Pour m'y être déjà essayée, je dirais qu'il ne faut pas forcer les choses ; si ça ne vient pas relativement naturellement, tu risques que ça tombe mal, ou que ça fasse de trop. Ne crée surtout pas un personnage pour ça, en tout cas. Ne tombe pas dans l'affreux syndrome Disney (que j'adore par ailleurs, mais certainement pas pour ça) qui s'échine à créer un personnage mascotte (souvent insupportable) pour faire rire.
Le conseil que je pourrais te donner, c'est de partir de situations que le lecteur peut trouver amusantes et les rendre d'autant plus drôles par la façon de l'écrire. Mais l'événement en soi peut être vécu par le personnage tout à fait normalement, voire comme une maladresse ou une petite humiliation. C'est plus facile à inclure, et plus naturel, et ça peut même t'aider à étoffer un protagoniste.
Par exemple, tu as un bonhomme qui triture sa barbe quand il est nerveux. Il rencontre quelqu'un qui le met dans tous ses états. Dans ton texte, tu peux insister sur le fait qu'il ne lâche plus sa barbe, voire même que l'autre personne le remarque, ce qui aggrave encore le phénomène, et fait sourire ton lecteur.
Les gestes, les petites maladresses, les tics de langage... Ce qui fait le burlesque, et un peu l'absurde, est le plus évident et le moins lourd à placer en roman.