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 La plume est-elle une arme ?

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Le Trader
   
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Le Trader  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Le vent l'emportera a écrit:
Je me souviens néanmoins qu'elle parlait de synesthésie nous renvoyant à la toute petite enfance, à notre état de nourrisson, pendant lequel, apparemment, nos sens ne sont pas encore proprement dispersés dans nos organes et encore traités confusément par le cerveau. Je crois. C'était il y a longtemps.

Et pour certain.es, ça reste  ! Laughing


Complètement d'accord avec ce que tu dis, Noxer. Tu mets l'accent sur un comportement qui est somme toute sympathique mais futile, ce qui peut résumer la poésie (je trolle). Mais il y à au moins un acte d'écrire, un faire-sans-savoir mais un faire tout de même, et dans le cas de cette Tata qui écrit, je me dis toujours "pourquoi avoir choisi cette forme d'expression plutôt qu'une autre?" et souvent la réponse dit que la poésie, l'idée même d'en faire, de partager un ressenti - même maladroit - tout ça n'est pas mort et oublié, mais vit quelque part et ne demande qu'à (res)sortir sous cette forme. Ça donne de l'espoir quand on est poète.sse, c'est simple à comprendre. Et non, ce n'est ni du mépris, ni de la démagogie, ni une doxa quelconque, c'est juste de l'espoir de voir éclore quelque chose, de voir une personne humaine se transformer, s'étonner, et parfois commencer à vivre autrement. En commençant par les maladresses et les lourdeurs, les fautes et la naïveté propre à tout début artistique. Poser directement une critique cultivée et référencée n'a aucun intérêt sinon flatter l'ego. Ce qu'il nous manque, si on veut amener tout ça à se développer, ce sont des enseignements-artisanats sur la poésie, refaire cours-art de poésie, leçons-techniques de poème...le chantier est immense, et sans doute quasi désert. Pour l'instant  What a Face

Enfin, je pense qu'on n'embrigadera que des convaincu.es en faisant une poésie de guerre/lutte/combat, et cette manière de considérer l'autre et de voir le monde est déjà dépassée. La Zone du Dehors date de 1999, Fight Club de 1996, pour ne prendre que ces deux exemples poétiques de la lutte (vous rajouterez les vôtres). Aller au-delà, c'est aussi se porter devant, au-devant, c'est de porter ses valeurs et ses convictions avec son écriture, et d'apporter par la vie et le vivant la manière dont on voit le monde, dont on se le représente, en coexistence pacifique (apaisée, soignée, sincère) entre ce qu'on est et ce qu'on dit. S'engager intégralement, être sincère par tous les bouts. Et dans ce schéma (qui n'est pas progressif ou socio-ce-que-vous-voulez) la violence est inévitablement contre-productive. Mais cathartique, je le conçois.
 
josephcurwan
   
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josephcurwan  /  Effleure du mal


vous êtes prof de français Le trader ?

vous croyez qu'on apprend à faire des poèmes à l'école ?

"enseignements-artisanats sur la poésie" ???? vous parlez des ateliers d'écriture ?
 
Jdoo
   
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Jdoo  /  Maîtrise en tropes


La plume c'est effectivement une arme, et il y a pas besoin d'être très calé pour ça, il suffit de voir les trololos à l’œuvre (et on en connait !) et des dégâts que ça peut laisser suite à des harcèlements ou des fakes news spammés, ou des logorrhées de 20 kilomètres de long mal fagotées et inconsistantes avec des références hors sujet (qui n'ont pourtant rien demandé à personne) donnant un résultat sans queue ni tête et qui n'utilise que la suffisance comme argument. Peut être même que la plume dans le bilan final, fait plus de mal que de bien.
https://julesallea92.wixsite.com/image En ligne
 
Pasiphae
   
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Pasiphae  /  Truquage geniphasien


josephcurwan, on apprenait autrefois, en tout cas (enfin : dans les écoles de garçons, parce que l'exercice d'imitation, ce n'était pas pour les filles : ce qui explique la technicité perçue comme "défaillante" des poétesses du siècle qui n'avaient pas été biberonnées de versification dès le primaire)

Assez d'accord avec le trader, un enseignement de poésie (enseigner à l'écrire) serait chouette, en tout cas c'est un exercice (quand on enseigne les bases techniques !) qui réussit toujours très bien auprès d'élèves
 
Le Trader
   
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Le Trader  /  Double assassiné dans la rue Morgue


josephcurwan a écrit:

vous croyez qu'on apprend à faire des poèmes à l'école ?
"enseignements-artisanats sur la poésie" ???? vous parlez des ateliers d'écriture ?

On apprend à le faire, que ce soit prévu à l'école  ou ailleurs. Vous savez, il n'y a pas que l'école, le scolaire et des profs qui nous mettent devant les arts, on peut y aller seul, à plusieurs, au hasard, un peu partout dans le monde. J'ai fait atelier/cours de poésie à des camionneurs pas loin d'être analphabètes, en enlevant beaucoup de préjugés notamment issus de la socio, on peut aller partout tant qu'il y a rencontre et impulsion créative. Ça peut être à l'école, mais ça peut surtout avoir lieu partout ailleurs, et à n'importe quel âge. Les cyniques patenté.es ricaneront et trouveront toujours un argument réchauffé au micro-onde, j'ai juste eu la chance de l'avoir vécu.

A celleux qui disent que c'est impossible ou un détail de la tendance, généralement je réponds qu'il suffit de se bouger le cul, des deux côtés de l'équation (et il faut aller plus loin dans l'enseignement que l'atelier, à mon avis).

Pasiphaé, j'avais effectivement lu ça quelque part pour les jeunes filles...effrayant...


Dernière édition par Le Trader le Lun 5 Juin 2023 - 17:26, édité 3 fois
 
Pasiphae
   
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Pasiphae  /  Truquage geniphasien


+ toujours côté témoignage (je n'ai enseigné l'écriture de poésie que dans des cadres institutionnels : primaire, collège, licence) : lorsqu'il restait un peu de temps en fin d'année et que je demandais aux jeunes ce qu'ils avaient envie de faire, ils plébiscitaient systématiquement l'écriture de poésie ! le côté "virtuosité technique", le fait qu'on puisse en transmettre des bases objectives (ce qui va tout à fait avec l'idée d'enseignement explicite) + la valeur expressive dont elle est culturellement dotée en font quelque chose d'apprécié côté écriture. Mais beaucoup de profs de français / litté ne sont pas friand·es de poésie, et c'est souvent le chapitre annuel qui subit l'impasse hélas
 
josephcurwan
   
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josephcurwan  /  Effleure du mal


(oui, j'avais entendu dire qu'il y a bien longtemps on faisait faire des poèmes en latin aux élèves.)

quand j'étais en primaire, on me faisait faire des rédactions,

ce qui me plaisait plutôt, mais certainement pas des poèmes !

à mon sens rien ne remplace la lecture :

c'est en lisant qu'on apprend (éventuellement) à écrire,

non ?
 
Pasiphae
   
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Oui ! mais on a longtemps raffiné la formule en pensant que c'était en imitant (les "grands" auteurs) que l'on apprenait à écrire [et dans un siècle où la poésie figurait tout en haut de la hiérarchie symbolique des genres littéraires, elle était favorisée). Ce n'étaient pas vraiment des rédactions comme celles que nous avons connues plus jeunes, mais de vrais exercices d'imitation qui, graduellement, se sont transformés en ce que l'on appelle désormais le commentaire composé de texte littéraire.
 
josephcurwan
   
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josephcurwan  /  Effleure du mal


ah, le commentaire composé de texte, qu'est-ce que je pu haïr ça.

j'avais l'impression que c'était une sorte de singerie automatique formelle qui n'avait rien à voir avec le fait de comprendre ou d'aimer vraiment le texte.

je garde une image très négative de mes profs de français de lycée. au fond des gens qui s'en foutaient et qui n'aimaient pas la littérature.

Edit :
Le Trader a écrit:
[ (et il faut aller plus loin dans l'enseignement que l'atelier, à mon avis).


c'est à dire ?


Dernière édition par @now@n le Lun 5 Juin 2023 - 18:18, édité 1 fois (Raison : on ne double-poste pas)
 
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Le Trader a écrit:

On apprend à le faire, que ce soit prévu à l'école  ou ailleurs. Vous savez, il n'y a pas que l'école, le scolaire et des profs qui nous mettent devant les arts, on peut y aller seul, à plusieurs, au hasard, un peu partout dans le monde. J'ai fait atelier/cours de poésie à des camionneurs pas loin d'être analphabètes, en enlevant beaucoup de préjugés notamment issus de la socio, on peut aller partout tant qu'il y a rencontre et impulsion créative. Ça peut être à l'école, mais ça peut surtout avoir lieu partout ailleurs, et à n'importe quel âge. Les cyniques patenté.es ricaneront et trouveront toujours un argument réchauffé au micro-onde, j'ai juste eu la chance de l'avoir vécu.

A celleux qui disent que c'est impossible ou un détail de la tendance, généralement je réponds qu'il suffit de se bouger le cul, des deux côtés de l'équation (et il faut aller plus loin dans l'enseignement que l'atelier, à mon avis).

Pasiphaé, j'avais effectivement lu ça quelque part pour les jeunes filles...effrayant...

J'y pense beaucoup pour la mediatheque où je travaille, il y a pas mal de gamin.e.s qui viennent tout le temps mais touchent très peu les livres, pour cause parce que parfois iels ont bcp de retard sur la lecture (ou le français meme parlé) à 10-12 ans et pareil pour l'écriture, mais iels sont hyper doué.e.s créativement sur plein d'autres trucs. Je serais super intéressé du coup de savoir comment tu fais pour dépasser cette difficulté de la langue dans ce cadre là, et à quoi ça pourrait ressembler comme "atelier".

Idem pour Pasi !! Partagez vos enseignements !!
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Nuage-Rouge
   
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Nuage-Rouge  /  Tapage au bout de la nuit


Citation :
je ne comprends pas l'intérêt de la question
Alors pourquoi tenter d'y répondre ? Cherche plutôt à comprendre....
Citation :
une métaphore guerrière foireuse de lutte des classes
De quelle métaphore tu parles ? Le politique ne se réduit pas à la lutte des classes, il recouvre tout un ensemble de faits qui tiennent à la répartition du pouvoir des statuts et des richesses entre des individus et groupes, peut importe la modalité. Qui vont de l'échelle microsociale à l'échelle macro.
Citation :
la poésie est ce qu'on en fait. et puis est-il encore intéressant en 2023 de disserter sur un extrait d'interview-coup-de-pub
Si ça ne t'intéresse pas passe ton chemin. Moi je prends des matériaux quelconques et j'en fais un tremplin. Si tu veux pas t'envoler ne t'élance pas, personne ne t'y pousse, y a rien d'autre à dire.
« La poésie est ce qu'on en fait »... merci d'être passé, ici c'est pas la question, je pose un espace de réflexion/témoignage pour observer les relations entre poésie et politique, au sens très large, que ce soit dans une perspective de lutte des classes ou d'autres luttes, d'antagonismes personnels etc.


Je pose la question du sortilège poétique en quelque sorte, de son pouvoir offensif vis à vis de l''extérieur du poète. Son pouvoir de mettre en poésie l'antagonisme, la conflictualité, de porter une voix qui tranche, d'ouvrir des brèches dans la défense symbolique adverse. De mettre le monde à son épreuve. Pour moi c'est autrement plus intéressant (et engageant) que de raconter sa vie et son intimité dans des « poèmes » en essayant de faire du « beau ». Et l'intimité peu évidement être une voie d'expression poético-politique, et là on retomberait évidement dans le sujet.

Donc c'est à la fois une arme en tant que pouvoir de représentation à travers un contre discours aux discours adverses, qu'une arme de poing dont le discours poétique prend pour cible directement certaines réalités adverses (discours, acteurs etc).

A partir de là, la question est ouverte à chacun ou chacune de témoigner ou théoriser de son expérience de sa conception de la manière dont il fait ou non usage de la poésie dans ces dimensions politiques. Et je n'ai jamais réduit le politique dans « l'art », au militantisme, à l'art militant.

Le sujet vise à conscientiser les potentialités politiques de la poésie tout comme à poétiser les consciences politiques en créant une rencontre entre ces 2 champs de l'activité symbolique. Champs qui m'intéressent conjointement. Et si ce n'est pas votre cas, encore une fois, personne ne vous oblige.



Citation :
niveau poésie, perso je préfère un mec un peu niais comme Teboul qui fait un peu chier à faire la promo d'une poésie (la sienne) qui effectivement plaît à la bourgeoisie pas vraiment par hasard, mais globalement inoffensif, plutôt que d'avoir tes commentaires
De quels commentaires tu parles ? Qui t'oblige à les lire ?
Citation :
confondre l'humain avec le social, ça va un moment quoi.
Y a pas d'humain hors du social, après tu crois ce que tu veux c'est pas mon affaire

Citation :
tu écrases toutes les fleurs des possibilités humaines et de la beauté qui peut y résider avec tes sabots rouges
Lesquelles ? Quelle fleur se sent écrasée par mes sabots d'éther ? La beauté n'est pas dans la fleur mais dans l'esprit qui la regarde. Pas d'esprit pas de beauté. Moi j'interroge l'esprit qui regarde les fleurs, je n'écrase pas les fleurs. Qu'elles fleurissent, grand bien leur fasse, apprenons à les distinguer, et chacun se fera un sentiment de leur beauté, ou autre, car il n'y a pas que la beauté sensible qui importe.
Citation :
quand après ça veut revendiquer la poésie, c'est un peu ironique, si tu n'es pas capable de voir plus loin que le bout de ton "arme" lol.
Pas compris, j'ai relu pourtant

Citation :
a poésie militante qui ne m'ennuie pas, c'est celle qui ne l'est pas, c'est à dire celle qui s'énonce et se crée par impulsion poétique et non politique
Et ? Déjà tu élimines le fait qu'une impulsion politique puisse être poétique et réciproquement, alors que moi c'est le cœur de mon sujet. Je ne cherche pas à faire de hiérarchie entre ces « impulsions », au contraire je cherche à interroger et observer le point chaud de leur rencontre.
Sans arrière pensée puritaine sur la supposée pureté ou « authenticité » de l'impulsion poétique et la fantasmée souillure de l'impulsion politique. Le politique est là, quoi que vous fantasmiez. Après assumez de vouloir le mettre de côté mais arrêtez de nier cette potentielle dimension à la poésie, ça en devient ridicule.

Citation :
parce que bon je sais pas si vous avez déjà eu affaire à de la poésie écolo sur mère nature qui pleure mais bon...
Non pas du tout, mais après si tata voulait venir parler ici de son usage politique de la poésie, et son regard poétique sur certaines luttes politiques, je n'y verrais aucun inconvénient, bien au contraire (et je ne comprends pas tellement ce mépris pour la poésie populaire de tata).
Citation :
parce que ça aurait pu être n'importe quoi d'autre que la poésie...
Sauf que c'est la poésie....



Pour développer le sujet je peux proposer quelques inspiration très fortes de poésie politique (en tout cas pour moi) et qui voudrait témoigner des relations entre poésie et politique peut également proposer ses inspirations :
Mahmoud Darwich, Jean Rictus, René Char:

Plus généralement, je pense au contraire que la rencontre de la conscience politique avec la sensibilité poétique a toujours été marginale, et pourrait bien se développer. En effet, la poésie, et ce qu'on en retient dans le temps, a été très majoritairement un fait de classe dominante lettrée, ou de tradition orale. On ne peut pas s'attendre à une critique de l'ordre sociale, et une contestation politique, de la part de ceux qui ont intérêt à sa perpétuation et qui la pensent comme « naturelle » ou légitime. Ce n'est qu'avec l'essort de la pensée critique, de la conscience de classe, ou alors à la marge de la poésie qu'on peut observer ses orientation ou implications politiques.


Encore des poèmes pour élargir le corpus :
Poésies traduites arabes et indiennes:



Voilà j'espère de quoi recentrer le sujet qui s'est égaré dans une discussion de profs/éducateurs à propos de l'enseignement de la "poésie" scolaire chez "les jeunes", ce qui est certainement très intéressant mais pas du tout l'objet de ce fil...

Je posterai ma réponse aux autres plus tard, pour finir sur les textes ci-dessus, sur le fond du sujet, et au risque d'alimenter ici la confusion qu'ils cherchent à apporter sur ce fil.
Si les enjeux politiques autour de la poésie, et les enjeux poétiques autour du politique au sens très large ne vous intéressent pas, je vous en prie, passez votre chemin, allez ouvrir vos fils de discussion spécifiques à vos intérêts.

Sinon les textes, expériences, témoignages, théories se situant à la rencontre de ces champs (poétiqueXpolitique) sont les bienvenues, quels qu'ils soient
 
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Il fait franchement pas rêver ton sortilège poétique, m'enfin il est pratique pour brasser l'air...

Citation :
Plus généralement, je pense au contraire que la rencontre de la conscience politique avec la sensibilité poétique a toujours été marginale, et pourrait bien se développer. En effet, la poésie, et ce qu'on en retient dans le temps, a été très majoritairement un fait de classe dominante lettrée, ou de tradition orale. On ne peut pas s'attendre à une critique de l'ordre sociale, et une contestation politique, de la part de ceux qui ont intérêt à sa perpétuation et qui la pensent comme « naturelle » ou légitime. Ce n'est qu'avec l'essort de la pensée critique, de la conscience de classe, ou alors à la marge de la poésie qu'on peut observer ses orientation ou implications politiques.

C'est quand même un raccourci très rapide d'associer une poésie non contestataire au fait que leurs auteur.ice.s soient majoritairement partisan.e.s de l'ordre établi mdr. Dur d'ôter ses lunettes marxistes contemporaines de temps en temps non ?

Citation :
Voilà j'espère de quoi recentrer le sujet qui s'est égaré dans une discussion de profs/éducateurs à propos de l'enseignement de la "poésie" scolaire chez "les jeunes", ce qui est certainement très intéressant mais pas du tout l'objet de ce fil...

Je posterai ma réponse aux autres plus tard, pour finir sur les textes ci-dessus, sur le fond du sujet, et au risque d'alimenter ici la confusion qu'ils cherchent à apporter sur ce fil.
Si les enjeux politiques autour de la poésie, et les enjeux poétiques autour du politique au sens très large ne vous intéressent pas, je vous en prie, passez votre chemin, allez ouvrir vos fils de discussion spécifiques à vos intérêts.

C'est super une discussion avec nuage rouge, si les gens répondent pas comme il veut, iels ont qu'a dégager ! À part ça non tu n'écrases rien... enfin bon... ta parole est sûrement plus importante à énoncer que les échanges authentiques que les autres gens peuvent avoir.
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Au morne cyberpaladin salonnier:
tu viens juste nier la dimension politique de la poésie, la dimension poétique du politique, que je propose d'explorer ici,

et toute personne qui souhaite s'associer à cette exploration est la bienvenue, mais toi ce n'est de toute évidence pas ton projet... Tu le revendiques dès ta première ligne ! Alors à quoi bon ? qu’est ce que tu fabriques encore ici ?
c'est pas une question de "dégager" les gens mais de comprendre sincèrement quel est ton intérêt pour la question qui est censée nous occuper ici en fait puisque tu la mines.... Sinon y a de la lumière aussi dans d'autres sections il me semble, t'es pas tenu de croiser le fer de ma plume
 
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Je me balec de ta plume frère, je suis pas tenu de jouer de le jeu rhétorique de ton verbiage digne d'un étudiant de L1 en socio qui découvre pour la première fois un langage et des outils critiques et qui les abat sur tout ce qui bouge. Dès qu'on te dit un truc tu bottes en touche en refaisant toute l'histoire avec des généralités que personne n'a contestées et ensuite tu me demandes d'argumenter ?

Mon intérêt pour la question est réel, mais pas mon intérêt pour "ta" question. Il y a plein de manières de se l'approprier et si tu peux pas supporter une ou deux piques et que tu as besoin de me montrer du doigt en disant que je ne suis pas les règles que monsieur a créé, bah dsl mais t'es pas tout seul ici, si tu as envie que les gens te répondent qu'à toi selon tes règles fais un topic de commentaire sur tes posts jsp. C'est pas ton sujet en fait, ici c'est l'agora, et le sujet et la manière de l'aborder appartient à ses participant.e.s.
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SuperAlice
   
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SuperAlice  /  Adjointe sérénissime à la modération reconnaissante


Abû an-Nashnâshî an-Nahshalî a écrit:
À celle et à celui qui interrogent : « Où vas-tu ? »
Je dis : « Qui demande à un poète-brigand où est sa route? »
Ses chemins sont la vaste terre
Si ses proches sont avares.
Pour l'homme la mort vaut mieux que la misère
Ou la vie d'un seigneur entre traîtres et haineux. Y a-t-il pour lui rien de pire que de partager
Sa couche avec tant de tourments
Ou de voir sa nuit se noircir davantage de tant d'échecs ?

Oh je tiens à relever celui-ci !!!

Très joli, j'adore les questions de damnations.

Peut être un peu prétentieux ce que je vais dire, mais ça me fait penser à moi...

Hier j'ai regardé une sorte de cours sur la poésie de Siméon, mince je ne me souviens plus du titre : la poésie sauvera le monde si elle est peut être sauvée.

Le reportage pourrait répondre à toutes tes questions !
Je le trouve plutôt très juste.

Après oui les débats entre poètes, pour moi c'est assez clair, c'est se faire la guerre politique et se faire la guerre c'est un peu tenter de s'enseigner des choses si la guerre n'est pas faite avec des armes réelles.
On ne cherche pas à se tuer, on cherche à se faire entendre des choses.

Merci pour le partage des poèmes, tu devrais les mettre dans un topic à la vue de tout le monde ailleurs, l'agora c'est l'enfer, le mal, la partouze générale.

Je suis un bourgeois un New riche un petit Poucet, c'est ça ? Je crève la dalle en Corée, j'ai pas accès à Nietzsche, Liszt c'est l'équivalent de Jul. C'est ça le débat ?
Je pensais qu'on allait y amener une profondeur.
Trop d'attente lol, on attend depuis longtemps !!!!!!
Quoi, que toutes ces armes fictives tirent pour se faire déglinguer. Pourquoi ? C'est si dur de se faire une idée seul.e ?

Plus personne pense seul.e dans sa tête ?
Si non, le débat c'est du m'as tu vu.

Donc oui pédagogie bienveillance et ça c'est pas donné à tout le monde ! Désolée d'être pas très douée.
 

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