses. Si les jurys avaient défoncé le roman, je ne les aurais pas partagées !).

hello
je plussoie le Grand prix de l'imaginaire, connu aussi.
Pour les envois aux ME, je pense qu'il faut le mentionner quand on est lauréat uniquement, ça peut rassurer une ME sur les qualités techniques du texte mais ça ne changera pas l'analyse de l'adéquation avec la politique éditoriale !!

Mentionner le prix, je pense que c'est dans tous les cas une bonne idée. Dans le meilleur des scenarios, cela te fera passer sur le dessus de la pile, dans le pire, ça ne changera juste rien (à mon avis).

Mentionner que tu as été finaliste, selon moi, c'est aussi une bonne idée, toujours dans la même perspective : que ton roman soit lu plus vite. À une condition : que le nombre de finalistes soit réduit. Pour les Murmures Littéraires et leurs presque cent finalistes par édition, je doute que ce soit d'une très grande utilité. Pour des concours où il y a une toute petite poignée de textes finalistes (mais un seul lauréat), sélectionnés par des éditeurices, sur plusieurs centaines de participants, cela me paraît déjà avoir plus de sens.

Même question pour les murmures littéraires mais dans le cas d'une mention honorable. Si le texte avait été simplement finaliste je n'aurais pas parlé du concours dans les futurs envois. Mais là, je me pose la question. J'ai également reçu un certificat qui l'atteste.

Je pensais renvoyer 1 ou 2 soumissions cette fin de semaine et c'est un peu le dilemme.

De mon côté, j'avais mis la mention "finaliste" (pour les Murmures Littéraires) sur mon profil Édith & Nous quand j'étais encore abonnée. Je l'avais fait parce que mes fiches étaient vraiment bonnes malgré le fait que je ne sois pas lauréate et que j'aurais pu les transmettre si une ME me les avait demandées. On m'avait aussi dit à ce moment-là que toute manière de se "démarquer" était bonne à prendre.

Je n'ai pas pensé à le préciser dans mes deux envois en ME de août dernier. Quand la ME avec qui j'ai finalement signé m'a demandé si j'avais participé à des concours, je l'ai informée en pensant que ce statut de finaliste ne l'intéresserait pas. Et finalement, elle m'a dit que ça pouvait être bien de le mentionner auprès de ses partenaires dans un but de promotion...!