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 Comment armer la poésie sans violence ?

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josephcurwan
   
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Ed.n a écrit:
Chacun pourra en faire une analyse, la tienne révèle des points intéressants : en particulier, ton explication sur le manque de temps pour modeler en profondeur la culture qui habite le citoyen moyen.

[/i]

le temps libre est nécessaire,

mais pas suffisant.

(sinon ça serait trop simple et trop facile.)
 
Ed.n
   
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josephcurwan a écrit:

(sinon ça serait trop simple et trop facile.)

évidemment


Dernière édition par Ed.n le Mer 14 Juin 2023 - 14:21, édité 2 fois
 
Le Trader
   
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Merci Noxer pour ce beau message Comment armer la poésie sans violence ?  - Page 3 3029968519
Il y a déjà beaucoup de réponses proposées, c'est cool. Chacun.e piochera.
 
Nuage-Rouge
   
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Nuage-Rouge  /  Tapage au bout de la nuit


noxer
Citation :
Parce qu'un texte n'appelle pas noir sur blanc à la révolution ne veut pas dire qu'il évite le politique par égoïsme.
Mais t'en as pas marre d'arriver comme un cheveux sur la soupe dans le discussion pour répondre à des choses qui n'ont rien à voir avec mes propos et après quand je vais démontrer tes hommes de paille grossiers, tu vas pigner en disant que ce que je dis tout le monde est d'accord avec, y compris toi et retourner ta veste
Je répondais précisément à trader qui lui même s'attaque à des homme de paille sans aucun fondement, du même type. Vous êtes le même type peut-être ?

en tout cas vous n'êtes clairement pas à la hauteur et c'est fastidieux

Citation :
La lutte sociale fait sans doute pour toi partie intégrante de ta vie, mais les gens luttent à leur manière et à leurs capacités et dispositions.
Non mais encore une fois tu ne comprends rien à mon positionnement. Là encore tu aplatis les verticalités sociales avec "les gens". C'est pas "les gens luttent", c'est certaines personnes luttent, de bien des manières (merci......), pas forcément politiquement affirmées ou conscientisées ou explicites, contre les intérêts d'autres qui ne luttent pas ou peu, ou moins, ou dans un sens opposé (parfois en faisant croire qu'elles ne luttes pas ou qu'elles sont "apolitiques"). Et alors ? Moi ce qui m'intéresse c'est comment ça se manifeste ou pas dans la poésie ici. Et qu'est ce que ça signifie que ça se manifeste ou pas, ou de telle ou telle manière. C'est ça mon souci, qui est parfaitement opposé à l'idée que vous portez (et si ce n'est pas ton intention tu t'en fait clairement complice en alimentant cette querelle), qui est de disqualifier la dimension politique, combative, dans/de la poésie. C'est le «PROJEEET » explicite de Trader. C'est pas moi qui invente son positionnement apolitique inconséquent, puisqu'il le défend bec et ongle (plutôt très mal d'ailleurs).

Citation :
En relégant l'abstraction à de l'égotisme, tu as ce geste autoritaire de taire tous les gestes des gens qui font de leur mieux pour donner signification à etre au monde
Encore une fois tu réduis sciemment et fallacieusement mon propos.
C'est trader qui commence à parler d'égoisme de la poésie "colérique" "guerrière" ou je ne sais quel délire, c'est lui qui fait dériver le sujet initial vers celui ci et qui le fait reboucler, pas moi. Moi je n'essaye pas de dépolitiser la poésie avec une propagande pseudo non violente, pacifique, béate ou je ne sais quoi, en jetant à la poubelle toute velléité politique et combative (explicite ou implicite) de/dans la poésie.
Je dis que si la colère (ou chepakoi) est pour Trader égoiste, on peut parfaitement lui rétorquer qu'une poésie qui élimine les dimensions politiques, conflictuelles, antagonistes du champ poétique, et qui en fait par dessus le marché son projet explicite (c'est pas moi qui l'invente) est d'une façon encore plus certaine egoiste, sinon autoritaire en l’occurrence.

C'est vos interventions à vous ici et là bas qui visent à disqualifier, rejeter la conflictualité et la dimension politique de la vie qui s'exprime dans la poésie, en qualifiant le sujet de "sans intérêts", « d’arracheur de fleur » et blabla, en cherchant à discréditer qui souhaite ouvrir la poésie à des dimensions plus sociopolitiques, à encourager la conscience, la réflexivité de sa position poétique. A témoigner des verticalités de la vie humaine. Et pas à les aplatir !

J'ai les moyens de "faire taire" personne ici, et bien au contraire je souhaite encourager l'expression poétique tournée vers des horizons que vous méprisez. Votre "projet" pour la poésie je m'en balec, chui pas concerné, faites vous plaisir c'est pas mon souci, personne vous a jamais empêché d'écrire ou de déblatérer.
Face à ça j'ai quand même le droit de poser un regard critique sur cette poésie sans que tu viennes constamment te victimiser alors que je n'ai strictement que mes arguments à faire valoir, que si tu étais victime d'une chose ici, ce serait seulement de ta difficulté à répondre sur le fond sans répondre à des hommes de paille

Citation :
en disant "il n'y a que cela qui compte pour de la lutte"
ZZzzZZzzzZZZzzzz...........

Citation :
Or, ce dont tu parles, c'est très réduit, et ça ne convient qu'à peu de personnes, tout le monde ne peut pas confronter, n'a pas les armes ou  l'art de guerre. J'ose espérer que nos croyances politiques ne sont pas que des idées mais aussi des manières de vivre et de changer le monde autour de nous.
t'as lu les textes que j'ai partagés dans l'autre sujet ? J'en doute fortement, sans quoi tu te rendrais compte du ridicule de tes "accusations" quant à ma supposée "réduction" de la poésie à une forme très restrictive de "politisation poétique / poétisation politique"

Mon discours n'a jamais été de réduire le champ poétique puisque c'est précisément l'inverse. Et bien sûr de porter un discours critique sur ce qui est produit en l'état et comment c'est réceptionné. de mettre en doute voire en cause des aveuglements ou des complicités, qu'elles soient fortuites ou intentionnelles, inconscientes ou indirectement intéressées. j'ai fait l'éloge de l'engagement politique en poésie, ça oui, par opposition à une rhétorique conservatrice de la pureté/supériorité d'une poésie prétendument "apolitique/non-violente/anti-violente", qui est pour moi un positionnement luxueux (intéressé ou inconscient) qui vise à effacer la dimension politique du champ poétique. Moi je dis dit qu'il n'y a aps de raison que cette dimension soit effacée du champ poétique, étant une dimension fondamentale qui traverse les sociétés humaines et structure/conditionne les relations humaines. Il n'y a aucune raison de rejeter par principe la représentation de cette dimension en dehors du champ poétique. Bien au contraire, la poésie devrait s'atteler à la représentation de cette dimension. Et un auteur ne peut faire l'économie de se positionner vis à vis de cette dimension, car quoiqu'il en veuille, elle traverse son champ ets es sujets. A partir de là il fait ses choix en conscience. Et ces choix sont critiquables.

Citation :
Dans la vraie vie on possède des sentiments qui nous font agir. Toute cette poésie là - et tous ces gens là - travaillent sur ces sentiments et sur ces rapports humains, parce que cela importe.
Non mais tu fais sciemment la confusion entre les discours qui existent « dans la vrai vie » (ce qui n'est pas mon sujet) et le contenu des discours et leur rapport avec « la vraie vie » (ce qui me préoccupe moi ici sur la question de la poésie). Je ne doute pas de l'existence du discours et de représentations de Trader autour de la poésie, juste je les critique, j'en critique le contenu. Pour faire une analogie, je ne doute pas que les représentations racistes existent dans la tête des gens « dans la vraie vie » (c'est en ce sens que certains militants et sociologues parlent de la « race », perso je préfère d'autres dénominations moins confuses mais c'est pas le sujet), mais par contre je me positionne dans le camp de la contestation de ces représentations racistes du monde qui n'ont, en réalité, aucun fondement, ni culturel no biologique. Donc si je vois des représentations racistes dans un poème, je vais pas me privé de les interroger/contester parce que ça fait partie de « la vraie vie » dans l'univers mental de son auteur. Et ce même si cet auteur reproduit ces représentations en toute inconscience. La dimension politique est de fait traversante. Et c'est aussi un choix critique de la révéler ou pas. Ça procède d'un positionnement.

Bah c'est exactement la même chose avec tout le reste des représentations, notamment celles associées à l’apolitisme, au rejet du politique, de la conflictualité, à l'apologie de la non violence etc. Vous faites ce que vous voulez, et moi aussi...

Donc tout dépend de ce qui est dit et mis en scène/image dans ce "travail", à ce niveau de généralité y a vraiment rien d'intéressant tirer. Si tu dis que déclencher une émotion c'est un engament politique et que c'est "armer" la poésie, désolé mais non. Il y a des poèmes plus politiques que d'autres (explicitement et implicitement), dont le regard porte une dimension et une position politique et d'autres non, ou alors fortuitement, faiblement, par défaut juste parce qu'ils sont une expression d'un point de vue humain (et si on tombe à ce niveau de généralité encore...), il y a des poèmes qui renforcent l'ordre social et d'autres qui le contestent etc.

Faut pas se sentir insulté parce qu'on écrit un poème sans dimension politique affirmée. Ni si toute sa poésie évacue cette dimension. Juste, ça s'interroge, moi j'interroge. Ca s'explique/se comprend, ou pas, dans un sens ou dans un autres. Et chacun et chacune en tirera les conséquences. Moi j'encourage à porter le regard sur cette dimension, c'est mon positionnement critique. Et je m'oppose à ceux et celles qui négligent ou méprisent ce positionnement parce qu'il est politique.  

Citation :
L'ignorer - et l'insulter - c'est bien là faire "abstraction du réel" et des relations humaines.
Non mais merci, ici je parle du contenu des poèmes, pas de la pratique du poème. Oui le marché de l'art bourgeois ça crée des relations entre les bourgeois et blablabla, du discours sur "l'art" et blablabla...je m'en TAPE. C'est pas de ça que je te parle, je parle de ce qu'il y a dans les poèmes ici purée, moi je dis que les abstractions hors sol dans le fond des poèmes sont une "abstraction/négation du réel", de certaines dimensions notamment sociopolitiques du réel.
Je m'en fiche que ça fasse sens pour Trader de faire ça et de défendre cette idée de la poésie. Et que le fait que des gens défendent cette poésie fasse partie de la réalité. Oui ça en fait partie mais c'est pas mon problème, mon problème c'est la part de réalité qu'il y a ou pas dans ces poèmes, leur manière de représenter ou pas, telle dimension ou pas. Les raisons plus ou moins conscientes de ces modalités de représentation et leurs conséquences sur les représentations qu'elles génèrent. C'est de ça que je parle.

Évidement par exemple, que les poncifs sur "le genre humain" font partie de la réalité en ce sens qu'ils sont des représentations partagées communément dans certains milieux sociaux. Mais ça veut pas dire que ce poncif en lui-même est conforme à la réalité, qu'il représente fidèlement la réalité ou qu'il propose un point de vue qui se positionne plus finement, en conscience, sur l'écheveau des rapports sociopolitiques qui traversent "le genre humain". Ou en tout cas le fait qu'il se positionne en colportant ce poncif dit quelque chose du regard poétique (et en creux politique) qui est posé sur le monde.

Bon bah voilà c'est tout. Moi je dis, par exemple, pour que ce soit simple et illustré mais on pourrait étendre,  que les poncifs sur "le genre humain" dans la poésie, c'est dépolitisant, ça procède d'une rhétorique, qu'elle soit consciente ou non, qui naturalise et évince toutes les verticalités sociopolitiques qui traversent ce "genre humain". Reproduire ce poncif est un positionnement. On peut l'assumer, le regretter, l'ignorer, s'en foutre, s'en défendre. Moi je porte l'attention sur cette dimension c'est tout, et je mets mon redflag sur le projet poétique qui banni/évacue/dissimule sciemment sa dimension politique. Et qui s'en lave les mains.

Et j'encourage à la fois à la production et à la réception de la dimension politique des "arts" en général, sans réduire les "arts" à une seule dimension, soit-elle politique.

je lis pas de littérature mais j'écoute quelques écrivains parler des fois, par exemple encore, un auteur comme Bégaudeau aspire à faire oeuvre de littérature avant de faire œuvre de pensée politique dans ses ouvrages "romanesques" qui ne sont pas des essais. Bon bah très bien, il travaille sa "qualité", sa "forme", son "style" littéraire. mais ça n'empêche pas que, de fait, le regard qui est porté sur le monde à travers son récit est éminemment politique. ses sujets sont traversés par une dimension politique forte. Il travail (dans) cette dimension. Et c'est la résultante de la position et de la conscience politique très aiguë de cet auteur.  Quand bien même il raconte des "relations humaines" et les univers mentaux des humains qu'il croque.

Bien sûr je fais un effort d'expliciter les errances de ta rhétorique sophistique qui consiste à chaque fois à venir me cibler en shitpostant sans aucun intérêts régulier/approfondi pour le sujet. Mais je ne doute plus de ta mauvaise foi...


Ed.n, merci pour ta réponse qui clarifie la plupart des points, notamment le contexte très situé de ta réflexion. C'était un plaisir, nous nous entendons globalement, je reviendrai pour répondre à 2 ou 3 trucs en suspens
 
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Je rebondis sur un truc :

Citation :
Non mais merci, ici je parle du contenu des poèmes, pas de la pratique du poème. Oui le marché de l'art bourgeois ça crée des relations entre les bourgeois et blablabla, du discours sur "l'art" et blablabla...je m'en TAPE. C'est pas de ça que je te parle, je parle de ce qu'il y a dans les poèmes ici purée, moi je dis que les abstractions hors sol dans le fond des poèmes sont une "abstraction/négation du réel", de certaines dimensions notamment sociopolitiques du réel.
Je m'en fiche que ça fasse sens pour Trader de faire ça et de défendre cette idée de la poésie. Et que le fait que des gens défendent cette poésie fasse partie de la réalité. Oui ça en fait partie mais c'est pas mon problème, mon problème c'est la part de réalité qu'il y a ou pas dans ces poèmes, leur manière de représenter ou pas, telle dimension ou pas. Les raisons plus ou moins conscientes de ces modalités de représentation et leurs conséquences sur les représentations qu'elles génèrent. C'est de ça que je parle.

Moi aussi je parle de ça, en fait. Simplement, je pense que beaucoup de poésies - dont l'intime - possèdent leur part de réalité et offrent quelque chose d'intéressant du point de vue politique au sens large.

Par contre, je ne comprends pas pourquoi tu sépares dans le premier paragraphe "la pratique" d'un côté et "le fond" de l'autre, pour ensuite avouer dans le second que "le fond" t'importe dans ses conséquences pratiques. Je ne comprends pas non plus pourquoi tu parles de bourgeoisie, il ne me semble pas que la capacité de l'art à créer des liens et des échanges lui soit exclusive.

Le désaccord tient donc sur ce que tu considères des abstractions hors-sol dans les poèmes et ce que moi je considère des abstractions hors-sol dans les poèmes, ou plus précisément, sur ce qui constitue une "négation du réel" par omission/abstraction de la dimension sociopolitique. Moi je défends l'idée qu'une certaine poésie que tu as accusée plus tôt (en termes vagues donc peut-être on ne parle pas de la même chose) n'en fasse pas abstraction. Je défends l'idée que cette dimension peut être présente (sous d'autres formes). Je défends aussi l'idée d'une variété des luttes, et l'idée que c'est pas très malin de tirer dans le pied de celui qui se bat différemment à ses côtés.

Citation :
Donc tout dépend de ce qui est dit et mis en scène/image dans ce "travail", à ce niveau de généralité y a vraiment rien d'intéressant tirer. Si tu dis que déclencher une émotion c'est un engament politique et que c'est "armer" la poésie, désolé mais non. Il y a des poèmes plus politiques que d'autres (explicitement et implicitement), dont le regard porte une dimension et une position politique et d'autres non, ou alors fortuitement, faiblement, par défaut juste parce qu'ils sont une expression d'un point de vue humain (et si on tombe à ce niveau de généralité encore...), il y a des poèmes qui renforcent l'ordre social et d'autres qui le contestent etc.

Pour moi et pour d'autres, c'est oui (désolé). Mon message (que tu n'as pas compris) tenait à rappeler que l'expression d'un point de vue humain pouvait être aussi influent qu'une position politique. Ma grand-mère qui avait beaucoup de réflexes et représentations homophobes etc, elle n'a pas changé son comportement par éducation politique, mais par empathie et par le lien créé avec son petit-fils (l'éducation vient après). L'art peut avoir le même pouvoir, je le crois en tout cas.
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Le Trader  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Y'a des messages qui nourrissent DartyGascogne en fast-food.
Mais que fait Liam Dalàa ? Si t'as pas eu Liam dans ton sujet virant au grand n'importe quoi, t'as raté ton JE. Tout le monde le sait.

Merci Noxer, tu me redonnes la foi... I love you
 
Nuage-Rouge
   
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Nuage-Rouge  /  Tapage au bout de la nuit


noxer,
Ok alors je pense comprendre ces points là mais je pense qu'il y a méprise dans une certaines mesure

Citation :
je pense que beaucoup de poésies - dont l'intime - possèdent leur part de réalité et offrent quelque chose d'intéressant du point de vue politique au sens large.
c'est une évidence oui, je l'ai déjà précisé dans une de mes réponse, dans l'autre fil je crois, que l'intime pouvait être politique et que là on retombait sur ma problématique. Et j'ai parlé aussi de 2 manière de faire une "arme" poétique, en jouant sur, en attaquant, les représentations (donc en représentant la réalité d'un autre point de vue que celui qu'on veut nous "imposer" ou qui s’impose de fait), et/ou en attaquant plus ou moins directement des cibles à travers le discours.
Donc oui, pour le coup là je suis parfaitement d'accord avec toi. Moi je parle de "l'intime" au sens où trader le convoque dans son projet de poésie rejetant le politique, la confrontation, la conflictualité etc. (son dernier poème 21, par exemple, est à ce titre pour moi vraiment insignifiant, ce qui ne signifie pas que je veuille lui interdire de l'écrire, ça n'a pas de sens... j'espère que tu comprends cette distinction, juste j'aspire à moins de platitude dans la représentation du monde et le discours, et je dis que son positionnement n'est pas sans conséquence et ne vient pas de nulle part, malgré son apparente innocence, que ça peut s'interroger)

Citation :
Par contre, je ne comprends pas pourquoi tu sépares dans le premier paragraphe "la pratique" d'un côté et "le fond" de l'autre, pour ensuite avouer dans le second que "le fond" t'importe dans ses conséquences pratiques.
Je pensais que tu défendais non pas sur le plan du fond, du contenu de poèmes, mais sur le fait que quelque soit la poésie elle constitue une pratique sociale pour des gens dans la réalité, la "vraie vie" et qu'à ce titre il était "autoritaire" de la critiquer car ça aurait été une attaque à cette pratique de "la vraie vie" qui fait sens pour des gens (même si le sens politique était absent ou pouvait être interrogé). C'est pour ça que ça me semblait déplacer le pb sur un autre plan. ok si ce n'est pas le cas.

Et du coup la bourgeoisie je prenais ça pour exemple, pour illustrer, pour dire que oui la pratique bourgeoise (comme une autre) c'est une réalité sociale, mais que c'était pas parce que c'était une réalité sociale de "la vraie vie" que ce qui était raconté était conforme à la "vraie vie", ou en tout cas qu'on pouvait y trouver toutes les dimensions ou celles qui nous intéressent par exemple politique, ou alors selon un point de vue déformant par exemple, qu'il peut être intéressant d'interroger voire de rejeter d'un point de vue critique/politique.

Citation :
il ne me semble pas que la capacité de l'art à créer des liens et des échanges lui soit exclusive.
Du coup oui j'ai rien à dire sur ça non plus, je suis d'accord, j'ai jamais dis le contraire.

Citation :
Le désaccord tient donc sur ce que tu considères des abstractions hors-sol dans les poèmes et ce que moi je considère des abstractions hors-sol dans les poèmes, ou plus précisément, sur ce qui constitue une "négation du réel" par omission/abstraction de la dimension sociopolitique. Moi je défends l'idée qu'une certaine poésie que tu as accusée plus tôt (en termes vagues donc peut-être on ne parle pas de la même chose) n'en fasse pas abstraction.
Moi je n'ai pas spécifiquement de poésie en tête quand je dis ça, je réponds surtout à l'accusation de "dénaturer" ou je ne sais quoi la poésie en faisant la promotion de sa rencontre avec le champ politique, au sens large encore une fois (dans les poèmes que j'ai partagés on a des poèmes de femmes qui relèvent clairement de l'intime et pourtant étaient pour moi évidement politiques, puisque je les ai partagés en ce sens). Et je ne vise pas du tout ta poésie à toi en particulier.
J'ai visé par contre la poésie de Trader car elle portait précisément sur "la poésie" et sa conception, et contenait par exemple une abstraction "hors sol" pour moi en l'expression sur "le genre humain qui s'étripe", la modé a déplacé la partie commentaire en l’indiquant dans mon commentaire, ce qui ne me parait pas impertinent pour le coup).

Donc évidement tout est question du texte en question. mais à la base moi je viens juste défendre une sensibilité, un intérêt pour la représentation de la dimension politique dans la poésie, pour l'expression des tensions, des conflits, de la violence, de la colère, de la contestation, de la contre-représentation, du désordre des verticalités, des oppositions, des antagonismes, contre une tendance à les aplatir, à les rejeter, à les exclure.

Mais en te lisant je pense bien que tu n'es pas vraiment ou totalement sur cette position, qui était celle de Trader, mais je pense que tu t'es énervé/braqué sur mon discours en caricaturant ce que j'entendais par "rencontre des champs poétiques et politique", ou en te pensant spécifiquement ciblé dans ta poésie, alors que non, enfin j'en sais rien, vu les hommes de paille que tu as produits pour résumer mon discours, si tu y croyais vraiment tu étais bien assez loin de ma véritable position pour le coup.

Citation :
Je défends aussi l'idée d'une variété des luttes, et l'idée que c'est pas très malin de tirer dans le pied de celui qui se bat différemment à ses côtés.
Bah sur ça j'ai aucun souci. Déjà tu assumes l'idée que ta poésie puisse rencontrer une forme de "lutte" et que ça a bien un intérêt, ce qui n'est visiblement pas le cas de tout le monde ici à la base. S'il y a vraisemblablement un malentendu dans notre opposition, il y a un véritable désaccord vis à vis d'autres positionnements exprimées ici. Pour ma part en tout cas.

Citation :
Pour moi et pour d'autres, c'est oui (désolé). Mon message (que tu n'as pas compris) tenait à rappeler que l'expression d'un point de vue humain pouvait être aussi influent qu'une position politique.
Bah ok mais là je pense que tu dissous la notion de "champ politique" dans celle de "champ poétique". Si, toute expression poétique devient politique (profondément) du moment qu'elle véhicule "une émotion", on a un problème de définition. Moi je suis pour ne pas tout confondre et faire la distinction, autant que faire se peut, ou autant que l'analyse ou le sentiment peut le défendre, qu'il y a des poésies qui sont plus ou moins fortement traversée par la dimension politique, et que ça crée une rencontre entre 2 champs.
Par exemple il y a plein de haïku que j'adore et qui ne sont pas spécialement "'politique", Et ça ne me viendrait pas à l'idée de les présenter comme tels même s'i sont l'expression d'un point de vue.  je les aime parce que j'aime l’esprit qui s'y trouve. Mais ça n’empêche que cet esprit puisse être ici où là travaillé dans la dimension politique, et c'est ça qui m'intéresse sur ces sujets/fils.

Citation :
un point de vue humain pouvait être aussi influent qu'une position politique
Tout est dans le "pouvoir" justement. C'est à ça que tient pour moi la rencontre entre les 2 champs. Je n'ai jamais dit que ça ne "pouvait pas", justement je dis que c'est ça que je voulais mettre en avant et plus encore ne pas voir évincé, rejeté ou méprisé du champ poétique.
Et que ce point de vue n'est pas par principe "politique" non plus, il faut en démontrer/percevoir/ressentir cette dimension.

Citation :
L'art peut avoir le même pouvoir, je le crois en tout cas.
Oui oui, le pouvoir de (se) représenter hors présence, j'imagine, et donc de bousculer d'autres représentations (opposées ?) dans les esprits...


Citation :
RN plane dans le ciel crépusculaire des idées.
Je suis pas sûr que ta propagande subliminale fasciste ait quoi que ce soit à faire dans ce sujet....
 
josephcurwan
   
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Comment armer la poésie sans violence ?  - Page 3 Spino10
 
SuperAlice
   
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C'est du flood ça non ?

Et pour les maternelles, vous en pensez quoi ?

Quelqu'un a déjà écrit un poème avec un enfant en bas âge ?

J'ai fait moi à la maison, je n'ai pas partagé mais le résultat à été vraiment super sympa !! 🥰
 
josephcurwan
   
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josephcurwan  /  Effleure du mal


SuperAlice a écrit:
C'est du flood ça non ?


superalice,

c'était une tentative d'humour.
 
Liam Daläa
   
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Liam Daläa  /  Gloire de son pair


Je sais que je ne suis pas censé être là, mais je trouve cette dernière blague un peu spinoziphobe et je le prends personnellement.


Trader tu voulais voir où ça amène de lancer un débat sur ce forum ? Je regarde ça avec un petit sourire en coin, du genre qui dit "la jeunesse est bien naïve". Je ne vais pas t'aider, n'ayant — moi aussi — aucun respect pour l'endroit où tu veux nous amener à réfléchir, je vais proposer — moi aussi — une autre reformulation du sujet :

La poésie étant déjà armée en soi, quel type de violence permettra d'établir un rapport de force qui lui est favorable dans la guerre à mener ? Et quelle place laisser à la poésie non-violente, est-elle aussi urgente ?
https://linktr.ee/guilhemdedesencerclement
 
SuperAlice
   
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Moi j'ai pas compris la blague sur Spinoza !
Puis Tintin, c'est pas mon truc.

Après en effet je suis d'accord, il me semble bien que ce soit une question une peu tirée par les cheveux, si vous me permettez l'expression.

J'ai vraiment l'impression de pas être à ma place parfois...
C'est l'effet que m'a toujours faite l'Agora ici.
Je veux bien partager mon expérience et les choses que j'ai apprises à droite à gauche (au centre et parmi tout pour pas faire de jaloux) mais après je peux rien faire d'autre ! C'est bizarre pour moi de voir les tournures que ça peut prendre.

Irl, je me casse, je dis à tout le monde tchao bisous j'ai des trucs à faire, j'ai du boulot à la maison, plus tôt je finis mieux c'est ! Ou, tiens ma sœur veut que je passe à Aldi lui chercher un truc qu'il n'y a plus dans le sien ; ou le soir, purée je sais pas ce que j'ai mal au ventre faut que je rentre. Je me cherche un alibi quoi. 😔
 
Le Trader
   
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Liam Daläa a écrit:
La poésie étant déjà armée en soi

Je suis d'accord sans conditions avec ça, ça répond au sujet, non ?
Pour les autres questions, je vois où tu veux aller à ton tour, j'y souscris mais je vais avoir l'élégance et l'égoïsme de laisser d'autres y répondre. Pour éviter de monopoliser la parole, d'amener un esprit de contradiction qui taira le débat par sa lourdeur et très honnêtement parce que l'océan m'appelle !

Merci d'être passé !
 
Liam Daläa
   
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Profite bien de l'océan ! (Je vais peut-être participer à un film sur les saunier·e·s de l'île de ré cet été.)
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josephcurwan
   
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Comment armer la poésie sans violence ?  - Page 3 Fruits10
 

 Comment armer la poésie sans violence ?

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