Loin de moi l'idée d'être désagréable mais...Je me disais bien que ce topic avait un air de déjà vu

>> https://www.jeunesecrivains.com/t56291-ce-roman-poeme-qui-a-change-votre-vie

On pourrait peut-être scinder les deux non ?

Sinon pour le reste, je ne peux que plussoyer pour La Croisée des Mondes c'est un de mes romans préférés ! C'est d'ailleurs le premier livre que j'ai (r)acheté en Angleterre ! Les derniers de la Trilogie sont un peu différents. J'ai moyennement aimé "La Belle Sauvage" mais le "Secret Commonwealth" était juste incroyaaaaaable ! J'ai adoré, mille fois adoré ce roman je ne peux que le recommander chaudement
 
Ca sert à rien de vous les montrer mais je les aime trop alors je vous les montre quand même

Spoiler:

Ah ils sont trop beaux bordel
Pas encore commencé the Secret Commonwealth, j'attends d'avancer sur un projet d'écriture avant.
Mais il faut vraiment que je me refasse tout en VO. Rien de d'avoir lu Lyra's Oxofrd, je me suis rendu compte à quel point on perd en style avec la traduction.

Désolé pour le HS, c'est Grisebouille, elle avait qu'à pas montrer les photos !

J'avais vraiment été touchée par ce livre " Un cri d'amour au centre du monde ", un roman japonais :

Sakutaro et Aki tombent amoureux alors qu'ils sont adolescents. Aki meurt d'une leucémie et le jeune homme doit faire face au deuil, à l'absence de l'être aimé. Avec les parents de la jeune fille, il part en Australie pour éparpiller ses cendres selon la volonté de son amie. Durant cette épreuve, le jeune homme sera soutenu par son grand-père qui a connu une expérience similaire.

Sinon aussi " La petite fille de Monsieur Linh " de Philippe Claudel (j'aime tellement cet auteur), No et moi de Delphine de Vigan, Chanson Douce de Leila Slimani, Des vents contraires d'Olivier Adam, Neige de Maxence Fermine.

Et mon auteur favori dont j'aime quasiment toutes les oeuvres : Alessandro Barrico (un auteur italien qui a un univers onirique incroyable... Je suis amoureuse ahah)

J'aime quand on a des personnages profonds qui sont touchants, bien fouillés, originaux, ambigus... Des histoires de vie tout en filigrane...

Voilà pour la partie depuis que je suis, disons, " adulte " mais quand j'étais ado c'était plutôt " Harry potter, les livres de Roal Dalh, Narnia, la trilogie du vent de feu, la trilogie du livre des étoiles...

J'adore encore aujourd'hui les mondes imaginaires

Alors je plussoie un sacré nombre de ce qui est passé avant (dont les Pullman, quand même, parce que )

J'aimerai rajouter un petit truc d'enfance qui, en ce moment, m'obsède un peu. Ce qui veut dire qu'il va falloir que je le relise mais en anglais, cette fois, pour éviter la traduction vraiment ratée en français :

Le cinquième tome des Chroniques de Narnia, par C.S. Lewis : Le Cheval et son Ecuyer. Je ne sais pas pourquoi cette histoire en particulier m'a frappée quand j'étais gosse mais je me souviens avoir été très triste quand j'avais compris qu'il serait zappé lors de l'adaptation en films. Pour moi, il s'agissait à la fois d'un des plus magiques et des plus mâtures.
Dans le genre "madeleine de Proust" des lectures fantastiques, je tiens quand même à signaler l'existence de la trilogie Everworld de K.A. Applegate. C'était un de mes bouquins de chevet, particulièrement quand j'étais malade.

L'avantage de ces types de bouquins, c'est que c'est la porte ouverte à l'évasion. Je me souviens que, parmi toutes mes lectures, je les privilégiais précisément pour leur pouvoir libérateur. A l'époque, j'étais atteinte d'une affliction assez sévère et, comme tous les enfants malades, j'avais besoin de me créer un autre monde.

Je suis obligée de réagir parce que :

Jet d’Eowyn a écrit:

Dans le genre "madeleine de Proust" des lectures fantastiques, je tiens quand même à signaler l'existence de la trilogie Everworld de K.A. Applegate. C'était un de mes bouquins de chevet, particulièrement quand j'étais malade.

Oh mais OUI, EVERWORLD, j’ai l’impression que personne ne connaît alors que c’était magique. C’était parfait en littérature escapiste (?), de l’aventure et des trahisons et de l’émotion, et de la mythologie aussi, TROP BIEN. Certains passages m’ont tellement marquée je m’en souviens encore (les sacrifices aztèques là brrrrr). .
(Coeur sur ton toi enfant malade, ça devait pas être facile )

Sinon je plussoie Léa avec Antigone, à la fois l’histoire, l’opposition Créon/Antigone, et juste l’écriture quoi, ça a été le moment où j’ai enfin aimé le français au lycée (je relis des passages au hasard et à chaque fois j’adore). Mémoires d’Hadrien aussi, dans le genre mais plus tard, ça a été une claque esthétique.

Et j’ai vu cité aussi Pierre Bottero. J’ai lu touuuuuut ce qu’il a écrit, et je crois que j’ai commencé à réécrire à l’adolescence juste grâce à lui (un forum RP de Marchombres haha, mes premiers self insert, c’était beau ).

Antigone, MAIS ANTIGONE QUOI !!! Ca déchire sa race cette pièce. J'ai pas lu celle de Sophocle, seulement la version d'Anouilh. C'est juste génial. Une des mes pièces de théâtre préférée.

Sinon en roman qui m'ont marqués, j'avais déjà cité dans mon précédent topic Grapes of Wrath (Les raisins de la colère) parce que ce livre est incroyable. Il décrit le quotidien de gens extrêmement pauvres mais aussi profondément humain.es et c'est à l'opposé du regard que pose les autres sur eux et elles pour qui iels sont des misérables, des vagabond.es, des migrant.es. Ce livre, il vous fait vous rappeler combien vous avez de la chance d'avoir un toit au dessus de votre tête, à manger et une douche chaude.

Sinon, j'ai un connexion assez intime (oui, c'est bizarre dit comme ça...) avec "Feuillet d'Hypnos". C'est mon livre de chevet et je le relis toujours quand ça va pas, quand je suis un peu perdue etc. C'est plus des pensées donc pas vraiment un roman mais ça reste cool (même si aux premières lectures on va pas se mentir on bite que dalle).

Sinon, dans un registre complètement différent, il y a livre que j'ai étudié en classe et relu adulte qui m'a fait une très forte impression, il s'agit du "Joueur d'Echecs" de Zweig. Les thèmes de la réclusion, de la torture et de la démence qui s'installe doucement (plus les échecs que j'adore) m'ont à la fois captivée et mise mal-à-l'aise paradoxalement.

Voilà pour moi. C'est intéressant de lire vos retours <3

PS : Parlez pas de Pierre Bottero svp, je me rappelle encore de où j'étais et ce que je faisais quand j'ai appris sa mort et j'ai chialé comme une madeleine.

On a TOUS chialé pour Pierre Bottero. Toujours une plaie à vif...

C'est super cool de voir ce topic s'animer.

Antigone je suis bien d'accord. Découvert au collège,  je crois. D'Anouilh, ma préférée reste néanmoins Le voyageur sans bagage. Jean Anouilh fut d'ailleurs un modèle pendant longtemps. Ecrire une pièce à vingt ans. En vendre les droits à Hollywood. Ne pas s'embêter à perdre son temps dans un boulot amimentaire. Bon, je n'ai pas vraiment reussi à l'écrire,  cette pièce, mdr.

Hello, pour ma part, moi ce sont 3 livres qui ont vraiment eu de l'impact sur ma façon de penser a un âge ou j'avais besoin de réponse.
Il y a eu :
- Jonathan Livingston le goéland de Richard Bach.
- L'Alchimiste de Paulo Coelho
- Siddhartha de Hermann Hesse

Et un dernier en date que j'ai lu sur le tard (34ans) Les robots, d'Asimov.
Je me souviens a la fin du livre, l'avoir jeté a travers la pièce en gueulant : P***** ! Quel *Nom d'une pratique sexuelle* ! Ce mec est brillant !
Du coup j'ai lu Fondation... ^^

Je dirais Platon, qui a le don de faire s'animer l'antiquité sous nos yeux, et de rendre vie aux débats qui agitaient l'Athènes de Périclès.
L'empereur Julien, et sa correspondance incroyable, qui nous fait partager son quotidien d'empereur romain.
Nietzsche évidemment, qui m'a aidé à comprendre à quel point la pensée ambiante moderne, faite de compassion et de culpabilité permanentes, était l'héritière du christianisme.
Et Hugues Rebell pour la prose poétique, et la façon dont il pousse le lecteur à vivre.

le monde comme volonté et comme représentation de schopenhauer, que j'ai lu à 16 ans. schopenhauer n'est plus du tout mon philosophe favori et ce n'est pas ses principes qui ont infléchi le cours de mon existence, mais son livre, à l'époque, m'avait complètement retourné le cerveau

Tiens c 'est drôle, je me retrouve pas mal dans ce que dit Greums.
Les livres qui ont changé ma vie, ou en tous cas lui ont donné une pichnette dans le bon sens ne sont pas que des bons livres, ils sont surtout arrivés dans ma vie au bon moment.

En tout premier, mon PREMIER LIVE DE LECTURE DE CP !
je me souviens encore des premières phrases que j'y ai lu, j'ai très vite compris que je savais déjà lie, ou presque, sans m'être posé la question avant, que c'était fluide, doux, facile, excitant, de décryptage de symboles. Pourtant les premières phrases n'était pas fofolles :" c'est Yves. C'est Béatrice. Yves est l'ami de Béatrice."

Plus tard dans l'année, révélation ! Une recette de charlotte aux fruit, dans ce même livre ! et là....
J'ai lu la recette et je me suis demandée...."est ce que si je fais tout ce que dit le livre...est ce que j'aurai un vrai gâteau à la fin ou est ce que c'est juste écrit comme une histoire?" J'ai posé la question à ma mère, du coup, qui a eu le bonne idée de me répondre "tu n'as qu'a essayer, tu verras bien ! fais moi la liste des ingrédients, je ferai les courses".
He bin.... Je m'en suis pas encore remise. ça a cheminé très longtemps en moi. J'ai fait une charlotte, du coup, qui était donc un vrai gâteau, mangeable, normal... je ne pouvais mettre de mots le dessus à ce moment là, mais je trouvais magique que quelque chose d'écrit puisse en quelque sorte sorti du livre, devenir réel, avoir un application, des conséquences concrètes. C'est vrai, avant ce jour, on m'avait lu et fait lire comme a beaucoup d'enfant, uniquement des histoires. C'est cette recette, je crois, qui m'a fait comprendre, furtivement, que les livres étaient magiques, puissant, avaient des impacts possibles,concret, que les mots pouvaient être pris au pied de la lettre, bref, toute une autre dimension s'ouvrait à moi.

Plus tard vers 8 ans, LE PETIT PINCE.
Première et seule fois je pense que j'ai vomi de tristesse, de dégoût, à la fin. Quand j'ai compris. J'ai dû relire plusieurs fois pour être sûre et là... changement de cap intense : je me suis questionnée su les auteurs. J'en ai voulu au mec d'avoir écrit ça, de faire mourir un petit garçon dont je commençais franchement à tomber amoureuse. Pour la première fois je me dit "mais pourquoi il a décidé de le faire mourir, pourquoi il a fait ça?" et par là même, je prenais conscience des auteurs, les livres n'arrivaient pas tout écrit du pôle nord ou d'ailleurs. Il y avait quelqu'un qui décidait, qui inventait, qui pensait, faisait des choix, et en l’occurrence un choix dégueulasse de faire mourir un petit enfant , Antoine, je ne vous dit pas merci ! Mais en tous cas, ça a été très fort pour moi de réaliser qu'il y avait des auteurs. Avant ça, les livres étaient des livre et je ne m'étais jamais souciée de leur origine. La magie, quoi. A partir de là, j'ai pris la peine de livre les nom sur les couvertures.

Plus tard, je rejoins d'autres personnes qui ont cité Jonathan Livingstone le goéland, l'alchimiste, Les thanatonautes, mais aussi

- la faim du tigre (l'impression de découvrir quelque chose que j'aurai pu écrire plus tard, presque mot pour mot, si ça n'avait pas été fait avant moi),

-l'île des gauchers (alexandre jardin, haaaaa l'amour, une autre forme d'amour une société qui pense l'amour au centre et défait les codes!),

-Je pense trop (qu'on m'a offert à mes tente ans pour la blague du titre, sans connaître le contenu qui allait donner une autre orientation à mon incompréhension du monde ),

- moeurs et sexualité en océanie (margaret mead , étude de peuples dit "primitifs" qui m'a ouvert des horizons incroyables sur la diversité de pensée, de mode de vie, de croyance, m'a fait me sentir petite, m'a questionné très au fond sur les questions de cultures et leurs influences, m'a parlé de la vie, du sauvage, de notre insignifiance et de la fragilité de nos concepts occidentaux, que jusque là je pensais universel ou du moins que je n'avais pas interrogé (j'avais 17 ans)

- le concept du continuum, Jean Liedloff, qui traite là aussi d'autres cultures , mœurs et croyances, mais cette fois centrées sur la parentalité, le place de l'enfant et de l'individu petit comme futur acteur de son groupe social, qui a beaucoup déconstruit (pour mieux construire sur du propre) m'a ouvert les portes d'une large réflexion par la suite et m'a mené vers d'autres lectures, d'autres concepts, de fil en aiguille : Cnv, neurosciences, autonomie, et a influencé ma vie personnelle et mon travail par la suite.

voilà, un peu, ceux qui ont apporté des pierres à l'édifice à peu près stable que je suis ! Il y en a sûrement d'autres... Mais pas un qui 'ait fait faire mes valises pour changer de vie de manière radicale. Pour le moment !

Merci de votre participation, j'ai relevé quelques titres à découvrir !

me rappelle ce jour où j'ai découvert Nabokov, c'était la première fois que je croisais un ton pareil avec des personnages aussi troubles, je sortais de mes lectures d'enfance et Nabokov m'a choqué et a transcendé ma façon de lire et de comprendre les histoires, les personnages (mes premières lectures étaient Lolita, Roi Dame Valet)

sinon la première fois que j'ai lu un·e Brontë j'ai cru que son œuvre avait été écrite pour moi (et depuis, toujours cette impression familière en les lisant)

et enfin Virginia Woolf, il me semble que mon premier c'était Entre les actes et tout de suite, une révélation, j'ai commencé à assumer une écriture plus poétique et me libérer des codes acquis dans l'écriture jusqu'alors

(+ bon mention spéciale à Proust et La Recherche, j'ai l'impression que j'y reviendrais, trouble et résonnance en le lisant et définitivement changé, sinon bousculé des choses en moi)

Un livre changer ma vie? j’irai pas jusque là.

Mais un livre me procurer un intense plaisir, au point de le relire plusieurs fois, oui, bien évidement !

I y a longtemps : Conan (pas tous les récits d’Howard mais certains). Peut-être les écrits qui m’ont fait sortir du cercle vicieux de l’adolescent souffre-douleur et enclencher un phénomène de rébellion  salvateur (joint à d’autres facteurs et stimulis). Donc oui, cela a pu en quelque sorte changer ma vie. ( mince, j’y aurai pas songé, mais avec le recul… ). Disons que cela a pu être un point de départ vers un changement.

Moins longtemps : Hyperion de Dan SIMMONS (les premiers tomes). Ma première claque tant je trouvais les débuts de l’histoire complexes et la fin grandiose.

Encore moins longtemps : Légendes de David GEMMEL (premier contact avec Gemmel). Je l’ai relu de nombreuses fois. Mais j’ai aussi bien apprécié sa saga Troie.

Et puis un petit dernier que je recommande à des copains en panne de lecture, Druides de Olivier PERRU. Acheté dans une boutique de quai de gare par hasard, et emballé jusqu’à la fin.

Alors est-ce que ça a changé ma vie au final ? Non  (quoiqu’à y réfléchir…), en écrivant ces lignes je me dis que oui, puisque ça fait 4 fois que je réédite mon post pour le corriger.

Avant, à part les Harry Potter, je ne lisais pas plus que ça. Puis un jour mon père, me sachant fan du Japon, m'a parlé d'Amélie Nothomb en m'offrant mon tout premier roman "Ni d'Eve ni d'Adam". Je l'ai dévoré et depuis je me procure TOUS ses écrits, même si parfois il y en a qui me plaisent moins.

Je pense que c'est elle qui m'a donné le goût de l'écriture et de tout ce qui va autour. Puis, elle a la réputation de répondre elle-même à ses fans, étant une des rares écrivaines à avoir son propre bureau aux Editions Albin Michel   Du coup j'ai tenté ma chance et je lui ai écrit, ça fait des années qu'on correspond désormais, je me régale