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 Apprendre les bases de la typographie et de la mise en page

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Profsamedi
   
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Profsamedi  /  Didon de la farce


Un grand merci à toi.
C'est extrêmement intéressant et fort bien expliqué. .
 
Scribolitain
   
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Scribolitain  /  Pippin le Bref


Merci Typomane pour cet article très détaillé.

Moi qui pensais avoir atteint le niveau mage de la typographie, je réalise qu'il me reste encore du chemin. J'avais l'impression de faire un truc clean avec mon texte justifié jusqu'à ce que je découvre avec effroi les lignes blanches. Traîtrise de Word !

Je vais m'empresser d'activer la coupure des mots pour mes futurs best-sellers Wink
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Typomane
   
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Typomane  /  Clochard céleste


Profsamedi a écrit:
Un grand merci à toi.
C'est extrêmement intéressant et fort bien expliqué. .

Merci. J’espère ne pas trop tarder avant de publier la suite.

Scribolitain a écrit:
Merci Typomane pour cet article très détaillé.

Moi qui pensais avoir atteint le niveau mage de la typographie, je réalise qu'il me reste encore du chemin. J'avais l'impression de faire un truc clean avec mon texte justifié jusqu'à ce que je découvre avec effroi les lignes blanches. Traîtrise de Word !

Je vais m'empresser d'activer la coupure des mots pour mes futurs best-sellers Wink

Activer la coupure de mots, c’est en effet indispensable pour un texte justifié. Même alors, il ne faut toutefois pas attendre de miracles d’un traitement de texte, qu’il s’agisse de Word ou de Writer (LibreOffice). L’un comme l’autre produiront toujours beaucoup plus de lignes blanches que des logiciels de PAO, pour la simple et bonne raison qu’ils composent le texte ligne à ligne. Un logiciel de PAO, au contraire, travaille au niveau de l’alinéa, cherchant en particulier les meilleurs endroits où couper les mots pour obtenir des blancs intermots aussi réguliers que possible sur l’ensemble de l’alinéa. TeX a été le premier à composer le texte ainsi, 20 ans avant InDesign. On peut malgré tout réussir à régler quantité de problèmes avec un traitement de texte, mais il faut se battre en permanence et multiplier les interventions manuelles.

Lorsque par choix ou par nécessité, on va mettre en pages soi-même ses propres textes, apprendre à se servir d’un logiciel de PAO, c’est du temps bien investi. Cela dit, je me mets à la place des personnes peu à l’aise avec l’informatique, qui reculent à l’idée d’apprendre à utiliser les logiciels de la famille TeX ou même un programme WYSIWYG comme Affinity Publisher ou InDesign, ou encore qui ne peuvent pas s’offrir un abonnement Adobe. Alors, j’expliquerai au fur et à mesure comment limiter la casse avec un logiciel de traitement de texte, en particulier Writer de LibreOffice (j’ai cessé d’utiliser Word après la version 2010).
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Scribolitain
   
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Scribolitain  /  Pippin le Bref


Typomane a écrit:
Un logiciel de PAO, au contraire, travaille au niveau de l’alinéa, cherchant en particulier les meilleurs endroits où couper les mots pour obtenir des blancs intermots aussi réguliers que possible sur l’ensemble de l’alinéa.

Je n'y connais pas grand chose en PAO et du coup je me pose la question de la conversion. Autant je comprends que pour imprimer un texte nickel, on peut directement fournir un doc en .indb (si tu utilises indesign par exemple) mais que se passe-t-il quand tu restes en numérique et que tu passes en epub ou pire au format kindle.

Je sais qu'on peut modifier la taille de la police, voire la police elle-même sur les livres numériques. Du coup, est-ce que ça ne fout pas en l'air tous ces efforts de typo ? Est-ce qu'une conversion d'un doc parfait sans ligne blanche va les faire réapparaître ? (nouvelle obsession des lignes blanches)
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Typomane
   
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Typomane  /  Clochard céleste


Scribolitain a écrit:
Je n'y connais pas grand chose en PAO et du coup je me pose la question de la conversion. Autant je comprends que pour imprimer un texte nickel, on peut directement fournir un doc en .indb (si tu utilises indesign par exemple) mais que se passe-t-il quand tu restes en numérique et que tu passes en epub ou pire au format kindle.

Je sais qu'on peut modifier la taille de la police, voire la police elle-même sur les livres numériques. Du coup, est-ce que ça ne fout pas en l'air tous ces efforts de typo ? Est-ce qu'une conversion d'un doc parfait sans ligne blanche va les faire réapparaître ? (nouvelle obsession des lignes blanches)

Un EPUB, c’est en très gros un petit site Web, utilisant le format HTML et le langage de mise en forme CSS. Comme pour un site, on peut donc très bien définir une certaine mise en forme (choix des polices, de la force de corps et de l’interlignage par défaut, présentation des titres, longueur maximale d’une ligne, etc.). Il est vrai qu’on ne contrôle pas la taille de l’écran et que l’utilisateur peut ensuite définir ses propres choix. Mais cela n’empêche pas de proposer quelque chose d’à peu près correct pour commencer.

Cependant, impossible d’éliminer des défauts comme les veuves ou orphelines, les lignes à voleur, les lignes creuses trop longues, les pages creuses trop courtes… Pour limiter la casse en matière de lignes blanches, il faut là aussi autoriser la coupure de mots, ce qui est possible en CSS. Problème : les liseuses sont en retard par rapport aux navigateurs Web, dont le moins qu’on puisse dire est qu’eux-mêmes ne sont pas en avance en matière de typographie.

Si on veut être sûr d’éviter les pires catastrophes en matière de composition de lignes quels que soient la liseuse ou le logiciel utilisés, la seule solution reste à ce jour d’introduire soi-même les coupures optionnelles de mots en HTML (­ ou ­) ou en UTF-8 (U+00AD : SOFT HYPHEN [division conditionnelle]). À la main, c’est très long. J’utilise donc pour cela un script en Python, recourant pour les coupures aux dictionnaires de coupures de mot de LibreOffice. Cela fait, inutile de rêver toutefois, car il se présentera toujours des lignes blanches tant que les logiciels de lecture ne seront pas capables d’une composition intelligente des alinéas en fonction de l’espace d’affichage.

Je ne parlerai pas ici des MOBI et des Kindle d’Amazon, car exposer le fond de ma pensée pourrait m’exposer à un procès en diffamation :-)

En tout cas, avant la conversion en EPUB d’un DOCX ou d’un ODT, il faut partir d’un fichier le plus propre possible, ce qui implique de supprimer les mises en forme manuelles (donc toutes les interventions à base notamment d’interlettrage ou d’ajouts d’espaces insécables ad hoc pour en éliminer les lignes blanches). Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que travailler pour l’impression/un PDF ou bien travailler pour la création de livrels (EPUB, MOBI) sont deux choses complètement différentes. Le point de départ est le même, ce qu’on appelle la copie : un fichier présentant le texte au kilomètre, correctement structuré et stylé (niveaux de titre, styles de paragraphe, styles de caractères…), idéalement sans mise en forme manuelle (du genre gras avec Ctrl + B ou l’icône correspondante).

Donc un DOC(X) parfait visuellement (disons en fait « potable ») n’est pas du tout ce qu’il faut pour créer un EPUB ni ce qu’utilisera un metteur en page comme moi.
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cevhe
   
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cevhe  /  Clochard céleste


Merci pour ce fil très intéressant. Amateur de belle typo, j'utilise parfois LaTeX. Que penses-tu de son rendu ?

Enfin quand j'écris « utilise », c'est quand j'en ai le temps car bourriner avec LibreOffice est souvent plus rapide. Donc pour mes cours, c'est souvent LO mais pour écrire c'est LaTeX : le plus lent étant la réflexion, j'ai le temps de taper, coder, compiler et admirer le rendu ;-)
 
Typomane
   
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Typomane  /  Clochard céleste


cevhe a écrit:
Merci pour ce fil très intéressant. Amateur de belle typo, j'utilise parfois LaTeX. Que penses-tu de son rendu ?

Enfin quand j'écris « utilise », c'est quand j'en ai le temps car bourriner avec LibreOffice est souvent plus rapide. Donc pour mes cours, c'est souvent LO mais pour écrire c'est LaTeX : le plus lent étant la réflexion, j'ai le temps de taper, coder, compiler et admirer le rendu ;-)

Je pense tellement de bien des programmes de la famille TeX que ce sont eux que j’utilise.

Cela dit, les possibilités de base de LaTeX sont très limitées en matière de typo. Le principe de ce format étant de décharger les auteurs des questions techniques, c’est un peu normal. Heureusement, de nombreuses classes de documents et extensions ont été mises au point pour permettre de tirer parti des systèmes de composition associés (aujourd’hui généralement pdfTeX, XeTeX ou LuaTeX) : pour ma part, j’utilise la classe Memoir et les extensions Babel French, Fontspec, Microtype, Setspace, Lua-typo, Impnattypo (entre autres).

Sinon, il y a ConTeXt, un autre format et langage qui offre bien plus de possibilités que le LaTeX de base. Mais je n’ai pas eu encore le courage et le temps de m’y mettre.

À la différence en tout cas de beacoup de « latexiens », je n’utiliserai jamais LaTeX pour écrire. J’ai besoin d’un minimum d’esthétisme. Écrire un roman ou un article dans un éditeur de texte avec une police mono, non merci ! :-) Je préfère LibreOffice ou des logiciels comme Manuskript, Scrivener…
J’utilise donc LaTeX uniquement pour la mise en page de textes déjà écrits. À la limite, pour rédiger un  courrier.
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cevhe
   
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cevhe  /  Clochard céleste


Typomane a écrit:
À la différence en tout cas de beacoup de « latexiens », je n’utiliserai jamais LaTeX pour écrire. J’ai besoin d’un minimum d’esthétisme. Écrire un roman ou un article dans un éditeur de texte avec une police mono, non merci ! :-) Je préfère LibreOffice ou des logiciels comme Manuskript, Scrivener…
J’utilise donc LaTeX uniquement pour la mise en page de textes déjà écrits. À la limite, pour rédiger un  courrier.

Débat qui peut être sans fin je suppose ;-)

Justement, c'est l'éditeur de texte brut, la police à chasse fixe et la coloration syntaxique que j'affectionne... Ensuite, j'ai déjà eu l'occasion de le dire, je n'écrit pas de littérature et je suis de formation strictement scientifique. Écrire une carte postale est un calvaire pour moi. Ça peut peut-être expliquer cela...

Mon premier (et seul pour le moment) bouquin a été en grande partie écrit, pour la partie texte, sur tablette 7 pouces, en markdown avant conversion LaTeX. Les figures, captures d'écrans, etc. ont bien sûr été faites sur ordinateur conventionnel.
 

 Apprendre les bases de la typographie et de la mise en page

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