J'ai commencé mon récit, écrit à la première personne sans mettre aucun dialogue. Et puis d'un coup, les dialogues ont surgis (certes courts).
Ce n'est pas cohérent avec le début. Soit, il faut que j'ajoute des dialogues sur la première partie, soit je ne fais qu'un récit sans dialogues.
Voici un exemple en deux versions (le texte est brut, et sera à retravailler, donc, ne faites pas trop attention aux répétitions ou fautes de langage).
Qu'en pensez-vous ?
Je sais c'est moi qui écris, c'est moi qui décide, mais un avis peut m'être bien utile.

Version 1
Après avoir fait défilé quelques photos de l’année de mes dix ans, on est passé directement au fichier du mois de juin, le mois de mon anniversaire. Il y avait bien une bonne trentaine de photos.
— Cela faisait quelques mois qu’on avait l’’appareil numérique, je faisais beaucoup de photos à cette époque. C’était un jouet merveilleux.
— On va effacer quelques photos si tu veux, tu n’as pas besoin de garder ces photos floues de mon anniversaire.
Et c’est ce qu’on a fait. Il ne restait plus que huit photos de mon anniversaire, les plus belles ou les plus expressives. Ma mère avait trouvé dur de supprimer ces photos.
— C’est un peu comme si je supprimais des personnes.
Elle m’a regardé, je l’ai rassurée.
— Non tu ne supprimes personne, tu supprimes juste des photos ratées, des fichiers.
J’ai imprimé directement la photo d’anniversaire qui me plaisait, celle que je collerai sur mon cahier.

Version 2
Après avoir fait défilé quelques photos de l’année de mes dix ans, on est passé directement au fichier du mois de juin, le mois de mon anniversaire. Il y avait bien une bonne trentaine de photos.
Elle m’a expliqué qu’elle s’était mise à faire plein de photos lorsqu’elle avait reçu l’appareil numérique, c’était un jouet merveilleux.
Je lui ai proposé alors d’en effacer quelque unes, il était inutile de garder ces photos floues de mon anniversaire.
Et c’est ce qu’on a fait. Il ne restait plus que huit photos de mon anniversaire, les plus belles ou les plus expressives. Ma mère avait trouvé dur de supprimer ces photos.
Elle était un peu réticente, elle avait l’impression d’effacer des personnes alors que ce n’était que des photos ratées, de simples fichiers. Je l’ai rassurée.
J’ai imprimé directement la photo d’anniversaire qui me plaisait, celle que je collerai sur mon cahier.

Moi personnellement je choisirai la version 1 avec les dialogues. Je trouve que les dialogues allègent le texte et rendent le texte plus fluide et plus agréable à lire.

Pour moi les romans sans dialogue, ce sont des romans plus psychologiques où tout au long de l'histoire on découvre les sentiments et la pensée intérieure du personnage. Quand il y a des interactions entre personnages, faut vraiment privilégier les dialogues.

Pour moi : version 2.
Mais ça dépend un peu de l'importance que tu veux donner à la scène et de l'impact qu'elle doit avoir.
Pour moi, le côté psychologique ressort mieux hors-dialogue

Séléné.C a écrit:

Pour moi : version 2.
Mais ça dépend un peu de l'importance que tu veux donner à la scène et de l'impact qu'elle doit avoir.
Pour moi, le côté psychologique ressort mieux hors-dialogue

Quand il s'agit d'une scène on peut en effet exclure de temps en temps les dialogues. Mais faire tout un récit sans dialogue, je trouve ça vite lourd. Après c'est mon impression.

Moi je suis super reloue, j'aurais choisi un mix entre la version 1 et la version 2 !

J'aime beaucoup la réplique "j'ai l'impression d'effacer des personnes", je la trouve percutante, mais le début du dialogue me laisse un peu de marbre. Alors dans l'idée, j'aurais bien vu la version 2 jusqu'au moment de la réplique de la maman, où je l'aurais fait parler au style direct pour donner du poids à son intervention, et mettre la réponse de l'enfant.

Pour moi, ça dépend si tu penses que ce dialogue est important.
Dans mon esprit, en général quand les personnages prennent la parole et interagissent au style direct, c'est que le propos est nécessaire, qu'il y a quelque chose à ressortir de cet échange (que ce soit un trait de caractère, une faille, un non-dit...).

Je sais que le phénomène est possible aussi avec le style indirect, mais c'est plus difficile à mettre en œuvre, ou plutôt à réussir.

 Show don't tell ! Dialogues, pour ma part, plutôt que de dire la même chose par la narration.

Après, si toute la première partie est dépourvue de dialogues et que ces derniers n'apparaissent qu'en cours de route, ça ne me pose aucun problème. Pas besoin que tout se ressemble de bout en bout.

leasaurusrex a écrit:

Moi je suis super reloue, j'aurais choisi un mix entre la version 1 et la version 2 !

Sur un roman entier = oui !

Vous êtes tou.t.e.s reloue.s.e comme si les gens ne parlaient pas dans la vie de tous les jours

Merci pour toutes vos réponses. Je pense que je vais continuer en me laissant porter, si des dialogues viennent, je les mettrai, et peut-être que je réviserai le début pour en ajouter ou pas.

Don Rumata, beaucoup de romans n'ont pas de dialogue. Je viens de finir Le dimanche des mères de Graham Swift, sans dialogue.
Et dans les Bacchantes de Céline Minard (que je n'ai pas aimé, soi dit en passant), il y quelques phrases mises ça et là.
Titan et Séléné C., en effet, mon roman est assez psychologique (un narrateur raconte...)
Leasaurusrex, le début du dialogue n'est pas percutant, mais c'est vraiment un premier jet, à retravailler.

Bon, tout ça me bloquait, je vais tenter de continuer cette après-midi.

Bon courage alors