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 [ Diversité ] Écrire les personnages issus d’autres cultures.

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Chimère
   
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Chimère  /  Constamment Fabulous


Je voudrais aborder un sujet qui n'est pas nouveau ici, mais qui cette fois-ci serait centré sur la création de personnages.
(Je ne suis pas sponsorisée par la modération pour ouvrir des sujets de discussions complexes, promis)

Edit : suite à plusieurs réflexions pertinentes, j’ai légèrement modifié le topic. N’hésitez surtout pas à vous manifester si vous en avez d’autres !

Une brève introduction ;

Il est communément admis aujourd'hui que les histoires contemporaines (qu'elles soient écrites ou filmées) mélangent les ethnies, les couleurs et les origines ; sauf que le revers de la médaille montre encore des personnages bancals, trop lissés, ou alors offensant.e.s pour les communautés concernées.

Il n'est pas facile de dépeindre une culture différente de la nôtre, quelle qu’elle soit, quand nous n'avons justement pas été élevé.e dedans ; il n'est pas facile de décrire une personne, et par extension un personnage, en faisant fi des codes et préjugés qui nous ont souvent été imposés très tôt et qui constituent des œillères difficiles à détacher.

En tant qu'écrivain.e.s, notre boulot fondamental peut se résumer à nous glisser dans la peau d'une multitude de personnages différents ; mais sous ces peaux d'emprunt, nous apportons malgré nous notre propre bagage culturel, nos préjugés et nos habitudes pas toujours adaptés.

Pour en venir au vif du sujet ;

- Comment créez-vous, décrivez-vous, dirigez-vous des personnages dits racisés / issus de minorité, ou tout simplement des personnages qui sont d’une autre culture que la vôtre (y compris des blancs)  ?
Comment faites-vous pour éviter les écueils des facilités, du racisme ordinaire ?

- Si vous vous sentez concerné.e.s et avez envie de répondre : comment  aimeriez-vous être perçu.e.s, décrit.e.s dans la littérature d'aujourd'hui ? Quels sont les problèmes récurrents, les maladresses ridicules ou blessantes, qui relèvent souvent de la bien-pensance ou du politiquement correct toxique ?

À titre d'exemple ;

Spoiler:

Quelle est votre opinion à ce sujet ?

Petit rappel ; ce topic, comme le reste du forum, est un espace de "vivre ensemble" numérique. Les avis divergents et les débats sont les bienvenus, dans le respect d'autrui.
Il n'est aucunement question de tacler, de faire étalage d'une agressivité crasse, ou de se complaire dans un monologue hors-sujet.
Dans la mesure du possible, merci de bien vouloir vous en tenir au sujet et aux questions posées.


La modération se réserve le droit de tirer sur les trolls, et de revendre leurs peaux infestées de puces sur le dark web.




Dernière édition par Chimère le Jeu 17 Fév 2022 - 10:30, édité 2 fois
 
Grisebouille
   
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Grisebouille  /  Si c'est pas urgent, je le fais pas


C'est une discussion effectivement très intéressante et je vais essayer de faire court parce que je crains n'avoir rien de censé à dire. J'ai en fait exactement le même problème.

Je suis sur un projet de roman dans lequel un des perso principaux est d'origine algérienne et il y a également un camp de migrants en situation irrégulière avec lesquels les personnes principaux interagissent dont un médecin Camerounais.

J'ai l'impression de ne peux intégrer leur origine dans la construction de leur personnalité parce que j'ai moyennement envie de me mettre à parler (mal) d'une culture que je ne connais pas. Pourtant le personnage arabe ressemble un peu à un fantasme occidentalisé je trouve et ça me fait un peu peur : il rejette toutes les valeurs de ses parents en bloc, déteste son père qui est immensement riche mais con comme un balai en choisissant à sa place ce qu'il veut étudier. Cela passe bien évidemment par la religion : refus de la pratiquer, refus de utiliser la langue arabe, refus de la vision monogame du mariage avec un femme (il est bi et enchaîne les aventures). Pourtant il respecte énormément sa mère et aime la religion / la culture de sa mère : l'hospitalité, l'humilité, le respect etc ... C'est en ça qu'il est fantasmé. Écrire un personnage qui rejette la religion et la sa culture, n'est ce pas une nouvelle façon se dire à des gens "votre culture, vous vous la gardez, vivez à la française" ?

La seule excuse que je puisse avoir par rapport à ça, c'est que je me suis partiellement inspiré d'histoire vraie soit racontée par les personnes concernées par la culture en question, soit de personnes ayant réellement existées (des personnes que j'ai moi même côtoyé dont deux qui étaient des bonnes copines).

Je vais suivre avec intérêt ce topic pour voir ce que les autres ont apporté à cette question.

(Juste sur le terme racisé : je l'emploie et ne pense pas qu'il soit offensant, il me semble qu'il vient même du lexique militant. Pour moi il veut juste dire "qui est susceptible en raison de sa couleur de peau / origine de subir le racisme". Après c'est bien sûr aux personnes concernées de décider)
 
@now@n
   
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@now@n  /  @n, bête @lph@


Spoiler:

Pour ce qui est d'écrire des personnages non-occidentaux et d'écrire des cultures non-occidentales, malgré le conseil courant "écrire sur ce qu'on connaît", beaucoup d'auteurs écrivent sur ce qu'ils ne connaissent pas, parfois parce qu'ils ont déjà fait le tour de ce qu'ils connaissent ou parce que ce qu'ils connaissent ne les intéresse pas alors que ce qu'ils ne connaissent pas les fascinent. Parfois aussi on se retrouve à suffoquer en constatant le manque de diversité de notre vraie vie, à se dire qu'on ne peut pas écrire quelque chose d'aussi blanc, à ressentir un malaise, et à ne pas savoir comment intégrer une diversité "artificielle" (pas au niveau national, mais au niveau personnel) dans ses récits.   Parfois on a deux neurones qui restent collés ensemble et on décrit l'entièreté d'une culture en se basant sur ce qu'on a vu la dernière fois qu'on est allé dans le piège à touristes à la mode du pays où existe cette culture. Parfois on croit qu'on connaît un pays parce qu'on y est allé, mais une réponse honnête à la question "tu as parlé à des locaux ?" serait "non".
Quitte à passer pour une dangereuse psychanalyste, je pense que c'est important de prendre conscience de ses intentions d'auteurs et de se demander pourquoi on prend chacune des décisions qu'on prend pendant l'écriture - ça marche pour "pourquoi est-ce que tous mes personnages sont blancs sauf la femme de ménage, le dealer de drogues, et la mystérieuse inconnue qui saisit le visage du héros entre ses cuisses avant de lui crier des insultes en espagnol puis de disparaître dans la nuit ?", ça marche aussi pour "pourquoi est-ce que je veux absolument que l'intrigue se passe dans un pays où je n'ai jamais mis les pieds et sur lequel je n'ai fait aucune recherche et dans lequel je n'ai aucune famille ?", ça marche pour tout en réalité.
Il est possible que, même passée au crible des "pourquoi", une représentation du monde écrite d'un point de vue blanc fasse ressortir du racisme, et que le roman issu du travail de l'auteur éveille du coup moins l'intérêt des "personnes racisées" (navrée) ; l'occasion de se poser de nouvelles questions sur sa propre place dans le monde et sur le fonctionnement de celui-ci.

(Je suis pro-"augmenter le panel de profils d'écrivains publiés de façon à augmenter la quantité de points de vue sur le monde et les laisser écrire sur ce qu'ils connaissent et paf ça fera de la diversité en littérature", j'avoue).
http://anowan.blogspot.com/
 
nuit2chine
   
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nuit2chine  /  Tentatrice chauve


Bonjour

Dans la plupart de mes romans, j'intègre des personnages issus d'ethnies étrangères parce que la France est un pays multiculturel. Je pense que si je les invisibilisais, ce serait nier leur existence. Si je me le permets, c'est aussi parce que j'ai été sensibilisée à leur culture.
Par exemple, mon mari est asiatique, dans tous mes romans, mes lecteurs croisent un asiatique parce que je baigne dans cette culture, je la connais et je sais de quoi je parle.
Dans le dernier roman que je suis en train de faire corriger, parmi mes personnages secondaires, il est question d'une relation entre une française et un arabe. Cette relation est celle que j'ai vécue avec mon ex, donc, je suis encore en terrain connu.
Par contre, je ne parlerai pas de la même manière d'un africain noir, car c'est une culture qui ne m'est pas familière. J'évite les clichés en essayant, oui je dis bien essayer, de prendre le plus de hauteur possible, de décrire des situations vécues. Je pense que le lecteur a assez de fantasmes pour se faire sa propre représentation de l'individu, de ce qu'il représente et de sa culture en découvrant ma prose.

Bonne journée.
 
Radischat
   
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Radischat  /  Dr. Danielle Jackson


Je déplace ça dans l’Écritoire !


Citation :
ARTICLE L132-2 DU CPI : "Ne constitue pas un contrat d'édition, au sens de l'article L. 132-1, le contrat dit à compte d'auteur."


[ Diversité ] Écrire les personnages issus d’autres cultures. Capture_decran_2021-10-24_a_18.21.26
 
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Invité  /  Invité


Il me semblait qu'un sujet existait déjà sur la diversité, l'inclusion, etc. Jasmin avait parlé de la réforme de l'Opéra de Paris et Pasiphae m'avait expliqué le racisme systémique, je crois d'ailleurs qu'on s'était un peu éloignées du sujet et que c'était toi Radischat qui nous avait recentrées… On avait parlé notamment des comparaisons avec les animaux (et j'avais cité la gazelle des Mille et Une Nuits). J'arrive pas à retrouver ce sujet. Trop vieux et corbeillé ?

Edit : j'ai retrouvé un article de blog que j'avais commenté à peu près à la même période, il date de novembre 2020 donc le sujet doit se trouver dans ces eaux-là, s'il existe encore.
 
Leasaurus Rex
   
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Leasaurus Rex  /  Terrible terreur


Il y avait effectivement un sujet, il est toujours dans l’écritoire. La dernière intervention date, et comme il était parti en cacahuète, c’est pas plus mal d’essayer avec de nouvelles bases.
 
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Invité  /  Invité


je dirai que ça dépend de mon intention. si c'est un texte littéraire, j'essaie d'être "juste" au sens où lacan l'emploie :
[ Diversité ] Écrire les personnages issus d’autres cultures. Citation-jacques-lacan-15855
lacan, qui était très conservateur au plan sociétal, ne l'utilise pas ici au sens premier, à savoir comme adjectif de "justice", mais dans son second sens, qui est celui d'"opportun". la moquerie ou la métaphore est-elle opportune ? càd a-t-elle eu son effet ? si on écrit un texte dans le premier sens, à savoir celui de "justice", ce n'est plus un roman ou une nouvelle, c'est une encyclopédie qui a une fin documentaire : par exemple, il est vrai et juste de dire que rousseau est né en 1712 à genève. aussi bien, il est vrai et juste de dire que les sud-américains ne sont pas tous des criminels. mais est-ce forcément opportun ? voici une caricature de charlie hebdo sur le mexique :
[ Diversité ] Écrire les personnages issus d’autres cultures. Ilustracio%CC%81n%20Charlie%20Hebdo%20presidencia%20Me%CC%81xico%20Consejo%20de%20Seguridad%20ONU
en france ce petit dessin est passé complètement inaperçu, mais au mexique ça a créé quelques remous. charlie hebdo est-il ici juste au sens d'opportun ou juste au sens d'objectif ? si son effet est le rire ? et si le dessein d'un poète est l'effet poétique ? etc.
 
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Noxer  /  Au nom de l'Abeille – Et du Papillon – Et de la Brise – Amen !


leasaurusrex a écrit:
La dernière intervention date, et comme il était parti en cacahuète, c’est pas plus mal d’essayer avec de nouvelles bases.

ce commentaire a très mal vieilli en l'espace de six heures seulement

https://letombeaudespaquerettes.wordpress.com/
 
Grisebouille
   
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Grisebouille  /  Si c'est pas urgent, je le fais pas


Au lieu de noyer le poisson avec des interventions certes passionnantes mais un chouïa hors de propos, peut-on rester sur le sujet de base en donnant au besoin des exemples concrets ? Merci par avance pour ceux et celles qui attendent une réponse à leur question (dont moi).
 
Radischat
   
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Radischat  /  Dr. Danielle Jackson


Ce que dit Anowan sur le profilage (et le déprofilage) est très intéressant et une habitude que je prends moi-même quand j'écris. Aussi, je dirais que pour faire les choses bien, il faut toujours se demander si l'idée qu'on a d'une culture ou d'un mode de vie est bien réelle, et non le produit d'une médiatisation bancale. Mon premier réflexe, et pas que dans l'écriture, c'est de faire des recherches. Vraiment. Googler des trucs. Regarder des vidéos. Lire des articles. Écouter des gens parler de leur vie. Y'a des pans entiers de vie quotidienne, d'idéologie, de vie, dont on entend jamais parler. Avec Youtube, on ne manque pas de témoignages, de ressources diverses pour ça, et c'est exactement ce qu'il faut pour donner un portrait détaillé et authentique d'un personnage.


Citation :
ARTICLE L132-2 DU CPI : "Ne constitue pas un contrat d'édition, au sens de l'article L. 132-1, le contrat dit à compte d'auteur."


[ Diversité ] Écrire les personnages issus d’autres cultures. Capture_decran_2021-10-24_a_18.21.26
 
Plumerose
   
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Alors, j'avoue que la plupart de mes personnages sont "peu diversifiés" ou alors, s'ils le sont, ça ne se remarque pas (parce qu'ils sont "archi-intégrés" comme on dit, et comme c'est effectivement le cas dans la vraie vie). 

Ceci, dans mes romans publiés, mais dans ma première dystopie (non publiée et même pas encore relue... ) : oui, un personnage est d'origine afghane, et ce n'est pas un hasard (c'était AVANT ce qui s'est produit en Afghanistan).
Cela s'est imposé, mais toute l'histoire est complexe et intègre des éléments de "religion", si on veut (car justement, c'est plus compliqué que ça, infiniment... ). 

Sinon, dans nombre de mes nouvelles, c'est en effet le cas, mais en général, je ne cite pas le pays d'origine, et l'histoire peut se passer aussi bien ici que dans un "là-bas" que chacun imagine comme il le veut.
 
Jimilie Croquette
   
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Jimilie Croquette  /  De l'Importance d'être Constamment Là


Citation :
Sinon, dans nombre de mes nouvelles, c'est en effet le cas, mais en général, je ne cite pas le pays d'origine, et l'histoire peut se passer aussi bien ici que dans un "là-bas" que chacun imagine comme il le veut.
Je n'ai pas lu tes nouvelles, mais je sais que si un perso n'est pas décrit comme non-blanc, l'imagination (alimentée part des siècles de domination blanche sur la culture) le verra blanc, comme si c'était "par défaut". C'est notre bagage culturel, c'est comme ça.
Donc dire "libre à chacun·e d'imaginer autre chose", c'est pas suffisant. Si on veut de la diversité, il faut la nommer.
Mais encore une fois je n'ai pas lu tes nouvelles, donc c'est peut-être pas une remarque pertinente dans ton cas. C'est une réaction un peu généraliste à "chacun imagine comme il le veut."

En ce qui me concerne j'essaie d'appliquer
1- le bechdel (c'est la moindre des choses)
2- le bechdel racisé, ou Shukla, ou Apu test, ou appelez-le comme vous voulez : 2 personnages non blancs nommés, qui parlent entre eux, d'autre chose que de la race.

Spoiler:
source

"Tout le monde dans les livres, films ou téléfilms est blanc à moins qu'ils aient un truc à faire de racial. On ne voit pas souvent Ranjit au bar en train de faire un truc universel avec Pierre, Paul, Jacques, Julien et Christian. Pendant que Pierre, Paul, Jacques, Julien et Christian vivent une expérience universelle, Ranjit est isolé quelque part en train de s'inquiéter de sa couleur de peau. Probablement un problème lié à son travail ou à sa famille."

Pour travailler à donner une expérience universelle à Ranjit, une option peut être de consulter des sensitivity readers ou des beta lecteur·ices concerné·es.
En faisait intervenir Moussa Nga dans mon projet de roman actuel, j'ai demandé à une beta lectrice concernée de bien vouloir relire et me faire ses remarques, afin d'éviter des clichés racistes.
https://linktr.ee/emilie_goudin.lopez
 
fabiend
   
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fabiend  /  Effleure du mal


Citation :
En ce qui me concerne j'essaie d'appliquer
1- le bechdel (c'est la moindre des choses)

Tiens c'est marrant, j'étais persuadé que le Beschdel était quasi-inapplicable en littérature, à moins de se donner de très fortes contraintes (un roman à la première personne, par exemple, ne peut par définition pas passer le test).

Le Beschdel rend très difficile l'écriture de romances (puisqu'il est obligatoire d'écrire au moins une scène qui n'a aucun lien avec l'intrigue amoureuse pour chacun des points de vue), et strictement impossible l'écriture de romances homosexuelles, ce qui est paradoxal quand on vise l'inclusivité.

Pour les nouvelles aussi c'est la croix et la bannière, c'est tellement contraignant que c'en est presque oulipien.

Pour moi (et, si je ne me trompe pas, pour sa créatrice aussi, d'ailleurs), ce test c'est juste un moyen de prendre du recul sur son oeuvre en général et éventuellement se dire "hmm y a peut-être un problème dans ce que j'écris, globalement, mes héros sont presque systématiquement masculins / féminins", mais certainement pas un cadre rigide à respecter strictement dans chaque texte.
https://fabiendelorme.fr
 
Jimilie Croquette
   
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Jimilie Croquette  /  De l'Importance d'être Constamment Là


Oui enfin on peut débattre du Bechdel, même si ça n'est pas le sujet ici. Ce n'est pas un truc infaillible, et il est surtout pertinent par son taux d'échec. Tu peux avoir des films ultra sexistes plein de personnages féminins, qui passent le bechdel; ou des comédies sentimentales qui ont plein de chouettes persos féminins mais comme ça parle que d'amour, qui échouent.

Néanmoins, je ne vois pas ce qui empêche un roman à la première personne de passer le bechdel ? Démonstration :
Je me tourne vers Elisa :
- et toi,  ton boulot, ça va ?
- Ça va. Je pilote un projet sensible depuis trois mois et je gère une équipe de quatre personnes, c'est tendu mais c'est vraiment intéressant.

Et hop, bechdel validé. C'était vraiment si difficile que ça ?

Oui, j'essaie de mettre 2 persos féminins identifiés qui se parlent d'autre chose que d'un homme dans mes bouquins, c'est pas non plus la mer à boire.
Puis du coup, quitte à avoir deux persos féminins, elles font aussi des trucs et ont des rôles intéressants qui font avancer l'intrigue. L'un n'empêche pas l'autre.

Histoire de rester dans le sujet, le Bechdel Racisé/Shukla test / Apu test a un peu la même fonction : pousser l'auteur·ice à donner un vrai rôle à ses personnages non-blancs. C'est la première marche, c'est pas une solution en soi. C'est juste un outil.
https://linktr.ee/emilie_goudin.lopez
 

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