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 Au secours, on m'a dit oui !

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NikkiQuasevi
   
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NikkiQuasevi  /  Magicien d'Oz


Alors là, je vois déjà certains bondir devant le titre.

"Quoi ? De quoi elle se plaint celle-là ? Naméo !"

Du calme. Je vous explique mon (petit) problème. :mrgreen:

Alors voilà. J'ai écris une romance, cette année et je l'ai soumise à beaucoup de maisons d'édition. Il faut savoir que je suis une grande habituée des lettre de refus (je crois qu'on l'est tous, plus ou moins). Bref. J'étais déjà parée pour en recevoir une flopée. En bonne élève que je suis, j'ai bien fais attention à envoyer mon manuscrit à des maisons qui publient ce style de roman, mais aussi à des maisons à compte éditeur.

Première réponse : un mail argumenté. Bon, ça ne m'étais jamais arrivé donc j'étais très contente bounce Même si c'est un "non", j'aime beaucoup écouter les critiques pour améliorer le récit, c'est important. Alors, on me dit que c'est bien écrit MAIS que le point de vue narratif les dérange et qu'ils trouvent l'intrigue un poil prévisible. Ils me proposent comme axes d'améliorations de rajouter de la descriptions physiques à mes personnages.

Bon.

"C'est bien écrit", c'est déjà ça donc j'étais plutôt satisfaite. J'ai été lu, et quelqu'un s'est cassé la nenette pour me dire ce qu'il ne va pas. C'est plutôt une bonne nouvelle !

V'la ti pas qu'il y a quelques jours, j'ouvre ma boite mail et OH, une réponse. Positive. BON, autant vous dire que mon cerveau a fait un triple salto arrière.
Je me calme aussi sec par contre, puisque j'ai le souvenir d'avoir éditer mon premier roman et que ça ne s'est pas exactement passé comme j'avais pu l'espérer (roman final qui contenait encore plein de fautes/coquilles, qualité du papier pas ouf, distribution par terrible non plus, visibilité moindre).
Bref, j'accepte un entretien téléphonique de la maison concerné (Alter Real).

Une gentille femme me répond au téléphone, me dit être intéressé par mon manuscrit MAIS qu'ils ont un fonctionnement particulier. C'est à dire que :
Ils commencent par une publication en format numérique. Puis, au delà de 100 exemplaires vendus, passent au format papier (à la demande !). Néanmoins, ils ont un bon distributeur tout de même (Hachette). Bon, je vous avoue que je me suis assez retrouvé de court. Au départ, cela me semblait être une bonne idée. Mais je ne veux pas retomber dans les pièges de mon premier manuscrit publié.

Déjà, je souhaite un minimum de visibilité. Mon premier roman a plus été un manuscrit passant de main en main, avec toutes mes tripes personnelles et celle de mon éditeur de l'époque qui était assez bon commercial je dois l'avouer Laughing mais qui n'avait pas le réseau de distribution adéquat je suppose. J'ai fais deux salons, à tout casser. J'ai vendu à peu près 500 exemplaires, mais je ne peux m'empêcher de ressentir un goût d'inachevé et de "gâchis" si on peut appeler ça ainsi ? Se faire éditer, c'est génial, bien se faire éditer, c'est encore mieux. Et en plus, mon éditeur a fermé boutique au bout de 2 ans d'activités. En bref, je retiens de cette expérience que c'était chouette, plaisant, mais que j'aurais aimé des gens plus expérimentés, même si mes éditeurs étaient des crèmes de gentillesse. Sachant que Alter Real est justement une maison d'édition toute jeune, qui édite à la demande et qui propose en sus du numérique, est-ce vraiment ce que je recherche ? scratch Mon mec me dit que je suis trop exigeante Rolling Eyes (rassurez-vous, je lui ai mis une bonne grosse claque après... Non je rigole, je lui ai mis une fessée). Bref.

J'ai plutôt confiance dans le manuscrit que j'ai écris et envoyé cette année. Sachant que j'ai commencé les envois il y a à peine un mois, et que ce sont les seules réponses que j'ai reçu, mon bien cher compagnon m'a dit "OUYAYAYAYA faut que tu dise vite oui, sinon tu va trouver personne d'autre :excited: " (merci, c'est toujours sympa de voir le degré de confiance que tu place en mon manuscrit, j'en suis profondément touchée Laughing ). Personnellement, je me suis permise de mettre cette demande entre parenthèse, afin de voir déjà si d'autres maisons vont me répondre.

Bon, pourquoi je fais ce topic maintenant ? Et bien, pour vous demander si j'ai fais le bon choix. Je suis une nana qui stresse beaucoup, très suspicieuse (la vie a fait que...) et très (trop ?) méfiante. Ne suis-je pas passée à côté d'une occasion ? Bon, attention : je n'ai PAS dit non, j'ai juste demandé à la gentille madame si cela lui posait problème que je lui donne ma réponse plus tard, dans un mois ou deux. Je voulais aussi avoir votre avis, sur ce mode de fonctionnement que je n'avais encore jamais rencontré jusqu'à maintenant. Qu'est-ce que vous en pensez ?

Editeur sérieux, pas sérieux ? Je comprends qu'elle ne veuille pas énormément se mouiller non plus. Editer, ça coute cher, prendre des risques n'est pas donné à tout le monde et ma foi, je suis assez indulgente vis à vis de ce choix. Seulement, n'est-ce pas quelque part non plus le rôle justement de l'éditeur de se lancer, et de se dire "allez, celui-ci, j'y crois, je prends le risque), puisque c'est bien de cela qu'il s'agit en fait. Là, si je publie là bas, en gros : mon livre sera disponible sur les plateformes de téléchargements classique de e-book, puis avec de la vente, dispo en format papier sur commande à la Fnac et compagnie quoi. Peut-être est-ce utopique de vouloir apparaître en rayon, je ne sais pas...

Bref, je suis dans le flou, cette histoire me travaille et je suis donc depuis deux jours durant mes cours en train d'actualiser mes mails toutes les 5 minutes, impossible de me concentrer en me demandant si je ne suis pas en train de passer devant l'opportunité de ma life parce que je fais ma petite chieuse Laughing
 
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Selon moi, qui dit impression à la demande dit pas de marketing, et donc, je crois, tentative de brasser un maximum d'auteurs, et ensuite, bah, ceux qui se vendent tant mieux, les autres tant pis.
Dès lors qu'un éditeur ne se "mouille" pas un minimum, c'est que l'auteur est soit le produit, soit la matière brute et suante...

C'est quoi la maison d'éditions ?
 
NikkiQuasevi
   
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NikkiQuasevi  /  Magicien d'Oz


Elle se nomme Alter Real. J'ai été attirée en premier lieu par les couvertures des romans qu'ils proposent que je trouvent très belles et les histoires qui me paraissaient pas mal originales. Mais je te rejoins vis à vis du manque de marketing et de la tentative de "brassage". C'est une maison qui vient tout juste d'ouvrir donc...
 
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Une maison d'éditions qui affiche en grand sur son site internet "envoyez-nous vos manuscrits" (j'exagère mais c'est plus ou moins vrai), c'est généralement pas bon signe. Neutral
 
NikkiQuasevi
   
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NikkiQuasevi  /  Magicien d'Oz


(C'est pas faux oui)
 
Maanilee
   
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Maanilee  /  Pour qui sonne Lestat


Hey,

Je suis éditée et bosse chez eux donc je peux peut-être t'apporter quelques précisions pour t'aider à y voir plus clair concernant Alter Real. Ensuite, ne te précipite pas : si elle a dit Oui, elle ne va pas se rétracter par la suite. Donc, laisse le temps aux autres réponses de venir.

Concernant Alter Real, j'ai commencé par y envoyer une nouvelle, histoire de tâter le terrain. Puis j'y suis finalement entrée en tant que graphiste et maintenant j'y sors une trilogie donc j'ai pas mal de recul sur eux. Alors oui ça reste une petite maison d'édition à la demande (perso j'ai jamais eu l'histoire des 100 exemplaires donc ça m'intrigue), donc oui forcément la visibilité n'égale pas une ME distribuée et dispo dans toutes les librairies. Par contre ce que j'ai apprécié chez eux : ils ont investi de l'argent en amont contrairement à certaines ME qu'on voit fleurir ces derniers temps, il n'y a donc pas de "sacrifices" si j'ai envie de dire sur les corrections ou autre. Pas mal de salons prévus l'an prochain. Pour la quantité, elle publie un nombre fixe de livres par mois dont elle fait pas mal la promo. Beaucoup d'articles dans la presse...

Après ce que j'aime surtout chez eux : c'est le contact, elle est très gentille et toujours à l'écoute, ce qui n'est pas le cas partout.

Du coup j'ai envie de te dire : attends peut-être d'autres réponses, mais si jamais Alter Real est une bonne maison qui grandit peu à peu à l'ambiance assez familiale en fait surtout.

Voilà, si ça peut t'aider Smile
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Evorli
   
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Evorli  /  Tapage au bout de la nuit


Étant publié chez 2 petits éditeurs sympas et sérieux ( Sombres Rets et le Lamantin ) mais limités en termes de puissance de promotion, je comprends tout à fait ta problématique. Comme dit + haut par quelqu'un d'autre, à mon avis, tu ne perds rien pour attendre :-) ! Bonne chance !
 
Florence_C
   
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Florence_C  /  Sang-Chaud Panza


J'ai aussi entendu du bien de chez Alter Real.

Par rapport au primo numérique, de plus en plus de grosses maisons passent par là : BMR, Addictives, etc.

Les maisons sont de plus en plus frileuses...

Pour Hachette comme distributeur... presque toutes les maisons l'ont. Donc ce n'est pas un gage de visibilité (et parfois même pas de qualité).

Tu peux toujours demander un délai parce que tu attends d'autres réponses.
http://fcochet.wix.com/fcochet
 
Séléné.C
   
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Séléné.C  /  La femme qui tomba amoureuse de la lune


Félicitation pour l'argumenté et pour le oui Smile c'est au moins bon pour le moral Smile

Concernant l'impression à la demande : ça ne me parait pas mauvais signe en soi.
Le livre papier sera vendu comme le numérique via internet, et pourra sûrement être tiré si un libraire en demande quelques exemplaires
Le marketing se fera quand même, donc
Cela ne change que la distribution du livre et non la diffusion.

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NikkiQuasevi
   
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NikkiQuasevi  /  Magicien d'Oz


Merci pour vos réponses ! Après avoir discuté avec certains auteurs de mes préoccupations et à la Directrice de la maison, j’ai fini par accepter ! Merci de m’avoir aiguillé !
 
Dr Ray
   
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Dr Ray  /  Tapage au bout de la nuit


Je viens peut être (surement, en fait) un peu tard, mais je ne suis pas persuadé que tu ai eu raison d'accepter.
Mais je te comprends, j'ai fais le même genre d'erreur.
Pour être clair : être publié par un petit éditeur ou se publier soi même revient au même, sauf due dans ce dernier cas tu gardes tes droits et la majeure partie de tes (maigres) bénéfices.

Je te donnerai le conseil suivant : si un éditeur te dit oui, va dans une Fnac / Culture / grande librairie / gros Leclerc ou Carrefour. Cherches y un livre de ton éditeur, au besoin demande.
Tu en trouve au moins un ? OK, fonce
Tu n'en trouve pas ? Malgré toute ma bonne volonté de l'éditeur, il 'n'est pas correctement distribué et, surtout diffusé. En clair : tu ne vendras rien, ou pas grand chose. Oui, je sais, c'est dur. J'en suis là, moi aussi.

Il faut savoir que beaucoup de petits éditeurs, c'est une ou deux personnes (souvent un couple). Au moindre ennui de santé, ou autre (souvent l'édition est pour eux une activité annexe à une autre, ils n'en vivent pas), la maison ferme, et tu peut dire au revoir à tes droits pour 70 ans (ouais...). Tu ,e pourras plus, légalement, faire publier ton roman ou tes nouvelles, même si ton éditeur n'existe plus, s'il ne t'a pas rétrocédé tes droits (et ils ne le font pas tous, surtout si l'éditeur est ad patres...).

Je te donne un exemple : les éditions Lune écarlate. Deux personnes. Une des deux a un ennui de santé : la boite est en train de couler. Les textes recueillis sont en stand by depuis des mois, un message annonce qu'ils ne feront plus que du numérique, et puis peut être pas, pas de mise à jour du site... Si j'étais auteur chez eux, je reprendrais mes billes fissa.

Alors je sais, pour y être passé, combien on est heureux d'avoir des "oui". On a l'impression d'avoir été validé, adoubé, en quelque sorte. Il y a de ça. Si tout ce que tu veux, c'est écrire un livre que tu pourras montrer / donner à ta famille et tes amis, c'est une solution. Si tu veux vraiment écrire, c'est peut être une illusion.

J'ai conscience d'être très négatifs pour certains petits éditeurs qui sont des passionnés, qui y croient, mais, dans la réalité, pour leurs auteurs, c'est la même chose que s'ils étaient auto-édités : ils doivent faire leur propre promo, démarcher les libraires, les journaux...

Cela n'empêche pas la fierté de voir, " en vrai" son premier roman, d'être ému lorsque l'on reçoit son paquet d'exemplaires auteurs (quand il y en a...), mais attention à ne pas se prendre au jeu.
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Florence_C
   
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Florence_C  /  Sang-Chaud Panza


Dr Ray a écrit:
J
Pour être clair : être publié par un petit éditeur ou se publier soi même revient au même, sauf due dans ce dernier cas tu gardes tes droits et la majeure partie de tes (maigres) bénéfices.

Je te donnerai le conseil suivant : si un éditeur te dit oui, va dans une Fnac / Culture / grande librairie / gros Leclerc ou Carrefour. Cherches y un livre de ton éditeur, au besoin demande.
Tu n'en trouve pas ? Malgré toute ma bonne volonté de l'éditeur, il 'n'est pas correctement distribué et, surtout diffusé. En clair : tu ne vendras rien, ou pas grand chose. Oui, je sais, c'est dur. J'en suis là, moi aussi.

Je vais aller à contresens...

Certaines petites maisons, même si elles ne sont pas présentes en librairies, réalisent beaucoup de ventes, car elles ont un public fidèle.
Je pense, entre autres, au Chat Noir, à MxM... et il doit y en avoir bien d'autres. Donc regarder en librairie n'est pas le seul critère, il faut aussi savoir ce qui se passe en salon.

Perso, j'ai eu d'excellentes ventes dans une maison numérique uniquement...

A l'évidence, tu n'es pas satisfait de ta maison, Dr Ray. Mais c'est loin d'être le cas de tous les auteurs dans des petites maisons. (Ici, ravie de mon expérience avec Laska, Flammèche et MxM, et en route pour une nouvelle... Même si je suis chez un moyen pour la jeunesse, je continue avec des plus petites, parce que l'expérience est très différente.)

Par ailleurs, si la maison ferme et est liquidée, tu peux récupérer tes droits en respectant les "formes administratives". J'ai travaillé avec plusieurs petites maisons et n'ai jamais eu de peine à récupérer mes droits (4 fois déjà).

Il faut arrêter de peindre le diable sur la muraille : les éditeurs sont des gens comme les autres, tu peux discuter avec eux et arriver à un accord.

"'est la même chose que s'ils étaient auto-édités : ils doivent faire leur propre promo, démarcher les libraires, les journaux..." : D'accord pour l'aspect "promo", mais il n'y a pas que ça dans le boulot d'éditeur.
Un petit éditeur, s'il bosse correctement, réalisera des corrections éditoriales, composera une couverture, s'occupera de la mise en page, etc. Tout ce qu'un auteur auto-édité doit faire, même s'il n'en a pas les compétences. Sans compter la présence en salon.

Bref, je comprends que tu sois déçu de ton aventure éditoriale, mais cela ne se passe pas toujours comme ça.
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Maanilee
   
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Salut Dr Ray, je te rejoins sur pas mal de points concernant les petits éditeurs, y a eu pas mal d'hécatombes ces derniers temps et Lune Ecarlate n'est pas la seule dans ce genre de cas. Par contre dire que s'auto-éditer ou aller en petite ME c'est pareil, je ne suis pas d'accord, l'auto-édité s'il veut faire ça bien va devoir prendre un correcteur et un graphiste et tout cela à un coût (après je suis aussi d'accord que dans certaines ME ce n'est même pas le cas !). Idem certaines librairies ne prennent pas les AE en dédicaces. Donc je pense qu'il y a du bon et du moins bon dans chaque cas. Prendre un petit éditeur c'est faire un "pari". Généralement, je tente avec des AT ou des nouvelles de mon côté histoire de voir ou je met les pieds avant de confier de plus gros bébés.
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Dr Ray
   
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Florence_C a écrit:

Je vais aller à contresens...

Pourquoi pas.

Florence_C a écrit:
Certaines petites maisons, même si elles ne sont pas présentes en librairies, réalisent beaucoup de ventes, car elles ont un public fidèle.
Je pense, entre autres, au Chat Noir, à MxM... et il doit y en avoir bien d'autres. Donc regarder en librairie n'est pas le seul critère, il faut aussi savoir ce qui se passe en salon.

Hum. Je suis certain que des maisons spécialisées dans des "niches" bien particulières (ex : la zombie-littérature) peuvent avoir leur public, idem dans l'érotisme ou la jeunesse / petite enfance, mais si l'on se pique de littérature "générale", voire même "blanche", alors elles deviennent plus que rares... Et ce n'est pas par mauvaise volonté.
Bien sur, on peut vendre en numérique, mais du coté littéraire, tu auras beau être premier du classement kindle, personne ne te prendra au sérieux si tu n'es pas adoubée par une maison moyenne / grande, correctement diffusée.

Je suis le premier à le regretter, mais, actuellement, en France, la littérature numérique est le point aveugle du monde littéraire.

Florence_C a écrit:
A l'évidence, tu n'es pas satisfait de ta maison, Dr Ray. Mais c'est loin d'être le cas de tous les auteurs dans des petites maisons. (Ici, ravie de mon expérience avec Laska, Flammèche et MxM, et en route pour une nouvelle... Même si je suis chez un moyen pour la jeunesse, je continue avec des plus petites, parce que l'expérience est très différente.) Par ailleurs, si la maison ferme et est liquidée, tu peux récupérer tes droits en respectant les "formes administratives". J'ai travaillé avec plusieurs petites maisons et n'ai jamais eu de peine à récupérer mes droits (4 fois déjà).

S'il n'y avait que mon cas personnel, ce serait merveilleux. Tu avoues toi même que déjà, par quatre fis, tu as été éditée dans des maisons qui ont sombré. Ce n'était surement pas parce qu'elles n'ont pas pu honorer des montagnes de commandes, non ? Je ne compte plus les auteurs laissés sur le carreau, ou ceux qui n'ont jamais vu la couleur de leurs droits... Cela va bien plus loin que mon cas personnel. Bien qu'au début je m'en gaussait, me disant qu'il exagérait, je ne suis pas loin de l'avis du bon Stony truant...

Florence_C a écrit:
Il faut arrêter de peindre le diable sur la muraille : les éditeurs sont des gens comme les autres, tu peux discuter avec eux et arriver à un accord.
"'est la même chose que s'ils étaient auto-édités : ils doivent faire leur propre promo, démarcher les libraires, les journaux..." : D'accord pour l'aspect "promo", mais il n'y a pas que ça dans le boulot d'éditeur.
Ce sont surtout des entreprises pas comme les autres : comment peut on être assez aveugle pour accepter benoîtement de faire le travail (promo, etc...) de celui que nous payons (via les droits) pour les réaliser ? Comment accepter que ce soit le péquin qui se retrouve avec 8% du prix HT qui fasse le boulot de celui qui se garde ses 20 % ?

Florence_C a écrit:
Un petit éditeur, s'il bosse correctement, réalisera des corrections éditoriales, composera une couverture, s'occupera de la mise en page, etc. Tout ce qu'un auteur auto-édité doit faire, même s'il n'en a pas les compétences. Sans compter la présence en salon.

Un petit éditeur :
- n'aura pas de correcteur digne de ce nom, et ne corrigera pas mieux que nombre de beta lecteurs compétents. Souvent, ce sera de l'antidote / prolexis.
- achètera une photo ou s'en procurera une libre de droit pour réaliser sa couverture, sur laquelle l'auteur n'aura pas grand chose à dire.
- fera, certes, la mise en page, chose qui de nos jours n'a rien d'insurmontable avec le moindre logiciel de traitement de texte.

Tous les éditeurs :
- fonctionnent comme au 19e siècle, payant une fois l'an (lorsqu'ils y pensent) leurs auteurs.
- sont incapables de tenir un registre accessible et mensuel des ventes (hé, ho, on est en 2018, là...)
- se font régulièrement tirer l'oreille pour payer les droits.

Tout cela vaut il 70 ans de droits et 90% de la valeur HT d'un ouvrage ?
En l'absence d'une distribution / diffusion correcte, je pense que non.

Et, pour info, je ne suis pas (encore ?) déçu de mon aventure éditoriale, car
- je savais pertinemment (merci Stony) où je mettais les pieds, mon éditeur m'ayant clairement prévenu. J'avais d'ailleurs déjà trois autres livres (pas des romans) édités chez Slatkine, en Suisse.
- j'aurais du mal à être déçu ou joyeux car je suis en plein brouillard, et j'y resterai pendant un an environ, car on ne peut se baser ni sur les retours, ni sur les SP pour savoir si un roman "marche" ou pas.

Je ne jette pas la pierre aux petits éditeurs qui y croient, je sais combien certains (je pense à une maison de Bretagne, entre autres) sont passionnés et sincères, mais ils n'ont tout simplement pas les moyens de leur ambition. Je suis par contre déçu de voir tant de passivité chez les nouveaux auteurs.
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Maanilee
   
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J'ai été éditée dans plusieurs petites maisons, certaines dont je suis contente, d'autres beaucoup moins, mais je n'ai jamais cédé mes droits à vie, et j'ai même toujours négocié à la baisse la durée. J'ai dans 80 % des cas eu affaire à des correcteurs pros indépendants payés par la ME, et on m'a même pris un illustrateur pour ma dernière couverture. Tout ça dans des petites ME et, comme Florence, je suis très contente de certains, je la rejoins par exemple sur MxM.

Après faute à l'auteur aussi d'accepter tout et n'importe quoi. J'en connais même qui m'ont dit "ah bon j'ai des DA sur une anthologie ?", preuve qu'en plus ils ne lisent pas leur contrat.

Donc bon, toutes les petites ME ne sont pas à mettre dans le même panier, et tous les auteurs devraient se bouger pour s'informer un peu plus en amont. Ne pas hésiter à négocier, même pour une nouvelle vendue moins d'un euro !
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