Je ne sais pas pour vous mais j’ai décidé de profiter du confinement pour travailler sur un gros projet, l’écriture d’un livre. Alors potentiellement pas un roman, plutôt une nouvelle assez imposante. Voyez-vous, avant le confinement, je m’étais mise à l’écriture. J’avais pris comme habitude d’écrire de petites nouvelles d’une à deux pages recto-verso maximum. C’est peu, mais suffisant pour écrire une histoire et l’envoyer par la poste. En effet, je m’étais crée un petit cercle de lecteurs constitué d’amis principalement qui recevait par voie postale mes nouvelles. J’en réalisais plus ou moins une par semaine et je tenais le rythme à la perfection. A vrai dire, c’était même un peu frustrant ! Il m’arrivait d’avoir envie d’écrire plus mais cela revenait vite cher si le poids de la lettre dépassait 20 gr.
Lorsque le covid-19 a décidé de passer quelques vacances en France, je me suis dit que c’était le moment idéale pour me lancer dans un projet plus conséquent : l’écriture d’un petit roman. Minuscule hein, si j’écrivais une cinquantaine de pages j’étais déjà ravie.

Seulement, le rythme a été facile à tenir lors des premiers jours, j’étais même fière du résulats. Avec à mon actif une trentaine de pages l’histoire avançait bien mais là je coince ; je n’arrive plus à me motiver. Tout ce que je voit c’est la masse de fautes d’orthographes à corriger, les passages à re-écrire et tout ce qui reste encore à écrire. J’ai le nez en plein dans le guidon et ma nouvelle me tape sur les nerfs.

Je ne veux pas abandonner car ce serait prouver une énième fois mon talent pour la procrastination. Ma famille me dit de lâcher l’affaire, de faire une pause, mais je crains de laisser cette histoire pour de bon au placard et de ne plus y retoucher (comme la plupart de mes projets il faut le dire).

Je me connais bien, j’ai tendance à faire la même chose en dessin. Pour donner un exemple et sans me vanter, avec mes années d’école d’art en poche , je pourrais faire de magnifiques dessins. Seulement, ils restent la plupart du temps au stade de croquis car j’ai la flemme d’aller plus loin, si un dessin me prend plus d’une heure ; je l’abandonne à jamais. Je déteste passer trop de temps sur un projet et il est vrai que les petites nouvelles me convenait bien sur le principe… rapide à écrire et possibilité de passer à autre chose.

Avec ce livre, je voulais me prouver à moi même que j’étais capable de travailler sur des projets plus conséquent mais je me rend compte maintenant que je retombe constamment dans les mêmes pièges : lassitude face au projet, flux important de critiques négatives envers moi même (“c’est nul”, “personne ne voudras lire ça”... etc etc) et bien sûr, cette flemmingite aiguë chronique qui me caractérise si bien.
Bref, j’ai le syndrôme de la page trop remplie : mon cerveau est enfumé par des idées qui m’embrouille la tête, je nage dans le brouillard et j’ai envie de lâcher l’affaire. (╯°□°）╯︵ ┻━┻

Vous faites quoi quand ça vous arrive ? Comment gérer vous un projet qui prend trop de temps ? Comment faites-vous pour tenir sur la durée ? Comment redonner un regain d’intérêt à une histoire vu et revu ? (ahah dit comme ça, on dirait que je parle d’une relation amoureuse x) ).  

J’ai envie de présenter cette histoire ou une autre à un éditeur. J’ai envie de me prouver à moi même que j’en suis capable et pour cela il faut que j’arrive au bout d’un projet.

ps : je tiens à m’excuser pour les fautes d’orthographes