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| TOUCHÉ PAR LA TEMPÊTE : [Hexagone 29] | |
| | Nombre de messages : 1526 Âge : 41 Pensée du jour : lo esencial es invisible a los ojos Date d'inscription : 27/07/2020 | Chamanii / Déesse de l'Amor (hein ?) Sam 20 Fév 2021 - 23:58 | |
| Ton hexagone a été touché par la tempête, tout le monde le sait, mais, bizarrement, l'hexagone est intacte. Il brille seulement un peu plus fort. Que s'est-il passé ?Le numéro 29 était un hexagone lambda avec ses quatre pans d'étagères qui supportaient leurs rangées de livres, ordonnées comme il se devait, comme dans chacune de ces petites cellules qui composaient l'immensité de la bibliothèque. Néanmoins une spécificité le différenciait des autres hexagones, en effet parmi les livres conservés ici on pouvait remarquer que la couverture de certains d'entre eux ressortait particulièrement : ils brillaient dans la pénombre ambiante, ils étaient fluorescents ! Visiteurs
Dernière édition par chamanii le Sam 6 Mar 2021 - 3:58, édité 5 fois |
| | Nombre de messages : 1526 Âge : 41 Pensée du jour : lo esencial es invisible a los ojos Date d'inscription : 27/07/2020 | Chamanii / Déesse de l'Amor (hein ?) Dim 21 Fév 2021 - 0:07 | |
| Au sein des couloirs infinis de la Bibliothèque, une frêle silhouette se déplaçait rapidement, agile, elle tenait malgré tout à rester la plus discrète possible. En effet la petite fille qui répondait au doux nom de Liseth Du Six-ou-sept était d’une timidité maladive et évitait tant bien que mal de se confronter aux autres lecteurs de l’univers. Elle courrait donc pieds nus, vêtue d’une simple robe de nuit blanche, dans les allées qui la mèneraient bientôt dans l’hexagone qu’on lui avait assigné : le 29ème de la section lisible.
Quand elle arriva enfin devant l’espace qui lui était réservé, elle passa d’abord sa petite tête blonde tressée pour être bien sure que personne n’était là.
C'est alors qu'elle s’arrêta net, se retourna et leva les yeux en l’air, furieuse :
« Bon ça va maintenant ! La gamine toute frêle, timide et en robe de nuit, on va arrêter les conneries ! Et les tresses blondes maintenant ? Putain… »
Liseth défit les tresses de ses cheveux, puis grommela à voix basse :
« Merci… »
Elle ajouta, toujours un peu énervée :
« Et les fringues t’as pas autre chose ? Parce que là franchement… »
Malheureusement personne ne pourrait rien changer à son accoutrement, les règles de l’univers étant immuables et ne permettant pas de faire apparaitre tout et n’importe quoi n’importe comment la pauvre Liseth devra se contenter d’une robe de nuit pour le moment.
Elle lâcha un soupir pour exprimer son mécontentement.
Elle entra alors prudemment dans…
« Non non non et non ! Je rentre pas sur la pointe des pieds comme ça… Mince quoi ! Un peu de panache ! Je suis une petite fille bad-ass bordel ! JE veux être imprudente, rencontrer des gens ! Vivre à cent à l’heure ! Être connue partout dans la bibliothèque, qu'on parle de moi et chuchote son admiration ! Je veux être une rock star ! Alors s’il te plait aide moi… T’es sensé être tout-puissant ! Tu peux raconter... tout ce que tu veux ! N'est-ce pas ? »
Liseth ne semblait pas comprendre les lois complexes qui régissaient son univers.
Elle reprit :
« Ecoute… Si tu m’aides à avoir une vie palpitante ici, reconnue et admirée par mes pairs, je te dirais pourquoi la section lisible est apparue. D’abord il me faut des vêtements méga-classe. Ok ? »
Le silence était assourdissant, comme si une partie du monde réfléchissait sur lui-même…
Dernière édition par chamanii le Jeu 4 Mar 2021 - 17:36, édité 6 fois |
| | Nombre de messages : 1526 Âge : 41 Pensée du jour : lo esencial es invisible a los ojos Date d'inscription : 27/07/2020 | Chamanii / Déesse de l'Amor (hein ?) Dim 21 Fév 2021 - 2:09 | |
| « Aller quoi ! »
Liseth rêvait de gloire et de magnifiques vêtements. Et c’était peut-être dans l’ordre des choses puisqu’elle avait ce je-ne-sais-quoi au fond d’elle, ce don que la nature lui avait offert, elle savait d’instinct confectionner les plus beaux habits, que ce soit une robe de soie, un pull de laine chaleureuse, un voile de mariée ou une casquette, un blouson en cuir, elle pouvait tout faire comme avec des mains expertes.
Elle avança enfin…
« Quoi ! C’est ça ta solution miracle ? t’es sérieux... »
La chieuse avança enfin dans l’hexagone 29 (!!!) en maugréant pour elle-même car il n’y avait PERSONNE d’autre qui ne puisse l’entendre.
« Ok je vois ...vraiment pas cool. »
Elle regarda autour d’elle son nouvel environnement dans lequel elle était sensée étudier les livres qu’on lui avait confié.
Elle s’approcha d’une étagère et s’apprêta à saisir le premier livre à l’extrémité de la rangée supérieure. Enthousiaste à l’idée de découvrir de nouvelles écritures lisibles elle… Elle…
Elle s’assit en tailleur et se mit à sangloter.
…
« T’es trop méchant… Tu m’as créé comme ça, sans te demander si ça me plaisait ou pas, si j’avais envie de passer ma vie à lire des livres… Tu penses que c’est agréable quand t’as pas le choix ? »
Elle renifla un peu de morve et se passa une manche de sa robe de nuit sur les yeux, la tête baissée elle avait l’air totalement abattue.
Elle resta là immobile un long moment.
Un courant d’air venu des tréfonds infini de la bibliothèque vint lui caresser les cheveux.
Elle releva un peu la tête, ses yeux turquoises comme une mer caribéenne encore baignés de quelques vagues de larmes brillantes. C’était une très jolie petite fille. A l’avenir, pour ne pas être triste, elle devrait apprendre à faire confiance à son destin. Il se pourrait qu’une conscience étrange d’un autre monde veille sur elle.
Elle bougonna :
« Oui bah on dirait pas… »
Dernière édition par chamanii le Lun 8 Mar 2021 - 2:00, édité 7 fois |
| | Nombre de messages : 1526 Âge : 41 Pensée du jour : lo esencial es invisible a los ojos Date d'inscription : 27/07/2020 | Chamanii / Déesse de l'Amor (hein ?) Dim 21 Fév 2021 - 16:57 | |
| La gamine se releva d’un bond. Elle dit d’un air à la fois boudeur et déterminé : « De toute façon... j’ai pas besoin de toi ! Regarde ! Je peux faire tout ce que j’ai envie, comme je veux ! » Elle se pointa alors devant une étagère, un sourire malicieux se dessina sur son visage et des deux mains elle renversa par la tranche cinq ou six livres dont les épaisses couvertures de cuir claquèrent sur le sol de pierre. L’un des ouvrages capta l’attention de Liseth car il brillait. Il n’étincelait pas de mille feux mais juste d’une douce aura duveteuse jaune-verte et cela intriguait la petite fille, elle avait terriblement envie de l’ouvrir. Elle se sentait céder à l’appel du livre… Malgré cela elle se savait observée, peut-être même manipulée. Elle crut, elle su que cette attirance n’était pas la sienne ; ou bien l’était-elle ? Elle hésita un instant puis balança un grand coup de pied dans le livre fluorescent. La couverture bascula attirant doucement la page une qui la suivait toujours de très près. « NON ! Je lirais pas ton foutu bouquin ! » Elle se mit à courir comme une dératée, s’échappant de son hexagone à toute vitesse. Elle passa devant le numéro 28, entraperçut ce qui lui semblait être une serre et continua sa course effrénée aux hasards des couloirs à la lumière tamisée.
Dernière édition par chamanii le Sam 6 Mar 2021 - 4:05, édité 4 fois |
| | Nombre de messages : 1526 Âge : 41 Pensée du jour : lo esencial es invisible a los ojos Date d'inscription : 27/07/2020 | Chamanii / Déesse de l'Amor (hein ?) Sam 27 Fév 2021 - 0:51 | |
| J’apparais comme par magie, ici dans l’hexagone de Liseth, c’est-à-dire que des petites étoiles brillent autour de moi (c’est magnifique) et puis doucement s’évaporent. Enfin voilà… une sorte d’effet de téléportation basic, j’ai pas trop le temps d’innover. C’est plutôt marrant de se retrouver ici en tant que moi-même. Je sais que des livres sont au sol, dont un fluorescent. Je ne les regarde même pas. Je lève une main en l’air comme si j’avais des pour utiliser mes super-pouvoirs. Les livres se mettent à léviter et vont se ranger à leur place car je le leur ordonne.
Hahaha trop marrant !
Ahem… bon j’arrête les bêtises, je suis là pour retrouver Liseth et récupérer mon personnage. Avec un peu chance Babel ne se rendra compte de rien.
Aller, je triche un peu, je vais laisser un cadeau à Liseth, pour essayer de l’amadouer. Qu’est-ce qui pourrait bien lui faire plaisir ? Un nécessaire de couture ? Fil, aiguille, ciseaux, enfin tout quoi… J’y connais pas grand-chose en couture… Voilà ! Je lève ma main magique et paf ! Tous les instruments dont peut rêver une petite couturière apparaissent. Wahou, il y a même une machine à coudre dernier cri, et… un métier à tisser ! C’est peut-être un peu trop non ? Bouef tant pis, je lui laisse.
Je jette un dernier coup d’œil à l’hexagone ; et après un double saut périlleux arrière, un petit pas de danse parfaitement maitriser, je m’allume une cigarette en claquant des doigts et je quitte la salle sur l’air de « I feel good » de James Brown qui résonne dans les couloirs. |
| | Nombre de messages : 253 Âge : 103 Pensée du jour : J'aime beaucoup Radis et Aom Date d'inscription : 26/02/2021 | Liseth / Autostoppeur galactique Dim 28 Fév 2021 - 2:52 | |
| Je gambadais joyeusement de retour dans mon hexagone, qui lui pourtant restait un endroit sinistre mais dont la morosité n’affectait pas le moins du monde la satisfaction d’avoir gagné ma liberté. J’avais réussi ce tour de force en réalisant une cérémonie mystique, récupérée d’un grimoire de sorcellerie avancée, et dont l’intitulé stipulait : « Délivrance inconditionnelle des petits mammifères, troisième cercle mineur de Phon ». Cela avait fonctionné, j’étais libre de penser, de parler et d’écrire ma destinée. Je pouvais à présent faire tout ce que je souhaitais et je choisissais dès lors de fabriquer des chaussures ! Et oui pourquoi pas ? De superbes basquettes pour Morne ! Tous les outils se trouvaient à ma disposition, à peu de choses près et j’avais du cuir en pagaille, bien rangé par ordre alphabétique sur quatre des murs de mon hexagone. Je me suis dirigé vers une étagère et d’un doigt expert, j’analysais en grande professionnelle, la tranche de cuir de chacun des livres. « Etoiles lointaines, volume 12 » était d’un beau noir soyeux et brillant. En déplaçant mon champ de vision latéralement je pouvais voir la lumière se refléter en une légère iridescence, ce qui le qualifiait d’office pour composer l’ensemble, la majeure partie, du cuir de ma future création. « Cartographie exhaustive de la bibliothèque universelle, volume 4223142 » lui, composerait les touches d’agréments, un cachet particulier car il faisait parti des quelques livres fluorescents en ma possession. Voilà pour le corps des chaussures… Pour les semelles j’avais dû faire preuve d’imagination, et même de tests concrets. Ma technique consistait en un mille-feuille de pages enserré entre deux couches : celle du dessous en cuir grossier provenait d’une banale « Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers » et celle du dessus était faite de cette étrange couverture qui semblait être de velours et que j’avais récupéré des « Plaisirs de la chasse en milieu féérique ». C’est vrai que mon narrateur avait été attentionné, il m’avait offert cet atelier de couture comme cadeau de mon émancipation mais cette andouille n’avait fourni aucune matière première pour mon travail. J’utilisais donc toutes les ressources qui se trouvaient autour de moi, c’est-à-dire mes livres. On pouvait y trouver du cuir, du papier, du fil, des résidus de colle et du carton le plus souvent, parfois, du bois, de l’os ou des plumes. |
| | Nombre de messages : 253 Âge : 103 Pensée du jour : J'aime beaucoup Radis et Aom Date d'inscription : 26/02/2021 | Liseth / Autostoppeur galactique Mar 2 Mar 2021 - 1:51 | |
| J’avais fini les chaussures de Morne. Après les avoir déposé dans son hexagone et de retour dans le mien je constatais le désordre de mon atelier. Il y avait des morceaux de livres un peu partout, un vrai carnage. Les plus violemment touchés étaient le volume de l’Encyclopédie de D.D. et le manuel de chasse féérique, j’avais utilisé leurs entrailles pour confectionner les semelles, leurs restes consistaient en un amas de boules de papier qui ne pourraient jamais plus servir que de rembourrage à oreiller.
J’avais quelques remords pour « Etoiles lointaines », il m’avait bien servit pour les chaussures avec son cuir magnifique mais le texte restait intact. J’ai remis cet écorché vif à sa place sur l’étagère, après tout il était toujours lisible, j’avais épargné les fils de sa reliure.
Quand au livre fluorescent j’avais taché le plus possible de le garder tel quel, sa couverture était toujours en place mais présentait quelques manques, un soleil, une lune et elle était raccourcie sur les bords car j’avais fait les lacets dans cette même matière. Je l’avais feuilleté tout de même, car sa nature lumineuse était comme un phare pour un esprit curieux. Il s’agissait effectivement, comme son titre le stipulait, d’un référencement d’hexagones, d’un morceau de carte de la bibliothèque, le 4223142ème, divisé en quatre cent dix pages de titres de livres. |
| | Nombre de messages : 1526 Âge : 41 Pensée du jour : lo esencial es invisible a los ojos Date d'inscription : 27/07/2020 | Chamanii / Déesse de l'Amor (hein ?) Jeu 4 Mar 2021 - 5:20 | |
| Il y a eu cette nuit, je ne pouvais pas dormir. Je me sentais trop seul et comme d’habitude j’étais ivre. L’alcool n’est jamais le problème, il est la solution. Et comme je m’ennuyais, je me noyais, dans ma solution, je décidais de faire un tour dans la bibliothèque, dans Babel.
Là-bas ce n’était pas pire qu’ici, moins de promesses, les paroles n’existaient que pour être lues et on ne pensait rien qui ne puisse être gravé dans le marbre. Je savais que dans Babel tout était possible et c’était probablement ce qui m’y attirait.
Dernière édition par chamanii le Jeu 4 Mar 2021 - 17:15, édité 1 fois |
| | Nombre de messages : 1526 Âge : 41 Pensée du jour : lo esencial es invisible a los ojos Date d'inscription : 27/07/2020 | Chamanii / Déesse de l'Amor (hein ?) Jeu 4 Mar 2021 - 5:21 | |
| Le long couloir m’appelle, il m’aspire. Dans la bibliothèque de Babel mon corps se déplace au gré de mes souvenirs, doucement, là où j’ai déjà été, ce que j’ai déjà lu. Les mots de Borges sont notre pilier central à tous, les fondations hexagonales de nos histoires en cours. Je bifurque à l’angle, soixante degrés maximum. Quelle me semble pauvre à présent, la bibliothèque originelle, l’illisible, celle qui nous a inspirée. Celle dans laquelle nous avons plongé nos mains, pour la tordre, l’étirer, la découper en morceaux et essayer de la comprendre, la bafouer sans vergogne de notre insignifiante imagination. Je la voyais grise, aujourd’hui des couleurs apparaissent, çà et là. Le rouge-red de Nimué entache les livres au numéro onze, mais pas autant qu’au six. Les orangés d’Aomphalos enflamment les rêves, consumant l’esprit d’Imago. Volent les cheveux d’or de Liseth, les mots volés vert fluo jonchent le sol, s’effacent sous les vagues turquoises de Barbarie tandis qu’Aquae ruissèle dans son potager. Ici, un Noxer ultra-violet, invisible, ne dit rien. C’est multicolore du un au trente. Surtout au vingt-quatre. Il y a des fleurs un peu partout, chez Pasi, chez Fedora, dans les herbiers que l’on s’arrache, chez Jardin peut-être. Un Klee au quatre. Je continue. Passe l’ombre Morne dans son manteau noir, des souris grises. Le Jasmin fleurit dans l'hexagora. |
| | Nombre de messages : 253 Âge : 103 Pensée du jour : J'aime beaucoup Radis et Aom Date d'inscription : 26/02/2021 | Liseth / Autostoppeur galactique Ven 5 Mar 2021 - 0:37 | |
| Je le vois passer parfois. Le pauvre. Mon narrateur, mon ancien narrateur plutôt. Il vogue comme une âme-en-peine dans les couloirs de la bibliothèque. Qu’est-ce qu’il peut bien faire ici ?
Et bah je m’en fous ! En fait ! Haha ! Il vit sa vie et moi la mienne.
Surtout que… J’ai du pain sur la planche. Je dois… Je peux… Fouah ! Je peux tout faire en fait ! Je raconte ma propre histoire ! Du coup… par exemple… Je peux dire :
J’étais dans mon hexagone quand tout à coup une fulgurante crise cardiaque me toucha en plein cœur. Ce fut instantané et sans douleur, mon corps sans vie tomba doucement, au ralenti, tandis que mon œil humide lâchait une larme ultime, étincelante, qui allait se confondre parmi les étoiles.
Mon ex-narrateur qui passait par là, me vit étendue sur la pierre, aussi froide de la pierre. Il dit :
« Putain mais qu’est-ce que je fous là ? Liseth ! Ma pauvre Liseth ! »
Il était fort surpris car quelques seconde auparavant il visitait l’hexagora. Il répéta :
« Putain mais qu’est-ce que je fous là, bordel ? »
Comme il était capable de tout et qu’il m’aimait profondément, il leva une main autoritaire, et d’une magie douce, il me rendit la vie.
« Liseth, c’est pas drôle.
— Qu’est-ce qui n’est pas drôle ? Répondis-je taquine.
— Déjà évite de te laisser mourir comme une idiote… Ensuite… C’est quoi ces conneries comme quoi j’apparais dans ton récit ?
— Ah bah je sais pas… J’ai essayé et ça a marché !
— C’est pas malin, et si ça n’avait pas marché.
— Oh tu sais… c’est mon histoire, je fais ce que je veux ! » |
| | Nombre de messages : 1526 Âge : 41 Pensée du jour : lo esencial es invisible a los ojos Date d'inscription : 27/07/2020 | Chamanii / Déesse de l'Amor (hein ?) Sam 6 Mar 2021 - 2:27 | |
| Liseth peut prendre le contrôle de mon être.
Comment est-ce possible ?
C’est terrifiant.
Ce qu’elle a ressentie lorsqu’elle s’est rendue compte de l’inexistence de son libre-arbitre.
Je n’ose plus aller dans la bibliothèque, je reste aux Balançoires et étrangement ce soir je peine à sortir quoique ce soit qui me fait rêver sur mon petit ordinateur portable.
C’est bien trop risqué. Je dois trouver une solution pour me débarrasser de Liseth. C’est terrible car ce personnage arrive à m’attendrir. Une petite fille. Bien que capricieuse, désinvolte, on ne se débarrasse pas d’une petite fille comme ça, même si elle n’existe pas réellement. J’aurai du faire un vieux grincheux raciste.
J’ai de la peine tout de même mais il faut qu’elle disparaisse !
Vite !
Je viens d’apprendre que Babel a déjà commencé à brûler, c’était inéluctable. Imago est né pour ça. Ils ont été trop promptes à éteindre le feu, dommage, une occasion loupée. Mais j’ai le sentiment que le feu d’Imago est ma solution contre Liseth. J’espérais la prendre par surprise, malheureusement elle aura tout le loisir de lire ce texte désormais.
Tu me lis Liseth, ma petite Liseth. Je t’aime, vraiment, mais tu disparaitras dans les flammes de l’Incendiaire.
…
…
Je reviens de la CB, la chatbox, c’est pire que ce que j’imaginais. Liseth a pris contrôle sur moi et m’a déconnectée de la CB. Mais il y a pire, j’ai l’impression que les autres narrateurs se laissent volontiers posséder par leur personnage.
Comme un jeu.
Oh ! Et j’ai appris qu’Imago n’est pas un personnage, c’est le nom du jeu.
Edit: Merde ! Je suis toujours dans l'hexagone 29. |
| | Nombre de messages : 253 Âge : 103 Pensée du jour : J'aime beaucoup Radis et Aom Date d'inscription : 26/02/2021 | Liseth / Autostoppeur galactique Dim 7 Mar 2021 - 4:54 | |
| J’ai franchi le pas ! Je me suis profilée à l’accueil du forum ! Je suis trop contente !
J’ai dit que j’allais présenter mes poèmes météorologiques, alors je suis aussi un petit peu stressée. Je les aime bien mes poèmes, mais les exposer sur un forum d’écriture… être jugée en tant qu’autrice et poétesse… C’est terrifiant ! Je ne sais pas si quelque chose m’a déjà fait plus peur. A part avoir faillit mourir dans le désert de l'ouest. Ça se discute. |
| | Nombre de messages : 253 Âge : 103 Pensée du jour : J'aime beaucoup Radis et Aom Date d'inscription : 26/02/2021 | Liseth / Autostoppeur galactique Lun 8 Mar 2021 - 1:29 | |
| Je reviens encore une fois du désert. Un peu tristoune, je dois bien l’avouer, car si nous avons réussi à ouvrir plus ou moins le lac-livre et en extraire quelques pages, celle que j’ai reçu est terriblement ennuyante et si elle est lisible, et bien… Je n’y comprends pas grand-chose !
Qu’à cela ne tienne ! J’en ferais un oreiller ! Celui que j’ai promis à Aomphalos. Le pauvre, il ne dort pas toujours bien, je vais tacher d’apaiser son sommeil.
La page est grande, largement de quoi faire les deux pans d’un oreiller. Aller ! Au boulot !
…
J’avais décidé de me mettre au travail, un oreiller donc… Je n’allais pas faire un simple rembourrage entre deux demie-pages géantes, il fallait qu’il soit utile à Aom’. Je comptais bien utiliser un peu de cuir fluorescent pour y broder une fonction magique. Mais broder au cuir… Oh j’en étais capable, mais cela risquait d’être grossier, disons que ce n’était pas l’idéal. Je devais vérifier une chose : est-ce que les livres fluorescents étaient reliés de fils fluorescents ? Fluorescents ou pas fluorescents, telle était la question. La deuxième question était de savoir si je pouvais battre le record d’itération du mot fluorescent dans un texte, et ce sans ennuyer le lecteur, mais je décidais d’éluder cette question car si elle était d’un intérêt tout à fait noble selon moi, elle ne faisait que retarder ma prochaine œuvre couturière.
Mon attention se porta alors sur l’ensemble des livres de mon hexagone et tandis que je plissais des yeux pour ne laisser filtrer que les taches fluorescentes, je ressentais de plus en plus ce fourmillement qui confondait coude et poignet gauche. Ma main portait toujours Languette qui se dorait les moustaches sous mon plexus solaire. C’était ainsi que je nommais la petite souris qui m’avait accompagné ce jour-ci : « Languette », un nom parfaitement convenable qui finissait sous la consonnance la plus merveilleuse du monde et qui rimait avec tout un tas de choses chouettes comme « chouette » ou même « Liseth ». Je lui dis :
« Tu sais Languette, je ne suis pas trop pour l’intégration de personnage dans mes récits, car je n’aime pas trop enjoindre aux petits mammifères. Néanmoins tu seras toujours la bienvenue dans mon hexagone, et si d’aventure tu voulais revenir prendre un bain de soleil, mon plexus t’accueillera volontiers. »
La petite souris repris alors toute la liberté qui était sienne et ne me répondrait que si elle le désirait.
PS : Je repris alors mon analyse des livres fluorescents. hihi. |
| | Nombre de messages : 2062 Âge : 26 Date d'inscription : 27/03/2019 | Scezelivo / Crime et boniment Lun 8 Mar 2021 - 21:14 | |
| La souris rit puis éclate. Un cordon de lumière s'écoule devant Liseth pour lui rendre son image : Liseth devant Liseth. Oh ? Mais j'ai toujours été là zizi pissou !!! », tague Languette tout en travers des dos du vingt-neuvième. À côté, elle peint un truc selon Liseth et qui ne plaît qu'à elle — Liseth. Elle lui a pris la main tout en ne faisant rien. (Si Liseth a voulu). Après ça, Languette est devenue une femme, âgée, des profondes pattes d'oie au regard, une mèche blanche dans les cheveux cuivre. (Elle ressemble, je crois, à madame Gratia : la première prof. de religion que j'ai eu au Collège ; en tout cas, elle a sa voix : tout l'inverse de son corps frêle, presqu'une voix d'homme mais agréable, et douce. Madame Gratia n'allait plus au tableau, l'année prochaine, c'était la pré-retraite : elle avait au dos et nous dictait ce qu'on aurait voulu qu'elle écrive au tableau ; ça ne m'a pas gêné, sa voix était bizarre.)Alors, Languette parle. Elle dit ... Dis ! dis donc au six qu'il soit serein, je crois qu'il croit qu'il a tué un mort... mais c'est juste l'holo' du six qui déconne. Et comme nos outils nous façonnent ... eh bien ! il aura cru. Nous souris vont te laisser quelques pétales, elles ont remarqué que t'avais des extraits wikipédia français du Coran : ils te seront utiles pour aller voir le six, nous les souris croient. Elle est bavarde et elle s'emporte, visiblement. Elle brille très fort et prend beaucoup de place. Veux-tu un détachement ? il sera sous ta seule volonté - nous les souris sont nombreuses et bien assez. Et puis, elles m'ont dit qu'il y a des trucs qui nous racontent qu'on a pas chez nous, à l'[eau-est-née] (c'est comme ça que ça se prononce, " ONE ", ici, "une fois"). Elle rit, elle est fière de sa blague et de son faux accent belge : elle le fait mal et elle s'en moque, ça la fait rire et ça fait rire des proches. Merde.. elle dit en voyant que son intensité faiblit : Faut que j'y aille, j'te laisse, je dois veiller un peu : mes circuits risqueraient d'avoir une température.Le pétale, plutôt grand pour un pétale d'ailleurs, dit sur ses deux faces : - Citation :
- « Or, ils ne l'ont ni tué ni crucifié ; mais ce n'était qu'un faux semblant ! Et ceux qui ont discuté sur son sujet sont vraiment dans l'incertitude : ils n'en ont aucune connaissance certaine, ils ne font que suivre des conjectures et ils ne l'ont certainement pas tué Mais Allah l'a élevé vers lui, et Allah est puissant et sage » (Sourate 4, 157-158)
« (Rappelle-toi) quand Dieu dit : "Ô Jésus, certes, Je vais mettre fin à ta vie terrestre [trad :Kazirmiski : c’est moi qui te fais subir la mort]t’élever vers Moi, te débarrasser de ceux qui n’ont pas cru et mettre jusqu’au Jour de la Résurrection, ceux qui te suivent au-dessus de ceux qui ne croient pas. Puis, c’est vers Moi que sera votre retour, et Je jugerai, entre vous, ce sur quoi vous vous opposiez. »(S.3:55)
« Je ne leur ai dit que ce Tu m’avais commandé, (à savoir) : "Adorez Dieu, mon Seigneur et votre Seigneur". Et je fus témoin contre eux aussi longtemps que je fus parmi eux.
- Citation :
- Puis quand Tu m’as rappelé [Trad Reynolds :m'as fait mourir], c’est Toi qui fus leur observateur attentif. Et Tu es témoin de toute chose » (S.5:117)
« [Paroles de Jésus] Et que la paix soit sur moi le jour où je naquis, le jour où je mourrai, et le jour où je serai ressuscité vivant” » (S.19:33)
« Dis : "Qui donc détient quelque chose de Dieu (pour L’empêcher), s’Il voulait faire périr le Messie, fils de Marie, ainsi que sa mère et tous ceux qui sont sur la terre ? » (S.5:17)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mort_de_J%C3%A9sus_de_Nazareth_dans_l%27islam Entre les deux faces, dans les nervures de la feuille, est enroulée une phrase écrite en adn : Mais le Coran ne dit pas "celles". |
| | Nombre de messages : 253 Âge : 103 Pensée du jour : J'aime beaucoup Radis et Aom Date d'inscription : 26/02/2021 | Liseth / Autostoppeur galactique Mar 9 Mar 2021 - 1:37 | |
| La souris-Liseth m’avait laissé un magnifique cadeau ! Des pétales d’une taille inimaginable. Je n’en croyais pas mes yeux. J’imaginais déjà le magnifique foulard que j’offrirai à Jasmin.
Merci Languette.
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