Je ne sais pas si c'est le bon endroit pour poster ce sujet qui est donc :

y a-t-il des sortes "d'interdits" dans le "feel good", un peu comme il y en a dans le genre de la romance ?




MES QUESTIONS sur ce que peut faire le personnage principal DANS UN FEEL GOOD :


- peut-il /peut-elle divorcer, dans l'idée de "trouver le bonheur ailleurs"  ?

- peut-elle tromper son mari ? (et même chose pour lui, peut-il tromper sa femme ? )

- sinon, peut-il ou elle flirter un peu ailleurs et jusqu'où ?


- et donc en gros : si le couple principal rencontre des gros problèmes, est-ce qu'on attend d'un feel good qu'ils se rabibochent ou bien le couple principal peut-il divorcer ?



Voilà en gros, mes questions.

Merci d'avance pour vos réponses, et n'hésitez pas à évoquer des questions/sujets que j'aurais oublié de mentionner (et qui "ne feraient pas joli" dans l'univers du feel good) ?


PS : dans le Tome 3 des Bridget Jones : Bridget est veuve, et pas divorcée...  


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ET N'HESITEZ PAS A REPONDRE AU SONDAGE CI-DESSUS !!! Merci !!!

 

Hello !

Je n'ai pas lu Bridget Jones, par contre j'ai vu l'adaptation ainsi que beaucoup de comédies romantiques qui sont, par essence, un genre FeelGood. J'ai aussi lu récemment Les pépins de Pomme, le roman de Dorianne, l'une des membres de ce forum, qui est un très bon Feelgood. Tout ça pour dire que je pense que tout ce que tu listes peut se passer dans une histoire Feelgood parce que je l'ai vu arriver de nombreuses fois !

Si on prend par exemple Quatre mariages et un enterrement, c'est tromperies à gogo, avec un personnage principal pas toujours très droit par ailleurs, et un moment VRAIMENT TRISTE (). Et pourtant je pense que ça se qualifie vraiment comme un film Feel-good, doudou pour beaucoup de gens. Donc à ta place je ne me censurerais pas trop. Il faut juste éviter les sujets vraiment cafards sur la longueur je pense, du genre un roman portant sur un enfant gravement malade, par exemple. Et encore, je suis sûre qu'un contre-exemple sur le sujet doit bien exister quelque part.

Merci pour ton avis et les références, ACO !

Alors oui, il existe un contre-exemple au sujet de l'enfant malade et qui meurt : les livres d'Agnès Ledig (énormes ventes à échelle mondiale).
Sur le moment, cela m'avait surprise, et même je dirais, avait à mon sens, un peu terni le côté feel good, pour autant, ça passe quand même...

Sinon, je comprends l'idée : on peut beaucoup plus oser que dans la romance, il faut juste que ça ne soit pas "trop lourd dans l'ensemble", en fait.

Si j'en crois les nombreux livres du genre que j'ai lus, pour moi, tu peux aller super loin dans le dramatique en feel-good : tout est bon pour émouvoir. Le tout, à mon sens, c'est de terminer ton roman sur une note optimiste.

Cath a écrit:

Si j'en crois les nombreux livres du genre que j'ai lus, pour moi, tu peux aller super loin dans le dramatique en feel-good : tout est bon pour émouvoir. Le tout, à mon sens, c'est de terminer ton roman sur une note optimiste.

Ah merci, je le pense un peu aussi, et j'ai l'intention de le finir bien...  mais le thème (qui me tient particulièrement à coeur et dont on parle à la fois peu et beaucoup, tout dépend) n'est pas si léger que ça...

Bon, j'essaye d'y insérer des parenthèses amusantes, et d'autres où on respire un peu + un minimum de suspense ici et là, on verra comment ça passe au final.    

Hello,
Alors moi j'aurais dit que dans le feel-good "pur et dur", il n'y a pas de grands interdits moraux donc non, selon moi, le personnage principal ne devrait pas tromper son partenaire (mais il peut être trompé) ou flirter ailleurs. Par contre divorcer, pourquoi pas, mais j'aurais dit, en première réflexion, plutôt au début de l'œuvre car, en général, le divorce, bien que potentiellement libérateur pour le personnage, pourrait être vu comme un "échec" par le public et irait donc à l'encontre du genre...
Du coup, pour ta dernière question, en suivant ce raisonnement, je dirais que le feel-good traditionnel voudrait que le couple se réconcilie, mais les mœurs évoluent... De nos jours, la fin d'un couple se relativise plus facilement.
En suivant la définition du feel-good, à toi de faire la part des choses selon le lectorat que tu souhaites viser et la morale que tu souhaites faire passer (si morale il doit y avoir), puisque dans ce genre précis, l'entrée dans le genre aurait tendance à être régi par l'accueil supposé des lecteurs...

Merci ARMET pour ton commentaire. Effectivement, chaque choix  présente avantages et inconvénients d'une certaine façon, et oriente comme ceci ou comme cela.

Du coup, je vais réfléchir vraiment à la question : on reste dans "le couple tradi. se rabiboche" ou bien pas ? Mais dans ce cas, en effet, ça fleure (pas trop bon...  ) l'échec, quand-même....

Spoiler:

Mon roman qui sort en octobre est entre le feel good et la romance. Très sincèrement j'ai parfois du mal a différencier les deux... J'ai parlé des deux suites avec une des éditrices, dans l'une d'entre elles, le personnage perd sa femme dès le début. Ça a été un non direct !

MBG a écrit:

Mon roman qui sort en octobre est entre le feel good et la romance. Très sincèrement j'ai parfois du mal a différencier les deux... J'ai parlé des deux suites avec une des éditrices, dans l'une d'entre elles, le personnage perd sa femme dès le début. Ça a été un non direct !

Ah oui, mince.... la mort d'un époux, d'une épouse, d'un enfant... semble le tabou absolu, en fait. (sauf pour Agnès Ledig    )

Entre autres différences entre romance et feel good : dans la romance, il faut qu'il y ait couple, et l'histoire d'amour est centrale.
Tandis que dans le feel good, on peut s'en passer. Il me semble que le livre "La tresse", par exemple, est considéré comme étant un feel good, et l'histoire d'amour n'est pas du tout le thème principal.

Ensuite, concernant les romances, je ne suis pas très bonne en la matière, mais là encore, c'est clairement "non" pour tout ce qui n'est pas joli, enfin la romance dite classique, d'où d'ailleurs (pour ma part) la difficulté à faire quelque chose de bien car je trouve que ça restreint beaucoup.

Or, le feel good est plus large, si on veut ; mais la question est : jusqu'où ?

Les tabous doivent varier d'une ME à l'autre, alors, parce que dans l'un des derniers feel-good que j'ai lus, le perso principal (une ado) perd sa mère, son beau-père, et ses deux petits frères dès le début. Le roman commence littéralement par un message que sa mère lui laisse sur son boîte vocale, et ce message se termine par ses cris de panique quand elle voit le véhicule qui va les tuer leur foncer dessus.
Et c'est du pur feel-good.

Ma réponse risque d’être un peu à côté, mais je me demande si ça ne dépend pas de ce qu’on entend par « feel good ».
Pour moi, un roman feel good, c’est un roman qui te fait te sentir bien, qui te donne la banane, qui te fait éprouver des émotions positives pendant et après.
Par conséquent, je ne range pas Bridget Jones dans le feel good. Parce que moi, une histoire sexiste au possible, ça me fout juste le cafard en fait.
Je n’irais pas jusqu’à ranger Stone Butch Blues par exemple en feel good, parce que c’est avant tout un roman militant et que c’est très dur, tu passes beaucoup de pages à pleurer et pas de joie, mais je me sens beaucoup mieux en le lisant qu’avec la plupart des romances.
En revanche, pour moi, Heartstopper, c’est du feel good, parce que c’est vraiment ultra mignon et que le moindre drame ne dure pas très longtemps et que y a du positif à la pelle… mais ça n’esquive pas pour autant le propos militant et les sujets très durs.
Donc je ne pense pas que y ait des interdits dans le feel good. Parfois, des choses dures et a priori tristes peuvent être vraiment cathartiques. Par exemple, je sors un peu du livre (j’étais déjà en dehors avec Bridget et Heartstopper, j’ai pas lu les livres, je parlais donc des adaptations), mais avec les films Vice Versa, les moments où je me suis sentix le mieux, c’était pas pendant les blagues et les gags, c’était pendant les moments chargés en émotion qui me rappelaient mes propres expériences.
Alors sans doute que je dénature complètement la définition du feel good. Mais si « feel good », ça veut dire Télétubbies (laissons un peu les Bisounours tranquilles /hj), je pense pas que ça me fasse sentir si bien que ça. Dans ce cas, je préfère une comédie où là, oui, on évitera les sujets qui ne se prêtent pas à l’humour.
Pour donner un exemple d’un roman qui, je crois, est classé en feel good (en tous cas, il en a l’écriture, dites-moi si je me trompe, j’ai un peu de mal avec les classifications), Il nous restera ça de Virginie Grimaldi aborde quand même des sujets difficiles, même si c’est fait avec un angle très feel good, un ton très très différent de Stone Butch Blues par exemple.
Donc non, je ne pense pas que y ait des sujets interdits, en revanche y a une manière de les traiter pour toujours garder en ligne de mire les émotions du lectorat pendant et après la lecture.

J'ai un peu l'impression que plusieurs des intervenants confondent le genre "feel-good" avec un des sous-genre de la romance (qui n'est plus très à la mode, justement pour ses côtés un peu rétrogrades et sexistes) : la chicklit. Le Journal de Bridget est le roman qui a lancé la mode de la chicklit fin des années 90.
Le feel-good (que je connais moins que le genre de la romance auquel j'ai consacré mon mémoire de fin d'études) a une vraie dimension de "développement personnel" romancé ce qui ne se traduit pas forcément par une romance entre certains des personnages principaux (mais ça peut s'y retrouver vu que les relations de couple sont une part importante de la vie). Les romans de Virginie Grimaldi en sont un bon exemple. Il me semble que la structure des romans feel good est moins codifiée que celle des romances. Quelqu'un me corrige si je me trompe ?

Oui, CLE, je pense que globalement, tu as cerné les points essentiels de ce genre.

Et notamment, ceci qui me semble très juste :

Citation :

 Le feel-good (que je connais moins que le genre de la romance auquel j'ai consacré mon mémoire de fin d'études) a une vraie dimension de "développement personnel" romancé  

Et comme le souligne aussi URAEUS ZAHATO (et merci pour ton analyse également !), Virginie Grimaldi (enfin, ses romans) : c'est le feel good par excellence !!

CATH a écrit:

 Les tabous doivent varier d'une ME à l'autre, alors, parce que dans l'un des derniers feel-good que j'ai lus, le perso principal (une ado) perd sa mère, son beau-père, et ses deux petits frères dès le début. Le roman commence littéralement par un message que sa mère lui laisse sur son boîte vocale, et ce message se termine par ses cris de panique quand elle voit le véhicule qui va les tuer leur foncer dessus.
Et c'est du pur feel-good.  

Ah oui, la vache, ça commence avec pas mal de violence     ! Mais j'ai l'impression que c'est accepté si c'est au tout début et que ça ne s'enlise surtout pas ensuite dans du dramatique.

Les "Bridget Jones" : bon, pour le moment, entre celles et ceux qui n'ont pas lu, et les petits chenapans qui s'en foutent parce qu'ils préfèrent aller à la piscine...  comment dire... ?      (55% du sondage quand-même     !!!)