Kavanaugh a écrit:

L'éditrice de l'Abeille Bleue vient d'annoncer la fermeture de la maison d'édition sur instagram

https://www.instagram.com/p/C--OWZDtuna/?igsh=YWxxbjdvam83eWF6

Ho mince... 

C'est de plus en plus dur, pour les petites ME...  même et surtout, quand elles sont sérieuses et honnêtes. Et qu'elles font du "bon boulot", comme on dit...

Assez surprise. J'en viens à me demander : peut-on faire confiance aux petites ME ? J'ai l'impression qu'elles ferment toutes et donc, que c'est prendre un énorme risque de publier dans les petites ME...

hodobema a écrit:

Assez surprise. J'en viens à me demander : peut-on faire confiance aux petites ME ? J'ai l'impression qu'elles ferment toutes et donc, que c'est prendre un énorme risque de publier dans les petites ME...

Je ne dirais pas "prendre un risque", mais plutôt, savoir que le livre ne sera publié sans doute que peu de temps, et que les DA seront aussi, de ce fait, récupérables. 

Donc : le livre sera publiable ailleurs, puisque les ventes auront forcément été faibles, dans une petite ME a son démarrage.  

Jevois pas l'intérêt de le publier dans une petite ME si on sait d'avance qu'il va bider et qu'il va falloir le republier ailleurs

Absolument pas surprise, pour ma part.

Je souhaite le meilleur à l'éditrice, mais me concernant ce projet ne m'a jamais inspiré confiance. Une pensée pour les JE avec lesquel(le)s nous avions discuté des perspectives que pouvaient offrir un contrat dans cette ME...

hodobema a écrit:

Jevois pas l'intérêt de le publier dans une petite ME si on sait d'avance qu'il va bider et qu'il va falloir le republier ailleurs

Il faut réfléchir à quel point leur business model est viable ou risqué. Typiquement, les petites ME qui tiennent dans la durée (Chat Noir, Plume Blanche) sont celles qui, sagement, font très peu de placements en librairie. Je compare avec ce que je sais de feu Crin de Chimère, qui a complètement coulé sa trésorerie en frais de retours. Ça arrive même aux grosses ME, d'ailleurs (remember ActuSF). Je ne sais pas si l'Abeille bleue en faisait, mais si c'est le cas tu as une partie de la réponse.

Le deuxième critère clef pour moi, c'est d'avoir une identité différenciante. Ce que fait le Chat Noir, par exemple, c'est singulier et niche, et donc c'est également une force : dans le paysage SFFF français il y a peu de ME  avec une identité similaire. À part le Petit Caveau, un peu Hurlevent et Goater, et feu Noir d'Absinthe, rien ne me vient en tête.

Par contre, si tu ouvres une petite ME de romance et de Romantasy "classiques", là c'est une autre histoire... Tout est SATURÉ, et il faut rivaliser avec les mastodontes type De Saxus qui traduisent pléthore de nouveaux ouvrages venant des US  chaque mois, qui bénéficient déjà d'un poids marketing conséquent avant même d'arriver sur le marché français.

Je viens encore de voir une nouvelle petite ME française se créer dont l'identité sur le site internet est grosso modo : "On adore Sarah J Maas ! On veut publier des livres comme ceux de Sarah J Maas! Avec des beaux jaspages et tout." Et je me suis dit : "Mais c'est pas possible, les fondatrices sont inconscientes. Leur business model c'est de faire le truc le plus bateau du monde avec 10 mille fois moins de fric que leurs concurrents et espérer que ça marche?" Typiquement, je ne parierais pas sur cette ME.

Donc voilà, essayer de réfléchir comme ça quand on choisit une ME. Après, ne jamais oublier que rien n'est certain ou prévisible. On l'a bien vu avec ActuSF.

Plumerose a écrit:

Je ne dirais pas "prendre un risque", mais plutôt, savoir que le livre ne sera publié sans doute que peu de temps, et que les DA seront aussi, de ce fait, récupérables. 

Donc : le livre sera publiable ailleurs, puisque les ventes auront forcément été faibles, dans une petite ME a son démarrage.

Détrompe-toi, c'est hyper compliqué de recaser un livre qui a déjà été publié. Même si tu as déjà un petit public qui te suis. Et même si ton livre n'a pas eu une longue vie. Je connais plusieurs personnes dans ce cas, et pour le moment aucun repreneur, alors que leurs livres sont supers.

J’avoue que ça me fait un peu peur. J’ai envoyé à deux jeunes ME qui ont été créées en 2022 et 2020. Abeille Bleue était intéressée par mon projet, mais étant une ME plus orienté romance j’ai préféré ne pas envoyer. Mais du coup, en tant que primo auteur avec une dystopie en trois tomes c’est compliqué de trouver dans les grandes ME. Et effectivement lors des soumissions plusieurs stipulent qu’ils ne prennent pas de romans qui ont déjà été publiés. J’ai pas mal épluché le forum à la recherche de ME et beaucoup ont fermé.

Citation :

Plumerose a écrit:

Je ne dirais pas "prendre un risque", mais plutôt, savoir que le livre ne sera publié sans doute que peu de temps, et que les DA seront aussi, de ce fait, récupérables. 

Donc : le livre sera publiable ailleurs, puisque les ventes auront forcément été faibles, dans une petite ME a son démarrage.

Détrompe-toi, c'est hyper compliqué de recaser un livre qui a déjà été publié. Même si tu as déjà un petit public qui te suis. Et même si ton livre n'a pas eu une longue vie. Je connais plusieurs personnes dans ce cas, et pour le moment aucun repreneur, alors que leurs livres sont supers.

Bah, ça dépend... on a vu par exemple BACTERIE (sur le forum mais n'y participant plus guère... ) "recaser", et avec un grand bonheur, à peu près tous ses livres chez D'Avallon (elle avait publié entres autres, un thriller chez Alter Real, qui quand-même, vend pas mal ..)

Plumerose a écrit:

Bah, ça dépend... on a vu par exemple BACTERIE (sur le forum mais n'y participant plus guère... ) "recaser", et avec un grand bonheur, à peu près tous ses livres chez D'Avallon (elle avait publié entres autres, un thriller chez Alter Real, qui quand-même, vend pas mal ..)

Oui bien sûr ça dépend, et ça n'est jamais entièrement impossible (la preuve, c'est arrivé, heureusement.) Mais je dirais que c'est peut-être encore plus compliqué que de trouver preneur pour un premier roman.
Tout ça pour dire, pas forcément un bon move de penser : "OSEF d'à qui j'envoie mon manuscrit, au pire je le recase ailleurs après la fermeture."

Aconitum a écrit:

Plumerose a écrit:

Bah, ça dépend... on a vu par exemple BACTERIE (sur le forum mais n'y participant plus guère... ) "recaser", et avec un grand bonheur, à peu près tous ses livres chez D'Avallon (elle avait publié entres autres, un thriller chez Alter Real, qui quand-même, vend pas mal ..)

Oui bien sûr ça dépend, et ça n'est jamais entièrement impossible (la preuve, c'est arrivé, heureusement.) Mais je dirais que c'est peut-être encore plus compliqué que de trouver preneur pour un premier roman.
Tout ça pour dire, pas forcément un bon move de penser : "OSEF d'à qui j'envoie mon manuscrit, au pire je le recase ailleurs après la fermeture."

J'ajouterais même que rares sont les maisons d'envergure - ou de taille moyenne - qui acceptent les ré-éditions (hors auteurs connus). Dans la plupart des cas, un texte rendu suite à une fermeture, s'il a la chance d'être repris, termine dans une structure de taille comparable, voire inférieure la précédente.

Il vaut mieux éviter de tabler sur la seconde vie d'un roman, dans la plupart des cas elle n'arrive jamais.

Merci pour vos réponses, même si ça dévie un peu du sujet initial; c'est presque un sujet à part entière d'ailleurs... 

En tous les cas, bonne fin de route, si je puis dire, à "L'Abeille Bleue" ! C'est triste et assez injuste je trouve, car il semble que cette ME ait vraiment fait le maximum pour que ça fonctionne.

Plumerose a écrit:

Merci pour vos réponses, même si ça dévie un peu du sujet initial; c'est presque un sujet à part entière d'ailleurs... 

En tous les cas, bonne fin de route, si je puis dire, à "L'Abeille Bleue" ! C'est triste et assez injuste je trouve, car il semble que cette ME ait vraiment fait le maximum pour que ça fonctionne.

C'est bien le problème : faire le maximum ne suffit pas lorsque l'apport financier, la connaissance du terrain et le plan de développement ne sont pas optimaux.

La plupart des ME qui ferment étaient initialement de bonne volonté. Simplement... créer une ME n'est pas un projet à la portée de n'importe qui. Ça demande d'être un véritable expert du milieu et d'avoir suffisamment de fonds pour encaisser de lourdes pertes en début d'activité.

Il semblerait d'après certains commentaires sur Instagram que ça viendrait plus du harcèlement venant d'une Autrice/lectrice que d'un problème financier. Et vu les dramas qu'il y a sur les réseaux régulièrement ça ne m'étonne même pas qu ça viendrait de là.

Azaby a écrit:

La plupart des ME qui ferment étaient initialement de bonne volonté. Simplement... créer une ME n'est pas un projet à la portée de n'importe qui. Ça demande d'être un véritable expert du milieu et d'avoir suffisamment de fonds pour encaisser de lourdes pertes en début d'activité.

Voilà, complètement. 

Et au passage, sans vouloir trop dévier du sujet, mais je vois ça sans arrêt : des "nouvelles ME" qui pensent qu'elles vont "tout déchirer", et quand on leur dit "attention, préparez vos arrières", elles l'ignorent ou répondent avec presque une forme de morgue... 

Ceci dit, cela n'a jamais été le cas de l'Abeille Bleue. Maintenant, la ME a en effet, d'après ce que j'ai vu sur son site, commencé à placer en librairie. Et d'autre part, en effet, en romance, il y a une concurrence énorme.

Azaby a écrit:

Je souhaite le meilleur à l'éditrice, mais me concernant ce projet ne m'a jamais inspiré confiance.

Pour quelles raisons le projet ne t'inspirait pas confiance ?

Par rapport aux rumeurs de harcèlement qui circulent sur thread, je trouve difficile de se faire une opinion en ayant une seule version (très succincte qui plus est). Une réponse récente sur le thread de Claranoveauteur qui a parlé de ce harcèlement sur l'éditrice dit : « On parle bien de la maison d’édition qui a VOLÉ les droits d’un de ses auteurs ? Preuves à l’appui, recours judiciaires justifiés…? Tant mieux si elle a fermé. »

Je pense qu'il faut tout prendre avec des pincettes.