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| [Personnages] La représentation dans les romans | |
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À partir de quel statut un personnage compte-t-il selon vous dans la représentation ? | Personnages principaux | | 22% | [ 8 ] | Personnages secondaires | | 31% | [ 11 ] | Personnages tertiaires | | 19% | [ 7 ] | Silhouettes (personnages ayant une ou deux lignes de dialogues) | | 14% | [ 5 ] | Figurants (personnages de passage sans dialogue) | | 14% | [ 5 ] |
| Total des votes : 36 | | |
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| Nombre de messages : 1755 Âge : 27 Date d'inscription : 14/08/2016 | Don Rumata / Fiancée roide Lun 30 Juil 2018 - 18:03 | |
| Tous mes personnages sont blanc.he.s et hétéro.e.s, en tout cas pour mon écrit du moment
Heureusement il y a suffisamment d'Arabes et de Mongols
Je compte faire une pénitence et le prochain personnage principal de mon roman sera Noir et homosexuel (c'est vrai, même qu'il s'appellera Achille (je ne blague pas))
En tout cas je trouve ça tristement drôle qu'en 2018 on se dise qu'en littérature faut respecter les quotas. :rollingeyes: |
| | Nombre de messages : 1738 Âge : 48 Localisation : Paris Pensée du jour : Je s'apelle Prout Date d'inscription : 28/04/2009 | Fat Jésus / Crucifixion en rose Lun 30 Juil 2018 - 18:17 | |
| C'est plus une histoire de vraisemblance pour moi. Par exemple : certains nerds en colère ont accusé le dernier Spiderman de politiquement correct parce que plusieurs personnages blancs de la bd étaient devenus noirs ou hispaniques ou autres. Il leur a été pointé que dans les années 2010, une école de Brooklyn avec que des blancs aurait relevé de l'uchronie. Cf. ma remarque précédente sur amélie poulain et son montmartre sa's. Arabes ni noirs. |
| | Nombre de messages : 1755 Âge : 27 Date d'inscription : 14/08/2016 | Don Rumata / Fiancée roide Lun 30 Juil 2018 - 18:46 | |
| À mon sens systématiquement vouloir représenter les minorités parce que c'est politiquement correct et fait plaisir à Libé ou l'Obs ou Macron ou Dieu-sait-quelle-institution relève de la maladie de notre siècle.
Écrivez sans y penser. À mon sens étiquetter un personnage/même une personne (dans une boite par exemple) comme Noir/homosexuel/hindou/scathophile ou Dieu-sait-quoi histoire d'en faire une fierté c'est vraiment dégueulasse, puisque le personnage ne se réduit pas s'il est bi ou homo qu'on ferait parader histoire de dire "regardez j'ai un personnage Chinois dans mon roman je suis pas raciste vive le multiculturalisme !!" Mais plutôt à ce qu'il apporte à l'histoire et à notre récit. Écrivez sans y penser.
Si le récit apporte des minorités tant mieux sinon tant pis |
| | Nombre de messages : 5643 Âge : 124 Pensée du jour : Déifier des prunes. Date d'inscription : 12/12/2006 | Mokkimy / Maîtrise en tropes Lun 30 Juil 2018 - 18:57 | |
| Tiens, dans un autre genre connexe, je me suis récemment posée la question de la représentation homme/femme dans mon roman. A l'heure de l'égalité des sexes, je me suis rendue compte que mes personnages masculins avaient - à mon sens - toujours de plus beaux rôles que mes personnages féminins. Cela transparait malgré moi et je me suis demandée si cette projection personnelle ne nuisait pas à l'histoire. Pour le moment, j'ai choisi de ne pas rectifier le tir. Après, je me dis aussi qu'on doit toujours mettre un peu de soi, même dans une fiction. Si je trichais sur ma manière d'écrire, cela se verrait sans doute et je m'amuserai beaucoup moins. Je pense aussi beaucoup à Tolkien qui avait reçu des tas de critiques négatives pour le manque de personnages féminins dans son univers. Dans un hors série qui lui était dédié, il était expliqué qu'il n'avait pas voulu mettre davantage de femmes, tout simplement parce que l'histoire ne le nécessitait pas. Comme quoi, les lecteurs ont souvent un point de vue différent des auteurs sur le sujet. |
| | Nombre de messages : 1738 Âge : 48 Localisation : Paris Pensée du jour : Je s'apelle Prout Date d'inscription : 28/04/2009 | Fat Jésus / Crucifixion en rose Lun 30 Juil 2018 - 19:39 | |
| - Don Rumata a écrit:
- À mon sens systématiquement vouloir représenter les minorités parce que c'est politiquement correct et fait plaisir à Libé ou l'Obs ou Macron ou Dieu-sait-quelle-institution relève de la maladie de notre siècle.
Perso, je peux penser à d'autres trucs bien bien pire, comme maladie du siècle, mais c'est juste moi. |
| | Nombre de messages : 1755 Âge : 27 Date d'inscription : 14/08/2016 | Don Rumata / Fiancée roide Lun 30 Juil 2018 - 19:46 | |
| Le siècle est loin d'être fini et d'autres maladies vont survenir |
| | Nombre de messages : 214 Âge : 33 Localisation : Genève Date d'inscription : 17/09/2017 | Eyre / Autostoppeur galactique Lun 30 Juil 2018 - 19:50 | |
| Je ne pense pas qu'il s'agisse de respecter des quotas mais je pense qu'il faut prendre conscience de notre vision biaisée de la société afin de pouvoir nous améliorer, la diversité c'est aussi enrichir ses personnages, ne pas les représenter sur le même modèle, et justement faire un effort pour sortir de sa zone de confort. C'est aussi inclure les lecteurs qui appartiennent à des minorités =) |
| | Nombre de messages : 2858 Âge : 40 Localisation : Antichambre de Louis XIV Pensée du jour : CI-GÎT TENGAAR QUI SUCCOMBA À UNE SURDOSE DE FANFICTION Elle ne l'a pas volé, on l'avait prévenue, déjà que la fantasy c'est pas de la littérature, alors la FF, bon... enfin, c'est triste quand même Date d'inscription : 21/04/2017 | Tengaar / (de Dunkerque) Lun 30 Juil 2018 - 20:08 | |
| - Mokkimy a écrit:
- Tiens, dans un autre genre connexe, je me suis récemment posée la question de la représentation homme/femme dans mon roman.
C'est un point que je regarde quand je fais des bêta-lectures. Sur mes 6 BLs (3 auteures, 3 auteurs), une seule réservait des rôles forts à la fois aux personnages masculins et féminins. Les deux autres BLs d'auteures, avaient plus de bons rôles féminins que masculins. Mes 3 BLs d'auteurs par contre ... 2 n'avaient quasiment aucune femme : aucune femme en personnage principal, à peine en personnages secondaires et très rares en figurants. Le dernier auteur avait des personnages féminins en secondaire. J'ai pointé la totale incohérence de traverser des villes et des villes et de ne croiser QUE des hommes. Sauf à ce que ce soit expliqué par le scénario. Il y a avoir peu de femmes et n'en avoir pas du tout. Je ne ne devrai pas tirer de conclusion sur 6 BLs mais quelque part, n'est-ce pas un peu symptomatiques des auteurs ? |
| | Nombre de messages : 1755 Âge : 27 Date d'inscription : 14/08/2016 | Don Rumata / Fiancée roide Lun 30 Juil 2018 - 21:17 | |
| Je pense que ça ne sert à rien de se poser la question de la représentation des femmes dans son roman lorsqu'on est un bon écrivain, car un bon écrivain qui écrirait dans une réalité fidèle à la nôtre représenterait suffisamment de femmes. C'est à mon sens ce qui fait le réalisme d'un récit, les femmes. Sans oublier qu'il y a plus de femmes que d'hommes sur la planète.
À mon sens le débat se porte plus sur les minorités raciales et sexuelles LGBTQBCASPZ++
J'ai été très étonné de trouver une surreprésentation des femmes par exemple, dans le Roman de Thèbes qui date... du XIIe siècle. Des soeurs des épouses des ""amies"" qui aimeraient avoir des """discussions""" avec de beaux guerriers masculins qui passent leur temps à s'entretuer, des nourrices des princesses des reines... bref selon moi la question de représentation des femmes dans un récit ne se pose pas car il doit obligatoirement en avoir, si c'est un bon récit. |
| | Nombre de messages : 14921 Âge : 49 Localisation : Côte d'Or & d'Opale Pensée du jour : Confiance et longueur de Temps... Date d'inscription : 11/01/2013 | Séléné.C / La femme qui tomba amoureuse de la lune Lun 30 Juil 2018 - 21:27 | |
| Sur mes textes perso, la parité n'est pas forcément impeccable mais elle existe quand même un peu - Spoiler:
Howahkan : beaucoup de rôles féminins, qui ont toutes un caractère fort, et beaucoup une grande "présence à l'écran". Le fait qu'elles soient des femmes est très important au scénario. Ce sont des femmes qui occupent une situation masculine dans un monde où la parité n'est imaginée par personne. Errances Galactiques : en terme de nombre, la parité n'est pas respectée, et en présence à l'écran non plus, cependant, les personnages féminins occupent presque tous une position importante. DiscoBall : là, je plaide coupable. J'en m'en suis plusieurs fois auto-injuriée, mais les rôles féminins sont moins nombreux et moins importants en "présence écran". Cependant, c'est presque toujours par elles que s'introduisent les tournants du récit. Martin : une des BL de Teng. J'ai beaucoup regretté, en écrivant, de ne pouvoir donner plus de place aux femmes. Le contexte et la volonté de réalisme n'y aidaient pas. D'autre part, le récit est centré sur un personnage précis et tous les autres sont très secondaires. Elles aussi, du coup. Tutore Noctis : je ne sais plus pourquoi j'ai créé le héros masculin, mais de ce choix a découlé l'existence de pas mal de personnages féminins secondaires ou tertiaires. Le contexte historique (urban fantasy) a souvent obligé à laisser les femmes en arrière, mais sur les épisodes se situant à notre époque, j'essaye de "reprendre le collier", ce qui présente le risque de défaire la parité en sens inverse (sur-représentation).
Quand j'ai besoin d'un personnage musclé, je prend plus facilement un homme. Quand j'ai besoin d'un personnage aux qualités humaines dites "féminines", c'est à dire "Yin", je prend l'un ou l'autre, mais souvent un homme Quand j'ai besoin d'un personnage "Yang" pas forcément musclé, je prends plus volontiers une femme Dans les Errances et dans DiscoBall, j'ai de la marge de manoeuvre, au niveau de la cohérence au contexte, puisque ce sont des textes Au risque d'avoir l'air très vieux-jeu, les histoires d'amour dans mes textes produisent assez souvent un moutard accidentel. Ce qui réduit la proportion de couples homosexuels ! - Spoiler:
On trouve quand même, en arrière-fond, un couple homo dans Howahkan (des "silhouettes"), Dans les Errances : un homme qu'on peut soupçonner d'être au moins "bi" dans les Errances (comme il est un peu fou, il vaux mieux ne pas préciser plus, car il donnerait une mauvaise image). Dans Martin... heu... il y a bien de la femme "garçonne" et de l'homme "délicat" façon années 30, mais des homos ? s'il y en a, je ne suis pas au courant. Dans DiscoBall... des bis, des homos, des hétéros, et même quelques couples aux rapports peu équilibrés.
Au niveau ethnique et/ou racial, le seul de mes textes où la question ne soit pas abordée du tout, c'est DiscoBall, où les fractures entre populations sont liées à l'argent et parfois aux idéaux. Dans Tutore, c'est une ficelle un peu employée mais de façon discrète. Dans les autres, il y a des minorités, et cela a un rapport avec le scénario. Cependant, si dans Martin et Howahkan ce sont celles de notre monde (contexte historique), dans les Errances, elles sont particulière au monde que j'ai créé (mais reprenant des thèmes présents dans notre monde : racisme, différences de pensées, etc.) Les minorités raciales sont plus visibles que les ethniques. Du coup, plus faciles à "placer dans le décor" Dans mes BL.... j'en ai pas fait des masses, dirait-onDeux où le personnage principal est féminin, dont une romance paranormale Une dont le personnage principal est masculin quoique raconté par sa soeur (mais ça ne se voit pas beaucoup) Une où le héros est un garçon mais avec une compagne qui est aussi sa motivation En textes lus sur le forum... oups! faudrait que je prenne des notes |
| | Nombre de messages : 801 Âge : 29 Date d'inscription : 11/07/2013 | fleur-de-lyss / Double assassiné dans la rue Morgue Lun 30 Juil 2018 - 21:38 | |
| - Citation :
- Par exemple, Amélie Poulain : malgré tout le bien qu'on peut trouver à ce film, beaucoup de gens ont critiqué le ridicule qu'il n'y ait qu'un seul arabe dans tout le film. Quiconque ayant ne serait-ce qu'une fois passé à Montmartre sait à quel point ça nuit à la crédibilité du film.
C'est tout à fait vrai, au point que je ne considère pas les arabes comme une minorité (ça peut se discuter en fonction du lieu de l'intrigue, mais Mohamed est le prénom le plus courant à Bruxelles, suivi de Jean et Mohammed, d'après les études) Concernant la parité homme/femme, ça par contre j'y fais attention. Je ne visualise pas du tout mes personnages (oui, je sais que beaucoup serait capable de les dessiner, mais moi je dois revérifier à chaque chapitre si mon héroïne est blonde ou rousse ), donc je ne mets aucun élément de description pour les personnages silhouettes/figurants. Par contre, il faut bien que je décide si je mets un "il" ou un "elle". Je me suis rendue compte que j'avais tendance à mettre beaucoup de femmes. Par moments, je compense en mettant trop d'hommes. Donc sur ce point-là, j'essaye quand même d'être vigilante. |
| | Nombre de messages : 5643 Âge : 124 Pensée du jour : Déifier des prunes. Date d'inscription : 12/12/2006 | Mokkimy / Maîtrise en tropes Mar 31 Juil 2018 - 7:01 | |
| Merci de vos réponses ! Comme quoi, je ne suis pas la seule à m'être posée cette question. Au-delà de la parité, c'est aussi se sortir de ses propres stéréotypes qui est délicat. (Moi-homme-fort-et-poilu, toi-femme-belle-et-sensible, etc...) Parfois on y arrive et parfois non. (C'est comme ça qu'on finit par écrire des récits remplis d'hommes sensibles et de femmes poilues. ) Don Rumata, tout dépend de quelle réalité fidèle il s'agit... Si tu places ton récit en Iran par exemple, c'est tout de suite plus compliqué. Le point de vue du narrateur aura une influence directe sur la place des femmes dans l'histoire. |
| | Nombre de messages : 801 Âge : 29 Date d'inscription : 11/07/2013 | fleur-de-lyss / Double assassiné dans la rue Morgue Mar 31 Juil 2018 - 9:30 | |
| - Citation :
- Au-delà de la parité, c'est aussi se sortir de ses propres stéréotypes qui est délicat. (Moi-homme-fort-et-poilu, toi-femme-belle-et-sensible, etc...) Parfois on y arrive et parfois non.
Oui, c'est important. Cela dit, je trouve qu'au-delà de l'ouverture à la variation, le livre est également un lieu où on peut interroger l'image des genres. Là, je travaille sur la violence conjugale. J'avais pensé à faire une femme violente pour sortir du schéma classique ou un couple homosexuel, mais j'avais finalement trop besoin de questionner le rôle du rapport entre l'homme et la force physique dans ce phénomène. C'est peut-être une autre piste pour interroger nos représentations (si ce sujet t'intéresse très particulièrement) |
| | Nombre de messages : 5643 Âge : 124 Pensée du jour : Déifier des prunes. Date d'inscription : 12/12/2006 | Mokkimy / Maîtrise en tropes Mar 31 Juil 2018 - 13:17 | |
| Fleur de Lyss, je suis dans une approche similaire, hormis le fait qu'il ne s'agit pas d'un contexte conjugal mais professionnel. Ceci dit, je ne questionne pas trop, je me contente de décrire car le fond de l'histoire ne repose pas là-dessus. Dans ton raisonnement, tu pars donc du principe que ton personnage masculin est plus fort que ton personnage féminin. Mais dans les faits, cela aurait pu être aussi bien l'inverse. Une femme peut être bien plus musclée qu'un homme et exercer des violences physiques. Après, c'est un libre choix narratif, influencé aussi par nos convictions personnelles. (Et je plaide coupable, mon personnage-bourreau est lui aussi un homme. J'aurais pu choisir une femme, mais j'avais peur que cela ne soit pas crédible. Sortir des stéréotypes peut aussi bien perturber le lecteur que l'auteur... ) |
| | Nombre de messages : 801 Âge : 29 Date d'inscription : 11/07/2013 | fleur-de-lyss / Double assassiné dans la rue Morgue Mar 31 Juil 2018 - 13:54 | |
| - Citation :
- Dans ton raisonnement, tu pars donc du principe que ton personnage masculin est plus fort que ton personnage féminin. Mais dans les faits, cela aurait pu être aussi bien l'inverse. Une femme peut être bien plus musclée qu'un homme et exercer des violences physiques. Après, c'est un libre choix narratif, influencé aussi par nos convictions personnelles.
Oui et non. En fait, mon personnage masculin est blessé et il se sent affecté dans sa virilité en raison de cette blessure qui a ruiné sa carrière à l'armée. Bon, on ne va pas épiloguer sur mon roman ( de toute façon, il est quasi fini, je ne changerai plus haha! ), mais je pense qu'on revient à la remarque de Fat Jésus. On peut tout créer, mais certains cas, le réalisme pose des conditions et il faut une bonne raison pour y déroger! |
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