Bonjour, j’ai découvert qu’il existait de nombreux parcours pour une licence de lettres, à Pau notamment, et bien que j’aie le temps (pas trop tout de même : 2 ans et demi) je me questionne quant auquel choisir.

Les voici :

- Parcours lettres classiques et modernes la première année, puis moderne les deux autres

- Parcours lettres classiques et modernes la première année, puis classique les deux autres

- Parcours lettres, cinema, théâtre, danse

- Parcours préparatoire au professorat des écoles

- Parcours Lettres classiques et modernes les deux premières années, puis parcours documentation et édition la troisième

- Parcours Lettres classiques et modernes les deux premières années, puis parcours Français Langue Étrangère la troisième

- Parcours lettres, langues vivantes et discipline artistique

Pour ce qui est de mon projet professionnel, depuis plus de quatre ans je prévoyais de devenir professeur de français, mais depuis quelques temps le métier de correctrice m’attire de manière plus forte.

Je me questionne donc sur ce qu’apporte le parcours documentation et édition, et celui de préparation au professorat des écoles. Peut-on bifurquer et passer le CAPES lorsqu’on est correctrice et que l’on dispose d’une licence de lettres classiques/modernes en fonction de ce qui est le plus approprié pour ce dernier statut (correctrice) ?

J’ai aussi entendu parler de la formation MD mots, à quel moment la passer, est-ce un équivalent du certificat Voltaire ? Quel est le mieux ?

Merci de vos réponses !

Pour passer le CAPES il faut un bac+5, quel qu'il soit. Tu peux très bien passer un master de philo et passer le CAPES de maths. Ça va être difficile, mais rien ne l'interdit. Donc, tant que tu passes une licence + master littéraires, tu n'auras a priori pas de grosse difficulté à préparer et passer un CAPES littéraire si c'est ce vers quoi tu souhaites t'orienter le moment venu.

Tu parles de formations en 3 ans, donc niveau licence. Il te faudra encore un master après ça, deux ans de plus donc, pour devenir professeur.

Pour le moment, je souhaite m’orienter vers le métier de correctrice. Donc licence de lettres, master des métiers du livre et de l’édition, certificat Voltaire (je pense), j’essaie d’être employée dans une ME ou en free lance (plus compliqué) et si après j’ai envie de changer, je tente de passer le CAPES. C’est bien comme ça ?

Oui, c'est bien cela.

Horus_Sappho a écrit:

Pour le moment, je souhaite m’orienter vers le métier de correctrice. Donc licence de lettres, master des métiers du livre et de l’édition, certificat Voltaire (je pense), j’essaie d’être employée dans une ME ou en free lance (plus compliqué) et si après j’ai envie de changer, je tente de passer le CAPES. C’est bien comme ça ?

La plupart des correcteurs sont en free lance. J'ai passé un diplôme dans ce secteur il y a plusieurs années et déjà à l'époque c'était vraiment chaud de trouver du travail.
Les ME n'emploient plus de correcteurs, ils sous-traitent. Mais dans les journaux, il n'y a que le Monde, si je ne me trompe pas, qui a son propre correcteur.
Très honnêtement ça me paraît chaud comme choix de carrière dès maintenant. Si tu deviens prof ( c'est mon cas), tu auras le droit d'avoir un complément d'activité. Pourquoi ne pas envisager de te lancer en activité complémentaire pour commencer, puis éventuellement en faire ton activité principale une fois lancée si tu vois que ça marche ?

Tu as regardé les classes prépas littéraires (hypokhâgne, khâgne) ?
D@‘autre part, le métier de correcteur ne me parait pas un métier d’avenir avec les progrès de l’IA.

Je suis d'accord avec LuigiR, je pense que tu devrais donner une chance aux prépas littéraires. Ça permet d'entendre parler et de te lancer dans plein de cursus différents ensuite, avec un super bagage analytique et culturel ! (il n'y a pas que L'ENS comme débouché, loin de là)

Et euh, oui, correcteur je ne recommanderais pas non plus. C'est déjà archi bouché comme secteur (ce qui veut dire : difficultés à trouver des jobs et être mal payé pour les faire) et c'est en effet en passe de le devenir encore plus avec l'IA. Rien que Antidote, déjà, c'est un sacré concurrent.
La plupart du temps, ce n'est pas une bonne idée de te lancer dans un domaine professionnel où tu es facilement remplaçable par quelqu'un d'autre ou par une machine. La précarité professionnelle, c'est très dur à vivre.

J’ai une mère qui gagne 800 € par mois (AESH) et un père viticulteur (avec ses propres vignes, pas salarié) donc la précarité professionnelle, je sais un peu ce que c’est (bon lui il a du patrimoine immobilier donc ça va).
C’est aussi les raisons pour lesquelles une prépa, des études à payer en plus, ça risque d’être compliqué, mais je vais me renseigner, peut-être que c’est possible.
« Si tu deviens prof, tu auras le droit d’avoir un complément d’activité ». Administrativement certainement, mais avec la préparation des cours, est-ce que vous auriez le temps, vous pour l’exemple, d’exercer l’activité de correctrice en plus ?

Horus_Sappho a écrit:

J’ai une mère qui gagne 800 € par mois (AESH) et un père viticulteur (avec ses propres vignes, pas salarié) donc la précarité professionnelle, je sais un peu ce que c’est (bon lui il a du patrimoine immobilier donc ça va).
C’est aussi les raisons pour lesquelles une prépa, des études à payer en plus, ça risque d’être compliqué, mais je vais me renseigner, peut-être que c’est possible.
« Si tu deviens prof, tu auras le droit d’avoir un complément d’activité ». Administrativement certainement, mais avec la préparation des cours, est-ce que vous auriez le temps, vous pour l’exemple, d’exercer l’activité de correctrice en plus ?

Pas les deux trois premières années, ça c'est certain ! La préparation, la correction, les réunions, les trucs en tous genres à remplir, ça prend du temps.
J'ai des collègues qui sont créateurs de mode, rédacteurs de manuels scolaires, j'ai un collègue de section cuisine qui gère toujours son bar à mi-temps. Il ont des semaines trèèèès chargées, mais trouvent le temps de vivre leur passion à côté.

Je te disais ça dans le sens où être prof te permettrait de débuter éventuellement une autre activité, jusqu'au jour où, peut être, tu pourrais t'y mettre à 100 %.

Le gros avantage du boulot de prof, c'est que même si tu as énormément de boulot, tu peux l'organiser comme tu veux ( sauf les heures de cours bien sûr !).

D’accord, merci. J’y réfléchis.

Bon déjà, pour cette année, il faut que je convainque mes parents d’aller en internat pour pouvoir faire la spécialité LLCA (Langues Littérature et Culture de l’Antiquité) qui m’intéresse grandement et qui me serait utile…

J’avais prévu de faire HLP certes (Humanités Littérature et Philosophie) mais je tenais à la spécialité Histoire Géo… Pour faire une licence de lettres classiques, il vaut mieux Langue Littérature et Culture Étrangère, c’est bien cela ? Noooooon… Je vais essayer de prendre plus de goûts au cours de langues, mais abandonner l’histoire…

une option professionnelle pourrait être de s'orienter vers les bibliothèques ou la documentation ...

par exemple un dut métiers du livre ?...

Oui en master c’est ce que je prévoyais mais comme je ne suis pas absolument certaine je veux faire une licence de lettres, ça me plaît.

Les classes prépas (hypokhâgne, khâgne) ne sont pas payantes, à de très rares exceptions près !

Ah oui ! Mais je ne veux pas entrer à l’ENS, moi…

Horus_Sappho a écrit:

C’est aussi les raisons pour lesquelles une prépa, des études à payer en plus, ça risque d’être compliqué, mais je vais me renseigner, peut-être que c’est possible.

Alors, je ne sais pas si c'est exactement ce que tu voulais dire, mais une prépa ce n'est pas des études à payer en plus. Si tu es dans une prépa publique (ce que je te conseille) la scolarité est gratuite. Et tu n'as pas besoin de te traîner jusqu'à Paris pour payer un logement hors de prix afin d'être à Henri IV, Louis le Grand ou Fénelon pour avoir des débouchés sympas. J'ai testé une année en grande prépa parisienne, puis une année en prépa plus petite et moins "cotée", et j'ai largement préféré la deuxième option, donc rien ne t'empêche de rester autour de Pau, quitte à khûber ailleurs si tu veux tester une autre pédagogie.

Soit à l'issue de ta scolarité tu as l'ENS, et auquel cas tu peux t'orienter vers l'agrégation pour briguer un poste de prof en université (bien payé, moins d'heures de cours, beaucoup de liberté pour t'organiser). Soit tu n'as pas l'ENS, et tu t'orientes vers d'autres parcours (Sciences Po, Ecole de Commerce, Celsa..., plein d'autres trucs que je ne connais pas, etc), ou alors tu vas à la fac et tu entres directement en L3 si tu as fait deux ans de prépa, ou en M1 si tu as khûbé.

Donc tu vois, pas d'années de perdues, et pas de frais en plus!