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 J'ai publié mon roman en ligne... et alors ?

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Le clavier fou
   
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Le clavier fou  /  Clochard céleste


Ça fait un moment que le topic intitulé: "Quel logiciel utilisez-vous pour écrire?" me trotte dans la tête, parce que ma réponse est un peu plus compliquée que "Word" ou "Open office". Je publie ici ma réponse, et j'en profite pour affiner mes réflexions sur le sort de l'écriture sur internet.

Quand j'écris le premier texte venu, je ne me prends pas la tête et j'utilise le bloc-note fourni avec mon système d'exploitation linux (ubuntu), le logiciel ultra-simple gedit. C'est ainsi que j'ai écrit l'entiereté de mon récit de voyage en Israël-Palestine, que j'ai plus tard mis en forme sur LibreOffice, avant de l'auto-éditer chez lulu.com (dites donc je fais ma promo au passage haha).

Donc mon parcours c'était: Bloc-note pour la rédaction > LibreOffice pour la mise en forme > Papier pour la lecture. J'étais assez satisfait, j'ai imprimé mon bouquin à quelques dizaines d'exemplaires et je l'ai vendu-donné-dédicacé, mes amis et ma famille sont très contents, mon cercle de lecteurs ne va pas au-delà.

Quelques années plus tard, je commence à écrire une fiction parce que ça m'éclate, mais cette fois-ci je m'organise. Au lieu d'avoir un fichier immense qui contient tout le texte, j'ai un fichier texte par chapitre. Mes fichier sont au format texte brut, que vous connaissez sous windows avec l'extension .txt. Mon dossier ressemble donc à ça:

Code:
Ma Fiction/
├── 01_chapitre_un.txt
├── 02_chapitre_deux.txt
├── 03_chapitre_trois.txt
└── 04_c'est_bon_on_a_compris.txt
Tout ça c'est génial, je laisse ce projet dormir pendant deux ans avant de me remettre à écrire. Quand j'y reviens, je suis devenu apprenti en développement logiciel. J'appartiens à la caste dangereuse de ceux qui aiment se compliquer la vie pour se la simplifier. J'ai tout un panel d'outils informatiques qui ne demandent qu'à être domestiqués, et je m'en donne à cœur joie. Je vais essayer de donner le moins de détails possibles mais je dois quand même expliquer un peu l'état de ma maladie mentale pour que vous compreniez mes conclusions.

Du balisage léger avec markdown

Le balisage léger, kézaco ? C'est quand vous écrivez  sur le forum et que du texte apparaît. Nous sommes sur un forum phpBB, ce balisage est appelé BBCode. Il y a la même chose sur Wikipédia, qui a son propre langage de balisage léger.

Mon langage de balisage préféré s'appelle markdown, il est très prisé par les développeurs informatiques pour rédiger du code ou de la documentation. Avec markdown je peux introduire des titres (il suffit d'écrire un ou plusieurs dièses avant le titre), mettre du gras ou de l'italique avec des astérisques, ce genre de choses. D'ailleurs, ce post a été rédigé en markdown avant d'être converti en BBCode pour être publiable sur le forum.

L'extension de fichier pour markdown c'est .md, donc mon dossier ressemble à ça:

Code:
Ma Fiction/
├── 01_chapitre_un.md
├── 02_chapitre_deux.md
├── 03_chapitre_trois.md
└── 04_markdown_c'est_le_bien.md
Et mon chapitre 1 ressemble à ça quand je le rédige sur gedit:
J'ai publié mon roman en ligne... et alors ? Captur11

Dans le monde des informaticiens, il existe environ deux milliards de logiciels de traitement de texte. En effet, le code informatique... c'est du texte. Dans mon projet de fiction, j'ai abandonné gedit pour adopter Atom), qui permet d'éditer plusieurs fichiers textes à la fois (un onglet par chapitre c'est pratique), qui fait des pré-rendus de markdown, et mille autre choses.

Créer du html, du PDF, de l'epub avec pandoc

Une fois que je me suis retrouvé avec une trentaine de fichiers markdown sur les bras, je suis passé à la phase réellement masochiste de mon apprentissage. Je me suis attelé à apprivoiser pandoc, un outil en ligne de commande capable de manger du markdown et de recracher:

  • du HTML (des pages internet)
  • du PDF (avec LaTeX, rendu excellent mais bonjour la config)
  • des epubs! C'est ça qui m'intéressait le plus.

Je vous épargne les lignes de commandes, je les ai détaillées ici.

Alors j'ai galéré mais j'ai fini par y arriver. J'ai édité des PDFs superbes de mon roman, que j'ai imprimés sur du papier A4 pour des amis, j'ai édité un epub pour mettre le bouquin sur la liseuse de ma mère, j'ai édité des pages HTML que j'ai mis en ligne et j'ai un pote qui l'a lu comme ça. J'ai même créé un script pour mettre mes chapitres sur le forum. J'ai eu les critiques que je voulais.

« Quand est-ce que tu l'imprimes, ton bouquin ? »

Plusieurs amis m'ont dit : « Je lirai ton bouquin quand tu l'aura auto-édité et imprimé comme ton premier ». Et ça, ça m'embête. Je m'explique.

J'aime les livres. J'en ai lu plein quand j'étais gosse. J'adore les bibliothèques. Seulement, les livres présentent des inconvénients:

  • C'est cher à fabriquer / acheter.
  • Ça pèse lourd et ça prends de la place.
  • Ça ne contient qu'une quantité de texte limité.


Or, j'ai grandi avec l'ascension d'internet. Ça m'a permis de lire une quantité de fanfictions incroyable à l'époque où le tome 5 de Harry Potter n'était pas encore sorti et où l'imagination des fans bouillonnait. Tout ça, sur un écran d'ordinateur, à portée de clic. Ces fanfictions n'auraient jamais été publiées sur papier.

Quand je veux lire un livre, je le trouve sur les internets, soit en epub, soit en html, je fais un peu de magie noire et bam ! je peux lire ce que je veux sur ma liseuse, sans sortir de chez moi. Certes, j'aurais pu acheter la version papier, mais qu'est-ce que je veux vraiment ? Payer 15 € et attendre cinq jours pour disposer de 200 grammes de cellulose ? Ou lire le texte ?

À l'heure où pirater une série télé est devenu presque aussi facile que consulter une recette de cuisine sur marmiton.org, pourquoi s'embête-t-on à acheter des livres ? J'imagine que c'est la force de l'habitude, et un monde de l'édition qui est bien installé dans le paysage. Mais à mon avis, les jours du livre papier sont lentement comptés. Son seul avantage, c'est d'être un objet physique, dont agréable à toucher / posséder / offrir.

Dans le monde de l'internet où tout est texte, mon récit existe sous une forme assez élégante grâce à un peu de magie informatique supplémentaire.
Mais désespérément ignoré de mes amis, parce que ce n'est pas du papier. Il apparaît que mes amis préfèrent 200 grammes de cellulose dédicacée. Ce qui pour moi veut dire : ils ne sont tout simplement pas intéressés par le contenu.


Ça vous fout un coup au moral.

Alors, pour qui et pourquoi j'écris ? Certainement pas pour qu'un éditeur le mette sur papier et fasse payer aux gens deux fois le prix de la cellulose pour quelque chose auquel ils pourraient accéder gratuitement avec un clic de souris. Ou si ?
Ah, j'en sais rien. Dans mon idée, je voudrais qu'on me lise comme moi je lis les auteurs dont les idées comptent pour moi. La Brève Histoire de l'Humanité de Yuval Harari, dévorée en PDF. L'Étalon Bitcoin de Saifedean Ammous, récupéré en epub (l'auteur lui-même se réjouit d'être piraté). Before I Fall (Le Dernier jour de ma vie) de Lauren Oliver, piraté sans honte, parce qu'à mon avis, je fais plus de bien à l'auteure en lisant le texte et en en parlant autour de moi, qu'en mettant 5 dollars dans la poche d'Amazon.


Ça y est, j'arrive à ma conclusion que je n'arrivais pas à formuler : Si mon texte existe et qu'on ne le lit pas, c'est qu'il n'est pas digne d'intérêt. Sur internet, le contenu de qualité est trié de lui-même par le dieu Upvote. Ce n'est peut-être pas encore le cas pour les textes de fictions, mais ça le sera un jour. Un beau matin, une application du genre Wattpad fera surface, où on trouvera du contenu de qualité à côté des brouillons de collégiens. Et dans vos recommandations de l'appli : du Flaubert. Tous les textes mis côte à côte. Ce n'est qu'une question de temps.

PS: si vous voulez l'epub ou le PDF de mon bouquin, demandez, je trouverai un endroit où l'héberger.
 
Jdoo
   
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Hello,

Clavier Fou a écrit:
Sur internet, le contenu de qualité est trié de lui-même par le dieu Upvote

C'est une sacrés tenace légende urbaine à mon avis. Vaut mieux un mauvais contenu et une bonne promo, qu'un bon contenu et pas de promo du tout. Un livre ça se vent et se market comme des savonnettes. A quelque très, très rare exception près.
https://julesallea92.wixsite.com/image En ligne
 
cevhe
   
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cevhe  /  Clochard céleste


Tiens je pensais être un peu à part à utiliser des outils de zinzin...

Pour ma part c'est un mix de LaTeX pour finaliser les documents sur mes ordis et de markdown que ma tablette (temps morts entre deux trucs, attente des enfants à leurs activités, vautré dans le canapé, etc.) Entre les deux conversions par pandoc...

Mais mon éditeur me fait bosser sur un modèle word (converti en LibreOffice paske bon, word sous Linux, ça marche pas super) alors mes yeux saignent...

Plein de figures avec inkscape... Raaahhh lovely !

Pourquoi cette usine à gaz ? C'est ce que j'utilise au quotidien pour mes cours, mes documents de formation enfin tout... ou presque.
 
Le clavier fou
   
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Le clavier fou  /  Clochard céleste


jdoo a écrit:
Vaut mieux un mauvais contenu et une bonne promo, qu'un bon contenu et pas de promo du tout. Un livre ça se vent et se market comme des savonnettes. A quelque très, très rare exception près.

C'est marrant, c'est ce que je me disais en écrivant mes attermoiements, mais il valait mieux que ce soit quelqu'un d'autre qui le dise.
Ouais. Ça me plaît pas mais c'est comme ça.
Après, j'ai lu du Marc Lévy, il y a de très bonnes choses.

@cevhe
Ton éditeur te fait bosser sur un modèle Word ? Comment ça marche au juste ?
Après je suis d'accord avec toi : une usine à gaz qu'on contrôle de bout en bout, c'est mieux si on s'en sert tout le temps. Une fois qu'on est converti à la ligne de commande et qu'on s'en sert pour tout, impossible de revenir au clics et aux boutons.
Inkscape c'est le bien. Le vectoriel en force !
 
cevhe
   
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cevhe  /  Clochard céleste


La collection dans laquelle doit être publié le bouquin utilise une quinzaine de styles, titres bien sûr mais aussi notes, astuces, code, légendes de figure, manipulations, etc. C'est une collection technique, pas du roman...

Ce qui en ressort est très moche mais les ouvrages imprimés de la même collection sont mieux. Je suppose qu'un maquetteur (tiste?) reprend tout ça avant d'envoyer à l'impression.
 
Bactérie
   
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Bactérie  /  Gloire de son pair


Le clavier fou a écrit:

Mais désespérément ignoré de mes amis, parce que ce n'est pas du papier. Il apparaît que mes amis préfèrent 200 grammes de cellulose dédicacée. Ce qui pour moi veut dire : ils ne sont tout simplement pas intéressés par le contenu.

Ben moi je suis comme tes amis, Le clavier fou, je préfère de très loin 200 grammes de cellulose, dédicacée ou pas. J'ai une amie qui a publié un polar en numérique, je l'ai acheté, hein, mais impossible de le lire. Ensuite, elle a trouvé un éditeur papier, ben là je l'ai re-acheté (beaucoup plus cher on est d'accord Rolling Eyes ) et cette fois je l'ai lu. J'étais donc bien intéressée par le contenu ! Smile Mais la forme numérique était pour moi un repoussoir, notamment parce que j'aime bien lire dans mon bain, et que ça avec du numérique, tu oublies Laughing
Donc non, les choses ne sont pas si simples, et c'est tout sauf des lois de sélection naturelle, sur Internet !!! De très bons textes restent probablement sans aucun écho pendant que de grosses bouses font le buzz... Twisted Evil
http://beatrice.hammer.free.fr/pages/simple_indexpag.html
 
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@cehve: Tu veux dire que l'éditeur te demande de faire toi-même la mise en forme, avec ses règles à lui, et sous Word ? Oh le cauchemar... Alors qu'avec LaTeX... ouais bon ils peuvent pas exiger ça de leurs auteurs. 

Citation :
Ce qui en ressort est très moche mais les ouvrages imprimés de la même collection sont mieux. Je suppose qu'un maquetteur (tiste?) reprend tout ça avant d'envoyer à l'impression

Tu veux dire que ce que tu écris n'est pas publié sur papier ? Sur quel support alors?

@Bactérie. J'imagine que beaucoup de gens sont dans ton cas et préfèrent avoir un livre en main.
C'est moi, à force de passer mon temps devant mon écran, à rechercher l'info la plus pertinente possible, qui m'imagine que tout le monde fait pareil.
 
Bactérie
   
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Bactérie  /  Gloire de son pair


Le clavier fou a écrit:

@Bactérie. J'imagine que beaucoup de gens sont dans ton cas et préfèrent avoir un livre en main.
C'est moi, à force de passer mon temps devant mon écran, à rechercher l'info la plus pertinente possible, qui m'imagine que tout le monde fait pareil.

Absolument, Le clavier fou. Je ne connais pas les chiffres précis, mais, en particulier en France, le livre numérique n'a pas encore vraiment décollé... :squee: Y a tout plein de gens comme moi ! :woowoo:

Tout ça pour dire qu'avant de déprimer en pensant que personne n'est intéressé par tes écrits, il faudrait que tu les proposes sous forme cellulosique Wink study study study
http://beatrice.hammer.free.fr/pages/simple_indexpag.html
 
Le clavier fou
   
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En vrai j'ai fait aucune promo, même pas de la version numérique. C'est juste qu'en le finalisant je me suis rendu compte, d'un coup d'un seul, qu'avec internet, l'information peut se passer entièrement de papier pour circuler. En tout cas, moi je m'en passe.

Et du coup, je me suis posé la question: mais pourquoi est-ce qu'on utilise encore du papier ? J'ai des éléments de réponse maintenant.
Est-ce que je vais imprimer ma fiction... arf j'en sais rien. Imprimer un bouquin, je l'ai déjà fait, il n'y a plus trop de nouveauté. C'est vrai que les gens sont très contents d'avoir du papier dans les mains, mais j'ai pas envie de me donner ce mal juste pour leur faire plaisir. Aaaaarrrrrggghhhh ça me prend la tête.
Merci pour ton avis en tout cas :-)
 
cevhe
   
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cevhe  /  Clochard céleste


@Le clavier fou : si, en numérique et papier. Le modèle sert à définir les types de paragraphes qui sont utilisés dans les deux versions.

J'aime bien le papier, surtout pour les ouvrages techniques : j'arrive mieux à gribouiller dessus et je me repère mieux dedans (tel passage est au 2/3 page de gauche en bas)
 
fleur-de-lyss
   
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fleur-de-lyss  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Hello!

Perso, j'utilise word et il y a une raison très simple à cela : le job de l'auteur n'est pas la mise en page. Bien sûr, si on vise l'autoédition, ça le devient, mais c'est parce que l'auteur cumule alors différentes fonctions qui sont prises en charge par l'éditeur dans le circuit traditionnel. Du coup, je ne touche simplement à rien. Je pourrais bricoler un petit peu, mais à part de l'italique là où il faut et des réglages standards (interligne 1.5, Times 12, retrait de la première ligne), je garde le texte le plus simple possible parce que c'est plus facile pour le maquettiste de mettre en page par après. J'écris et c'est tout.
L'autre avantage, c'est de pouvoir facilement transférer le fichier à quelqu'un pour qu'il le corrige ou l'annote. Les gens ont l'habitude d'utiliser word (certains ont demandé un pdf). Je n'imagine plus faire un roman sans bêta-lecteurs et il faut donc qu'ils puissent modifier facilement le fichier.
Je n'imagine pas non plus sortir un livre sans éditeur. Du moins pour le moment. Je ne me sens pas armée à en faire la promo et je sais que je me découragerais facilement si je n'ai pas eu un éditeur pro pour me dire qu'il y croit autant que moi. Après, l'autoédition offre d'autres portes, c'est sûr.
Un dernier avantage, c'est Antidote qui se greffe facilement sur Word. J'ai beau avoir un master en lettres, le logiciel m'a retrouvé plein de petites erreurs que j'avais manqué et je sais qu'en tant que lectrice, je déteste tomber sur des fautes, donc j'avais envie que ce soit nickel.
Du coup, quand je lis ton expérience, je ne me retrouve pas du tout, parce que aussi belle que soit sans doute ta mise en page finale, je n'en vois pas la pertinence par rapport aux besoins que je constate chez moi en écrivant.
Enfin, au niveau du livre papier/numérique, il est prouvé que les deux n'activent pas tout à fait les mêmes zones du cerveau. On ne sait pas encore en définir plus précisément l'impact. De plus, on est beaucoup plus facilement distrait sur un écran. Donc il semblerait bien que les enjeux dépassent les habitudes ou la philosophie, il y aurait bien des impacts neurologiques à prendre en compte Smile Surtout que ton roman n'est pas un Epub si j'ai bien compris et n'a donc pas l'objectif de se lire sur une liseuse.
Je suis clairement dans la team papier. Je sens que mon cerveau a besoin de voir l'épaisseur des pages à l'avance et de la sentir se déplacer d'une main à l'autre au fil de la lecture. C'est une forme de matérialisation du temps que j'y consacre qui me permet de dire "J'ai bien avancé dans mon livre aujourd'hui!". Je bêta-lis parfois des romans sur word, mais la lecture n'est pas tout à fait la même du coup et même si je lis en peu de temps, je fais des pauses beaucoup plus fréquentes.
 
Wiggin
   
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Le clavier fou a écrit:
En vrai j'ai fait aucune promo, même pas de la version numérique. C'est juste qu'en le finalisant je me suis rendu compte, d'un coup d'un seul, qu'avec internet, l'information peut se passer entièrement de papier pour circuler. En tout cas, moi je m'en passe.

Et du coup, je me suis posé la question: mais pourquoi est-ce qu'on utilise encore du papier ? J'ai des éléments de réponse maintenant.
Est-ce que je vais imprimer ma fiction... arf j'en sais rien. Imprimer un bouquin, je l'ai déjà fait, il n'y a plus trop de nouveauté. C'est vrai que les gens sont très contents d'avoir du papier dans les mains, mais j'ai pas envie de me donner ce mal juste pour leur faire plaisir. Aaaaarrrrrggghhhh ça me prend la tête.
Merci pour ton avis en tout cas :-)

Salut !

Moi je t'avoue que j'arrive pas à lire sur une liseuse. J'en ai acheté une à l'époque en me disant : "génial, des centaines de livres au même endroit. Je peux commencer n'importe lequel dans le métro et changer tout de suite si ça me plait. Et ça, sans même m'alourdir !"

Résultat des courses, je l'ai offert à un ami au bout d'une semaine. J'ai besoin de sentir la page qui se tourne, l'odeur du papier, le plaisir de le prêter ou l'oublier quelque part pour en faire profiter quelqu'un.

Si tu fais aucune communication sur tes écrits, tu peux difficilement en vouloir à tes amis de pas te lire en tout cas. Si t'as pas envie de te donner du mal pour trouver tes lecteurs, c'est un choix, mais dans ce cas faut assumer que le texte ne trouve pas son chemin.
 
Leasaurus Rex
   
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Leasaurus Rex  /  Terrible terreur


Dans le cas de tes amis, Le Clavier Fou, c’est peut-être aussi parce que le livre papier donne l’impression d’être moins impersonnel que le livre électronique.

J’avais écrit un blog pour retracer mes aventures lors d’un voyage au « long » cours. Théoriquement, tout le monde savait aller sur le blog pour me lire quotidiennement. En pratique, à part les premiers jours, les visites ont chuté et il n’y avait plus que ma mère qui venait me lire.
A l'époque, mon beau-père était imprimeur, et à mon retour il a demandé en secret à ses collègues de faire une petite mise en page de mon blog pour le mettre en livre et d’en imprimer quelques exemplaires. J’ai pu les offrir à mes proches (et même en garder un pour moi) et il faut avouer que ça a de la gueule. En plus, ceux qui ont reçu un exemplaire papier étaient vraiment contents de l’objet. (Est-ce qu’ils ont lu le contenu, là... C’est un autre débat sur lequel je ne veux pas me pencher car je suis certaine d’être déçue :mrgreen:)

Quant au débat livre papier/livre électronique, je ne suis pas sûre que ce soit le sujet.
Je lis à 90% sur liseuse pour beaucoup de raisons (notamment de praticité : j’ai relu l'intégrale d’A la croisée des mondes de Philip Pullman, j’avais bien mal aux poignets :mrgreen:). Mais quand un livre me plaît, je l’achète en version papier pour pouvoir l’avoir dans ma bibliothèque. C’est du pur matérialisme, mais j’avoue que j’en m’en bats un peu.

J’ai une relation affective avec l’objet-livre, je ne peux plus ouvrir certains exemplaires car ils tombent en miette à force d’avoir été lus, et là, j’avoue que l’ePub c’est quand même bien pratique. Mais en-dehors de ça, j’ai besoin d’avoir l’objet avec moi, ne serait-ce que pour y replonger facilement quand j’en cherche un extrait ou une citation. Et puis tout simplement par amour du format.
 
Le clavier fou
   
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Le clavier fou  /  Clochard céleste


Merci à tous pour vos réponses. Ça fait avancer mon schmilblick.

@Fleur-de-Lyss : De même que toi, je considère qu'il y a deux étapes :
- La rédaction, où l'auteur doit en faire le moins possible niveau mise en page pour se concentrer sur le texte (ce que je fais avec Markdown: voilà à quoi ressemble un de mes chapitres en texte brut en texte brut ).
- La mise en page, qui est soit le travail de l'éditeur, soit de l'auteur dans le cas de l'auto-édition.
J'entends bien que Word + un correcteur orthographique, c'est très bien pour la première étape : écrire et se faire relire par d'autres. C'est plutôt la deuxième qui m'intéresse, et je me demande bien pourquoi on s'attache à ce point au papier. Mais ton témoignage est là.
Si si, j'ai fait un epub de mon roman ,  pour qu'on le lise sur liseuse évidemment.

@Wiggin : Comme tu dis, je ne fais que peu de com' sur mes écrits. C'est aussi pour prendre la température que j'ai lancé ce post, pour avoir vos avis et considérer la mesure de com' nécessaire. Est-ce que je l'imprime ? Est-ce que je le mets sur WattPad ? Etc. Ça me fait réfléchir vos réactions.
La liseuse, c'est une histoire de goût. J'ai tous les grands classiques, libre de droits, sous les doigts ! Toute la recherche du temps perdu dans la main !

@Leasaurusrex : C'est marrant, moi aussi j'écrivais à mes amis sur un voyage, j'ai jamais eu l'idée de faire un blog, mais mes amis m'ont donné leur mail, du coup j'ai envoyé une huitaine de mail à une trentaine d'adresses, tout le monde était content. Un mail, ça tombe dans ta boîte de réception, tu choisis quand tu l'ouvres ou pas. Et puis j'ai eu des retours... par mail.
Mon frangin avait fait un blog pour une année erasmus, et il n'y a que les parents qui allaient voir... mais c'était les débuts d'internet.
Tout ça pour dire que je me mets assez facilement à ta place, avec ton histoire de blog boudé et de livre-objet qui plaît aux amis.

J'aime beaucoup les livres papiers, mes super-préférés sont sur papier, mais quand je pense aux MILLIERS de page de science-fiction qui se sont accumulés sur mes étagères et qui sont impossibles à déménager...

Tiens, vous m'avez inspiré, je vais tâcher de mettre mon bouquin sur WattPad. Si ma cousine se contente de récits gavés de fautes d'orthographe, le mien a une chance.
 
Jerulis
   
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Jerulis  /  Autostoppeur galactique


Perso, j'ai commencé à stocker mes liseuses dans ma bibliothèque, mais ça m'a vite coûté cher et ça faisait pas beau tous ces "dos" gris et uniformes Razz
alors je suis revenu aux poches
 

 J'ai publié mon roman en ligne... et alors ?

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