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 Crise du papier

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Mika
   
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Mika  /  Tentatrice chauve


Bonjour JE,

Je cherchais des informations sur la récente crise du papier. Elle a un fort impact sur le milieu de l'édition. Ne trouvant aucun post sur le forum, je me propose d'ouvrir cette page pour partager ce sujet préoccupant avec vous. Cette crise semble impacter de plein fouet les maisons d'édition mais aussi la presse etc. À quel point pensez-vous que cette crise aura un impact sur nos projets voire nos lectures ?

Voici quelques liens pour vous y retrouver :

https://www.europe1.fr/culture/penurie-de-papier-comment-sadaptent-les-maisons-dedition-a-lapproche-de-la-rentree-litteraire-4121795

https://www.lesechos.fr/pme-regions/actualite-pme/la-penurie-de-papier-bouscule-les-petites-maisons-dedition-1771726

https://www.imprimerieareaction.com/blog/actualites/la-crise-du-papier

https://www.alternatives-economiques.fr/crise-papier-menace-monde-de-ledition/00103096

Si vous en parlez déjà ailleurs, je m'excuse de ce post redondant,


Dernière édition par Mika le Mer 27 Juil 2022 - 3:08, édité 1 fois
 
BoiséeNoire
   
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BoiséeNoire  /  Guère épais


Personnellement, je n'ai ressenti aucun impact réel ou important sur ma vie d'autrice comme de lectrice, donc je ne sais pas trop...

Par contre, j'ai vu un post intéressant sur les réseaux sociaux cette semaine.

Citation :
Hello,
Je voulais partager un thread intéressant vu sur Twitter.
Parce que oui, le livre est un objet de consommation qui se recycle. Un livre, c'est rien d'autre que du papier, de l'encre et de la colle. Ça n'a rien de sacré, et vos livres défoncés n'ont ni à être refourgués en bibliothèque, en boite à livres ou envoyés aux pays d'Afrique. C'est : POUBELLE.
Ce n'est pas un crime contre l'humanité, c'est la suite logique du cycle du livre. De nombreux livres finissent par être obsolètes, ou sont réédités, et donc au lieu de les refiler à des associations parce que vous vous sentez coupables, allez en déchetterie et détruisez-les. Les associations, les bibliothèques, les boîtes à livres ne veulent pas de vos encyclopédies de 1950 ou de vos bouquins de développement personnel des années 1970. POUBELLE.
Et vous voulez savoir ce qui se passe si vous les donnez quand même ? Les bibliothèques les mettent à la POUBELLE pour qu'ils soient recyclés de toute façon. Les bibliothèques ne peuvent accueillir qu'un nombre limité de références, on ne peut pas pousser les murs. Si c'est vieux et que tout le monde s'en fout : POUBELLE.
Et je ne vous parle même pas des librairies. On vous rappelle que chaque année il y a des tas de livres neufs qui finissent au pilon (tous les guides du routard, les agendas, les cahiers de vacances, les manuels scolaires, les livres qui se sont pas vendus depuis 3 ou 4 ans...) et c'est NORMAL.
Vous aimez les livres ? Alors acceptez de les laisser mourir pour qu'on puisse faire plus de livres ! On vous rappelle qu'il y a une crise majeure du papier en ce moment, et que oui, un livre recyclé, c'est un nouveau livre qui peut naître.

Crise du papier 29574410

Crise du papier 29562510

Crise du papier 29548210

Crise du papier 29547310

Du coup... le recyclage pour lutter contre la crise du papier ?


Dernière édition par BoiséeNoire le Mer 27 Juil 2022 - 5:30, édité 1 fois
 
Mika
   
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Mika  /  Tentatrice chauve


Le recyclage pourrait être une solution. Le problème principal post-pandémie, si j'ai bien compris, est que beaucoup de fabricants se sont tournés vers la fabrication de cartons qui utilise la pâte à papier. Cela est plus rentable pour eux car l'utilisation de cartons a bondi.
 
nuit2chine
   
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nuit2chine  /  Tentatrice chauve


Bonjour

Oui, la crise du papier m'a fait un sale coup l'an dernier. J'avais trouvé un petit imprimeur pour mes livres auto-édités, sans rentrer dans les détails, je pouvais vendre mon livre enfant à 5€. Quand j'ai voulu faire une réimpression, le prix du papier avait augmenté, il est désormais à 7€.
2€ me direz-vous, c'est peu. Oui, mais, sur un livre d'une trentaine de pages, faites le calcul pour un pavé.

J'ai entendu dire qu'Amazon avait changé d'imprimeur, le nouveau réside en Italie. Est-ce pour garantir un prix de vente bas pour ses auteur KDP ? Je l'ignore. Le débat reste ouvert.

Quand à mon éditeur, il a opté pour une qualité de papier différente, la texture n'est pas la même, mais les prix de vente se ressentent. Sur un roman de 216 pages (avant), le prix est identique à celui d'un livre de 164 pages (récent).

Donc, oui, cette crise du papier m'a impactée. Merci d'avoir soulevé le problème.
Bonne journée.
 
meganefan
   
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meganefan  /  Pour qui sonne Lestat


Et la crise du papier ne va malheureusement pas s'arranger. Avec le réchauffement climatique les forêts crament. Un livre c'est un morceau d'arbre à la base, donc forcément au bout d'un moment tous ces incendies vont avoir un impact sur la production de papier. Le prix du papier ne cesse d'augmenter et va augmenter encore. Les editeurs, ne pouvant répercuter cette hausse sur le prix de vente des livres en conséquence, vont être obligés de se tourner davantage vers le numérique et vers la POD. Quant aux grosses ME qui ne voudront pas s'orienter dans cette direction, elles devront faire d'autres choix comme publier moins et unlquement des auteurs déjà connus pour "pondre" des best sellers.
L'avenir n'est pas très rose pour le monde de l'édition, surtout qu'à cause de la crise économique, les gens achetent moins de livres papier ou achetent des ebook sur Amazon et demandent à se faire rembourser ensuite, quand ils ne les telechargent pas illegalement.
 
Mavis Gary
   
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Mavis Gary  /  Sang-Chaud Panza


J'avais lu cet article, que j'ai trouvé intéressant :
https://www.bfmtv.com/people/bandes-dessinees/le-monde-du-papier-en-crise-comment-les-editeurs-et-imprimeurs-jouent-leur-survie-face-aux-penuries_AN-202205080143.html

Avec notamment ce paragraphe :
Citation :
En librairie aussi, les premiers effets de la crise se font déjà sentir. Les éditeurs rencontrent davantage de difficultés pour la mise en place de leurs ouvrages. "Avant, on attendait d'avoir des infos des libraires pour établir nos tirages", confie Julie Alinquant. "Aujourd'hui, on ne peut plus. On est obligé de définir des tirages avant même de savoir si ça intéresse les libraires."

Un changement de paradigme qui pousse les éditeurs à la prudence. "Ma crainte, c’est que ça limite l'offre éditoriale", alerte Julie Alinquant. Une vraie révolution dans l'économie de l'édition. Et la mort annoncée des indépendants, dont les catalogues sont principalement constitués d'ouvrages souvent peu connus du grand public et nécessitant l'aide des libraires. "Il y a peut-être des auteurs qu’on ne lancera pas", dit Julie Alinquant. "Pour des titres peu connus, le risque financier est désormais double."

Pour les auteurs établis comme Boisée, il est possible de ne pas sentir de grosse différence.
Pour les primo-romanciers, il pourrait être plus compliqué de se faire publier Neutral

Je me dis que le monde de l'édition devrait finir par s'adapter : imprimer moins (à la demande ?), faire plus de pub pour le numérique et les audiobooks. Les livres papiers deviendront peut-être un luxe qu'on se permettra seulement pour nos romans préférés Rolling Eyes


santa Vice-présidente du NéouFanClub rendeer
(Ne fait pas grand-chose à part son petit chef)
 
Mika
   
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Mika  /  Tentatrice chauve


Oui, c'est bien ce que je me disais. L'augmentation des coûts du papier va rendre les éditeurs plus "frileux". Ils vont être moins enclin à prendre des risques, s'ils n'arrivent plus à rentabiliser leurs livres. Cela peut avoir des conséquences sur les nouveaux auteurs et rendre la publication plus difficile encore. Je les comprends, ils ne peuvent pas trop augmenter le prix du livre ou cela aura des conséquences sur le nombre de ventes. Sans compter que s'il y a pénurie de papier, cela peut augmenter le délais pour obtenir un livre pour le lecteur.
 
Aquae
   
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Aquae  /  Amazone du Dehors


Actualitté a consacré tout un dossier à la pénurie de papier : https://actualitte.com/dossier/232/penurie-de-papier-crise-et-tensions-dans-le-monde-du-livre (qui met l'accent sur les problèmes logistiques d'acheminement du papier et la hausse des coûts du transport).
Dans la maison d'édition où je travaille, on a dû augmenter tous les prix standards de 50 centimes à 2 euros en fonction des livres, par exemple tous les albums jeunesse sont passés de 14 à 15€... et pour nos dernières réimpressions, on a presque systématiquement choisi un imprimeur qui fait des devis moins cher que notre imprimeur principal, mais c'est effectivement au détriment de la qualité des livres, qui sont moins solides.
Ça impacte aussi les types de projets, par exemple on risque de faire moins de traductions dans les prochaines années parce que les achats de droits + les traducteurices à payer, ça revient cher si on doit y ajouter la hausse des coûts de fabrication. (C'est une ME spécialisée dans la traduction et la réédition)
Et effectivement, c'est pas prêt de se résorber pale On ne sait pas à quoi ressemblera le secteur du livre dans une dizaine d'années, le numérique n'est pas non plus la solution miracle face au dérèglement climatique...
 
Mika
   
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Mika  /  Tentatrice chauve


nuit2chine a écrit:

Quand à mon éditeur, il a opté pour une qualité de papier différente, la texture n'est pas la même, mais les prix de vente se ressentent. Sur un roman de 216 pages (avant), le prix est identique à celui d'un livre de 164 pages (récent).
Donc, oui, cette crise du papier m'a impactée. Merci d'avoir soulevé le problème.

Aquae a écrit:

Dans la maison d'édition où je travaille, on a dû augmenter tous les prix standards de 50 centimes à 2 euros en fonction des livres, par exemple tous les albums jeunesse sont passés de 14 à 15€... et pour nos dernières réimpressions, on a presque systématiquement choisi un imprimeur qui fait des devis moins cher que notre imprimeur principal, mais c'est effectivement au détriment de la qualité des livres, qui sont moins solides.
Ça impacte aussi les types de projets, par exemple on risque de faire moins de traductions dans les prochaines années parce que les achats de droits + les traducteurices à payer, ça revient cher si on doit y ajouter la hausse des coûts de fabrication. (C'est une ME spécialisée dans la traduction et la réédition)
Et effectivement, c'est pas prêt de se résorber pale On ne sait pas à quoi ressemblera le secteur du livre dans une dizaine d'années, le numérique n'est pas non plus la solution miracle face au dérèglement climatique...

Oui, je comprends. Vous soulevez des points importants. J'espère que ça ne va pas trop nous impacter à long terme. J'ai grand plaisir à acheter de beaux livres, mais si les prix augmentent trop, ce sera difficile de suivre pour le portefeuille. Crying or Very sad
 
Jimilie Croquette
   
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Jimilie Croquette  /  De l'Importance d'être Constamment Là


Je me demande pourquoi faire des tirages de grands formats au lieu de tirer dictement en poche. Les grands formats sont inutilement chers pour le même contenu. On pourrait tirer les livres directement en poche, ça ferait des économies de papier, non ?
https://linktr.ee/emilie_goudin.lopez En ligne
 
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Mais les éditeurs gagneraient moins d'argent. Tu sors en grand format pour les fans et les pressés, et après quand tu le sors en poche ça relance les ventes (?) des gens pas pressés qui attendaient le poche et de ceux qui sont passés à côté de la première sortie (parce que pour le poche parfois il y a aussi tout le pataquès médiatique et l'auteur est reparti pour un tour). J'ai aussi l'impression que les collections poche sont souvent plus "simple" et moins bel "objet-livre" que les grands formats, du coup est-ce qu'un beau grand format ne permet pas de déclencher des ventes qu'un simple poche n'aurait pas fait ?
 
fabiend
   
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fabiend  /  Effleure du mal


J'achète principalement des livres au format électronique depuis plusieurs années, et c'est également principalement par ce biais que je fais des ventes, donc j'avoue que cette histoire de papier trop cher me laisse un peu de marbre.

Quant aux éditeurs qui n'ont toujours pas pris le virage du numérique en 2022 j'ai envie de dire : au lieu de rester sur vos acquis du XXème siècle, il aurait peut-être fallu anticiper un peu plus ?
https://fabiendelorme.fr
 
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Après sur le numérique à voir. Certes, c'est une part de marché qui augmente, mais j'aimerais savoir : si les acheteurs de numérique sont des convertis provenus du papier, ou des nouveaux lecteurs acquis par ce biais ; et la part le lecteurs qui ne lisent que du papier. Je sais pour ma part que je n'irai jamais – au grand jamais – lire du numérique. J'aime le livre. J'aime l'odeur, j'aime toucher, j'aime voir mon avancée, j'aime l'avoir dans ma bibliothèque, j'aime le bruit des pages. Donc si les ME, pour contourner le papier, se disent "chouette, le numérique !" ben elles perdront les lecteurs comme moi. Après, j'imagine qu'elles peuvent se lancer à fond dans le numérique et s'assurer un tirage papier minimum pour les gens comme moi. Mais ça, ça ne marche que si la part d'irréductibles du papier est toute petite.
 
fabiend
   
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fabiend  /  Effleure du mal


Oui bien sûr. Il ne s'agit pas de convertir tous les lecteurs au numérique. Mais si déjà on avait plus souvent le choix entre version papier et version numérique à un prix raisonnable, la crise du papier serait un moindre problème.
https://fabiendelorme.fr
 
Mika
   
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Mika  /  Tentatrice chauve


fabiend a écrit:
Oui bien sûr. Il ne s'agit pas de convertir tous les lecteurs au numérique. Mais si déjà on avait plus souvent le choix entre version papier et version numérique à un prix raisonnable, la crise du papier serait un moindre problème.

Je n'en suis pas si sûre. Si j'ai le choix entre numérique et papier, je prends papier. Il n'y a que le journal sur je lis en numérique. Même les magazines, je les préfère en papier. Cela aura un clair impact sur les éditeurs et journalistes.

Je ne connais personne dans mon entourage qui lit en numérique. Le virage peut prendre du temps ou ne pas prendre du tout. C'est vrai que le numérique est moins cher. Cela évite l'achat d'étagères et permet de ne pas accumuler des livres chez soi. Pour moi, ça reste un plaisir de lire un livre imprimé. Par contre, je préfère le format poche. Je ne comprends pas pourquoi les éditeurs de BD ne s'y sont pas mis. J'aimerais trop avoir de petites BDs à glisser dans mon sac au lieu de ces grands machins rigides.
 

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