Bonjour,

Je suis dans une belle maison, à Patotie, ville voisine d'Aguacope. Mais ville plus tranquille, sans trop de problèmes... car du côté de la milice du peuple, celle qui cherche à sauver le monde. Sachez que vous n'êtes pas du tout les bienvenus chez moi, même ma fille, Esperanza !!

Si vous voulez vraiment chercher à me contacter, vous avez la boîte aux lettres ici !

Je me sens un peu seul dans cette grande maison, tout seul... Ma femme est morte, sa faute d'ailleurs ; ma fille est partie, juste pour faire son intéressante. Elle a décidé du jour au lendemain de partir de la maison, qu'est-ce que j'en ai eu après elle ! Elle a abandonné ses études, sous prétexte qu'elle ne pouvait plus guérir les patients après avoir essayé de sauver sa mère ! Comme si elle aurait pu sauver sa mère, n'importe quoi ! Je l'avais assez amochée pour qu'elle en meure... Elle avait compris que j'étais rentré dans la milice, et elle m'avait dit qu'elle irait me dénoncer aux ennemis... Non, mais quelle idiote celle-là ! Quand je pense que je l'ai supporté pendant toutes ces années ! Et Esperanza, quelle cruche vraiment ! Partir pour ça... Elle a cru que je voulais la violer, n'importe quoi. J'avais bien vu qu'elle voulait, moi, coucher avec son père, comme pendant toutes ces années où on a pris bien du plaisir ! Elle a juste décidé de me rendre la vie compliquée, et de partir quoi. Et elle m'a pris mon papier d'engagement auprès de la milice en plus cette petite conasse.

Je ne sais pas où elle est allée se planquer, il faut le faire quand même. Il faut avoir du courage pour se barrer de chez moi. Et elle n'a toujours pas essayé de reprendre contact avec moi. Si ça se trouve, elle est morte, dans son coin, seule, même pas capable de se soigner. Le comble pour une étudiante en médecine quand même ! Ou elle se fait entretenir, ce serait bien son caractère ça, en plus ! C'est juste une petite salope qui ne sait pas ce qu'elle veut dans la vie, comme sa mère. Elle ne mérite rien d'autre. Elle est déjà très basse dans mon estime, et elle le serait encore plus si j'apprenais quelque chose de ce genre. Mais elle peut remonter légèrement, que légèrement parce qu'elle reste une femme, dans mon estime si elle venait me voir. Soit pour me parler et pour s'excuser de son comportement, soit pour me demander un conseil ou un avis pour entrer dans la milice. Du bon côté. A ce moment-là, j'accepterais tout de suite mais à une condition. Je ne veux pas qu'elle signe ce papier. Parce qu'il est dangereux. Je la ferais rentrer à ma façon, c'est-à-dire que je lui donnerais des missions à réaliser, en accord avec mon chef. Mais seuls nous deux serions au courant qu'elle n'est pas officiellement dans la milice. Officieusement, elle y sera ; officiellement, elle n'y sera pas. Comme ça, elle ne sera pas liée autant que moi à la milice. Elle pourra reprendre ses libertés quand cette guerre sera finie. Ce sera mieux comme ça. Et elle se rapprochera peut-être de moi comme ça... Elle est si mignonne, elle est si bonne comme meuf ! Et franchement, que ce soit ma fille, qu'est-ce que ça change ? Il faut bien profiter des personnes que l'on a autour de soi... Je l'ai déjà fait, ce n'est pas aujourd'hui que je vais m'en empêcher... Et ce n'est pas comme s'il y avait beaucoup de femmes dans mon entourage ces derniers temps...

Mais bon, je ne vois pas en quoi elle viendrait me revoir. Surtout en ce moment. Je ne fais que rêver. Mais c'est ce rêve de cette nuit, là, qui m'a fait penser à ça. Elle venait me voir et me demander comment elle pouvait faire pour entrer dans la milice. je me souviens d'elle, comme si elle était vraiment passée à la maison. Sa démarche toujours aussi assurée, mais en même temps le regard un peu perdu, comme si elle n'était pas sûre de ce qu'elle faisait. Elle a toujours été comme ça dans la vie, cette petite fille qui ne sait pas ce qu'elle veut faire, qui doute de tout... Et qui au final, ne réussis pas dans sa vie. Franchement, les femmes comme ça, on devrait juste leur trouver un mari et on les laisse s'occuper des enfants et de la maison. Elles ne peuvent rien apprendre, tout est vide dans leur tête. Esperanza a essayé de faire de la médecine, et elle a flanché juste parce que sa mère est morte. Quelle idiote ! Il ne lui faut vraiment rien pour qu'elle craque aussi. Les émotions et les femmes... Long sujet sur lequel il y aurait à débattre je pense ! Ce sont toutes des sensibles, cherchant à casser la carapace des hommes, et cherchant à aller s'envoyer en l'air tout les quatre matins par un inconnu. Juste pour le fun. Et je suis sûre qu'Esperanza est de la même sorte, je ne vois pas pourquoi elle ferait exception. Toutes les femmes sont des putes, il faut le dire... On pourrait les renommer.

Ca fait déjà deux nuits que je rêve d'Esperanza... Soit il lui est arrivé quelque chose, soit je vais avoir de ses nouvelles dans pas longtemps moi. C'est souvent comme ça. Je rêve et il se réalise. Je me rappelle quand j'avais fait toutes les nuits le même rêve durant une semaine...

J'étais encore jeune. Assez jeune pour pouvoir me soûler la gueule une ou deux fois par semaine sans être ko le lendemain. Je rencontrais ainsi de jolies filles, souvent plus jeunes que moi de quelques années, qui venaient chercher leur première fois. Je les récupérais une petite semaine ou deux, et, une fois que j'en avais marre, je les lâchait. Elles me poursuivaient toujours mais s'apercevaient de leur erreur quand j'en récupérais une autre. J'en ai pris un bon nombre en plus, qu'elles soient vierges ou non. Tout le monde était content au final, l'un comme l'autre. Je pouvais assurer mes pulsions et mes envies et la fille pouvait se dépuceler.

Et est arrivé une nuit où j'ai rêvé... J'ai rêvé d'une fille qui n'acceptait pas de me quitter aussi facilement que les autres. Une fille qui revenait sans cesse me voir, là où je créchais, pour me montrer ses preuves d'amour. Une fille qui me harcelait presque pour me revoir et pour continuer notre histoire. Et elle revenait sans cesse hanter mes nuits. C'était ma femme. Elle avait décidé, je suppose, de me garder, et de finir sa vie avec moi. Arrivé alors un soir que je la rencontre. Je reconnais celle de mon rêve mais elle était tellement belle que je n'ai pas pu m'empêcher de la séduire. Et, quand je l'ai prise, elle m'a avoué que c'était sa première fois. Elle n'avait jamais eu de mec. Alors que c'était une des rares à être plus âgée que moi. J'avais été impressionné. Et je n'ai pas fait autant attention... Ce qui m'a coûté cher. Elle est vraiment tombé amoureuse de moi, de mon corps comme de mon esprit. Et quand j'ai voulu la quitter, elle est restée attachée à moi. Un peu comme un sparadrap en fait. J'ai essayé de m'éloigner d'elle mais je n'ai pas réussi. Pendant deux semaines, elle réussissait à me trouver, tous les jours, pour m'offrir une petite preuve d'amour. Que ce soit des fleurs, un petit mot, un petit cœur brodé, etc. J'ai fini par accepter l'idée qu'elle n'allait pas me lâcher. Et j'ai dit oui un soir, alors que je rentrais d'une fête entre mecs, bien saoulé... Quand je l'ai vu sourire, presque choquée que j'accepte, je m'étais dit que j'avais dû faire une bêtise. Et, alors qu'elle me sautait dans les bras, je m'étais décidé à suivre mon instinct et cet influx de désir qui s'était propagé tout le long de mon corps. Très grave erreur... Mais je ne m'en étais aperçue que le lendemain. Je l'ai prise, sûrement avec une passion grandissante vu que j'étais totalement ivre... Et elle s'en était bien aperçue. Car, le lendemain, le temps d'émerger de ma gueule de bois extrême, je l'ai entendu dire qu'elle allait emménager chez moi, sans plus attendre. Et moi, comme un idiot, je lui avait dit oui car je n'avais pas la tête à ça et que j'avais juste envie qu'elle me lâche avec sa voix aiguë à côté de mes oreilles. Et elle est venue vivre dans mon appartement, on s'est mariés, et je lui ai fait vivre une vie de merde pour la punir. Elle n'a eu que ce qu'elle méritait. Elle m'a fait perdre la totale possibilité de faire des parties de jambe en l'air autant de fois et avec autant de diversité... Même si j'ai toujours eu quelques maîtresses par-ci, par-là, cela va sans dire.

Je me secoue pour ne plus penser à ça. Elle a été l'erreur de ma vie. Je n'aurais jamais dû me marier. Bah, j'ai quand même réussit à finir seule. Mais je suis un peu vieux maintenant pour faire ce genre de choses... Même s'il y a des jeunes femmes qui veulent des hommes mûrs... Il faudra que j'y pense. Après, je sens aussi que je vais avoir mon Esperanza qui va revenir... Peut-être vais-je réussir à la sauter un peu ?