Vous le savez certainement, mon amie Ludivine a développé pour moi le site http://appels-a-textes.fr

Pour pouvoir figurer sur le site, l'appel à textes (ou le concours) doit être entièrement gratuit pour l'auteur.

Nous avons le cas d'une ME a qui nous avons refusé l'ajout de son AT puisque dans le contrat type mis en ligne il était dit que les corrections étaient à charge de l'auteur. Voici ce qu'il nous répond :

"si le texte comporte trop de fautes nous le ferons réviser par un correcteur-relecteur (sinon en le fait bénévolement); c’est ce qui se pratiques dans TOUTES les maisons d’éditions, et toutes indiquent que si la correction-relecture est trop importante et onéreuse elle proposeront un devis à l’auteur qui a le droit de refuser." (sic)

Que pensez-vous de cela ?

Ils doivent confondre "ME" et "Escroc qui se fait passer pour une ME". Un centime d'avance de la part de l'auteur, c'est déjà trop. Je ne comprends pas ces rapports marchands. L'éditeur fait-il confiance à l'auteur, ou pas ? J'en connais peu qui fassent confiance à un texte bourré de fautes au-delà de la page 4. Facturer la correction, c'est comme facturer l'imprimerie. Dans ce cas "TOUTES les maisons d'éditions" sont en fait des services d'auto-édition déguisés. Triste constat

J'adore le bénévolement. Tout est devenu commerce, et en tout domaine celui qui fabrique est le couillon. D'ailleurs, avons-nous toujours conscience que derrière chaque objet, nourriture que nous utilisons, il y a des gens qui, à la base, ont travaillé et souvent dur et pour pas grand chose ?
Au fait, quand un éditeur reçoit pour publication un texte avec très peu de fautes, il rembourse l'auteur des frais de corrections non engagés bien que comptabilisé dans le coût global ?

"La plupart des ME" demandent juste "relisez bien votre texte avant envoi"

Citation :

toutes indiquent que si la correction-relecture est trop importante et onéreuse elle proposeront un devis à l’auteur qui a le droit de refuser.

Toutes certainement pas ! Jamais vu ça sur les contrats des ME auxquelles j'ai eu affaire. C'est seulement lorsque l'auteur veut des modifications supplémentaires une fois le BAT signé que l'éditeur peut exiger que ce soit payant.
Une ME digne de ce nom accepte un texte tel qu'il est s'il lui plaît vraiment, et prend à sa charge les corrections.
Ce ne doit pas être un vrai compte d'éditeur.

Ca me paraissait aussi aller de soi, Molly, et, de fait, mon message précédent généralisait hâtivement des pratiques malsaines.

Alors, nous sommes bien d'accord là-dessus. Merci à vous. Je tenais juste à m'assurer que c'était bien du compte d'auteur déguisé. Ce qui est marrant, c'est que sur leur site tu peux voir une phrase en gras : "Si vous n'êtes pas d'accord avec ce contrat type, n'envoyez pas votre manuscrit". Personnellement, je fuierais toute ME qui me dirait ça de prime abord, corrections payantes ou non !

Merci de vos retours

J'ai vu cette mention sur un site d'éditeur, en faisant mes listes d'envois. Mais ledit contrat m'a semblé correct. Comme je l'avais consulté par curiosité... je ne sais même plus quel éditeur c'était, ni si je lui ai envoyé quelque chose. En tous cas, ça m'avait paru un peu sec, cette façon de dire "on négocie pas"

*soupir* c'est quand même dommage que ce genre de ME qui fait payer les auteurs continue à fonctionner autant....

Avec la complicité de l'ami Google. Je sais pas si vous avez eu la curiosité de taper "manuscrit" ou "maison d'édition" dans la barre.

Spoiler:

Alors il existe bien une clause de ce goût là sur presque tous les contrats.
Je la retranscris dès que j'ai le temps de fouiller. Je l'ai sur (presque ?) tous mes contrats, mais elle est rarement (jamais ?) appliquée...

"Les réfections, corrections et nouvelles illustrations demandées par l’auteur après remise du manuscrit définitif, seront soumises à l’accord à l’ÉDITEUR. De même, si les vérifications d’usage réalisées par l’ÉDITEUR après remise définitive par l’AUTEUR venaient à entraîner une quantité significative de corrections, l’ensemble des frais engendrés ci avant viendront alors diminuer d’autant la redevance due à l’AUTEUR."
J'ai ça dans le mien. Cela semble correspondre à ce que vous expliquez.

Il s'agit là de corrections après remise du BAT (enfin, c'est comme ça que je comprends ça). Ce dont parlait Molly plus haut. Ce qui me semble tout à fait justifié. Tu paies un correcteur pour corriger un manuscrit et l'aueur revient après avec d'autres idées, d'autres lubies. C'est plus possible, tu t'en sors pas.

Florence, je serais curieuse de savoir si c'est aussi ce genre de corrections dont tu parles ?!

Oui, c'est exactement ça ! 😁