Ce qui a fait, longtemps, la spécificité de l'enseignement public français (du français) reposait sur l'étude d'auteurs, de textes littéraires et patrimoniaux.
Les normes Pisa, délibérément, négligent cet aspect et se concentrent sur des textes dits « fonctionnels » (et assez souvent présentés sous un aspect « numérique »).
Par ailleurs, bon nombre de questions sont sous forme de QCM.

Ma question est simple : doit-on se soucier des résultats Pisa ? voire : devrait-on les rejeter au nom d'une approche plus humaniste et moins informatisée ?

file:///C:/Users/Utilisateur/Downloads/pisa-2018-analyse-de-quelques-questions-en-compr-hension-de-l-crit-98276.pdf

Salut,

Ton fichier n'est pas accessible.

Pour l'évaluation d'un ensemble hétéroclite et international d'élèves, je ne vois de méthode idéale. Ils ont dû y réfléchir et choisir la plus pratique avec des QCM pour standardiser et homogénéiser les résultats à grande échelle, et au final on obtient une tendance si on réfère aux classements précédents. C'est essentiellement cette évolution qui est significative si les méthodes de tests ne changent pas tous les 4 ans.

Le problème c'est qu'on est au delà de savoir si on doit s'en soucier ou pas, car à mon avis ils s'en servent déjà pour donner un cap à leurs réformes sur l'éducation. C'est clairement la conséquence d'une vision technocratique de l'éducation qui doit être efficace et produire des hommes et des femmes prêts à être utilisés sur le marché de l'emploi, (pour les autres poubelles). Personnellement ce n'est évidement pas l'idée que je me fais de l'éducation.

Il faut distinguer l'éducation et l'évaluation objective (possible, utile ?) des bénéfices dispensés/attendus. En ce qui me concerne, il n'y a aucun doute que le macronisme et sa vision chiffrée du monde n'a fait qu'accentuer une dégradation de l'éducation passablement initiée sous Chirac. Et notre jeune premier a bien envie de poursuivre cette débâcle en fonçant tête baissée en s'appuyant sur les conseils McInsey.

PISA, ce n'est pas Macron, ça date de 1997 et c'est internationale.
Et cette vision de produire un citoyen utile et efficace à la société elle est déjà présente dans la République de Platon.

Jdoo a écrit:

PISA, ce n'est pas Macron, ça date de 1997 et c'est internationale.

oui je sais

pehache a écrit:

Ma question est simple : doit-on se soucier des résultats Pisa ?

non.

seul le classement Pizza est important.

(Pour le fichier, copier/coller dans ta barre de recherche, ça passe. Site de l'éduc nat)

Je suis sur la même ligne que Jdoo.
Que classe-t-on ? Quel est le but (je parle de la maîtrise de la langue) de ce type d'évaluation ? Est-ce ainsi que nous percevons la formation de nos enfants ?
(Quant à la maîtrise de la langue, il faudrait, déjà, aussi, relever les difficultés inhérentes à chacune, leur difficulté intrinsèque d'apprentissage, chinois et fçais en tête).

pehache a écrit:

Ce qui a fait, longtemps, la spécificité de l'enseignement public français (du français) reposait sur l'étude d'auteurs, de textes littéraires et patrimoniaux.
Les normes Pisa, délibérément, négligent cet aspect et se concentrent sur des textes dits « fonctionnels » (et assez souvent présentés sous un aspect « numérique »).
Par ailleurs, bon nombre de questions sont sous forme de QCM.

Ma question est simple : doit-on se soucier des résultats Pisa ? voire : devrait-on les rejeter au nom d'une approche plus humaniste et moins informatisée ?

file:///C:/Users/Utilisateur/Downloads/pisa-2018-analyse-de-quelques-questions-en-compr-hension-de-l-crit-98276.pdf

Je remarque deux choses.

1 - Les pays qui pètent les scores (l'Asie Pacifique) sont aussi ceux qui ont le plus de sujets autour du burn out des mineurs, de la dépression et de la pression parentale.
A mon humble avis, il ne sert à rien de former des génies si c'est pour qu'ils aient une santé mentale en ruine.

2 - La Finlande a sans doute le système le plus humaniste au monde, et elle se prend les mêmes raclées que la France. Sauf que la France, pour le même résultat, n'a pas les avantages de la Finlande. Ni du Danemark. Pour avoir moi même subi 6 ans de harcèlement scolaire, je préfèrerais qu'ils se concentrent là-dessus plutôt que sur ces redoublements et ces IA de soutien au français et aux maths.

Former des génies c'est bien.
Ne vouloir former QUE des génies, c'est idiot.
Former des dépressifs, c'est une faute majeure.
Mentir aux élèves en leur faisant croire qu'un diplôme = une bonne situation c'est une faute impardonnable.

Un truc qui m'amuse (ou pas): d'une part la disparition du passé simple dans les manuels (seul subsiste, vaguement, la 3ème personne), d'autre part l'usage abondant (à toutes les personnes) de ce même passé simple dans les écrits de JE (je feuilletais le concours d'extraits).

Rapport avec Pisa ?
Ben, Pisa, le passé simple, il s'en tamponne le coquillard.

Former des génies c'est bien. (Oui, mais on remarque qu'ils ont tendance à se former en partie... tout seuls.)
Ne vouloir former QUE des génies, c'est idiot. (Euh.... Est-ce possible ?)
Former des dépressifs, c'est une faute majeure. (Si tu vises l'école à la sauce nipponne ou coréenne, nous sommes raccord.)
Mentir aux élèves en leur faisant croire qu'un diplôme = une bonne situation c'est une faute impardonnable.
Ben... ça dépend des dits diplômes. Certains sont clairement du pipeau (enseignement de l'ignorance), d'autres (nos filières d'élite en maths, sciences) te procurent du boulot à coup sûr.