J'ai envie de sortir.

Elle m'énerve la femme du 602.

Cette nuit elle s'est fâchée pendant que j'explorais. Elle m'a même crié dessus très fort quand j'ai fais tomber quelque chose en sautant sur un meuble. J'ai du me cacher dans un coin. Elle m'a fait peur. Moi qui commençais à bien l'aimer...

En plus elle ne m'a pas redonné à manger et quand je me suis couché à côté d'elle et que je lui ai donné des petits coups de pattes pour avoir des câlins elle m'a repoussé.

Oh comme je suis malheureuse de ne pas pouvoir flâner librement comme je l'entends ! J'ai tenté de m'enfuir mais la porte est fermée. Je n'ose plus faire de bruits de crainte que la femme du 602 me regarde avec de gros yeux.

Elle avait l'air si douce pourtant... Je me demande ce que l'homme du 102 dirait si il la voyait, à moitié dénudée, les cheveux en pagaille, les joues rouges et le souffle court en train de pester ? Il aurait sans doute peur lui aussi. Il faut que je le prévienne de ne pas la fâcher.

La nourriture est peut-être bonne ici mais la femme -abeille me terrifie trop pour que je reste. Je n'ai même pas osé déposer ma crotte tellement elle m'angoissait. Maintenant ça pousse.

Que faire ?

Écrit supprimé définitivement, à mon initiative. Les textes associés mettaient en scène un prototype de protagoniste et des scènes prévues pour un futur projet de roman à l'époque. Comme le roman a enfin vu le jour et va être soumis en ME à terme, les mentions du protagoniste ici et là n'ont plus vraiment leur place. Merci à tous ceux qui l'ont lu, ont interagi avec lui et m'ont ainsi permis de le travailler et le peaufiner, l'ancrer dans mon esprit pour donner la version finale qui me tient à cœur.

Après être redescendue sur terre, j'ai juste le temps de refermer la trappe que quelqu'un toque à ma porte. Me recoiffant légèrement, essuyant mes larmes, j'ouvre et n'a même pas le temps de penser que c'est Diaz que je sens mon cœur battre plus vite. Ma main valide commence à se recoiffer plus joliment et j'attends qu'il me dise pourquoi il est ici. Il a l'air d'être perdu dans ses pensées mais en même temps inquiet par... quelque chose, je ne sais quoi.

— Désolé de vous déranger de cette manière, mais j'ai une urgence. Enfin, ce n'est pas vraiment pour moi, mais un des habitants est blessé, il a besoin de soin. J'ai fait ce que j'ai pu, mais il aurait besoin d'un examen plus expert que le mien. Et comme vous aviez dit, enfin quand j'étais passé vous voir, que... Donc du coup, je suis venu en me disant que...

Ok, d'accord, je comprends pourquoi il a pensé à moi. Je lui avais dit que j'étais étudiante en médecine donc il a forcément pensé à moi. Je me dépêche de refermer la porte derrière moi et me met à le suivre, en pensant que j'avais eu raison quand je m'étais dit que j'avais peur de cette explosion. Un des habitants a dû être trop proche de l'explosion et a été blessé... Je prends ma stature professionnelle, je range les malheurs d'Esperanza dans un coin de ma tête et demande à Diaz :
- Il s'est blessé comment ? Que je sache ce qu'il va falloir... Parce que je n'ai rien pris sur moi pour le soigner.

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Je suis en train de me préparer pour partir quand quelqu'un toque à ma porte. Je sursaute, espère que ce n'est pas la milice... Ils vont se demander ce que je fais sinon, avec ce sac... Et le papier de mon père se trouve bien en vu en plus. Je remets le couteau dans mon décolleté, réarrange un peu mes cheveux et vais ouvrir, après avoir remis la papier en sécurité dans mon sac.

J'ouvre la porte, prépare un sourire et... Mon coeur manque un battement en voyant qui c'est. Mon Diaz... Diaz... Mon Diaz... Il est revenu, comme promis... Je lève la tête pour voir son visage, un grand sourire aux lèvres.
- Promesse tenue Esperanza Reyes...
Les quatre mots qu'il prononce me font battre le cœur un peu plus vite encore, et, en voyant le sourire qui s'esquisse sur ses lèvres quand il me voit, je passe la main sur sa joue. Je veux être sûre que je ne rêve pas. Mon Diaz est revenu. Je ne m'y attendais tellement pas... C'est... Magique. Me retenant de l'embrasser sur la palier, je le fait entrer avant de fermer la porte. Là, je me permets de me mettre sur la pointe des pieds et d'approcher mes lèvres des siennes. Le baiser qui s'en suit est si merveilleux... J'ai peu de mots pour le décrire. Nos deux langues se rencontrent doucement, se laissant emporter au gré des mouvements de nos lèvres. Je sens en nous une passion si importante que le baiser est encore plus beau. Cette séparation de quelques jours nous a rendu très affectifs l'un envers l'autre j'ai l'impression. On s'est manqué tous les deux...

Je me détache légèrement de lui pour mieux me blottir dans ses bras. Je respire son odeur, si spécifique, une odeur légèrement de rosée du matin, mélangée à l'odeur de la forêt... Elle me rappelle de bons souvenirs... Sa main me caresse le dos, tendrement. Je me rends compte que je ne porte qu'un petit débardeur, car je comptais aller me coucher peu longtemps après avoir fini de faire mon sac. Je ne suis pas vraiment bien habillée... lui a sorti une chemisette couleur saumon. C'est mignon, la manière dont il a fait un effort pour venir me voir. Et je ne me sens pas vraiment à sa hauteur...

Je sens sa main passer sous mon haut, à la recherche d'un peu plus de contact entre nous deux. Je lève ma tête vers lui et lui sourit, en prononçant son prénom. Ma main se balade tranquillement sur son menton, rasé de près. Il sent aussi légèrement, en arrière-plan, l'après-rasage, c'est vrai. J'aime son contact.
- Tu m'as manqué Diaz... Même pendant ces quelques jours.
Je lui reprends un baiser, fougueusement, si contente qu'il soit rentré. Sain et sauf... Mon Diaz.

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Mon cerveau est en mode pause. Sauf mon hypothalamus qui réussit à m'envoyer des hormones de plaisir. C'est tout. Notre désir respectif s'entretient mutuellement, grâce au contact que nous gardons, en continu, entre nos lèvres. Allongés sur le lit, une de ses mains glisse doucement sur mon torse, cherchant à explorer ma peau. L’autre s’approche de mon hypogastre, tendrement. Diaz détache son visage du mien et me regarde, cherchant un signe de ma part, pour avoir ma permission. Ne prononçant pas un seul mot, je lui dénoue lentement sa chemise saumon, et commence à lui défaire son pantalon, espérant ne pas aller trop loin dans mes initiatives. Mais il semble vouloir me suivre et m’enlève un à un mes vêtements, avec passion, fébrile de me voir dévoilée, totalement. Comme je le suis également. Ses épaules sont recouvertes de tatouages. Je ne sais pas ce qu’ils représentent, mais ça lui donne un air de mec dangereux en extérieur… De même que son tatouage au niveau de l’omoplate droite. C’est la Santa Muerte. Je la reconnais celle-là, mon père a la même sur le bras… Je déteste ce tatouage, je le relis toujours à Lucharo quand je le vois… Je m’enlève cette pensée de ma tête, profitant de cet instant magique, à être aux côtés de Diaz. Ce n’est pas un tatouage qui va changer quelque chose.

Trois tatouages… Mec dangereux en apparence, sûrement aussi en lui-même, mais capable d’une grande douceur également, envers les personnes qu’il veut aider. Je remarque sa surprise lorsqu’il découvre mon tatouage, très peu visible vu où il se trouve. Vers l’intérieur de ma cuisse, je m’étais fait tatouer un papillon prenant son envol, juste après la mort de maman. Parce que c’était son insecte préféré, et qu’elle était vraiment une experte dans ce domaine. J’ai été plongé dans cet univers toute mon enfance, même si j’ai toujours eu du mal à comprendre comment elle pouvait faire pour retenir leurs noms, pour savoir les reconnaître, dès qu’elle en voyait un. Ce tatouage est un hommage, un souvenir douloureux mais nécessaire pour moi. Diaz retrace ses contours de sa main, toujours en me regardant, comme s’il ne pouvait se détacher de mon regard. Je le laisse faire, prenant du plaisir à être caressé à ce niveau-là de mon intimité. Une vague de désir se propage dans mon corps. Je la laisse se répandre au plus profond de moi-même, prononce le nom de Diaz dans un murmure et nos baisers redoublent d’intensité.La fougue est si présente…

Diaz m’interroge du regard, voulant savoir s’il peut aller plus loin, aller jusqu’au bout de son désir… et du mien. Le regard que je porte sur son corps parle pour moi-même. Beau de l’esprit, magnifique même, et beau d’apparence… Je me permets d’espérer que notre relation pourra continuer, malgré la difficulté de nos vies respectives. Nous pourrons nous soutenir mutuellement, dans nos soucis. Je veux rentrer dans son intimité, je veux réussir à m’y faire une place, même une petite. Je me laisse donc faire, profitant de cette belle sensation au niveau de mon bas-ventre, permise par mon hypothalamus, toujours en éveil contrairement à mon cerveau.

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Je suis dans un rêve, magique et si beau. Dans les bras de Diaz, je me surprend à penser à un possible avenir. Alors que je suis le genre de personne à vivre au jour le jour. Avec ces pensées si rassurantes et la présence d'une chaleur à mes côtés, je m'endors progressivement, non sans avoir embrassé Diaz de nouveau.

Je réussis à faire quelques heures de sommeil sans coupure, sans cauchemars. Ces changements font du bien, même si je sais que ça ne va pas durer éternellement. Lorsque je me réveille tout doucement, je n'arrive pas à croire que Diaz est encore là, à mes côtés. Toujours dans la même étreinte, en train de me regarder tendrement. Je relève mon visage, le regarde, et m'aperçois qu'il a pleuré. Au moins un peu. Ses yeux sont légèrement rougis, et, il ne pensait sûrement pas que j'allais me réveiller tout de suite, je remarque quelques larmes sur ses joues. J'approche ma main, les essuie. Je ne sais pas s'il va avoir envie d'en parler. Je me décide à tenter, quitte à me faire renvoyer parce qu'il ne voudra pas que je sache. Je lui demande d'une voix si douce que j'ai peur qu'il n'entende pas. Je ne veux pas le blesser, à chercher à savoir ce qu'il se passe.

- Diaz, j'ai toujours senti qu'il y avait une blessure en toi. Je le sens encore aujourd'hui. Et... le fait qu'il y ait ces quelques larmes, ça montre à quel point tu te sens mal... mais je ne sais pas en quels termes. Est-ce que je t'ai fait du mal ? Est-ce que tu regrettes d'avoir été jusqu'au bout ? Ou c'est autre chose ?

Je vais attendre avant de lui dire que je part revoir mon père. Je voulais partir ce matin, peut-être vais-je décaler mon départ à demain matin...

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— Et toi, Esperanza Reyes ?

Oh non, je ne veux pas parler de moi. Diaz m'a raconté ce qu'il lui était arrivé, il a même essayer de me persuader de me dire qu'il faisait mal aux gens qu'il aime... Je le crois. Parce que je le comprends totalement. Mais je ne peux pas lui en tenir compte, parce que je suis un peu pareil, et mon père aussi. Parce que malgré le fait qu'il m'ait fait du mal, je sais qu'il m'aime, mais à sa façon.

- Comment ça moi ?

Je fais semblant de ne pas comprendre ce qu'il attend de moi. Même si je sais très bien qu'il va vouloir que je lui dise ce qui me fait mal. Les choses dont je n'ai jamais dites à personne.

— Quelle peine se cache derrière ce visage merveilleux ?

J'ai une envie soudaine de me détacher de lui et de lui dire qu'il n'a pas à connaître ce qu'il s'est passé dans ma vie antérieure. Mais je me retiens. Je me tends juste un peu plus, car je ne veux vraiment pas en parler. Pas là. Pas après ce moment merveilleux... J'aimerais tellement ne pas y penser...

Je respire un bon coup. Je vais lui dire. Il est entré dans ma vie de toute manière et... il m'a bien avoué certaines choses. Douloureuses pour lui. Même très douloureuse. Car il m'a quand même avoué qu'il faisait du mal aux gens qu'il aime. Il s'attache si profondément à ces personnes-là qu'il leur fait du mal quand elles veulent partir. Et je le comprends. Parce que je suis comme ça. Même si je n'ai pas eu à l'expérimenter beaucoup vu que je ne me suis attachée qu'à très peu de personnes dans ma vie, le sachant.

- Je n'en ai jamais parlé à personne. Je t'avais déjà dit que j'avais eu des soucis avec mon père et... C'est surtout avec mon père en fait. Quelques autres personnes proches dans ma famille mais avec mon père, c'est...

Je ne peux plus le regarder. Je me détache encore un peu plus de lui et détourne mon visage. Je ne veux pas le regarder quand je vais lui avouer mon enfance. Je ne veux pas pleurer à nouveau devant lui. Je ne veux pas qu'il le sache. Je ne veux pas lui dire. Mais je me sens obligée, car il l'attend et cherche juste à me rassurer et à me soulager du poids présent dans mon cœur. Malgré le fait que j'évite son regard, je prends sa main et serre de toutes mes forces pour me rappeler qu'il est là pour moi et que je peux lui dire, sans avoir peur des conséquences.

- Mon père est quelqu'un de très méprisant envers les femmes en général... Je m'en suis aperçue le jour où il a commencé à battre ma mère... J'étais toute petite et... J'ai eu du mal à le croire. Mon père, si doux envers tout le monde est devenu si violent, d'un seul coup. 'Fin, je pensais d'un seul coup, mais, en vérité, je pense que je n'avais pas vu cette violence avant, j'étais si petite et... Ça a été si dure pour moi de découvrir cette face... Je... Je l'ai découvert alors qu'il avait un couteau dans la main, ma mère nue en face de lui... Je...

Je n'arrive pas à continuer. Je tremble tellement et je n'ose pas regarder Diaz. J'ai honte de mon père. Ce monstre. Monstre qu'il va falloir que je recontacte, alors que je l'ai fuit. Diaz me rapproche dans ses bras, pour essayer de me donner du réconfort et de la chaleur. Je tremble tellement et quelques larmes commencent à couler. Je n'ai pas fini, il faut que je finisse avant qu'il ne commence à me parler. Sinon, il n'aura jamais la suite. Je respire un bon coup, renifle un peu, prend du courage lorsqu'il me remet ma mèche de cheveux derrière l'oreille avec ce geste si doux, et continue.

- Pendant tant d'années, ma mère a été violentée. Battue, violée... Et j'ai essayé de la protéger pendant longtemps. Mais... Un jour, il l'a battu avec tellement de violence que... J'étais à l'étage, j'ai entendu les cris, mais je ne suis pas descendue tout de suite, car je sais que j'aurais également été la cible de mon père et j'aurais aussi pu être... Je suis descendue prendre des nouvelles quand j'ai entendu la porte se fermer, signe qu'il était parti. Et là, ma mère était au sol, baignant dans son sang et... Je suis arrivée trop tard, je n'ai pas pu la sauver...

Mon visage est maintenant baigné de larmes, la blessure n'étant toujours pas refermée. Diaz me caresse tendrement le dos, pour essayer de me consoler et, malgré le fait que j'évite toujours son regard, je l'entend prendre sa respiration pour parler.

- Non. Diaz, je finis d'abord. Si tu réussis à comprendre quelque chose à ce que je dis, à travers mes larmes. C'était il y a quelques mois. C'est tout. Et depuis ce jour, je n'arrive plus à soigner, je n'ai plus la foi. Mais ça, je te l'ai déjà dit. Le jour où je suis partie, c'est parce que mon père a essayé de me violer. J'ai réussi à lui échapper. Mais de justesse. Et... Je... Ce n'était pas ma première fois avec toi Armando... Je... Je n'ai jamais eu de copain... Mais... j'ai eu mon père... Pendant quelques années, je ne lui ai pas résisté. J'aurais pu, malgré le fait qu'il soit costaud et que je pense que j'aurais eu du mal. Mais non. J'ai à chaque fois cédé, pour soulager un peu maman... Elle a eu un peu de répit pendant cette période au moins. Et puis, il a commencé à en faire autant avec elle, juste pour lui faire peur... Mais durant cette période, j'ai été violée à peu près une fois par semaine. Je n'ai rien dit, je ne dirai rien à personne... Je te le dis à toi, parce que tu l'as voulu et que... Je ne suis même pas sûre que notre avenir soit possible avec tout ce qui se passe mais... Ma mère ne l'a jamais su. Et le jour où je suis partie, je me suis défendue. Parce que maman n'était plus là. Et que si je me défendais, ça ne retomberai sur personne, à part sur moi plus tard.

Je me décide à essuyer mes larmes, qui continuent de couler malgré moi. Je repense à tous ces moments où mon père m'a prise, et a toute l'angoisse ensuite quand je ne voyais pas arriver mes règles, le bon jour. Je frissonne et tremble à ces mauvais souvenirs.

- J'ai eu de la chance, j'ai dû avorter seulement trois fois. Sur le nombre de fois où il m'a... Je... Je peux dire que j'ai eu de la chance en fait...

Je n'ose toujours pas relever la tête vers lui et continue de regarder nos deux mains, entrelacées. Il me caresse d'ailleurs le dos de ma main avec son pouce, en faisant des cercles, pour essayer de m'apaiser.

- Je ne pourrai pas te dire le nombre de fois où j'ai vu mes parents s'engueuler et finir sur de la violence. J'ai compté, j'avais un calendrier où je mettais une croix à chaque fois qu'il lui faisait du mal. Je l'ai toujours d'ailleurs. Le nombre de fois où j'ai dû sauver maman, mise à terre par lui, et baignant dans son sang. J'avais fait médecine justement pour me dire que je pourrais sauver ce genre de personnes, ces personnes qui se font battre par leurs proches et... Je n'ai pas pu la sauver. Malgré tout ce que j'ai fait...

J'ai envie de m'éloigner de Diaz. Parce que j'ai honte de mon père. Parce que j'ai peur de sa réaction. Et je ne lui ai pas tout dit. Je ne lui ai pas parlé de la complicité de mon oncle. Pas encore. Et possiblement jamais. Parce que mon oncle est mort lui. Je ne le reverrai jamais. Et j'en suis fort contente.
Il faut que je lui dise aussi que je compte revoir mon père. Lucharo Reyes. Mais je lui dirai un peu plus tard. Il peut me dire ce qu'il pense de moi. Il va me rejeter totalement. Il ne va pas comprendre pourquoi j'ai accepté d'être violé par mon père, comme ça, sans opposer de résistance. Et sans rien dire. Je le sais. Pourquoi lui ai-je dit ? Il va me dire que je suis juste une petite pute, comme mon père m'appelait souvent. Et d'un côté, c'est tellement vrai... Mes pleurs redoublent à cette idée et j'essaie de me détacher de Diaz, pour que ça fasse moins mal lorsqu'il va me rejeter, lorsqu'il va s'éloigner. Et comme je sais qu'il peut faire du mal...