|
|
| Diffusion chez les petits éditeurs | |
| | Nombre de messages : 40 Âge : 27 Date d'inscription : 02/04/2021 | Annabee971 / Petit chose Dim 4 Avr 2021 - 20:03 | |
| C'est à quel moment qu'on pleure ? Parce que je suis prête, la première larme arrive... |
| | Nombre de messages : 801 Âge : 29 Date d'inscription : 11/07/2013 | fleur-de-lyss / Double assassiné dans la rue Morgue Dim 4 Avr 2021 - 22:12 | |
| - Citation :
- Et nombreux sont les librairies (moins nombreux heureusement que pour l'impression à la demande) à faire grise-mine: ils veulent des diffuseurs. C'est-à-dire des entreprises qui s'occupent (Hachette le fait soit en distro, soit en diffusion, il y a aussi Harmundi Mundi) de proposer le catalogue des livres aux librairies et de leur assurer un retour possible sans frais de port (au contraire de la distribution où le retour est toujours aux frais de la librairie, mon éditeur paie l'envoi en revanche). Du coup, là les librairies ne prennent aucun risque, ni aucun souci de gestion de stock.
Salut! Rectification: le fait de faire payer les retours n'est pas fatalement lié à la diffusion. C'est dans le contrat proposé par la ME. Distribution = gestion de l'approvisionnement, des commandes et des retours Diffusion = présentation du catalogue, négociation de conditions particulières. Les libraires gèrent bien un stock, simplement, ils doivent faire des choix stratégiques pour savoir lesquels garder au-delà de la date de renvoi. Donc ils ne les gardent pas tous. Mais on peut tourner le camembert du prix du livre comme on veut: le secteur du livre (et en particulier la littérature générale) subit une crise profonde et structurelle depuis déjà plusieurs années. Tous les acteurs du livre la ressente et ça n'a pas de sens de s'acharner sur les libraires parce qu'ils refusent de prendre des illustres inconnus en rayon. C'est juste normal. Combien de lecteurs lisent de parfaits inconnus édités par des maisons d'éditions microscopiques? Ce n'est simplement pas ce que le lecteur veut et comme les trois-quarts des auteurs commencent par proposer leur livre à des gros éditeurs, puis à des moyens, puis à des petits, on peut raisonnablement comprendre pourquoi le libraire n'est pas spécialement emballé à l'idée de peut-être dénicher une perle littéraire. Il y a une surproduction de livres assez colossale et de moins en moins de lecteurs. C'est dommage et frustrant, mais je pense que ça va bien au-delà des solutions faciles et toutes faites. Comme l'a dit Florence, les découvertes, c'est plutôt en salon |
| | Nombre de messages : 1979 Âge : 45 Localisation : Devant mon ordi Date d'inscription : 26/01/2014 | MaddyForeigner / Journal du posteur Dim 4 Avr 2021 - 22:35 | |
| J'avais failli signer avec les editions Joseph Salomon l'été 2016 sauf qu'elles n'ont jamais vu le jour parce que la personne que j'avais au bout du fil voulait lancer une maison d'édition avec distribution / diffusion et les rares qui acceptaient les nouveaux éditeurs (Daudin, Pollen, Harmonia Mundi...) ne lui semblaient pas aussi solides que Sodis, Interforum, etc. Seulement voilà : quand on lance une maison d'édition, même en y mettant les moyens, on ne peut pas directement (sauf peut-être si on a déjà travaillé chez Flammarion ou Gallimard, si on a un réseau ?) travailler avec un gros distributeur / diffuseur. Pour les retours qui ont coulé une ME, ça m'évoque surtout mes albums jeunesse qui étaient en librairie et n'étaient donc pas du tout refusés. J'ai reçu mes DA et ils se vendaient bien mais dès la 2e année est apparue la ligne des retours. J'ai eu du mal à comprendre pourquoi un album jeunesse qui s'était vendu à plus de 1000 exemplaires (1300 je crois, de mémoire) n'était pas rentable et pourquoi on s'arrêtait au tome 2 sur les 4 prévus. Un début de déprime de mon côté à ce moment-là. Puis la ME a fini par fermer. Mais ça m'a semblé très précaire, peu stable. |
| | Nombre de messages : 74 Âge : 45 Date d'inscription : 16/09/2019 | GPBaalberith / Clochard céleste Lun 5 Avr 2021 - 11:22 | |
| et ça n'a pas de sens de s'acharner sur les libraires parce qu'ils refusent de prendre des illustres inconnus en rayon. C'est juste normal. Combien de lecteurs lisent de parfaits inconnus édités par des maisons d'éditions microscopiques? -> pour ma part je reprochais juste aux librairies (lorsque c'était le cas, il y en a beaucoup qui sont différents et la plupart en s'engagent jamais fermement au tél de toute façon) certaines réactions démontrant qu'ils ne font pas bien leur travail. Quand on refuse un ouvrage par seul principe que celui-ci n'est pas sur un gros réseau et/ou sur une grosse ME avec diffuseur, ça montre bien qu'ils s'en foutent de ce qu'ils vendent au final (y'en a même un qui m'a avoué vende que des "confort" ou des "gros" parce qu'il a "un banquier derrière lui"). Dans ce cas, autant changer de métier en effet, je ne pense pas que librairie soit le boulot le plus securit et rentable qui existe! Alors oui, ils doivent faire un choix et heureusement! Je sais bien que les librairies doivent vendre, hein, et qu'ils ne peuvent pas dire non aux gros par exemple (ce qui ne veut pas dire pour autant qu'ils doivent boycotter les petits pour autant)! Mais ce choix doit se faire sur des critères raisonnables, un tant soit peu: est-ce que le thème est intéressant? Qu'en pensent les lecteurs/journalistes/chroniqueurs? Est-ce que ça m'intéresse? Voilà ce qui doit guider le lecteur pour sélectionner, cela même si c'est quelques-uns seulement par an. Et non pas: "je m'en fous de ce qu'il fait, mais y'aura-t-il des frais de retour sur les invendus?". Parce que, franchement, à ce niveau là, autant se contenter de vendre sur les grandes enseignes net, franchement, à quoi servirait un librairie s'il ne conseille pas? |
| | Nombre de messages : 495 Âge : 24 Date d'inscription : 31/03/2021 | meganefan / Pour qui sonne Lestat Jeu 8 Avr 2021 - 19:29 | |
| Avec l'écologie, le surdéveloppement du numérique, je pense que tôt ou tard le livre en format papier va tendre à disparaitre... C'est un peu comme les CD de musiques et les DVD de films, qui en achètent aujourd'hui ? |
| | Nombre de messages : 2895 Âge : 104 Localisation : Dans chacune des histoires que j'écris (je déménage beaucoup, donc... ) Pensée du jour : Demain, ça ira mieux ! Date d'inscription : 29/11/2017 | Plumerose / Roberto Bel-Agneau Jeu 8 Avr 2021 - 19:58 | |
| - meganefan a écrit:
- Avec l'écologie, le surdéveloppement du numérique, je pense que tôt ou tard le livre en format papier va tendre à disparaitre... C'est un peu comme les CD de musiques et les DVD de films, qui en achètent aujourd'hui ?
La plupart des lecteurs tiennent au "livre papier", énormément. En tous cas, pour le moment... - Spoiler:
Quelle "écologie" ? Je reviens d'une grande surface (oui, oui, il fallait bien faire les courses, hein : heu...) tout est suremballé de pastoc, alors bon... On le sert souvent, l'argument de "l'écologie", mais là, je ne crois pas qu'il sera suffisant à détrôner le livre papier. Enfin, l'avenir nous le dira !
|
| | Nombre de messages : 74 Âge : 45 Date d'inscription : 16/09/2019 | GPBaalberith / Clochard céleste Jeu 8 Avr 2021 - 20:23 | |
| Oui, tout à fait, et je suis personnellement très attaché aux CDs et aux DVD/Blu-ray (contrairement au cinéma ou aux concerts d'ailleurs). Je ne crois pas à la mort du support physique, les gens restent très matérialistes et encore heureux... |
| | Nombre de messages : 801 Âge : 29 Date d'inscription : 11/07/2013 | fleur-de-lyss / Double assassiné dans la rue Morgue Jeu 8 Avr 2021 - 20:34 | |
| - Citation :
- Avec l'écologie, le surdéveloppement du numérique, je pense que tôt ou tard le livre en format papier va tendre à disparaitre... C'est un peu comme les CD de musiques et les DVD de films, qui en achètent aujourd'hui ?
Je n'en suis pas sûre. J'aurais même tendance à dire que le surinvestissement du numérique donne encore plus de valeur aux moments où on peut éteindre tout écran, se déconnecter et se plonger dans un format papier. Mais pour revenir sur le thème de la diffusion, il y a aussi des diffuseurs et distributeurs pour le numérique |
| |
|
|