Bonjour,

Je remonte ce topic en vue d'un salon de la poésie qui va se produire pas loin de chez moi. Plusieurs maisons d'édition que j'aime y seront présentes. J'ai une question très basique : est-ce utile d'imprimer des petits extraits de mon recueil (qui tiendraient sur une page) ? Au cas où un·e éditeurice voudrait se faire une idée de ce que j'écris ? Ou une lettre d'intention serait plus pertinente ? Un peu comme un synopsis de roman, en quelque sorte, mais pour la poésie. Ou sinon je n'amène ni l'un ni l'autre, car je risquerais de passer pour un "forceur" ?

Merci d'avance

PS : pas de problème si les modos préfèrent que je crée un autre topic, vu que celui-là est plus axé sur les romans.

Apostrophe' a écrit:

Bonjour,

Je remonte ce topic en vue d'un salon de la poésie qui va se produire pas loin de chez moi. Plusieurs maisons d'édition que j'aime y seront présentes. J'ai une question très basique : est-ce utile d'imprimer des petits extraits de mon recueil (qui tiendraient sur une page) ? Au cas où un·e éditeurice voudrait se faire une idée de ce que j'écris ? Ou une lettre d'intention serait plus pertinente ? Un peu comme un synopsis de roman, en quelque sorte, mais pour la poésie. Ou sinon je n'amène ni l'un ni l'autre, car je risquerais de passer pour un "forceur" ?

Merci d'avance

PS : pas de problème si les modos préfèrent que je crée un autre topic, vu que celui-là est plus axé sur les romans.

Hello,

Pour te donner une idée avec mon retour d’expérience (mais ce n’était pas un salon de poésie, donc à prendre avec des pincettes), j’avais imprimé 10 dossiers, avec biographie, synopsis, note d’intention, moodboard et premier chapitre, et dans le salon, j’en ai refourgué 3, dont 1 où j’ai vu que la personne le prenait vraiment par politesse.
Les autres ont donné leur mail pour que j’envoie plutôt comme ça.

Mais, encore une fois, ce n’était pas de la poésie, peut-être qu’avec des poèmes courts, les gens seraient plus tentés de feuilleter et lire quelques textes pour voir…

Donc je dirais que ça vaut toujours le coup d’en prendre quelques uns, ne serait-ce que pour l’exercice de faire le dossier et tenter de le placer

Merci beaucoup de ta réponse Charliie ! Et bravo d'avoir réussi à en donner trois, ça me semble déjà énorme ! C'est une bonne idée d'avoir un vrai dossier plutôt que juste du texte Je vais faire ça, alors. Je reviendrai vous tenir au courant (enfin je dis ça, si ça se trouve je serai paralysé d'anxiété devant les stands et ne pourrai pas articuler un mot ).

Petite question, moi aussi (et merci beaucoup pour ton retour d'expérience) : ton premier message sur ce post parle de pitcher un "projet" de livre. Mais tu en étais à quelle étape ? Tu as été les voir avec un projet ou avec un texte bien bien fignolé et complètement près à la soumission ?
Et dans le cas d'un projet, tu avais déjà été publiée avant, non ?

En tout cas, je trouve ça chouette. Je pensais vraiment que les éditeurs envoyaient bouler, en salon. Pour moi, c'était soit les soumissions de manuscrits étaient ouverts et on devait passer par là ; soit elles étaient fermées et on était mal vu de tenter quand même, par un moyen détourné.

Lilia a écrit:

Petite question, moi aussi (et merci beaucoup pour ton retour d'expérience) : ton premier message sur ce post parle de pitcher un "projet" de livre. Mais tu en étais à quelle étape ? Tu as été les voir avec un projet ou avec un texte bien bien fignolé et complètement près à la soumission ?
Et dans le cas d'un projet, tu avais déjà été publiée avant, non ?

En tout cas, je trouve ça chouette. Je pensais vraiment que les éditeurs envoyaient bouler, en salon. Pour moi, c'était soit les soumissions de manuscrits étaient ouverts et on devait passer par là ; soit elles étaient fermées et on était mal vu de tenter quand même, par un moyen détourné.

Alors j’avais déjà fini une version entière du livre à l’époque (même si je l’ai réécrit entièrement au final).

Mais oui, l’idée c’est d’être capable de dégainer le projet entier si ça semble les intéresser.

Je parlais de pitcher parce qu’en gros tu n’as que quelques secondes de leur attention, alors il faut être capable de vendre le truc en une phrase, quoi.

Après, au final je n’ai pas eu de réponse des éditeurs contactés sur ce salon, ni ceux qui ont pris le dossier ni ceux qui m’ont filé leur mail donc je ne peux pas garantir l’efficacité de la démarche

L’éditeur avec qui j’ai signé pour finir, ça s’est fait via les soumissions en direct avec eux + des tas d’échanges et une bonne grosse dose de réécriture, donc je continue à penser qu’il faut non seulement beaucoup travailler et persévérer mais aussi avoir de la chance et tomber au bon moment (genre la lectrice qui a adoré mon livre et a poussé pour qu’il soit pris à arrêté de travailler avec la ME quelques mois plus tard…)

Merci beaucoup pour ta réponse ! Bon, même si ça ne s'est pas concrétisé en salon, c'est super chouette que tu ais quand même signé, au final.
Et même si ça n’aboutis pas sur une publication, savoir qu'on n'est a priori pas mal vus, c'est déjà ça.

En vérité je m'interrogeai sur le fait que tu parles de "projet", pour ça que je me demandais si tu démarchais réellement avec un projet (genre, au fait, j'ai prévu ça, voilà le pitch, le syno et un premier chapitre, comme pour le concours Rageot, par exemple. D'où ma question sur les éventuelles publications précédentes, parce qu'aller voir un éditeur avec seulement un projet, je trouvais ça osé, alors si en plus on n'a jamais publié... Et je connais des personnes qui l'ont fait, hein...) ou si tu faisais ton dossier avec un manuscrit prêt à être lu.

Mais oui, pitcher, je connais (sans aller jusqu'à dire que je maîtrise, parce que c'est pas trop trop le cas).

C’est vrai que j’ai tendance à penser « projet » tant que ce n’est pas concrétisé… Désolée pour la confusion.
Ceci dit, j’ai aussi eu le cas où un éditeur m’a proposé de pitcher des projets non entièrement écrits. Il en a sélectionné 3 qui lui plaisaient, m’a dit d’écrire le synopsis du premier et que si ça lui plairait, on signerait.
À la lecture du synopsis, il m’a dit qu’il avait adoré mais que finalement pour les nouveaux auteurs, il préférait voir le manuscrit terminé avant.
Et une fois le manuscrit fini, finalement il n’aimait plus trop le projet pour sa ligne…
Donc bon, je pense qu’il faut surtout réussir à écrire vite pour pouvoir placer des choses à gauche à droite, mais oui, depuis, j’attends mes deux premières publications avant d’envoyer des manuscrits, histoire d’avoir plus de crédibilité auprès d’eux…

Hello ! Je viens vous faire un petit retour d'expérience.

Avant le salon, j'avais repéré trois maisons d'édition présentes qui m'intéressaient particulièrement. J'ai imprimé deux dossiers (composés chacun d'une note d'intention + extraits choisis de mon recueil), parce que je me doutais que je n'arriverais pas à en donner à chaque éditeur.

J'ai réussi à parler avec trois éditeurs mais l'un d'entre eux n'était pas prévu ! Je me suis ravisé devant l'air grincheux de ceux qui tenaient le stand d'une des ME que j'avais prévues.

Je n'ai réussi à donner aucun dossier Les discussions étaient intéressantes, on a d'abord parlé de leurs livres et de leur ligne éditoriale puis j'ai demandé si mon genre de poésie (le body horror) pouvait les intéresser. Il y en a un dont ce n'est pas du tout le type de publications, donc je lui ai plutôt demandé s'il connaissait d'autres ME susceptibles d'être intéressées. Il m'a renvoyé vers une librairie assez connue dans la région, avec un super rayon poésie, pour m'y faire conseiller par les libraires. Un autre, sans être contre, n'avait pas l'air emballé. Le troisième, en revanche, a semblé trouver l'idée intéressante et m'a encouragé à leur envoyer mon recueil via le site de la maison.

Je suis content d'avoir osé parler aux éditeurs, même si je regrette un peu de n'avoir pas proposé mon dossier (comme ça, ils auraient pu se faire une idée plus précise). C'est une expérience assez cool en fait. Et j'espère que si je dois me re-prêter à l'exercice un jour, je serai plus assuré !