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 Diffusion chez les petits éditeurs

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GPBaalberith
   
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GPBaalberith  /  Clochard céleste


Bonjour.
J'aurais une question concernant la diffusion chez les petits éditeurs.
La diffusion est-elle réservée qu'aux grosses ME (un libraire m'a dit qu'Hachette faisait aussi les petits, un autre m'a parlé d'harmundia mundi qui faisait plutôt les petits...)? Est-ce vrai (du coup), qu'Hachette ne s'intéresse pas aux ME si leur catalogue n'est pas assez fourni? Si tel est le cas, comment font les petites ME qui sont de vraies ME à compte d'édition, mais qui ne font que quelques ouvrages par an, pour diffuser et promouvoir leurs livres?
Merci!
 
Plumerose
   
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Plumerose  /  Roberto Bel-Agneau


Elles payent, et très cher, pour cette diffusion. Mais cela se fait, Les Editions des Lacs le font et publient très peu par an, mais c'est un vrai risque financier (par contre, je ne sais pas si c'est Hachette qui diffuse pour "Les Lacs").

Du coup, vu le coût, cela explique qu'il y ait peu de petites ME dont les livres soient correctement diffusés.

(Donc, trouver une bonne petite ME qui diffuse bien n'est pas simple.)

 
GPBaalberith
   
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GPBaalberith  /  Clochard céleste


Donc si je résume, lorsqu'un libraire te dit qu'il ne veut pas de ton livre parce que ton éditeur propose du dépôt-vente et que ça le gonfle d'un point de vue logistique ET que passer par Hachette il ne veut pas lorsque c'est de l'impression à la demande parce qu'il n'y a pas de retour possible, et que tu lui dis en gros que dans ce cas c'est faire le jeu des grosses ME et des gros auteurs qui sont les seuls à trouver grâce à ses yeux ET qu'il te dit que c'est pas vrai parce qu'ils y a aussi des petits qu'il accepte car ils sont diffusés (désolés pour les "et" à répétition)...il se fout de ta gueule!?
 
Florence_C
   
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Florence_C  /  Sang-Chaud Panza


Pour les petits éditeurs, le souci, c'est qu'ils passent souvent par l'impression à la demande.

Donc le libraire ne peut pas retourner le livre.

"Diffusé/distribué par Hachette" ne veut au final pas dire grand chose dans ce fameux cas d'impression à la demande.
http://fcochet.wix.com/fcochet
 
GPBaalberith
   
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GPBaalberith  /  Clochard céleste


Oui, oui, j'ai bien compris, mais si tu refuses ça, que tu refuses aussi le dépôt-vente et qu'on est d'accord que les petites ME ont rarement accès la diffusion (et donc au retour gratuits des diffuseurs), quelle solution reste-t-il aux petits édités que nous sommes presque tous?
De plus, cela signifie à mon sens que le libraire vend des livres comme il vend du poisson: il s'en fout de l'ouvrage qu'il vend du moment qu'il en vend le plus possible sans prendre de risque... Je ne vais pas lancer un autre débat sur le librairie qui n'est pas juste un commerçant, car le sens de mon intervention dans ce topic était surtout de savoir si les petites ME peuvent être diffusées et, sinon, comment fait-on...
 
Florence_C
   
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Florence_C  /  Sang-Chaud Panza


Certaines petites ME fonctionnent très bien en salon (bon, d'accord, en ce moment... Suspect )

D'autres ont un public fidèle, donc vendent bien (Elyxiria, Bookmark, Le Chat noir...)
http://fcochet.wix.com/fcochet
 
GPBaalberith
   
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GPBaalberith  /  Clochard céleste


J'avais aussi en tête la fidélité propre aux ME spécialisées. Bref, vos réponses confirment hélas bien ce que je pensais...
 
Plumerose
   
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Plumerose  /  Roberto Bel-Agneau


GPBAALBERITH a écrit:
De plus, cela signifie à mon sens que le libraire vend des livres comme il vend du poisson: il s'en fout de l'ouvrage qu'il vend du moment qu'il en vend le plus possible sans prendre de risque...
Oui. De ça, je ne me suis pas bien remise... quand j'en ai pris la mesure, ça m'a choquée à écoeurée, mais enfin bon, bref, passons (et ce ne sont pas tous les libraires non plus Wink ) !

Sinon, je ne sais pas, par rapport à l'impression à la demande et les retours, mais par exemple, JDHéditions fonctionne ainsi : impression à la demande, certes, sauf que le libraire peut faire des retours. Donc apparemment, les deux ensemble, c'est possible.
Cela, je le sais de façon sûre.

Malgré tout, il n'est pas sûr du tout qu'un libraire ait envie de s'embêter avec des ME qui ne payent pas bonbon pour être dans le circuit de diffusion "classique".
 
MaddyForeigner
   
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MaddyForeigner  /  Journal du posteur


J'ai travaillé  avec une petite ME bien diffusée qui n'existe plus : non seulement la distribution-diffusion a un coût mais les retours ont un coût. Au final, pour une petite maison d'édition qui veut faire les choses proprement, lancer peu d'auteurs, être présente en librairie... on ne leur fait aucun cadeau !

https://editionslalchimiste.com/pourquoi-avoir-choisi-la-pod-ou-comment-eviter-un-systeme-affolant/
 
Annabee971
   
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Annabee971  /  Petit chose


J'ai aussi eu l'occasion de discuter avec l'éditrice d'une toute petite ME, et la distribution s'avère très coûteuse. Elle est même parfois à perte (les frais d'envoi, notamment, pèsent lourd dans le calcul en France). Être présent en rayon, à mon avis, c'est quelque chose de presque inaccessible, et c'est regrettable.
Il y a bien l'impression à la demande, on est disponible en librairie, mais pas en rayon. C'est mieux que rien, je suppose. Mais là aussi, les frais sont importants pour l'éditeur. La branche en POD de Hachette est intéressante mais n'accepte que les éditeurs ayant un certain volume de parution annuel. Je ne sais pas combien exactement, mais cela exclut de facto les toutes petites ME.

Ceci dit, je reste convaincue que la visibilité sur internet est primordiale, surtout depuis le confinement. Les habitudes des lecteurs ont évolué... Et si beaucoup aiment encore le format papier, je pense très sincèrement que le numérique et le POD ont de beaux jours devant eux. Reste à les appliquer intelligemment.
 
GPBaalberith
   
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GPBaalberith  /  Clochard céleste


J'ai du mal pour ma part à comprendre comment la distribution peut-être coûteuse dans l'exemple des envois, comme ceux-ci sont facturés à l'acheteur. Et si je me souviens bien, un envoi spécial livres et brochures coûte moins de 2€ pour un broché conséquent. Peut-être est-ce autre chose que l'éditrice en question voulait évoquer?
Par contre je confirme: le POD Hachette, il faut un minimum (mais c'est accessible aux petites ME, ça dépend où on met la barre) et le gros problème oublié c'est que 80% des librairies (et je commence à avoir une grosse expérience perso de ce côté là pour en avoir eu des centaines au tél), et je suis gentil, ne veulent pas car pas de retour possible!
En revanche, là où je suis encore à tâter les infos, c'est concernant la diffusion. Je pensais que ce n'était que pour les gros, mais comme ce n'est apparemment pas le cas, je pense que c'est bien la SEULE solution pour les petits éditeurs d'arriver à percer.
Sinon je confirme pour la visibilité net, c'est indispensable. N'oublions pas d'ailleurs que même les auteurs ayant signé chez une grosse ME auront une visibilité forte (en tout cas bien plus que sur une petite), mais dans un temps très court! Donc ce qui compte c'est surtout le nom et la qualité sur le long terme je pense...
 
MaddyForeigner
   
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MaddyForeigner  /  Journal du posteur


Un envoi spécial livres et brochures coûte moins de 2 euros vers l'étranger mais le tarif ne s'applique ni vers la France ni vers les DOM TOM.
En gros, à moins d'avoir uniquement des lecteurs belges, suisses, canadiens, etc. on paye des frais postaux dissuasifs.

https://www.laposte.fr/tarifs-livres-brochures

Sinon, la diffusion peut aussi couler les petits éditeurs : j'en ai vu un exemple. C'est simple :
https://metierediteur.wordpress.com/2011/03/05/les-retours-la-mort-du-micro-editeur/

Donc sans diffusion, le micro-éditeur ne vole pas bien haut, mais avec un diffuseur, il risque aussi de couler assez rapidement. :facepalm:
 
Annabee971
   
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Annabee971  /  Petit chose


Oui, exact, les tarifs de 2 euros ont pour but de promouvoir la culture française à l'étranger, et uniquement à l'étranger. Fait paradoxal et aberrant, car visiblement, nous n'avons pas besoin de promouvoir la culture française en France...
Il y a une pétition des éditeurs en ce sens pour faire évoluer les tarifs postaux, mais sans succès depuis quelques années. La poste ne veut rien savoir.

Les fdp sont à la charge de l'acheteur oui mais... dans les faits, ce n'est pas tjs applicable. Quand une grosse ME propose 0.01 euro l'envoi, c'est qu'elle prend la différence à sa charge (ou qu'elle a pu négocier des tarifs préférenciels, peut-être ?). Et entre une ME qui livre à 1 ct et une autre qui répercute à 100% les frais d'envoi, le lecteur peut avoir un choix à faire.
Et à moins d'avoir un diffuseur qui gère également l'impression, il faut que l'éditeur se charge des frais d'envoi entre le point d'impression et la plateforme de diffusion. A ses frais, donc. En tout cas, c'est ce que j'en ai compris, mais il y a peut-être des détails qui m'échappent.

Clairement, la distribution est inaccessible pour les petites ME. La diffusion, à mon avis, est plus abordable, bien qu'il reste toujours la commission du diffuseur et la remise des libraires.

Je pensais en revanche que les libraires étaient plus enclins à accepter des dépôts-vente, puisqu'ils ne prennent pas de risque. C'est un peu déprimant ce système.
 
GPBaalberith
   
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GPBaalberith  /  Clochard céleste


Etrange cette histoire de tarif plus faible en France, je vais demander à mon éditeur mais il me semblait qu'il payait ces tarots partout.

Sinon, et c'est sous couvert du Covid dont je ne suis pas encore sorti (donc je suis encore dans le cirage), mais le lien que tu mets, Maddy, concerne la distribution, pas la diffusion. Mon éditeur actuel par exemple gère le stock des dépôts-ventes et leur retour, avec conditions, c'est bien de la distribution. Et nombreux sont les librairies (moins nombreux heureusement que pour l'impression à la demande) à faire grise-mine: ils veulent des diffuseurs. C'est-à-dire des entreprises qui s'occupent (Hachette le fait soit en distro, soit en diffusion, il y a aussi Harmundi Mundi) de proposer le catalogue des livres aux librairies et de leur assurer un retour possible sans frais de port (au contraire de la distribution où le retour est toujours aux frais de la librairie, mon éditeur paie l'envoi en revanche). Du coup, là les librairies ne prennent aucun risque, ni aucun souci de gestion de stock. Perso, pour moi ces librairies feraient mieux de vendre du poisson pour en arriver à raisonner ainsi, mais c'est un autre problème. Croyez-moi, ils sont nombreux!

Bref, pas de confusion entre distribution et diffusion. La distro est accessible aux petites ME, j'en suis la preuve (avec des risques, c'est clair!), en revanche je pensais que la diffusion non, mais de nombreux libraires m'ont certifié que oui (et mon éditeur m'a dit qu'il se penchait sur la question depuis un moment).
 
MaddyForeigner
   
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MaddyForeigner  /  Journal du posteur


J'ai travaillé avec une petite ME qui était à la fois distribuée et diffusée. J'ai mis un lien pour illustrer les retours (et c'est ce qui a coulé la ME avec laquelle je travaillais, mais je ne confonds rien du tout).
Ça m'a fait trois disparitions d'un coup pour trois albums qui était diffusés, qu'on trouvait dans toutes les librairies, qui ont dépassé le millier d'exemplaires vendus, sauf que malgré de bonnes ventes... il y a eu les retours... et au final, au bout de 5 ans à peine, la ME a fermé.

J'ai déjà mis un lien plus haut pour expliquer le problème (mais je ne suis pas éditrice) : https://editionslalchimiste.com/pourquoi-avoir-choisi-la-pod-ou-comment-eviter-un-systeme-affolant/

http://mediadix.parisnanterre.fr/cours/Edition/106Commercialisation.htm

Citation :
Voici ce que m’a écrit il y a peu un intervenant, Michel R. qui connait bien le métier :

"Bien sûr je connais les difficultés des petites maisons. Être dans l'office (*) ne garantit pas la présence dans les librairies. J'en connais beaucoup qui n'ouvrent pas les cartons. De plus les commerciaux trient également. Si un livre contient dans sa 4e de couverture des références à une région, ils chargent cette région, mais font l'impasse sur le reste du territoire. Si vous n'appartenez pas au 20 premières maisons d'édition tout en étant dans l'office le livre ne sera pas mis en rayon. Il dort dans les cartons jusqu'au jour du retour."

Le retour c’est-à-dire le droit donné aux libraires de retourner les invendus au diffuseur-distributeur qui les retournera à l’éditeur ou les enverra au pilon. Le taux de retours est estimé entre 60% et 70%. L’éditeur va supporter l’intégralité du poids financier de l’opération (imprimerie, acheminement aller et retour). Il paiera pour 100 livres, mais ne fera du chiffre d’affaires que pour 30.

À ce jeu seuls les « gros » peuvent tenir parce qu’ils ont des locomotives qui absorbent ces coûts, d’ailleurs tout ça est calculé d’avance (voir l’article : le droit de retour, machine à broyer).

http://www.chumeditions.com/index.php/la-diffusion/l-edition-2

http://www.chumeditions.com/index.php/la-diffusion/l-edition
 

 Diffusion chez les petits éditeurs

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