Diaz commence à toucher mon poignet et ma main blessés, et je sens que je me tends à son contact. Malgré la chaleur de ses mains, je ne peux m'empêcher d'avoir du mal à ne pas retirer la mienne. Surtout que je me rends compte, à ce moment-là, que j'aime la douceur de ses gestes sur ma peau... Je finis par me détendre un peu, malgré la douleur, quand il me lâche le bras et me dit que c'est juste une entorse et qu'il faudra que je me ménage. C'est tout ? Je suis assez surprise mais je lui fais confiance, il a l'air de s'y connaître...
De la glace et de la pommade ? Le temps que les mots de Diaz parviennent à mon cerveau, je me rends compte que je n'ai pas la possibilité d'avoir de la glace et alors, de la pommade... je n'ai aucune idée de l'endroit où je vais pouvoir en acheter. Je ne vais quand même pas devoir lui dire que je vais devoir lui emprunter de la glace ?! Je balaie la pièce des yeux avant de la reposer sur mon voisin, assis tranquillement sur mon lit, pas du tout gêné qu'il soit défait... Il est si bienveillant que je regrette un peu de lui avoir demandé tout ça. Mais au moins, je suis fixée, il y a au moins quelqu'un qui pourra me venir en aide dans cet immeuble !
- Je... je n'ai pas de glace, et je ne sais pas où aller chercher de la pommade... Je suis vraiment nouvelle ici et je ne connais pas encore le quartier...

Après lui avoir dit cela, je lève la tête, et repense à la trappe en la voyant. Mes yeux restent un peu fixés dessus et je lui demande, sans réfléchir :
- Et est-ce que vous pourriez me rendre un dernier service ? Vous voyez, il y a une trappe qui donnerait sur le toit selon le concierge mais je suis également trop petite... Et j'avoue que j'aurais bien aimé aller sur le toit, ce serait vraiment un moment merveilleux, vu que j'adore les étoiles.

Je le regarde avec un petit sourire, persuadée qu'il va accepter de le faire. Malgré ma douleur et mon envie de me coucher, tout de suite, je suis ravie d'avoir trouvé de la compagnie...

Écrit supprimé définitivement, à mon initiative. Les textes associés mettaient en scène un prototype de protagoniste et des scènes prévues pour un futur projet de roman à l'époque. Comme le roman a enfin vu le jour et va être soumis en ME à terme, les mentions du protagoniste ici et là n'ont plus vraiment leur place. Merci à tous ceux qui l'ont lu, ont interagi avec lui et m'ont ainsi permis de le travailler et le peaufiner, l'ancrer dans mon esprit pour donner la version finale qui me tient à cœur.

- Oh merci beaucoup Diaz !

Je suis si occupée à regarder cette trappe, à me dire que je vais enfin pouvoir passer des nuits à observer les étoiles que je sens que j'ai un grand sourire au visage... Je me tourne vers lui pour le remercier, et lui promet de prendre soin de moi. Je vais de ce pas aller dormir de toute façon, alors...

Je le laisse partir, en le remerciant d'un sourire qui résume toute la joie d'avoir eu droit à sa bienveillance aujourd'hui. Je referme la porte et m'effondre alors sur mon lit, en ayant pris soin, juste avant, de mettre le sac isotherme au frais.

Écrit supprimé définitivement, à mon initiative. Les textes associés mettaient en scène un prototype de protagoniste et des scènes prévues pour un futur projet de roman à l'époque. Comme le roman a enfin vu le jour et va être soumis en ME à terme, les mentions du protagoniste ici et là n'ont plus vraiment leur place. Merci à tous ceux qui l'ont lu, ont interagi avec lui et m'ont ainsi permis de le travailler et le peaufiner, l'ancrer dans mon esprit pour donner la version finale qui me tient à cœur.

MIAOUUUUUU !!!! MIAOUUUUUUUUUUUUU !!!!!! MIAOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU !!!!!!!!!!!!

Je me réveille en sursautant. Qu'est-ce que c'est que ce bruit ???! Quand ce n'est pas la trompette de mon voisin, c'est... Oh non ! C'est un chat qui miaule à ma porte !! Qu'est-ce qu'il me veut ? Je suis quasi sûre, ça doit être le chat noir, il a dû me suivre quand je suis remontée...

J'entrouvre ma porte, avec précaution, et je vois ce petit chat noir, qui me regarde d'un air si... triste, si... affamé... Je ne peux pas résister. Ses yeux... J'ai envie de pleurer pour lui. Il semble avoir tellement faim ! Je n'ai pas grand chose à lui donner mais je lui ouvre un peu plus grand ma porte pour qu'il entre. Je suis tellement sensible à ce genre de chose, malgré le fait que ce soit un chat noir.
Je cherche dans mes placards une petit boîte pour lui donner de l'eau. Et, pendant qu'il s'approche prudemment, je cherche dans mes placards si je n'aurais pas une petite boîte de thon à lui donner... Ce ne sera pas le grand luxe vu que je n'ai plus grand chose à manger déjà pour moi, mais je décide de sacrifier cette boite pour ce petit animal qui semble tout apeuré. J'ouvre la boite, lui tend, sans geste brusque pour ne pas qu'il ai peur... J'espère que ça va lui plaire. Sinon, c'est moi qui la mangera, ce n'est pas grave.

Glisse un mot sous la porte.

Madame Esperanza,

Vous êtes venue toquer à ma porte, mais à peine ai-je sorti la tête, à peine disparaissiez-vous dans l'escalier. Je n'avais ni la force ni l'envie de vous courir après : j'ai autre chose à faire. Néanmoins, dites-moi le motif de votre visite et je pourrais vous dire si je peux quelque chose pour vous.

Le Concierge

La femme m'a ouvert la porte en grand. Elle a l'air gentille au final.

Je rentre prudemment derrière elle. Il fait chaud ici. Je suis bien. Elle ne me fait pas de grattons mais comme elle m'a fait entrer au chaud je lui pardonne.

Je regarde la femme du 602 avec curiosité. Elle s'agite partout on dirait une abeille. Ça me donne envie de lui sauter sur le mollets pour jouer mais je suis trop fatiguée. Plus tard peut-être.

Après un moment elle se retourne vers moi. Dans ses mains elle tient une boîte qui sent tellement bon que mon estomac se tord violement.

Je m'approche doucement et je renifle la boîte. Ça à l'air délicieux. C'est vraiment pour moi. Si elle me la tend c'est que c'est pour que je la mange non ? Prudemment je prends une bouchée, prête à déguerpir si jamais elle change d'avis et veut me mettre une rouste. Mais au lieux de sa elle me regarde avec des yeux emplis de douceur.

Elle a l'air douce cette femme. Pas comme moi avec mon poil rêche. C'est peut-être pour ça que le 102 vient la voir ? Parcequ'elle elle est toute douce. Il faudra que je nettoie ma fourrure plus tard. Moi aussi je peux être toute douce ! Même plus douce qu'elle peut-être.

En tout cas, je me régale pour l'heure. C'est pas de la nourriture qu'elle m'a donné : c'est un véritable festin. Je l'aime bien au final… enfin je l'aime mieux on va dire. Après tout son poignet sent l'homme du 102 et ça ça m'énerve. Enfin elle me nourrit alors bon je peux rien dire. Puis elle est toute douce alors ça ira pour cette fois.

Une fois mon repas terminé j'ai une sensation bizarre dans le ventre. Il est plein. Je savais même pas que c'était possible d'avoir le ventre plein. Pour remercier la femme je me frotte contre elle. Elle a les mains plus douces que l'homme du 102 mais contrairement à lui elle ne me caresse pas vraiment. Elle n'a pas l'air à l'aise. Ça me vexe. Décidément elle me contrarie cette femme. Je ne sais pas quoi en penser.

Enfin je suis bien. Vraiment bien. Sans même m'en rendre compte, je m'endors contre elle. Elle sent bon. Qu'est-ce qu'elle m'énerve.

Faites en bon usage.

La chatte semble contente de manger... Elle était tellement affamée qu'elle a mangé toute la boîte ! Je suis contente de lui avoir donné quand même, malgré le fait que ça me fera un repas en moins. Mais, c'est bizarre, elle semble me renifler le poignet. Peut-être que la pommade que Diaz m'a offerte sent bon pour elle... Je ne sais pas, ce n'est pas important. Quand elle a fini de manger, après avoir bien léché la boîte, elle commence à se frotter contre moi. Je me raidis un peu, signe que le traumatisme du chat noir n'est pas encore passé, mais la laisse faire car elle semble inoffensive. J'aimerais la caresser mais, dans le même temps, ma main n'arrive pas à s'approcher de son pelage. Pelage qui aurait bien besoin d'un coup de brosse d'ailleurs. Peut-être vais-je la peigner, avec ma brosse à cheveux, elle sera plus belle comme ça... Juste le temps de penser à ça que je m'aperçois qu'elle s'endort contre moi. Elle est si mignonne... Et moi qui pensait que je n'aimais pas les chats !

Pendant son repos, j'aperçois un mot, par terre, sur le pas de ma porte. Quelqu'un a glissé un mot sous ma porte ? Peut-être est-ce Diaz qui me répond ? Je souris à cette pensée et me relève de mon lit, sur lequel je m'étais assise en faisant doucement pour ne pas réveiller la chatte. Prenant le papier, je le lis et mon sourire disparaît petit à petit.
Madame Esperanza,

Vous êtes venue toquer à ma porte, mais à peine ai-je sorti la tête, à peine disparaissiez-vous dans l'escalier. Je n'avais ni la force ni l'envie de vous courir après : j'ai autre chose à faire. Néanmoins, dites-moi le motif de votre visite et je pourrais vous dire si je peux quelque chose pour vous.

Le Concierge
C'est le Concierge... Aussi, il était long à ouvrir la porte, je n'avais pas que ça à faire moi ! Bon, je vais lui laisser un mot pour lui dire que je compte lui demander de dire à Imanuel d'arrêter de faire de la trompette aussi fort. J'écris le mot, descend le mettre sous sa porte et remonte rapidement, pour ne pas que la chatte se réveille et que je ne sois pas là...

En arrivant devant ma porte, il y a encore un colis... Dis donc, ça fait beaucoup pour une journée !
Je le prend, un joli sac en toile, et le rentre dans l'appartement. Je ne fais pas de bruit, la chatte est toujours occupée à dormir. J'ai envie de la caresser... Je ne le fais pas.
Je pose le sac à côté du lit et l'ouvre... Oh my god ! Qui m'a posé ça devant ma porte !! Des pièces... Non, ce n'est pas possible, y a quelqu'un qui s'est trompé de destinataire... Bon, bah, je vais pouvoir survivre un peu plus longtemps alors.

Un bruit me réveille en sursaut. Un cliquetement devant la porte. Je me tends. C'est peut-être le danger que fuyait la femme ?

La femme n'est plus là. Je ne l'ai pas entendu partir. Je suis surprise qu'elle m'ait laissé rester. En tout cas en son absence c'est à moi de protéger les lieux.

Je me redresse et hérisse le poil. Un long feulement m'échappe alors que je fixe la porte prête à sauter sur l'intru. Mais au final plus rien.

Quoique ce soit, c'est parti. J'ai chassé l'intru. La femme sera tellement fière. Elle ne va pas regretté de m'avoir laissé rester c'est sûre.

Je me recouche tranquillement et, pour la première fois depuis des jours, je fais ma toilette. Il faut être prête pour quand je reverrai l'homme du 102 !

En quelques minutes me voilà toute propre. Elle va être surprise à son retour la femme du 602. À ça oui ! Elle voudra sans doute même me caresser. Je la laisserai peut-être faire afin qu'elle voit à quel point je suis douce.

Quelle bonne journée. Mes yeux se referment avant le retour de la femme.

Quand je relève la tête de ce trésor pour le ranger bien à l'abri des regards, je remarque que la chatte s'est levée. Elle semble un peu plus brillante que tout à l'heure, elle s'est nettoyée... Quand ? Mystère... Peut-être quand je suis descendue ?
J'ai encore plus envie de la caresser maintenant mais, vraiment, mon esprit relie encore une fois chat noir et commencement des problèmes... Je me force à m'approcher de la chatte et à tendre le bras. Je tente de la caresser, doucement, et elle vient vers moi en ronronnant. Bon, ça va, elle est si douce, je ne sais vraiment pas comment elle a fait pour se nettoyer aussi facilement et rapidement !
Je la laisse déambuler dans mon appartement pendant que je cherche une cachette pour ce joli trésor... Je ne sais toujours pas où le mettre.

La femme m'a enfin caressée !

Je vois dans ses yeux qu'elle est subjuguée par la beauté de ma fourrure.

Je me promenais à la recherche d'un endroit où faire mes besoins, quand elle a tendu une main vers moi, celle qui ne sent pas l'homme du 102. Alors je me suis frotté dessus afin qu'elle voit comme je suis douce.

Maintenant elle me regarde avec des yeux différents. Tout à l'heure son regard était juste doux mais doux comme quand on regarde une souris qui boîte et qu'on décide de laisser partir pour cette fois. Maintenant il est aussi un peu chaud… chaud comme celui du 102. Elle est peut-être pas si mal cette femme.

Au sol dans un coin il y a des vêtements. Je pense que c'est là qu'elle met les choses sales.

Parfait.

Je m'accroupis et enfin je me libère. Qu'est-ce que je suis bien ici.

Très vite l'odeur de mes besoins embaume la pièce et je me dépêche de gratter les vêtements avec mes pattes pour recouvrir le bazar. Les vêtements sont fins et il fait plusieurs couches avant de tout bien recouvrir mais quand j'ai terminé il est impossible de voir ce qu'il c'est passé.

Bien sûr l'odeur marque mon territoire maintenant. Comme ça l'homme du 102 est sûr de remarquer ma présence quand il reviendra. Et si il y a des intrus ils y réfléchiront à deux fois avant d'entrer. Je suis peut-être petite mais mon repas m'a donné des forces. Plus de force en tout cas que la femme-abeille du 602 qui peine à tenir sur ses jambes à part pour fuir. Elle est encore en train de s'agiter partout. Qu'est-ce qu'elle fiche ?

Elle a de la chance que je sois là pour la protéger. Je retourne la voir toute fière. J'ai encore envie de câlins.

J'ai fini de cacher le colis. Mais je me rends compte que la chatte vient à mes côtés et cherche des câlins. Je la caresse, contente qu'elle soit là. Elle me permet de me sentir un peu moins seule quand même...
Mais une drôle d'odeur se répand dans la pièce et je me demande si elle n'a pas fait ces besoins... Je cherche du regard mais ne vois pas où elle aurait pu les faire...