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 Complexité de l'univers

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Caly Morgan
   
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Caly Morgan  /  Homme invisible


Heya Heya !

J'espère que je ne me trompe pas d'endroit, mais normalement, ça devrait être bon :mrgreen:

Je m'attaque enfin à un point essentiel de mon roman : la magie. J'ai déjà commencé, et voyant que je risquais d'en avoir pas mal, je me demandais si un univers pouvait être trop complexe ?

Ici, j'ai déjà 10 types de magie, je ne pense pas avoir fini d'en trouver, mais je m'attaque déjà aux sous-types de ceux-ci. Est-ce que je suis claire, au moins ? Si besoin de précision, n'hésitez pas. Ce qui fait que pour un type, j'ai 16 sous-types (et j'ai pas fini). En imaginant que j'ai 16 sous-types par type en moyenne, ça me fait 160 magies différentes. Je ne suis pas sûre de tout utiliser, bien entendu, mais je vais certainement en utiliser une bonne cinquantaine ^^' Sinon, j'ai besoin d'avoir un grand choix.

Imaginons, qu'au final, je n'en garde que 50 (car au final je n'utilise que ce nombre-là), ça fait déjà assez complexe. En sachant que mes persos principaux vont certainement affronter beaucoup de mages différents, et qu'avoir tout le temps les mêmes magies, ça risque fort d'être répétitif...

J'avais pensé à joindre un tableau qui liste tout dans un tableau en début ou fin de document pour aider un peu. Qu'en pensez-vous ? Vous trouvez ça trop complexe ?

Merci d'avance :mrgreen:
 
Spangle
   
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Alors je vais être cash : oui, c'est beaucoup trop complexe. Tu écrirais un bouquin de règles de JdR, je ne dis pas, mais pour de la littérature ce n'est pas approprié.  Même dix types de magie, il ne faut pas chercher à les faire assimiler aux lecteurices car ça va les saouler. Imagine un instant un roman avec plusieurs personnages entomologistes, et dont l'auteur voudrait te décrire 160 espèces d'insectes... pas cool hein ?

Tu peux créer tous les types de magie que tu veux (pourvu que cette tâche soit plutôt agréable pour toi) mais dans ton texte, je te conseille de ne mentionner le type de magie que si cela apporte quelques chose à l'histoire (et pas uniquement au déroulement d'un combat) et sinon de simplement décrire l'effet magique obtenu.


Dernière édition par Spangle le Lun 24 Aoû 2020 - 22:40, édité 1 fois
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TITAN
   
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Houlala, tu vas trop loin, si tu regardes dans les romans qui abordent la magie, tu verras qu'aucun n'aborde 150 types de magies. Même 10 types c'est un peu trop à mon goût, je pense que tu ne dois pas excéder les 5 ou 6 types de magie, un peu comme les cinq éléments...

L'univers en lui-même ne dois pas forcément être complexe, mais tu peu complexifier l'intrigue. Souvent, quand je lis un roman, surtout dans le genre Fantasy, ce que je reproche, c'est que les univers sont parfois trop complexes et cette complexité n'apporte rien à l'intrigue, au contraire. Pour moi, il faut trouver un juste milieu entre la simplicité et la complexité. Par exemple dans Harry Potter, je trouve que l'univers est très bien développé pour un roman de jeunesse/young adult sans pour autant être très complexe. L'auteure a su créer un univers complet, riche, sans tomber dans l'excès et la difficulté. Dans les types de sortilèges dans Harry Potter, on peut parler de quatre genres maximum : offensif (expelliarmus), défensif (protego), impardonnable (avada kadavra, doloris), et les inclassables (wingardium leviosa). Comme tu peux le constater, J.K.Rowling ne s'est pas cassée la tête à créer une classification de la magie.

Il ne faut pas oublier que le lecteur n'a pas envie de se gratter la tête en lisant le roman, à réfléchir toute les deux minutes en se demandant "ça c'est quel type de sous-type de magie..." Parfois, les auteurs veulent faire trop complexe, trop difficile en croyant que ça va rendre le roman original, exceptionnel. Mais au final, ça en devient tellement difficile à comprendre que tu n'as qu'une envie de jeter le livre dans un coin et de passer à autre chose.
 
Caly Morgan
   
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Caly Morgan  /  Homme invisible


J'en ai parlé avec des ami(e)s qui écrivent aussi, et j'ai trouvé une manière de réduire les sous-types je passe donc de 16 sous-types à 8 pour un type.
Par exemple, ici, je suis dans la magie élémentaire. Bah, y en a pas mal : eau, terre, air, glace, feu, électricité, métal, plante ^^'
Si je dois me cantonner qu'à ça, bah je suis fort limitée ^^'
Dans la 2e ou la 3e partie (selon si j'en sépare une en deux ou pas), bah j'ai un tournoi entre pays, où y a 5 mages par équipe (je ne compte pas tous les développer, mais au moins un mage par équipe pour celle que je n'exploite pas beaucoup). Donc, si je dois juste me cantonner à huit magies pour ça, bah... C'est répétitif et y a aucun intérêt ^^'
 
Flora
   
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Flora  /  Serial Constance killer


Le problème, c'est que d'après ce que je lis, ton univers menace de phagocyter complètement tes personnages et ton histoire. Quand tu lis Harry Potter, ce n'est pas pour lire en détail comment fonctionne la magie à Poudlard et avoir une liste exhaustive des sorts possibles : la magie n'est là que pour soutenir les personnages et leurs aventures.

Je ne sais pas comment tu comptais écrire ton tournoi, mais si ton idée était d'avoir un mage pour chaque type de magie et nous montrer toutes les combinaisons possibles, d'entrée de jeu, ça ne m'intéresse pas... Si tu m'en présentes une dizaine, ça me semblera bien suffisant (et tu peux mentionner qu'il en existe beaucoup d'autres si ça te tient à coeur).
 
Kal'
   
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Kal'  /  Der grüne Fennek


Même pour un jdr c'est trop. Vraiment.

Je plussoie ce que dit Flora et j'irai même très loin : l'univers, tout le monde s'en fiche. Ou en tout cas, on s'en fiche quand on ouvre le livre. Ce n'est pas l'univers qui va accrocher le lecteur et le faire rester. Ce sont l'intrigue et les personnages... et ensuite le reste. On aime l'univers de GRR Martin d'abord parce que ses personnages et son intrigue nous on fait entrer dedans (vous n'y croyez pas ? Bon, et si l'histoire avait été à propos de la fin de règne très chiante de Jaehearys l'Ancien qui fait paver des routes et c'est tout, ça vous aurait passionné vous ?).

J'ajouterai même que comme auteur, passer trop de temps à développer un univers immense est contre-productif car cela va t'encourager à trop expliquer et à alourdir ton intrigue avec de l'exposition inutile. Cela peut même finir par contraindre ton écriture. En JdR par exemple c'est assez déconseiller de tout développer avec trop de détails car ça tue la capacité d'impro (qui est aussi importante en écriture, même si moins qu'en jeu de rôle).
 
Caly Morgan
   
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Caly Morgan  /  Homme invisible


Flora

Je ne veux pas avoir un mage par type de magie. Ca ne me dérange pas à la limite d'avoir plusieurs mages d'un même type. Et je ne veux pas faire une encyclopédie non plus. Je ne recherche pas à écrire :
"Cassio, en duel contre Teagan, était un mage élémentaire de type pyromancien et plus précisément un caloromancie". Nan, je veux pas faire ça.
Plutôt : "Cassio utilisait la pyromancie, et contre un pourfendeur de dragon d'eau, ça craignait pour lui".  Et encore, à ce moment-là, on saura déjà que Cassio utilisait ce type de magie...

Puis, je trouve la comparaison avec Harry Potter pas du tout appropriée. Je ne parle pas de sorcier, mais de mage. Donc, ce n'est pas des sortilèges, ni des potions. Je ne veux pas montrer toutes les combinaisons possibles. Puis, dans Harry Potter, tu as quand même pas mal de sorts différents, donc techniquement, c'est complexe.

Kal'

L'univers, quand je lis, c'est un truc vraiment important. Tu vas me sortir tu as les métamorphes et les vampires, ça ne m'intéresse pas. Tu vas commencer à me sortir des ondines, des anges déchus, etc, là par contre, ça commence à devenir intéressant. L'univers est un élément qui me fait accrocher au livre. Si l'univers ne me plaît pas de base, c'est foutu.

Pour rebondir sur l'intrigue. L'univers fait l'intrigue aussi. L'un est dépendant de l'autre et inversément. Puis, je comprends pas ta comparaison entre la route pavée et la guerre pour le trône...

Je n'écris pas de Jdr. C'est un roman.

Écrire un univers simple ne me parle pas. J'aime les univers complexes. N'avoir que 5 types de magie (comme on m'a dit les 5 éléments), ça fait très, très peu. Et si certains voient l'intérêt de faire si simple, moi pas du tout.

Je ne dis pas que je vais utiliser les 160 magies. C'est hypothétique. Peut-être qu'illustrer les types et les sous-types aidera.

Type : Élémentaire
Géomancien, cryomancien, élektromancien, hydromancien, phytomancien, pyromancien, aéromancien, métallurgie.

Type : Pourfendeur
Dragon, démon

Type : Vox (magie de la voix)

Type : Invocateurs
Armes, créatures, tenues magiques.

Si je vous écoutais, je me réduis à Élémentaire, et autant vous dire que là, j'abandonne tout de suite. Faire un truc répétitif ne m'intéresse pas. Donc, je devrais prendre 25-30 persos (pas tous développés j'entends). Prenons 30 pour être large. Ca veut dire que j'ai 4 mages d'un même type. Lassant.
 
Flora
   
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Flora  /  Serial Constance killer


J'utilisais l'exemple Harry Potter uniquement pour montrer que dans ce cas, la magie est un décor, elle est complexe mais elle n'est pas exposée en long, large et travers dans le bouquin Wink J'aurais pu parler de n'importe quoi d'autre... L'exemple de Spangle avec les papillons n'est pas mal, par exemple. Si tu me racontes une histoire dans laquelle le personnage doit traquer un papillon rare et que tu me décris 160 espèces pour éviter d'être répétitive, je vais trouver ça abusé... et même 50, ça serait beaucoup trop.

Cela étant dit, c'est toi l'auteur, si tu as envie d'écrire ça, fais-le, tu verras bien s'il y a des gens pour te suivre ou pas. Tu nous as demandé ce qu'on en pensait, on a répondu, tu en fais ce que tu veux à la fin Smile
 
Caly Morgan
   
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Caly Morgan  /  Homme invisible


Je ne veux pas exposer mon système de magie en long et en large :/
Les 160 étaient hypothétiques, c'était une moyenne en partant du fait que j'avais 10 types, et j'ai même réussi à diminuer le nombre que j'avais au départ en ne poussant pas trop les détails.

En fait, j'ai l'impression que dans votre tête, je veux faire une encyclopédie. Ce qui n'est pas le cas du tout.

Et je suis désolée, mais je pige pas les comparaisons. Je ne veux pas qu'une personne trouve tel type de magie, et raconter 159 autres types de magie (en sachant que le nombre de 160 étaient, je le répète hypothéthique). Là, ce n'est pas être répétitif. C'est même pas comparable entre les deux. Vu que dans mon histoire, il y a un tournoi, donc des affrontements. Et que dans l'autre, tu recherches un papillon.

Prenons, Flash, un sujet que je maîtrise. Ce n'est pas un livre, mais je n'ai pas de livre comme exemple sous la main. Donc, dans Flash, Barry affronte des méta-humains. S'il n'y avait que 5 types de méta-humains, on s'embêterait sévère...
 
Kal'
   
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Kal'  /  Der grüne Fennek


La complexité d'un univers n'a rien à voir avec la quantité de classes de mages que tu as dedans.

L'univers n'apparait au lecteur qu'à travers l'intrigue et les personnages qui l'occupent.

Explication vis à vis de mon exemple. GRR Martin a écrit a Song of Ice and Fire, ainsi que plusieurs nouvelles et un "faux livre d'Histoire" sur la dynastie des Targaryens. Tu as, dans son univers, des périodes plus intéressantes que d'autres. La période que j'ai cité, c'est un moment où il y a très peu de conflits dans son univers, et je suggérais de faire une nouvelle uniquement sur les ministres du vieux rois qui décident de façon très très ennuyeuse de construire des routes, sans intrigue, et tant qu'à faire sans personnages intéressants. Eh bien ça aura beau être le même univers que Game of Thrones, personne ne voudra lire des personnages plats parlant pendant des heures de construction de route sans aucun scénar pour animer ça. A Song of Ice and Fire a marché avant tout parce que GRR Martin est un scénariste éprouvé qui sait mettre en place une histoire.

Oui, tu peux aimer ou ne pas aimer un univers. Mais le fait est qu'aucun lecteur ne restera pour le découvrir sans intrigue et sans personnages pour le porter, et que les lecteurs s'ennuient très vite quand il y a des pavés d'exposition.

"L'univers fait l'intrigue"
Oui.
Mais c'est pas le nombre de types de magies qui fait l'intrigue.
Ce sont les conflits existants et le potentiel de conflits qui fait l'intrigue car il te suffit de placer des personnages sur ces lignes de conflit et padoum ça pète. Tu peux avoir douze mille formes de magies, si tu n'as pas prévu de tensions sociales/politiques/religieuses pré existantes c'est pareil que si tu en avais deux. Donc pour moi la question à se poser ce n'est pas "est-ce que 160 types c'est trop", mais "est-ce que, dans le fonctionnement de ma magie, l'organisation sociale de mes mages, j'ai suffisamment de sources de conflits" ?

Concernant le fait que l'intrigue et les personnages doivent primer, c'est une conviction que j'aie après avoir lu un certain nombre d'interviews d'auteurs et d'éditeurs :
  Patrick K. Dewdney, auteur de L'Enfant de poussière - Au Diable Vauvert
« Écrire de “l'imaginaire”, cela requiert deux fois plus de travail qu'un roman “traditionnel”, puisqu'il faut concevoir une histoire et concevoir un monde. Un récit comme un univers, ça se construit, ça se ménage, ça ne se dévoile pas tout d'un coup, ça se distribue au bon moment et à la bonne dose. En imaginaire, trop d'histoires ne sont que des prétextes à du world-building. "

Manon Fargetton, auteur des Illusions de Sav-Loar (Prix Imaginales des lycéens 2018) - Bragelonne
« Vous pouvez avoir créé un univers génial, ça ne constitue pas une histoire. Mon premier conseil serait donc de vous détacher de votre monde imaginaire pour comprendre ce que vous voulez vraiment raconter, qui va rencontrer qui, qui va se battre contre quoi, pourquoi, etc. Réfléchir d'emblée à votre fin vous aidera à mieux définir votre début. Aussi, un éditeur vous donnera plus facilement votre chance avec un tome unique qu'avec une série en quinze opus. Sans compter que les corrections seront moins laborieuses ! Pensez-y. »

Fabien Cerutti, auteur du Bâtard de Kosigan (Prix Imaginales des lycéens 2015) - Folio SF
« Avant de soumettre un livre aux éditeurs, il faut l'écrire. En entier. [...] Ensuite, priorité à l'histoire, elle doit être captivante (grâce à l'utilisation de fausses pistes/retournements de situation). Enfin, si votre roman n'est pas pris au premier envoi, ne prenez jamais les conseils/critiques comme des attaques personnelles (même s'ils sont subjectifs), mais emparez-vous-en afin d'améliorer votre copie. »

Christophe Lambert, auteur d' Aucun homme n'est une île (Grand Prix de l'imaginaire 2015) - J'ai Lu
« Mon conseil aux auteurs de SF ou de fantasy débutants : ne laissez pas votre univers voler la vedette à la situation, aux personnages. L'histoire d'abord. Distribuez les informations sur le contexte aux bons moments, et avec une louable parcimonie ! »

Jean-Philippe Jaworski, auteur de Gagner la guerre (Prix Imaginales 2009) - Les Moutons électriques
« Aux sources d'un roman d'imaginaire, il faut cultiver un désir d'évasion qui servira de carburant créatif à l'écriture. Ensuite, il s'agit de définir un sujet, c'est-à-dire la combinaison d'un thème, d'une esthétique et d'un traitement narratif. L'univers et le personnel de la fiction doivent être cohérents, mais rester au service de l'histoire. Même pour de l'imaginaire, la documentation n'est pas à négliger. Reste l'essentiel : le travail. L'inspiration est une maîtresse volage, le talent n'est qu'un atout subalterne ; ce sont la qualité et la régularité du travail qui feront la différence. »

Je précise que pour ces citations, je suis allée sur cet article, qui comprenait des citations de 18 auteurs. Cela veut dire qu'un peu plus d'un quart de ces auteurs, quand on leur laisse 5 lignes pour parler, pensent qu'il est pertinent de prévenir les jeunes auteurs que l'univers passe après l'intrigue.

Ensuite tu as cet article avec des citations d'éditeurs et là... eh bien... aucun éditeur ne prononce le mot "univers" à part Bragelonne... qui en parle en mal ("si vous commencez par "c'est un univers où...", vous êtes morts). Ce qui s'en rapproche le plus ce sera "l'originalité", "avoir quelque chose à dire"... ils mettent en avant le style, l'intrigue, les personnages.
ça ne veut pas dire que l'univers n'est pas important, mais cela veut dire que ce n'est visiblement pas ce qui est le plus important dans la démarche.

La question à se poser n'est pas "combien j'ai de types de magies", mais :
- Quels conflits possibles ? Qu'est-ce que la magie va apporter à mon histoire ? A mes personnages ? A leur progression ? Est-ce que ma magie affecte leurs relations les uns avec les autres ?
- Comment vais-je montrer ma magie au lecteur ? Comment et quand leur expliquer (ou pas) son fonctionnement pour que ces informations soient au service de l'histoire et pas juste un exposé un peu pénible ?

J'ajouterai aussi qu'il n'est pas forcément nécessaire de faire une liste détaillée pour avoir des choses variées. Si on prend Tolkien, par exemple, il y a des créatures qui ne sont jamais définies très en détail (les Ainur), résultat en théorie un Ainu, ça peut être n'importe quoi, et n'importe quoi, ça peut être extrêmement diversifié :mrgreen: Donc si tu as peur de ne pas avoir assez de diversité dans ton univers... ne "ferme" pas ta magie. Décide que tu pourras ajouter autant de types que tu veux lorsque tu en auras besoin dans son histoire, lorsque ton scénario te le demandera.
 
Flora
   
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Flora  /  Serial Constance killer


Caly Morgan a écrit:
Prenons, Flash, un sujet que je maîtrise. Ce n'est pas un livre, mais je n'ai pas de livre comme exemple sous la main. Donc, dans Flash, Barry affronte des méta-humains. S'il n'y avait que 5 types de méta-humains, on s'embêterait sévère...

Pourquoi ? Le divertissement ne repose pas uniquement sur l'énorme diversité des créatures, de la magie ou des plantes... J'ai déjà lu une saga où les personnages affrontaient le même ennemi avec les mêmes armes pendant des générations, et ça ne m'ennuyait pas Razz L'intérêt de cette série reposait sur les interactions entre les personnages, les complots, les problèmes imprévus, les nouvelles stratégies qui étaient mises en place contre l'ennemi, leurs difficultés pour survivre...

Bref, je pense que nous sommes d'accord sur notre désaccord concernant la nécessité (ou non) d'avoir un univers extrêmement complexe pour qu'il soit intéressant ^^
 
Oryctérope
   
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Oryctérope  /  Autostoppeur galactique


(je vais encore comparer donc tu vas pas m'aimer :mrgreen: )

Quand je te lis, je pense immédiatement Shônen manga. C'est très typique des shônen, d'avoir un univers hyper complexe pour créer des combats originaux et variés.
L'exemple qui me vient direct quand je lis ton projet, c'est HunterxHunter, avec le Nen. Je suis en admiration devant la complexité de l'univers lié au Nen, et les trésors d'imagination déployés par l'auteur pour créer des Nen toujours différents.
Et pour moi, cette trouvaille est LA force de ce manga.

donc j'ai envie de dire: avoir un univers très complexe, c'est BIEN a priori (ou en tout cas, ce n'est pas mal a priori).

En revanche, là où j'ai un doute te concernant, c'est que la structure narrative d'un roman n'est pas du tout la même que celle d'un shônen. En l'occurrence, cette histoire de tournoi, c'est vraiment le fondement narratif du shônen (affrontements contre des méchants toujours plus forts pour devenir hunter/hokage/buter le roi rouge/rendre son corps à Al/j'essaie de me rappeler le pitch de Bleach et de One Piece mais je m'en souviens plus Razz  ...). Mais c'est pas du tout celui du roman de fantasy, et je pense que ce genre de squelette ne fonctionne pas dans ce cas. (mais c'est un autre débat)
Mais là, je présuppose beaucoup trop de ce que tu veux réellement faire de ton roman! Ne tiens pas compte de ce commentaire s'il est à côté de la plaque.

Bref, sinon:
- avoir un univers très complexe et détaillé: oui, pourquoi pas? en fait, je ne vois aucun inconvénient à cela.
- à condition de ne pas en faire un catalogue chiant (Tolkien si tu m'entends... oui j'ai lu le Silmarillion en entier)
- et de s'en servir habilement pour servir l'intrigue, sans forcément le dévoiler entièrement.

Donc moi, sur le papier, 160 types de magie, ça ne me paraît pas aberrant. Le tout est de savoir ce que tu vas en faire... et de comment tu vas réussir à manier ces concepts sans larguer ton lecteur.
(c'est toujours pareil, en fait: y a pas de mauvaise idée, y a que de mauvaises façons d'exploiter ses idées)
 
Agent Seven
   
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Agent Seven  /  Blanchisseur de campagnes


Je n'ai pas lu tous les commentaires, mais voici mon opinion.

160 magies différentes veut dire que ça doit problement se répéter.
50 magies différentes veut aussi dire que ça va probablement se répéter.

J'ai beaucoup de livres où la magie est une composante essentielle et je suis en train d'écrire un roman où c'est également le cas. Et là, je lis ce que tu veux faire, et je me dis que je trouverais ça chiant et que d'autres lecteurices trouveraient ça chiant. Et j'avoue que je me demande comment tu ne trouves pas ça chiant toi-même.

Et puis, 160 magies, est-ce des types de magies qui comprennent chacun des sorts et des effets, ou ce sont justement 160 sorts?

Édit: Bon, j'ai lu tout le sujet.

D'abord, moi je vois un problème. Plutôt deux.

1. J'ai la forte impression, et comme je le dis, ce n'est qu'une impression, que tu es venu exposer une problématiqu surtout pour qu'on te rassure, qu'on te dise que tout baigne avec ton idée. Je ne t'en veux pas, moi aussi ça m'arrive des fois. Mais voilà, tout baigne pas et ça t'a froissé alors tu te trouves des excuses pour dire que ton idée marche. Moi aussi je faisais ça avant. Ah, j'assume beaucoup de choses, n'est-ce pas? Je devrais pas. Désolée.

2. Les autres essaient de t'exposer leur opinion à l'aide de comparaisons. Quand on parle de comparaison, on dit que deux choses ont des choses en commun, mais qu'elles diffèrent aussi. C'est pour illustrer un propos plus facilement, si tu veux. Mais tu ne les comprends pas, ou tu ne veux pas les comprendre. À mon avis, c'est de la pure mauvaise foie de ne pas comprendre la comparaison avec Harry Potter. Et celle avec les routes ne me semble pas difficile à saisir non plus.

Je vais donc te répondre autrement.

Tu peux utiliser plusieurs sorts dans ton roman. On s'en fout. Tu peux même leur donner des noms, mais ce qui nous intéresse, c'est le résultat. Si un mage utilise sa voix pour, pas besoin de le dire, on le sait qu'il utilise sa voix puisqu'il doit parler. Ce qui va être intéressant, c'est de voir d'un mage utilise sa voix et l'autre non. Les lecteurices vont bien se rendre compte du système de magie sans qu'on leur lance un manuel de supposons 160 magies en pleine figure.

Tu penses que huit magies élémentaires, c'est peu ou répétifif, eh bien, pas du tout! Si tu as la magie de l'électricité, mais que tu ne songes qu'à lancer des éclairs, c'est toi qui te limites. On s'en fout que ce soit un pourfendeur qui utilise sa voix, en fin de compte.
 
Mokkimy
   
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Mokkimy  /  Maîtrise en tropes


Je vais essayer de ne pas répéter tout ce qui a été dit avant, parce qu'ils ont tous raison.

Caly Morgan, oui, de la manière dont tu nous le présentes, ton univers apparaît trop complexe. Et cette complexité va nécessairement desservir tôt ou tard ton intrigue. Après, on ne le connaît pas plus que ça, donc si toi tu te sens à l'aise, eh bien tente le coup. Au pire, tu apprendras de tes erreurs, au mieux tu simplifieras en cours de route, dans tous les cas tu en tireras quelque chose.

Perso, j'aime bien la métaphore du bus que j'utilise aussi pour les romans "j'ai 50 personnages principaux différents". Si on remplit un bus avec cinquante personnages, moi en tant que lectrice, je vais peut-être retenir, allez... dix prénoms grand max, les trois premiers rangs. Cinq six, si je ne suis pas concentrée. Tous les autres, je ne m'y intéresserais pas dans le détail, ce seront des éléments du décor, les inconnus du fond du bus que je n'irai pas voir.
Pour ta magie, c'est le même principe. Tu peux avoir 50 types de magie si tu veux, mais par contre, le lecteur ne va s'intéresser qu'à une dizaine et le reste, il va l'oublier. Cependant, tu peux toujours en ressortir une du bus si t'as besoin et le lecteur pourra se dire, sans chercher à comprendre plus que ça "ah oui, tiens, c'est une des cinquante sortes de magie, c'est vrai."

Si tu utilises ton univers complexe comme toile de fond, ça peut passer. Par contre, ne commence pas à te lancer dans des tableaux explicatifs de quelle sorte de magie fait quoi, ça ne servira pas au lecteur.
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Mavis Gary
   
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Mavis Gary  /  Sang-Chaud Panza


Hello Caly Morgan,
J'ai été attirée par le sujet, car moi aussi j'aime les univers complexes. Je voudrais te donner un avis un peu différent et partager mon expérience. Effectivement, ton pitch me fait penser à des shonen, mais perso, ça ne me rebute pas. Je pense que tu peux tout à fait écrire un bon livre de fantasy où 150 types de magie existent (ça me paraît plutôt cool, en plus). Par contre, tu te mets une difficulté à surmonter et il va falloir que tu fasses très attention à la façon dont tu présentes ton système. L'idéal serait que tes types de magie se comprennent tous seuls (d'après leur nom, ce qui me semble déjà un peu le cas, ou le contexte, sinon). Comme on dit, "show, don't tell". Aussi, mais je crois que c'est ton idée, il vaut mieux qu'on découvre le système petit à petit, à travers des actions ou l'histoire, etc. Avoir un tableau récapitulatif peut être sympa, mais il ne faut pas qu'il soit essentiel (si tu ne le mets pas, le livre reste lisible).
Bref, je dis que ce sera difficile, mais que ça reste faisable. Après, si c'est ton premier livre, je te conseille de simplifier au maximum malgré tout, car il existe assez de difficultés comme ça pour réussir un premier livre. Mon premier roman a été jugé trop complexe par les éditeurs à cause de l'univers, mais surtout parce que je ne maîtrisais pas du tout la bonne façon de présenter un univers un peu complexe. Résultat, il faudrait que je le réécrive en m'appuyant sur tout ce que j'ai appris depuis, et je ne sais pas si j'en aurai le courage un jour. Donc je me suis lancée dans un livre plus court avec un univers beaucoup plus simple pour l'instant, avec pour projet d'augmenter la complexité de mes univers à chaque roman.
Voilà, à toi de voir si tu penses avoir les armes pour affronter le défi. Je ne voudrais pas que ta créativité soit étouffée, ni que tu abandonnes ou doutes à chaque page. Lance-toi, va au bout de tes idées, mais garde juste à l'esprit que tu dois doublement prendre soin de ton lecteur.
totoro
 

 Complexité de l'univers

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