Alors là, de source d'auteurs publiés chez eux, la fermeture n'est absolument pas due aux ventes, la ME était même plutôt dans le vert. Il y a une autrice qui aurait harcelé l'éditrice sur les réseaux jusqu'à la mettre en dépression et la dégoûter totalement. Qui aurait inventé plein de choses, notamment cette histoire de vol de droits: la ME aurait eu légalement les droits, de ce que j'ai compris elle a juste refusé de les restituer (pour une fin de saga) car contractuellement elle était totalement en droit de le faire, sauf que l'autrice aurait monté le truc de sorte à ternir la réputation de la ME en disant le contraire.

Pour moi ça soulève avant tout la fragilité des ME qui ne tiennent que sur les épaules d'une seule personne ou d'un couple, contrairement aux grosses machines où même si le chef/fondateur changeait, ça serait quasi sans impact sur les rouages de la machine.

Kavanaugh a écrit:

Azaby a écrit:

Je souhaite le meilleur à l'éditrice, mais me concernant ce projet ne m'a jamais inspiré confiance.

Pour quelles raisons le projet ne t'inspirait pas confiance ?

Parce que d'un point de vue structurel, la maison reposait sur les épaules d'une seule personne.

Peu importe que la fermeture soit liée aux ventes, à des problématiques humaines, à un souci de trésorerie initiale... les maisons récentes, qui reposent sur un seul individu, ne m'inspirent pas confiance.

Une maison sans équipe éditoriale finit souvent par s'écrouler sur elle-même. J'en ai déjà fait les frais et, à titre personnel, je ne réitèrerai plus l'expérience. Je ne la conseille pas non plus à quelqu'un qui cherche à se faire une place dans le milieu.

De même, pour les maisons qui fonctionnent et qui sont gérées intelligemment  (là aussi je parle d'expérience), qu'un(e) patron(ne) de maison d'édition refuse de déléguer est pour moi un drapeau rouge. Ce n'est pas le cas de l'Abeille Bleue à ma connaissance mais j'ai déjà vu plusieurs ME dans ce cas.

Une seule personne ne peut pas supporter la charge administrative, humaine, financière, légale et entrepreneuriale d'une maison d'édition.

Sans jouer pour un camp ou l'autre, parce que je ne connais pas le contexte  : il y a quand même de bonnes raisons à vouloir mettre fin à sa collaboration avec une maison d'édition et récupérer ses droits quand on est mécontent ou inquiet pour la suite—la relation est légalement cadrée, il y a des obligations claires pour chaque partie— une maison ne peut pas garder ces droits juste parce que. 

Merci pour ta réponse Azaby !

En ce qui concerne l'Abeille Bleue, la version de l'autrice est qu'elle a voulu récupérer ses droits suite à un refus du BAT (qui contenait de trop nombreuses fautes selon elle). L'éditrice aurait refusé. Maintenant, ça se réglera entre elles.

Si j'ai bien compris, l'éditrice a préféré fermer sa maison d'édition qui fonctionnait bien, plutôt que de rendre les droits à cette autrice qui était dans son droit de les réclamer si le BAT ne lui convenait pas ?
Que c'est triste pour les autres auteurs qui étaient édités chez elle.

J'avoue que ce motif invoqué me laisse perplexe.

je préjuge, à base de rumeurs, ragots et ressentis sur cette affaire, la chose suivante :
Quand on est une structure professionelle, un problème de contrat / fournisseur / client / relation humaines se règle éventuellement avec des juristes. Fermer une entreprise parce qu'on a un conflit avec une personne, ça me semble curieux. Pas super réglo pour le reste des auteurs et prestataires (graphistes etc) qui comptaient sur cette ME.

Du coup, j'ai envie de croire qu'il y a autre chose, des difficultés financières par exemple. Un conflit personnel me parait trop léger comme motif de faillite.

(tout ceci est une présomption sur la base de que dalle, rumeurs ragots, intagram etc)

C'est oublier l'humain. De ce qu'on me dit, le harcèlement a été tel que ça s'est fini en dégoût et burn-out pour l'éditrice...

Pourquoi ne s'est-elle pas débarrassée de cet autrice en lui rendant ses droits ? Au lieu de ça, elle a préféré lui tenir tête et ignorer ces revendications. Ce n'est pas comme ça qu'on résout un problème. En fin de compte, elle a choisi de fermer boutique en entraînant dans sa chute tous les autres auteurs.