Bonjour à tous,

Je reviens après quelques années d'absence sur ce forum. Mon roman en autoédition est un peu tombé aux oubliettes depuis un moment et je n'ai rien fait pour l'en sortir. De temps en temps, je vends un exemplaire, mais ça ne se bouscule pas au portillon...

Alors voilà, je songe à relancer les recherches et les soumissions aux éditeurs, en me disant que mon premier roman a reçu un bon accueil critique, mais pas public (entre 400 et 500 exemplaires vendus ou lus avec l'abonnement Kindle), et qu'il mérite mieux. Il y a de nouvelles maisons d'éditions, d'autres dont la ligne éditoriale a évolué ou qui acceptent aujourd'hui les soumissions numériques, donc des nouvelles possibilités.

Pour rappel, à l'époque où j'avais envoyé mon manuscrit aux éditeurs, j'avais reçu cinq refus argumentés d'éditeurs avec une belle renommée : Aux Forges de Vulcain, ActuSF, Critic , Bragelonne et les Éditions de l'Épée (dont deux qui m'ont donné de sérieux faux espoirs avant de finalement me refuser), et c'est en relisant ces échanges que je me suis dit que j'avais sans doute eu tort d'abandonner, à l'époque. J'étais pressée d'être lue, c'est chose faite. Mais j'ai envie de redonner une chance à ce texte.

Or, je me demande à quel point la première vie de mon roman va impacter négativement mes soumissions, et auprès de quelles ME. Oui, il a de bonnes critiques et on peut le vérifier en quelques clics, mais certains éditeurs vont penser qu'il n'a plus un gros potentiel de vente, ou seront juste opposés à des textes qui ne seraient pas entièrement inédits. Mais si je ne précise pas clairement que mon texte a déjà un lectorat, ils seront encore plus rebutés quand il s'en apercevront, donc je dois l'indiquer dans ma lettre d'intention. Je sais qu'avec certains, il n'y aura aucune ouverture, mais pour les autres, comment tourner ça de façon à les inciter à me lire quand même ?

Est-ce que certaines ou certains ici auraient des expériences à partager ? Merci d'avance !

Hello,

Bravo pour ton parcours et tes nouvelles ambitions !

Je n'ai pas la science infuse, juste l'habitude de côtoyer des ME et l'expérience d'avoir moi-même tenté de ré-éditer un texte qui a fait entre 400 et 500 ventes (lui avait été publié en ME initialement).

Je pense qu'avoir eu une vie en auto-édition diminue drastiquement tes chances de publier ton texte. Mes stats ne valent rien et sont basées sur une intuition pure, mais je dirais que c'est un "non" d'emblée pour plus de 90% des maisons que tu contacteras.

Surtout que tu te situes dans la fourchette maudite dans laquelle ton roman a raisonnablement marché (même pour une ME, quelques centaines d'exemplaires c'est tout à fait honorable), sans être un succès foudroyant qui susciterait l'intérêt des éditeurs.

Si tu veux quand même tenter l'aventure, je te conseille déjà d'être parfaitement honnête dès le début sur les ventes et sa vie passée en AE. Ne pas l'être pourrait non seulement faire s'effondrer les chances de ce texte, mais en plus te faire blacklister en tant qu'autrice.

De mon côté, quand j'essaie de faire ré-éditer un roman (j'en ai 3 pour lesquels j'ai essayé : à ce jour je n'ai reçu aucune proposition de ME, ni même autre chose qu'un refus-type ou un refus avant étude), j'appuie sur le fait que je pense qu'il pourrait toucher un nouveau lectorat, que l'éditeur précédent a visé un peu à côté de la cible, que le texte est sain car déjà passé par l'étape de correction, je me précise prête à ré -écrire le texte pour l'adapter à un nouveau public...

Mais comme je t'ai dit, perso je n'ai jamais réussi, alors je suis loin d'être une experte. Je pense que ça peut fonctionner si on a déjà des contacts dans une ME avec une équipe édito qui aime notre travail et souhaite l'exploiter à fond. Autrement, ça me semble très très compliqué. J'avoue avoir renoncé pour l'instant.

Je te souhaite bonne route pour offrir une nouvelle vie à ce texte. Ça ne sera pas facile, mais l'impossible en édition n'existe jamais vraiment !

Mon seul véritable conseil serait de ne pas trop mettre d'espoirs dans ce projet, car les chances jouent nettement contre toi dès le départ. Peut-être qu'il serait cool de te lancer dans un autre projet parallèlement à celui-ci, si ce n'est pas déjà fait !

Merci pour ta réponse, Azaby ! Je te retourne les félicitations en ce qui concerne ton parcours !

En effet, tout ce que tu dis confirme mon ressenti, mais je me dis que qui ne tente rien, n'a rien. Comme tu le dis, je ne me lance pas pleine d'espoir, comme ça a pu être le cas il y a sept ans, avec toutes les déceptions que ça implique.

J'ai par ailleurs fini un court roman (ou une longue novella, au choix) récemment, que je suis en train d'envoyer, mais j'y vais avec moins d'attentes qu'à l'époque également. Si ça ne donne rien, il ira aussi en autoédition, et peut-être qu'il relancera un peu l'intérêt pour mon premier. En tout cas, je me sens plus blasée et moins rêveuse qu'avant. Advienne que pourra !

Je confirme qu'il n'est pas simple de faire rééditer un roman ayant eu une première vie en auto-éditions. Certains éditeurs sont purement et simplement fermés au principe. D'autres hésitent car ils craignent que le lectorat n'ait été sérieusement entamé. Cela dit, ce n'est pas impossible non plus : j'ai réussi à le faire avec mon roman autoédité. Mais ça m'a pris un certain temps et beaucoup de refus  

Parmi les éditeurs qui ne sont pas fermés à une réédition en AE (avec qui j'ai eu l'occasion d'échanger sur le sujet), il y a notamment Eyrolles, City éditions, les éditions du 123 et aussi les éditions d'Avallon (qui affichent clairement sur leur site qu'ils acceptent les rééditions).

sosotess a écrit:

Merci pour ta réponse, Azaby ! Je te retourne les félicitations en ce qui concerne ton parcours !

En effet, tout ce que tu dis confirme mon ressenti, mais je me dis que qui ne tente rien, n'a rien. Comme tu le dis, je ne me lance pas pleine d'espoir, comme ça a pu être le cas il y a sept ans, avec toutes les déceptions que ça implique.

J'ai par ailleurs fini un court roman (ou une longue novella, au choix) récemment, que je suis en train d'envoyer, mais j'y vais avec moins d'attentes qu'à l'époque également. Si ça ne donne rien, il ira aussi en autoédition, et peut-être qu'il relancera un peu l'intérêt pour mon premier. En tout cas, je me sens plus blasée et moins rêveuse qu'avant. Advienne que pourra !

(Woops, j'ai cité mon post au lieu du tien :p )

Je pense que tu as la bonne mentalité pour te lancer ! Dans le pire des cas, garde ce texte au chaud, qui sait de quoi l'avenir sera fait ?

Courage !

Imoen a écrit:

Je confirme qu'il n'est pas simple de faire rééditer un roman ayant eu une première vie en auto-éditions. Certains éditeurs sont purement et simplement fermés au principe. D'autres hésitent car ils craignent que le lectorat n'ait été sérieusement entamé. Cela dit, ce n'est pas impossible non plus : j'ai réussi à le faire avec mon roman autoédité. Mais ça m'a pris un certain temps et beaucoup de refus  

Parmi les éditeurs qui ne sont pas fermés à une réédition en AE (avec qui j'ai eu l'occasion d'échanger sur le sujet), il y a notamment Eyrolles, City éditions, les éditions du 123 et aussi les éditions d'Avallon (qui affichent clairement sur leur site qu'ils acceptent les rééditions).

Merci pour les conseils, Imoen, City n'avait pas retenu mon texte à l'époque (mais je ne perds rien à le leur renvoyer), les autres ne l'ont jamais eu entre leurs mains, donc je pourrai essayer. Mais de toute façon, j'essaierai tout ! Sur un malentendu...

Azaby a écrit:

Je pense que tu as la bonne mentalité pour te lancer ! Dans le pire des cas, garde ce texte au chaud, qui sait de quoi l'avenir sera fait ?

Courage !

Comme j'ai mis un temps fou à écrire un second texte, je sais que je ne serai jamais une autrice prolifique, mais j'ai encore pas mal d'idées à coucher sur le papier, donc un jour, je devrais bien réussir à placer quelque chose !