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 Problème existentiel

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La Pingue
   
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La Pingue  /  Clochard céleste


Bonsoir les JE,

Alors voilà, extrêmement peu de personnes connaissent le laborieux parcours de l'"écrivain" qui essaie de se faire publier, c'est pourquoi je me permets de m'adresser à vous pour partager mon expérience...

J'ai mis plusieurs années à écrire un roman, en alternant des périodes intenses d'écriture et parfois plusieurs mois sans toucher mon histoire. Bref, j'en suis arrivé à bout en début d'année 2019.
Aux alentours de fin avril, je l'ai envoyée à une quinzaine de grandes maisons d'édition. Je vous le dis à vous et ne l'avouerai à personne d'autre, mais j'étais absolument certain que plusieurs allaient vouloir publier mon texte dont j'étais particulièrement fier.

Vous vous en doutez, les premières réponses négatives sont arrivées quelques semaines plus tard, en lettre type (sauf une réponse un peu circonstanciée du Seuil, mais il semble qu'ils aient la bienveillance d'expliquer souvent leurs refus). Ça a été pour moi une réelle déception...
Je lis beaucoup, et beaucoup de romans contemporains. Au moins le tiers d'entre eux me tombe des mains (écriture simpliste, personnage peu étoffés etc.) Je crois volontiers les grands éditeurs quand ils disent que les ME ne peuvent pas passer à côté d'un génie. Je suis très loin d'en être un, cependant il me semblait que mon histoire tenait suffisamment la route pour être publiée... (De grâce ne prenez pas cela pour de la prétention : ce forum est anonyme, je n'oserai jamais dire tout ça ailleurs qu'ici). Ils ne passeront pas à côté d'un génie, j'en suis persuadé, mais ils passent très souvent à côté de très bons romans pour en publier d'autres moins complets, moins intéressants : combien de fois ai-je lu des textes sur ce forum en me disant qu'ils me plaisaient bien plus que le roman que j'étais en train de lire, publié chez Grasset, POL ou Gallimard ?

Je me suis rendu dans ma librairie préférée et j'ai relevé le nom des auteurs des ouvrages qui sortaient ce mois-là au sein des grandes ME. Puis j'ai cherché ces noms sur internet. Faites l'essai. Ils étaient journalistes, ou travaillaient dans les médias télé ou presse écrite, avaient une famille dans l'édition etc. Dans la quarantaine de noms relevés, absolument aucun n'était un quidam anonyme. Alors vous me direz, il y a un énorme biais dans mon analyse : un journaliste a fait des études de lettres, aime forcément la littérature et sera plus à même d'avoir envie d'écrire et d'écrire "bien", c'est sûr.

En début d'été, j'ai renvoyé mon texte à pas mal de ME de taille moyenne, puis petite (mes derniers envois datent de fin octobre). Au final, j'ai du envoyer mon roman à au moins cent ME (certaines minuscules, trouvées dans les tréfonds d'internet). Quelques refus par mail ou courrier, l'immense majorité en non réponse (je retire les oui de deux ME à compte participatif sélectionnées par erreur).

Et puis l'éditrice d'une petite maison m'a appelé. Elle était enthousiaste, m'a complimenté sur l'écriture, sur la structure etc. Elle m'a dit que plusieurs commerciaux démarchaient les libraires, qu'il y aurait éventuellement des participations à des salons etc. J'ai hésité, puis signé le contrat la semaine dernière.
Je devrais être ravi et pourtant, je suis terriblement déçu et triste. Je sais bien que la promo sera quasi-nulle, que mon livre ne se trouvera que dans deux ou trois librairies et que seule ma mère et trois copains achèteront mon roman.

Comme quoi, les rêves de grandeurs... J'avais qu'à être un génie.
 
Licoupeille
   
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Licoupeille  /  Hé ! Makarénine


hé oui, bienvenue dans la vraie vie !

Dis-toi qu'il faut bien commencer qque part... allez, tu as eu un OUI, c'est déjà super ! Certains n'en verront jamais la couleur !
https://chezjulienartigue.wixsite.com/monsite En ligne
 
Emma Sages
   
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Emma Sages  /  Roland curieux


Salut La Pingue,

Figure toi que je me pose aussi pas mal de questions qui rejoignent les tiennes : un auteur qui vient de nulle part, sans aucun réseau sur le net, peut-il intéresser une ME de taille correcte ?
Pas en première intention, j'ai l'impression. Il suffit de voir toutes ces grandes ME qui demandent à ce qu'"on éprouve (les textes) devant un large public" en auto édition via Librinova ou autre. Ou cette autre ME qui guette les auto édités du top 100 D'amazon pour leur proposer un contrat.
Bref, d'une quelconque manière, j'ai l'impression qu'il faut avoir fait ses preuves avant...  Ou être recommandé. Ou peut être avoir déjà un nombre conséquent de followers Wink
Je ne parle pas que de ma propre expérience (car pour moi, d'autres raisons plus évidentes doivent jouer comme par exemple, le fait de ne pas avoir de texte à la hauteur ^^), mais, comme toi, j'ai l'impression qu'il y a peu de premiers romans d'inconnus dans les catalogues des ME reconnues.

L'autre question que je me pose, c'est : vaut-il mieux une petite ME avec peu de promotions et une faible diffusion ou une auto édition (même si je sais que c'est un boulot énorme) ? Quand on voit le parcours de certains auto édités, ça laisse rêveur...
Toi, tu n'as pas du tout envisagé l'auto édition ?
 
LuigiR
   
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LuigiR  /  Effleure du mal


Salut la Pingue,

J'ai à peu près ton age, et je suis un peu dans la même démarche. J'ai moi aussi écris un "super" roman, mais je suis hélas le seul à m'en rendre compte ! J'ai commencé il y a un an et j'en suis à 25 ME environ. Peu de réponses, aucun retour argumenté. Moi aussi naïvement, je pensais m'en sortir en 3 à 4 envois !
Tu as trouvé une toute petite ME, c'est mieux que rien. Il faut un début à tout !  
Il en sortira forcement plus que si ton manuscrit reste dans un tiroir, non ?
Pense à la citation de Mandela : je ne perds jamais, soit je gagne, soit j'apprends !
Tu auras peut être quelques contacts qui te permettront de rebondir sur un prochain roman.

Tiens nous au courant de ton parcours éditorial.

Moi aussi, je lis beaucoup,  des romans contemporains, les nouveautés de la rentrée littéraire. Beaucoup d'ouvrages me tombent des mains, ou me gonflent rapidement, me faisant décrocher avant la moitié !
 
La Pingue
   
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La Pingue  /  Clochard céleste


Merci Licoupeille et LuigiR pour vos encouragements (en vrai, ça me fait beaucoup de bien et me redonne le sourire) Wink

Emma, je n'ai pas envisagé l'auto-édition. Je me dis que si je m'auto-éditais, je devrais diffuser la publication de mon roman sur les réseaux, aller démarcher les libraires, faire la promotion, éventuellement envoyer le livre à des journalistes etc. Eh bien rien ne m'empêche de faire tout cela quand même, publié par une petite ME, mais sans payer plusieurs centaines d'euros Smile (bon, ça m'étonnerait que je le fasse!)
Et puis je me dis qu'avoir été publié une fois en compte d'éditeur peut peut-être être un atout pour être "mieux" publié pour un deuxième roman... Cela dit, ça peut être l'inverse aussi. Une grande ME sera peut-être frileuse si elle voit que le premier roman n'a trouvé qu'un petite ME...
 
LuigiR
   
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LuigiR  /  Effleure du mal


La pingue a écrit:
Une grande ME sera peut-être frileuse si elle voit que le premier roman n'a trouvé qu'un petite ME...

Non, je ne pense pas, plusieurs auteurs à succès ont commencé dans des petites ME.
Un exemple?  Franck Bouysse, l'auteur de "Né d'aucune femme" qui a cartonné en janvier dernier est édité aujourd'hui à la manufacture des livres. C'est une ME moyenne, qui commence à grandir. Ces premiers polars étaient édités dans une petite ME de Limoges (les ardents éditeurs).

@Emma Sages : l'auto édition ? J'y pense mais je me demande qu'est-ce qui va faire que mon bouquin se distingue dans le flot de bouquins auto édités ? Je ne suis pas une rock star ou un animateur TV.  Qui saura que mon livre existe ?
 
Mokkimy
   
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Mokkimy  /  Maîtrise en tropes


Même constat que toi La Pingue, en allant regarder dans les libraires "ce qui se vend".

Et même avis qu'Emma pour la suite.

Plus le temps passe et plus je me dis que les codes ont changé. C'est fini le temps où l'on pouvait contacter un éditeur sans être recommandé par quelqu'un. Aux États-Unis, ils ont les agents littéraires qui s'occupent de jouer les intermédiaires et de distinguer les bouquins viables des autres. Ben nous, en France, on a l'auto-édition qui fait un peu la même chose.
Les ME semblent avoir besoin, avant toute étude de manuscrit, d'être déjà rassuré sur les capacités de l'auteur à soulever des foules et à vendre son bouquin. L'auteur doit pouvoir se présenter avec un réseau et un lectorat déjà acquis. Et ensuite seulement, l'éditeur va s'intéresser à lui.
Enfin, c'est ma théorie du moment.

Ça explique pourquoi les grandes ME du groupe Editis renvoient vers Librinova, pourquoi les plus petites maisons comme Hugo et Cie renvoient vers Fyctia, et pourquoi même les minuscules maisons comme 404 éditions renvoient déjà vers une plateforme de partage en ligne de roman, avant même d'envisager une édition numérique. (Le papier n'en parlons pas...) Tu as certaines autres maisons d'édition qui s'affichent ouvertement (comme Laffont) en expliquant aller dénicher leurs futurs auteurs dans le top 10 d'Amazon KDP. Et de plus en plus, on entend des histoires de gens qui passent par l'auto-édition, dans l'espoir de se faire remarquer des éditeurs traditionnels. Si tu fais une recherche sur google sur le "tremplin de l'auto-édition", tu vas trouver plein d'articles...

Citation :
Emma, je n'ai pas envisagé l'auto-édition. Je me dis que si je m'auto-éditais, je devrais diffuser la publication de mon roman sur les réseaux, aller démarcher les libraires, faire la promotion, éventuellement envoyer le livre à des journalistes etc. Eh bien rien ne m'empêche de faire tout cela quand même, publié par une petite ME, mais sans payer plusieurs centaines d'euros Smile (bon, ça m'étonnerait que je le fasse!)

Par rapport à ça, il y a des idées reçues. En auto-édition, tu seras le plus souvent très mal reçu en librairie. La promotion est surtout sur le web. Et oui, la diffusion, ce sera ton job. Non seulement tu feras le boulot d'un auteur mais également celui d'un éditeur...
En contrepartie, tu es libre et indépendant sur toute la ligne. Tu margeras dans les 70-80% et non dans les 8-10%. (ce qui permet de réinvestir les fonds dans de la diffusion) Tu choisiras ta couverture, tes retouches, tu pourras te permettre plus de liberté que dans les ME qui recherchent un roman conforme à leur ligne éditoriale. Et des systèmes comme Amazon KDP te permettent de proposer une impression à la demande, c'est à dire, sans frais pour toi, sauf si quelqu'un achète ton livre. L'investissement financier n'est pas si conséquent que cela, c'est l'investissement en terme de temps, qui est à prendre en compte.

Enfin voilà ce à quoi je réfléchis en ce moment. J'avoue que je considérai l'auto-édition comme la poubelle géante des éditeurs, jusqu'il y a peu de temps, et les écrivains qui y avaient recours comme des "mauvais perdants". Et je n'ai jamais acheté le moindre bouquin auto-publié. Et peu à peu... ben je change d'avis.

Peut-être est-ce une histoire de génération et de public, aussi ?
https://lamonstrotheque.home.blog/
 
j.gtknt
   
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j.gtknt  /  Barge de Radetzky


Ouille, gros sujet...

Pour ma part, je reste persuadé qu'il y a une fenêtre pour les "bons" auteurs, même pas connus.
Je me rends compte qu'il ne suffit pas d'écrire, la démarche est bien plus complète et complexe. A ce niveau là, un journaliste a clairement un avantage, parce qu'il connait les ficelles, les petits trucs en plus.
Quand je liste tout ce que j'ai appris ces derniers douze mois, ne serait ce que sur ce forum, je constate que j'étais loin du niveau à l'époque. Et plutot que de rêver, je commence à me construire un chemin vers le but, être publié.

L'ecriture n'est pas qu'un art ou du talent, c'est surtout beaucoup de travail, d'abnégation, de remise en question et de perséverance.

Lache rien!


 
Azaby
   
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Azaby  /  Tentatrice chauve


Salut !

Je vais me permettre d'apporter mon grain de sel à cette discussion, en tant que jeune autrice qui a débuté dans le milieu sans aucun contact, sans aucune recommandation, et sans la maturité de l'écrivain adulte puisque j'ai lancé mes premiers poulains vers les ME à l'âge de quinze ans x)

Je pense qu'il est tout à fait normal de penser, quand on met le pied sur ce chemin de croix qui mène à l'édition, qu'on sera l'exception. Qu'on sera l'inconnu dont le texte plaira, qu'à la lecture de notre manuscrit, le regard de l'éditeur s'éclairera. C'est un vrai secret de polichinelle : je pense qu'on est tous (ou, du moins, nombreux dans ce cas) convaincus qu'on a de quoi séduire. Sinon, on ne se donnerait pas la peine d'envoyer aux mastodontes du milieu, si ? :p

Bref, ce petit bout d'orgueil que beaucoup ressentent sans jamais oser le partager, je le sentais en moi alors que j'avais à peine passé le brevet. Comme toi j'ai chéri mon premier texte, je me suis dit qu'on pourrait le porter loin...

Devine quoi ? Il s'est planté ! Auprès des grandes comme auprès des moyennes (je dis "grande" et "moyenne" en regard de leur poids sur le marché, non de leur qualité intrinsèque, donc la pertinence de ces termes a ses limites...). Une série de "non" types, avec, tout de même, un appel de Gallimard pour signaler les qualités de mon texte et m'inciter à ne pas laisser tomber.

Personnellement, je n'ai pas persévéré (du moins, pas sur ce bout de viande-là :p ). J'ai fait mon deuil de ce premier manuscrit : j'aurais éventuellement pu le pousser chez une toute petite maison, mais ce n'est pas ce que je voulais pour mon texte. Alors je suis passée à autre chose.

Les choses sont loin d'être figées dans le marbre puisque deux ans plus tard, un contrat d'une maison correctement diffusée m'arrivait deux semaines après les soumissions de mon texte suivant ! Very Happy

Tu ne maîtrises pas tous les facteurs liés à une publication. Tu as beau téter culture et style à la mamelle des plus grands auteurs, tu as beau baigner dans la littérature depuis tout petit : ça ne garantit rien.

Ce qui paie, de ma propre expérience, c'est l'acharnement. L'acharnement, couplé à la capacité à se remettre en question sans rien laisser tomber.

C'est vrai que certains vont fonctionner au piston. Tant mieux pour eux, c'est pas notre problème.

Personnellement je vais te l'assurer : tu n'as pas besoin d'un CV ou d'une expérience politique/journalistique pour éditer. T'as besoin de rien lâcher, et de t'accrocher. Même si ça signifie mettre au placard pendant des années un texte que t'as chéri comme ton propre enfant. A titre anecdotique : mon premier roman a été totalement refondu cette année et renvoyé aux maisons. Si ça mord, alors ça sera un véritable marqueur de progression, et ça sera pour moi une satisfaction quasi-royale xD

Je ne crois pas aux éditeurs qui balaient d'un revers de main les auteurs inconnus, sauf s'ils sont géniaux. Je crois, par contre, que beaucoup d'éditeurs peuvent voir des défauts que nous n'avons pas su apprécier et corriger. Je pense que derrière l'amour qu'on porte à nos textes, il y a parfois des œillères qui  nous empêchent de voir ce qui coince dans notre manuscrit.

Et je suis persuadée que le refus (dans toute sa violence, dans tout ce qu'il a de tranchant) est un tremplin nécessaire pour beaucoup d'entre nous. Pour peu qu'on sache l'accepter et le dépasser. Je dirais même que c'est sur ce point que se fera la différence entre les écrivains prêts pour le parcours éditorial... et les écrivains qui ne sont pas encore d'attaque (ou pour qui ce chemin-ci n'est pas fait).
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La Pingue
   
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La Pingue  /  Clochard céleste


Azaby, tu as tout à fait raison, le moi du début d'année, sûr de son coup, était bien trop orgueilleux. Je sais que tu ne me vises pas quand tu emploies ce terme, mais avec le recul je vois bien que c'était mon cas ! J'aimais mon texte, et finalement tant mieux sinon il ne faut pas écrire. J'y croyais et tant mieux, sinon il ne faillait pas l'envoyer. Je me suis planté et tant mieux, ça m'a remis à ma place, m'a fait comprendre mes erreurs, je pense, puisque je décèle aujourd'hui des parties bien bancales dans mon texte. Cependant, je n'ai pas la patience (et probablement pas l'humilité) de le mettre de côté, comme tu as sagement fait, pour me lancer dans d'autre projets en attendant de le reprendre plus tard, avec plus d'expérience, pour en faire une meilleure histoire.

Quand je l'ai terminé, j'entends par là quand j'ai terminé les multiples relectures et corrections, je me disais que je ne pourrais plus passer un jour sans écrire, j'avais deux histoires dans ma tête, avec les personnages, la trame, l'évolution de l'histoire, et plus qu'à m'y mettre. Or, impossible. Dès que je me mettais devant mes feuilles ou mon ordi, je n'arrivais pas à me concentrer, je retournais chercher de nouvelles maisons d'éditions, je scrutais mes mails, je n'arrivais pas à penser à autre chose !

Je crois qu'il me fallait "scorer", réussir (j'emploie volontairement ce terme pour me donner un peu d'espoir, bien que ce soit ici une bien maigre réussite) pour pouvoir passer à autre chose. On verra bien quand je tiendrai dans mes mains mon roman édité...

Comme vous le dites tous et je vous en remercie réellement, je dois le voir comme un premier pas, une première marche que finalement, j'ai la chance d'avoir pu franchir tant on sait le nombre de textes qui restent dans les tiroirs.

Et Azaby, tu as cent fois raison : ne paiera que le travail, et tu en es un magnifique exemple.

Azaby a écrit:
Salut !

Je ne crois pas aux éditeurs qui balaient d'un revers de main les auteurs inconnus, sauf s'ils sont géniaux. Je crois, par contre, que beaucoup d'éditeurs peuvent voir des défauts que nous n'avons pas su apprécier et corriger. Je pense que derrière l'amour qu'on porte à nos textes, il y a parfois des œillères qui  nous empêchent de voir ce qui coince dans notre manuscrit.

Effectivement, cet échec (oui, j'ai dit tout à l'heure que c'était une réussite, mais vous comprenez, hein) m'a fait comprendre des faiblesses dans mon histoire dont je n'étais pas conscient avant. Leïla Slimani en parle d'ailleurs très bien lorsqu'elle explique que son premier roman était passé à la poubelle des éditeurs alors qu'elle y croyait fermement, et qu'elle n'a compris pourquoi que plus tard (elle gagnera le Goncourt avec son deuxième roman, le premier publié. Elle est journaliste et connaissait tout le sérail, ça ne l'a pas empêchée de se planter pour son premier roman, ni d'écrire incroyablement bien le deuxième ). Cependant, il est surprenant que des romans réellement faibles passent les étapes de publication des grandes ME, alors que de bien meilleurs sont jetés. Mais comme tu le dis, il ne faut pas penser aux "pistonnés" et travailler pour faire son propre chemin Smile
 
Florence_C
   
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Florence_C  /  Sang-Chaud Panza


Pour connaître plus d'un auteur "anonyme" qui a trouvé sans piston une place dans une grande maison... je ne suis pas d'accord avec toi.

Pour le reste, félicitations pour ce OUI. C'est super que tu aies trouvé une ME. (Renseigne-toi bien dessus avant de signer, par contre...)

Haut les coeurs et bon courage pour la suite !
http://fcochet.wix.com/fcochet
 
La Pingue
   
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La Pingue  /  Clochard céleste


Alors après des mois de silence, j'ai reçu une lettre et un appel en 48h !

La lettre, c'est un refus circonstancié d'une grande ME à laquelle j'avais envoyé mon manuscrit en avril. Après une première phrase un peu sympa et encourageante suivent une trentaine de lignes assez critiques (très critiques, plutôt Laughing ). S'ils n'y mettent pas les formes, leurs arguments sont précis et me font encore comprendre des erreurs que je n'avais pas décelées. L'histoire est décortiquée, ce qui me montre bien qu'ils l'ont lue et pas juste survolée. Bref, je me dis que cette lettre me fera progresser, et que mon roman a peut-être passé la première étape de la lecture en diagonale de première ligne !

Et puis j'ai reçu l'appel d'une petite ME qui me proposait de publier mon histoire. Je n'ai pas de regret d'avoir signé auparavant avec "ma" ME qui me semble un peu tout petit peu plus présente en librairie et un tout petit plus active sur la promo, mais je suis vraiment très heureux de ce deuxième oui !

Je me suis remis de ma franche déception grâce à vos messages, et ces 48 heures m'ont donné envie de me lancer dans un deuxième roman Very Happy
A suivre !!
 
Emma Sages
   
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Emma Sages  /  Roland curieux


Super, La Pingue !

Dis-toi effectivement que tout n'est qu'étape.

En tous cas, rien de tel que des retours de professionnels pour être reboosté !
Et puis, si tu as été lu, ton nom les aura sans doute marqués, ce qui pourra jouer sur l'accueil de ton second roman Smile

(Et sinon... on peut en savoir un peu plus sur ce retour de grande ME ? :mrgreen: )
 
La Pingue
   
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La Pingue  /  Clochard céleste


Alors je vous laisse ici quelques passages choisis :

- Le comité de lecture a apprécié la construction particulièrement réussie de votre texte

Et là, je me dis "Trop bien! Ils ont adoré, ça va cartonner, attention me voilà!"
Lorsque soudain :

- l’écriture manque de relief
- les dialogues sont souvent plats
- Les personnages ne sont pas assez caractérisés
- L'histoire manque de tension
- Les rebondissements sont trop attendus, souvent artificiels

Voilà, ça vous donne un peu le ton de la lettre ! Embarassed
 
Yaëlle M.
   
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Yaëlle M.  /  Bile au trésor


J'ai du mal à comprendre comment ta construction peut être particulièrement réussie et qu'en même temps les rebondissements sont attendus et l'histoire manque de tension... Pour moi, ça se contredit. scratch

En tous cas, un retour personnalisé, c'est déjà chouette... Et Même si je comprends ta déception (j'en suis à la phase ''je trouverai peut être pas, finalement...). Courage !
 

 Problème existentiel

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