Bonjour à tous,
Je reviens vers vous pour partager mon expérience avec cette maison d'édition.

Tout d'abord, chose très importante, et contrairement à tout ce qui a été dit, c'est une maison d'édition à compte d'éditeur. Il est possible qu'ils aient été à compte d'auteur, mais si c'est le cas, ils ont changé. C'est 100% gratuit.

Ensuite, les conditions d'édition : je sais que beaucoup vont hurler, mais lorsqu'on est inconnu et sans aucun contact dans le milieu, il faut être objectif. Il m'a été proposé 8% sur les livres dès le premier exemplaire, Ensuite, le premier tirage est de 100 livres. Pourquoi? Apparemment, 90% des romans se vendraient à moins de 100 exemplaires.

Ensuite, la promotion : aucun livre n'est envoyé à des services de presse car ils sont submergés par les nouvelles parutions. Ils envoient plutôt un communiqué à la presse qui décide de le demander ou non. Cela parait dur, mais c'est logique, La presse ne peut lire et critiquer toutes les sorties ; un tri arbitraire est donc fait. Je sais, pas très encourageant.

Enfin, la diffusion ; et c'est là que je vous imagine en train de hurler derrière vos écrans. Aucun exemplaire n'est envoyé à aucun distributeur. Il est uniquement disponible en commande sur le site, bien qu'il soit référencé et commandable de n'importe quelle libraire. Je sais, personne ne demande jamais les références absentes en magasin.

La politique de la maison est donc que l'auteur doit faire une grande partie de sa promotion. Ils communiquent par exemple les calendriers de salons littéraires de notre région, etc... En revanche, comme c'est mon cas, ils nous suivent bien dans nos idées. J'ai soumis quelques suggestions et ils ne restent pas passifs.

En conclusion, les Éditions Complicités sont faites pour les auteurs qui savent se prendre en main et qui sont créatifs et actifs dans la promotion de leur ouvrage. Je sais, c'est effrayant, car les chances d'être repéré et de vendre assez de livres pour en vivre sont infinitésimales. À part les chanceux et les génies, on reste dans l'ombre, c'est ainsi.

Concrètement, tu en es ou?

Déjà publié, vendu, en cours?

Je pense que ce genre de ME est une réelle solution pour les auteurs qui se sont fait bouler par les autres ME. C'est à compte d'éditeur donc on ne débourse rien, et au moins le livre sort. Si ce n'est pas avec ce livre qu'on va être invité à "La grande librairie" et qu'on va démissionner pour devenir auteur à temps complet, on pourra au moins l'avoir dans sa bibliothèque, ses proches pourront l'acheter, et ça c'est pas rien.

Moi, la question que je me pose, c'est : quel est l'intérêt par rapport à l'auto-édition si la ME ne prend en charge ni la promotion, ni la diffusion (et qu'en plus, on ne touche que 8%) ?

Ben au moins on ne débourse rien...

8% ça me parait faible pour un tirage quasi nul et une promotion néant. Je ne comprends pas bien non plus l'intérêt de la chose.

Voilà mon calcul :
- En auto-publication, tu paies et tu ne gagnes quasiment rien, puisque tu ne vends qu'à tes proches.
- Avec ce genre de ME, tu ne paies rien et tu ne gagnes quasiment rien, puisque tu ne vends qu'à tes proches.
Donc au final, tu gagnes quelques euros de plus avec une ME, et en plus tu ne te grilles pas avec les ME pour un éventuel deuxième livre.
Je ne sais pas si mon analyse est bonne...

Citation :

Ben au moins on ne débourse rien...

Ben, il me semble qu'en auto-édition sur Amazon par exemple, on peut ne rien débourser... Et sur Librinova, tu as des formules qui débutent à 50€...

Citation :

en plus tu ne te grilles pas avec les ME pour un éventuel deuxième livre.

Oui, ça, c'est peut-être possible, par contre...

Je suis en cours d'édition, le livre sort en février/mars.

Alala, ça me fera toujours rire, ces gens qui veulent toujours tout, tout de suite, tout cuit dans le bec.
Un éditeur se construit sur le long terme. La diffusion vient petit à petit avec le temps, et certains font même le choix de ne pas en avoir car ça peut tuer une boîte en un rien de temps, notamment à cause des retours libraire.
Si vous voulez rester à vous tourner les pouces pendant que l’éditeur se casse le cul à vous vendre, oubliez l’édition. Ça ne marche pas comme ça. Sauf peut-être chez les mastodontes, et encore. Vous croyez que parce que vous êtes chez Gallimard ou ailleurs, parce que vous avez une énorme diffusion, vous allez être connu ? Vous serez en librairie mais rien ne poussera les gens à acheter. Si vous attendez que tout vous tombe dans le bec, vous allez attendre longtemps.
Quant à « pourquoi l’édition si on a aucune diffusion ni promo ? » bah écoutez, allez-y, autoéditez-vous, mais va vous falloir un maximum de courage sous le coude.

Bah, en ce qui me concerne, ce ne sont que des interrogations, n'ayant rien testé pour l'instant.

Mais juste, c'est quoi la réponse à ma question alors ? Pourquoi une petite ME plutôt que l'auto édition (ça m'intéresse vraiment de savoir) ?

Citation :

Pourquoi une petite ME plutôt que l'auto édition (ça m'intéresse vraiment de savoir) ?

Il y a des petites maisons qui sont très toniques sur la diffusion, bien que l'effectuant sans diffuseur.
Mais il y en a aussi (et ce semble être le cas ici) qui ne le sont pas.

Avant cela, il y a tout simplement les compétences et l'énergie pour transformer le manuscrit en livre. Tous les auteurs ne sont pas à même d'effectuer cette tache, et même si on peut préférer un prestataire de service, l'autoédition "en solo" n'est pour eux pas une solution.

Quand je vois écrit quelque part "sur tel site, c'est facile de s'autoéditer, il ne faut même pas une heure"... je lève les yeux au ciel, puis jette un bouquet de trèfles à 4 feuilles. Parce que je doute fort qu'une AE puisse s'effectuer correctement en moins d'une heure. Ne serait-ce que parce qu'il faudra ensuite y consacrer du temps pour la diffusion (encore et toujours la diffusion)

L'auto-édition, tu paies l'impression avant d'en avoir vendu...
Tu t'arraches les cheveux pour la couverture, la mise en page, tu paies les timbres et les enveloppes pour envoyer ton bouquin....
En petite ME, t'écris et t'encaisses une marge nette de 8%.

PS Infernale angélique est parue en petite ME et Derrière la porte du médecin à mon compte. J'ai gagné 5 euro avec Infernale angélique, et pour l'instant je suis en négatif avec la porte du médecin.

Je pense aussi que pour se faire connaître, on doit s'investir. Il y a trop d'écrivains aujourd'hui pour pouvoir espérer que notre livre se vendra uniquement parce qu'il est disponible en librairie.

Le premier intérêt d'une maison d'édition, même petite, c'est déjà d'avoir une reconnaissance du milieu, car cela signifie que notre texte est assez bon pour mériter une édition. Ensuite, il y a un travail avec les communiqués de presse, et ils me suivent dans mes projets et mes idées, me facilitant grandement la tâche.

Il est peut-être possible d'avoir mieux, mais je suis lucide: je suis inconnu et j'écris mon premier roman, donc je ne vais pas vendre mes livres en claquant des doigts.

Que l'auteur s'investisse.... oui.
Mais il entre tout de même dans le rôle de l'éditeur de faire en sorte que le livre se vende.
Dans l'édition "classique", la part de l'auteur n'est que complémentaire.
Ceci étant, le monde éditorial est en pleine mutation, et il me semble inévitable qu'il apparaisse des formes intermédiaires entre édition "tout pris en charge par l'éditeur" et autoédition. Dommage qu'il n'apparaisse pas aussi un vocabulaire pour définir et désigner ces différentes formes...