Nombre de messages : 18 Âge : 33 Pensée du jour : "Le premier ennemi de la connaissance n’est pas l’ignorance, c’est l’illusion de la connaissance." Date d'inscription : 03/12/2019 | Hugo G. / Homme invisible Dim 23 Fév 2020 - 16:32 | |
| Bonjour à tous ! J’aurai une question concernant le champ de la propriété intellectuelle. Pour faire simple, j’ai reçu un contrat proposant une session de droit « à vie ». Suite à diverses questions, le communiquant de la ME m’a affirmé qu’un ouvrage (ou son nom) ne m’appartiendrait plus à partir du moment où il serait édité et distribué sur des plateformes telles qu’Amazon. En gros, pour justifier leur session à vie, il m’explique que même après une fin de contrat d’exploitation, le nom de mon ouvrage ne pourrait plus m’appartenir, puisqu’ayant déjà été édité une fois.
Je trouve ce point, ainsi que d’autres, assez louches et je souhaiterais recueillir vos avis =) |
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Nombre de messages : 2380 Âge : 23 Localisation : Québec Date d'inscription : 22/02/2020 | BoiséeNoire / Guère épais Dim 23 Fév 2020 - 20:24 | |
| J'avoue, c'est louche. Enfin, dépendamment du genre du roman et des ME, certaines cessions de droit d'auteurs sont plutôt longues. Il est commun de retrouver "pour toute la durée du droit d'auteur" qui est de 70 ans après la mort de l'auteur. C'est très long (c'est pour la vie, hein), mais c'est parfois chose commune. Si tu signes dans une grosse ME qui a fait ses preuves, tu peux te le permettre. Mais dans une toute petite ME qui démarre tout juste, j'essaierais de négocier... s'il arrivait un pépin, il pourrait t'être très, très, très difficile de récupérer tes droits (selon ce qui est dit dans le contrat) et tu ne pourrais plus rééditer ton texte ailleurs que ce soit par une autre ME ou en auto-édition. Après, c'est à toi de voir, s'il s'agit d'un texte qui ne te tient pas particulièrement à cœur, au pire... c'est pas très grave et tu vivras une bonne (première) expérience. |
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Nombre de messages : 2944 Âge : 120 Localisation : À l'Ouest mais sans rien de nouveau Pensée du jour : Aller cueillir les escargots nu sur les baobabs Date d'inscription : 12/09/2013 | Shub / Roberto Bel-Agneau Lun 24 Fév 2020 - 5:52 | |
| C'est loufoque Mieux vaut te renseigner directement à la SGDL société des auteurs |
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Nombre de messages : 2858 Âge : 40 Localisation : Antichambre de Louis XIV Pensée du jour : CI-GÎT TENGAAR QUI SUCCOMBA À UNE SURDOSE DE FANFICTION Elle ne l'a pas volé, on l'avait prévenue, déjà que la fantasy c'est pas de la littérature, alors la FF, bon... enfin, c'est triste quand même Date d'inscription : 21/04/2017 | Tengaar / (de Dunkerque) Lun 24 Fév 2020 - 14:24 | |
| - Hugo G. a écrit:
- Suite à diverses questions, le communiquant de la ME m’a affirmé qu’un ouvrage (ou son nom) ne m’appartiendrait plus à partir du moment où il serait édité et distribué sur des plateformes telles qu’Amazon.
Amazon n'est pas un éditeur, il n'est qu'un diffuseur. A ce titre, il ne dispose d'aucun droit sur les livres qui sont mis en vente via sa plateforme. |
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Nombre de messages : 14908 Âge : 49 Localisation : Côte d'Or & d'Opale Pensée du jour : Confiance et longueur de Temps... Date d'inscription : 11/01/2013 | Séléné.C / La femme qui tomba amoureuse de la lune Lun 24 Fév 2020 - 14:55 | |
| On ne peut empêcher quelqu'un de donner à son livre un titre déjà employé pour une autre œuvre, justement parce que le titre ne suffisant pas à faire une oeuvre, on ne peut le déposer en tant que tel. Mais il est possible de ruser en le déposant comme marque. C'est peut-être ce que prévoit de faire ton éditeur (auquel cas, je trouverais normal que le dépôt de marque soit à ton nom et non à celui de la maison, ce qui semble pourtant être le cas, puisque toi-même devrais renoncer à l'employer).
L'éditeur en question est de quel type ? gros ? petit ? connu ? nouveau ? |
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Nombre de messages : 7093 Âge : 43 Pensée du jour : Zut Date d'inscription : 27/05/2012 | Manfred / Pouyoute (© Birdy) Lun 24 Fév 2020 - 15:44 | |
| - Tengaar a écrit:
- Hugo G. a écrit:
- Suite à diverses questions, le communiquant de la ME m’a affirmé qu’un ouvrage (ou son nom) ne m’appartiendrait plus à partir du moment où il serait édité et distribué sur des plateformes telles qu’Amazon.
Amazon n'est pas un éditeur, il n'est qu'un diffuseur. A ce titre, il ne dispose d'aucun droit sur les livres qui sont mis en vente via sa plateforme. Pas un "diffuseur", c'est un commerçant : le diffuseur est celui qui assure la représentation commerciale des œuvres auprès des commerçants (comme les libraires). Et donc, effectivement, Amazon n'a aucun droit sur les œuvres. Même celles qui sont publiées sous son label d'autoédition ne lui appartiennent pas. L'argument dénote déjà d'une certaine incompétence de la part de cet éditeur. - Citation :
- En gros, pour justifier leur session à vie, il m’explique que même après une fin de contrat d’exploitation, le nom de mon ouvrage ne pourrait plus m’appartenir, puisqu’ayant déjà été édité une fois.
Normalement, si ton éditeur disparaît un jour (ce qui arrive fatalement aux trois quarts des petites maisons), le contrat prévoit que tu récupères tes droits patrimoniaux (les droits moraux étant incessibles et perpétuels) et que tu puisses republier l'œuvre chez quelqu'un d'autre. Plus que louche, cette clause de cession à vie est surtout absurde. |
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Nombre de messages : 2944 Âge : 120 Localisation : À l'Ouest mais sans rien de nouveau Pensée du jour : Aller cueillir les escargots nu sur les baobabs Date d'inscription : 12/09/2013 | Shub / Roberto Bel-Agneau Lun 24 Fév 2020 - 19:34 | |
| Ça me rappelle un agent immobilier auquel je voulais confier la vente d'un petit studio qui me disait que durant la durée du contrat de 6 mois avec son agence je ne pouvais pas m'entendre directement avec un éventuel acheteur qui l'aurait visité par leur intermédiaire pour outrepasser les frais d'agence et lui vendre directement: normal jusque là! Mais le contrat sur le papier prévoyait que cette clause se perpétuerait encore 6 mois de plus après la fin légale du contrat: typique illégal comme clause. Une clause de contrat avec une agence ne peut pas se proroger encore 6 mois après la fin d'un contrat de mise en vente par l'intermédiaire de cette agence Je ne l'ai pas signée évidemment C'est pour cela qu'il ne faut surtout pas se précipiter et manfred a raison: la clause de cession à vie est bizarre Peut-être est-ce une réincarnation de Méphistophélès haha: ton éditeur ressemblerait pas Michel Simon par hasard ? Il t'a pas dit qu'il fallait que tu signes en plus avec une plume trempée dans ton sang ? |
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Nombre de messages : 18 Âge : 33 Pensée du jour : "Le premier ennemi de la connaissance n’est pas l’ignorance, c’est l’illusion de la connaissance." Date d'inscription : 03/12/2019 | Hugo G. / Homme invisible Mar 25 Fév 2020 - 8:57 | |
| - Séléné.C a écrit:
- L'éditeur en question est de quel type ? gros ? petit ? connu ? nouveau ?
Il s'agit des éditions Spinelle. A la lecture de tous ces commentaires, je comprends bien que je ne suis pas le seul à être pour le moins étonné concernant cette histoire. Suivant un conseil plus haut, je vais en référer à la SGDL. En tous cas merci à tous pour vos retours ! =) |
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Nombre de messages : 14908 Âge : 49 Localisation : Côte d'Or & d'Opale Pensée du jour : Confiance et longueur de Temps... Date d'inscription : 11/01/2013 | Séléné.C / La femme qui tomba amoureuse de la lune Mar 25 Fév 2020 - 9:42 | |
| Il y a un topic sur eux http://jeunesecrivains.superforum.fr/t51841-conseil-sur-la-maison-d-edition-spinelle Il n'y a pas été question de cette pratique (pas encore)mais de soupçons de compte d'auteur déguisé |
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Nombre de messages : 2380 Âge : 23 Localisation : Québec Date d'inscription : 22/02/2020 | BoiséeNoire / Guère épais Mer 26 Fév 2020 - 0:15 | |
| Effectivement, tous les posts concernant les éditions Spinelle ne sont pas élogieux... Soit prudent et ne te presse pas trop pour signer quoique ce soit ! Je sais que l'édition est le rêve de nombreuses personnes par-ici, mais il ne faut pas signer à tous prix n'importe quoi ! Ce serait dommage que tu te retrouves embobiné ! |
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Nombre de messages : 801 Âge : 29 Date d'inscription : 11/07/2013 | fleur-de-lyss / Double assassiné dans la rue Morgue Mer 26 Fév 2020 - 10:54 | |
| Je comprends mieux, j'ai déjà entendu que certains comptes d'auteur (et Spinelle en est clairement un) rendaient très difficiles la récupération des droits! Sache qu'il existe des contrats qui ne t'obligeront pas acheter tes propres livres pour financer leur création et qui ne vont pas garder tes droits à vie! Je ne vois pas beaucoup de raisons de signer un tel contrat. |
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Nombre de messages : 18 Âge : 33 Pensée du jour : "Le premier ennemi de la connaissance n’est pas l’ignorance, c’est l’illusion de la connaissance." Date d'inscription : 03/12/2019 | Hugo G. / Homme invisible Mer 26 Fév 2020 - 11:41 | |
| Il se trouve justement qu’après avoir dit non à Spinelle après leur premier contrat (justement pour des tas de raisons, dont les achats de livres), ces derniers m’ont renvoyés une nouvelle proposition sans les achats.
Le contrat est plus intéressant en ces termes, mais il reste de nombreux points de vigilances, dont celui de la session de droit. |
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Nombre de messages : 801 Âge : 29 Date d'inscription : 11/07/2013 | fleur-de-lyss / Double assassiné dans la rue Morgue Mer 26 Fév 2020 - 12:08 | |
| Je comprends, mais signer pour une maison qui pratique le compte d'auteur pour d'autres, même quand on peut l'éviter personnellement, me semble toujours être une mauvaise idée. Personne ne regardera ton contrat, donc aux yeux d'un journaliste ou d'un libraire, ton roman sera à compte d'auteur comme le reste du catalogue.
Et effectivement, au-delà de ça, il y a d'autres points qui posent problèmes, notamment la cession à vie, la diffusion ou la promo. |
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Nombre de messages : 18 Âge : 33 Pensée du jour : "Le premier ennemi de la connaissance n’est pas l’ignorance, c’est l’illusion de la connaissance." Date d'inscription : 03/12/2019 | Hugo G. / Homme invisible Mer 26 Fév 2020 - 12:19 | |
| Je suis toujours étonné de ce type de retours concernant les potentiels préjugés des journalistes ou autres communicants concernant les maisons d’éditions proposant des comptes d’éditeurs.
De nombreux livres en compte d’auteur ont été sélectionné lors de concours, promotions journalistiques et autres. Je me demande sur quoi s’appuient ces critiques. Vous avez davantage d’informations ? |
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Nombre de messages : 75 Âge : 33 Date d'inscription : 05/08/2017 | Sun-Na / Pippin le Bref Mer 26 Fév 2020 - 16:49 | |
| Bonjour Hugo G.,
Je confirme ce que les autres ont dit.
Un contrat qui est conclu pour toute la durée des droits d'auteurs (toute la vie de l'auteur + 70 ans après sa mort) est une clause très courante. Vous pouvez essayez de la négocier, mais elle n'est en rien illégale.
En signant un contrat d'édition, vous cédez vos droits d'auteur. Donc effectivement ils ne vous "appartiennent" plus au sens propre du terme. Vous ne pouvez plus faire ce que vous voulez de votre livre, et pour tout usage vous devrez demander l'autorisation de la ME. Ca s'applique aussi bien pour le contenu du livre, que pour son titre. Mais le tout découle du contrat d'édition, certainement pas d'Amazon.
En revanche, à la fin du contrat (si sa durée est inférieure à celle de la durée des droits d'auteur, ou s'il y a une rupture anticipée), vous récupérez tous vos droits : vous pourrez vous faire éditer ailleurs, et avec le même titre (sauf s'il a été déposé en tant que marque au nom de la ME). Le fait d'avoir été édité une fois n'a pas d'incidence (leur argument ne tient pas).
Et si la ME fait faillite, vous récupérez vos droits patrimoniaux.
Cet éditeur semble très mal connaitre son secteur et son métier. Confondre ce qui découle du contrat d'édition et ce qui découle des conditions commerciales d'Amazon (qui en plus ne stipulent aucun transfert de droits !), est une grave erreur. Cet éditeur ne me semble pas être de confiance... |
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