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 [Illustration] Comment trouver un illustrateur en auto-édition ?

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Ton raisonnement est bizarre Yahiko, pourquoi l'un devrait vivre et pas l'autre ? L'autoédition est un investissement auquel l'auteur doit penser. S'il n'accepte pas cela, il se cherche un éditeur qui prendra en charge tous les frais.

Je ne vois pas comment on peut affirmer qu'un auteur bosse plus et prend plus de risques qu'un graphiste à son compte.

Je suggère une petite visite ici : http://monmacon.tumblr.com/
 
OrsonWilmer
   
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Bizarre aussi de déformer mes propos. Je n'ai pas dit que l'un devait vivre mais pas l'autre. Simplement que si des graphistes ont des clients à 300 € la couverture, tant mieux, mais si d'autres proposent leur couverture pour moins, et bien, tant mieux aussi. Sans doute est-ce moins qualitatif, mais ça permet à des auteurs auto-édités de pouvoir avoir une couverture. Après, pour les auteurs qui ont déjà une certaine notoriété, je comprends que les tarifs de 300 € ne leur fasse pas peur, mais bon. Tant mieux pour eux.
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Séléné.C
   
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Séléné.C  /  La femme qui tomba amoureuse de la lune


Petit calcul très approximatif, mais histoire de dire

Sur un livre à 20 euros édité par un éditeur...
si on met 60 % pour les diffuseur (souvent zappé de nos jours, ai-lu quelque part) / distributeur / libraires, et 40%  pour l'éditeur, ses frais de production et l'auteur. Cela fait 8 euros.
c'est sur ces 8 euros que le cachet de l'illustrateur sera pris.
si on met 8% pour l'auteur, il touche 1,5, et il lui faudra un peu plus de 250 exemplaires pour gagner 400 euros
400 que le dessinateur aura gagné dès le début... mais si le livre se vend plus, il ne gagne rien de plus

Si on prend un auteur auto-edité,.. c'est lui qui gère la part revenant à l'éditeur et à ses frais. Autrement dit, il lui revient au final la part pour l'écriture et celle pour la préparation à la vente.
Effectivement, dans ce cas, c'est lui qui prend le risque de ne pas rentabiliser les frais

Je compte affreusement mal...
si une erreur s'est glissée.. sorry !

L'auteur a fourni plus de travail que l'illustrateur ?
> en termes d'heures, c'est très possible, car personne n'accepterait de devoir attendre 6 mois une illustration (un livre peut mettre bien plus et ne doit pas souvent mettre moins)
en termes de réflexion, disponibilité et écoute au client, il lui est impératif d'en donner beaucoup
> si le livre illustré est celui d'une star de la plume qui se vend à des milliers d'exemplaires, est-ce que l'illustrateur est payé plus cher pour cela ? J'en doute.

Il y a quelques mois, je me suis renseignée sur une photo des années 40 que j'adorerais employer comme fond à la couverture de Martin. Hé ben... pour l'employer, il faudrait payer le copypright au musée où elle est conservée (élément patrimonial ou pas, ce n'est pas à usage libre). Pourtant , les efforts du musée à propos de cet objet sont les mêmes pour le mettre dans une vitrine virtuelle (site web) ou pour laisser un graphiste l'employer.

Je suis tout à fait d'accord. Le "tout le monde" vaut autant pour l'auteur que pour l'illustrateur...
... Ce n'est sûrement pas sans raison que de nos jours on emploie énormément d'images "libres de droit" pour les couvertures.

j'ai la chance de pouvoir réaliser moi-même la couverture de mes livres si j'autoédite ou si mon éditeur n'a pas prévu de crédit illustration (ça existe)... mais même si cela m'est déjà arrivé, produire une couverture gratis... relève d'une merveilleuse utopie d'un monde où tout est gratuit et mis à disposition de qui en a besoin
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Destinée
   
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Citation :
Simplement que si des graphistes ont des clients à 300 € la couverture, tant mieux, mais si d'autres proposent leur couverture pour moins, et bien, tant mieux aussi. Sans doute est-ce moins qualitatif, mais ça permet à des auteurs auto-édités de pouvoir avoir une couverture.
A mon sens, le souci de l'illustrateur qui "brade" son travail pour être engagé, c'est qu'il fait dégringoler les prix du marché. Quand c'est parce qu'il n'est pas spécialement doué et qu'il n'y a pas le "qualitatif", comme tu dis, c'est peut-être justifié. Mais souvent, il y a le qualitatif, c'est juste que la personne veut absolument être prise ou se dévalorise. De là, deux possibilités : soit elle fait ça en professionnel et ne va pas réussir à en vivre à cause des charges etc. Soit elle fait ça en plus, pour le plaisir et se met en concurrence directe et déloyale avec ceux qui essaient d'en vivre. Bref, elle tue mine de rien le métier. Parce que ceux qui veulent en vivre sont obligés de garder des prix élevés pour payer leurs charges et boucler les fins de mois.
 
OrsonWilmer
   
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On en revient aux difficultés du marché du livre. Si les gens achetaient des livres, l'auteur pourrait prendre des risques, pourrait payer le graphiste et autres au meilleur prix etc.
Après, c'est la loi de l'offre et de la demande. La vie est difficile pour tout le monde.
J'imagine que si des graphistes baissent leurs tarifs à moins de 300 € (par exemple) c'est qu'ils n'ont pas de demandes, ou pas assez. Ce qui est encore pire pour eux.
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Séléné.C  /  La femme qui tomba amoureuse de la lune


150 euros + tarif SMIC >>>> 15 heures de travail
Mis à part mes encrages au pinceau, je mets rarement moins de 20 heures sur une image (et c'est souvent plutôt 50)

Je manque ENORMEMENT de commandes (suis très mauvaise commerçante) mais bosser à 150 euros >>> à ce prix, j'ai sûrement mieux à faire de mon temps.
Et comme dit plus haut, accepter ça, c'est faire dégringoler le marché non de la couverture de livre (images libres de droit disponibles) mais de la qualité, qui passe notamment par la personnalisation des images.

Un vêtement sur-mesure ne coûte jamais le prix d'un habit de prêt à porter (surtout bas de gamme)
Crois bien que je le regrette !
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OrsonWilmer
   
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Comme je l'ai dit précédemment (page précédente), les graphistes ne sont pas obligés d'accepter de travailler pour moins de X €. Personne ne les y oblige...

Maintenant, rappel sur la situation des auteurs en France :
Citation :
Les auteurs sont «de plus en plus nombreux, et de plus en plus pauvres», affirme le rapport. Les revenus de la majorité d’entre eux sont en effet très faibles. Selon l’Agessa, 87,2% des affiliés touchent moins de 4000 euros de droits d’auteur par an.
source : http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20160316.OBS6585/les-auteurs-sont-ils-de-plus-en-plus-pauvres.html

Donc, 87,2% des auteurs affiliés à l'organisation sus-nommée gagnent moins de 333 euros par mois. Je n'imagine pas ceux qui ne sont affiliés à rien, tout seul dans leur coin.

Maintenant, je n'ai rien contre les illustrateurs hein. Je veux que tout le monde gagne sa vie correctement. Mais bon voilà... Si les prix baissent, c'est que c'est le marché qui est très difficile.
Je ne crois pas que ce soit la meilleure attitude que de stigmatiser les illustrateurs qui "tuent" le métier ou les auteurs radins. Encore une fois, la vie est dure pour tout le monde.
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Tiphs
   
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Citation :
Donc, 87,2% des auteurs affiliés à l'organisation sus-nommée gagnent moins de 333 euros par mois. Je n'imagine pas ceux qui ne sont affiliés à rien, tout seul dans leur coin.
Un auto-entrepreneur en France gagne en moyenne 410€/mois (source). Ce n'est pas symptomatique des auteurs seulement, hélas.

Mais en fait, il n'est pas question de comparer les métiers d'auteur et d'illustrateur/graphiste : les raisons de leur précarité sont très différentes et elles n'excluent en rien le respect.

Les auteurs/éditeurs n'ont pas de budget ? 1-la négociation est monnaie courante, 2-les illustrateurs savent adapter leurs tarifs de manière individuelle et 3- il existe des banques d'images pour les plus pauvres, ou ce qu'on appelle des pre-made faits par certains graphistes, qui sont bien moins chers et tout aussi efficaces.
Il y a des solutions pour absolument tous les budgets, il n'est pas question de forcément vendre un rein pour avoir une couverture, de nuire à l'auteur ou quoi que ce soit.

Juste, c'est bien d'être conscient de ce qui est faisable (et honnête) ou pas en fonction de son budget. Et de l'accepter, sans mauvaise foi Rolling Eyes


Pour conclure :
Citation :

les graphistes ne sont pas obligés d'accepter de travailler pour moins de X €. Personne ne les y oblige...

En fait, si : la mentalité des gens. À force de se faire insulter parce qu'on a l'outrecuidance de prétendre payer ses factures, et qu'on doit désespérément payer lesdites factures, on peut finir par en arriver là. Se prostituer à 4€/h et bosser 15h/j 7j/7 pour gagner à peine un SMIC.
Personnellement, je n'accepte plus de le faire, et j'essaie d'informer au maximum là-dessus pour inverser cette tendance dégueulasse qui est de vouloir une couverture unique et signée par un artiste pour le tarif d'une licence commerciale sur Shutterstock comme si c'était normal. Ça ne l'est pas.

Voilà voilà Very Happy
(oh, et +1 pour Destinée, qui résume parfaitement le souci de la sous-facturation et des problèmes qu'elle entraîne)


Dernière édition par Tiphs le Lun 25 Sep 2017 - 14:35, édité 1 fois
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OrsonWilmer
   
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OrsonWilmer  /  Hé ! Makarénine


Tiphs a écrit:
Un auto-entrepreneur en France gagne en moyenne 410€/mois (source). Ce n'est pas symptomatique des auteurs seulement, hélas.
Sauf que l'article que je mentionne parle de moins de 333 € par mois. En moyenne, ça doit être encore plus bas. Autrement dit, l'auteur lambda est un paria parmi les paria.

Citation :
Mais en fait, il n'est pas question de comparer les métiers d'auteur et d'illustrateur/graphiste : les raisons de leur précarité sont très différentes et elles n'excluent en rien le respect.
Ai-je dit le contraire ? Certainement pas. Maintenant, je peux comprendre qu'un auteur ne gagnant peut-être que 200 € par mois défende âprement son bout de gras en essayant d'obtenir le meilleur prix pour toutes les prestations afférentes à la publication de son livre. Après, je peux comprendre que de ton point de vue ce soit prendre de haut le graphiste. Chacun voit midi à sa porte. Et c'est bien normal.

Citation :
Les auteurs/éditeurs n'ont pas de budget ? 1-la négociation est monnaie courante, 2-les illustrateurs savent adapter leurs tarifs de manière individuelle et 3- il existe des banques d'images pour les plus pauvres, ou ce qu'on appelle des pre-made faits par certains graphistes, qui sont bien moins chers et tout aussi efficaces.
Il y a des solutions pour absolument tous les budgets, il n'est pas question de forcément vendre un rein pour avoir une couverture, de nuire à l'auteur ou quoi que ce soit.

Juste, c'est bien d'être conscient de ce qui est faisable (et honnête) ou pas en fonction de son budget. Et de l'accepter, sans mauvaise foi Rolling Eyes
Heureux de lire que la négociation est monnaie courante et que les illustrateurs savent adapter leurs tarifs. Et c'est ce qu'il se passe. La loi de l'offre et de la demande. A te lire, j'ai cru que négocier c'était insulter. Je suis heureux que tu puisses avoir des commandes de couverture pour 300 € (ou plus j'espère pour toi, et sans doute le mérites-tu amplement), maintenant, d'autres illustrateurs, moins réputés, ayant moins de réseau, moins de talent, que sais-je, ont le choix entre ne pas avoir de commande ou baisser leurs prix. A leur place, je baisse mes prix. Tu appelles ça se prostituer. Pour ma part, je vois qu'ils essaient de survivre à leur manière. Sans doute préférerais-tu qu'il y ait moins de graphistes sur le marché. Tout comme un auteur aimerait qu'il y ait moins d'auteurs concurrents. C'est triste, certainement, mais pour empêcher ça, il faut changer tout le système capitaliste, toute l'économie de marché. Faire la révolution. Si les gens galèrent, que ce soient les auteurs ou les graphistes, je le répète, c'est que l'industrie de livre est très difficile. Beaucoup d'appelés, peu d'élus.

Maintenant, je n'ai absolument rien contre toi. Wink

Citation :
En fait, si : la mentalité des gens. À force de se faire insulter parce qu'on a l'outrecuidance de prétendre payer ses factures, et qu'on doit désespérément payer lesdites factures, on peut finir par en arriver là. Se prostituer à 4€/h et bosser 15h/j 7j/7 pour gagner à peine un SMIC.
Personnellement, je n'accepte plus de le faire, et j'essaie d'informer au maximum là-dessus pour inverser cette tendance dégueulasse qui est de vouloir une couverture unique et signée par un artiste pour le tarif d'une licence commerciale sur Shutterstock comme si c'était normal. Ça ne l'est pas.

Voilà voilà Very Happy
Il doit sans doute il y avoir des personnes qui n'ont pas conscience des réalités économiques. Vu les réactions ici, ça ne me surprend pas. Maintenant, je le répète, si globalement des graphistes baissent leurs tarifs, c'est plus par nécessité. Parce qu'une fois qu'on a dit que c'était dégeulasse, il faut quand même faire rentrer de l'argent et payer ses factures. Donc soit le graphiste dit 300 € mais zéro commande et crève de faim, soit il baisse ses prix (j'en suis le premier désolé), mais arrive à bouffer à la fin du mois.
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Yahiko, la plupart de auteurs ne gagnent pas 200 € par mois. La plupart gagnent moins que ça, voire rien. Je suis la première à trouver cela navrant, mais c'est ce qui fait la différence entre un auteur et un illustrateur : un auteur fait rarement de l'écriture son activité principale, contrairement à l'illustrateur qui n'a que cela pour vivre. Et l'idéal de l'illustrateur n'est justement pas de survivre, mais de vivre de son métier.

Après, je comprends ce que tu veux dire, mais je trouve dommage d'être dans une opposition auteur/illustrateur. Comme si on devait absolument se dire : je dois prendre la part de l'autre pour pouvoir vivre mieux, moi. Tu vas me dire que c'est le monde qui est ainsi fait. S'arrêter à ce constat, c'est accepter que le monde soit ainsi fait.

Je suis heureuse de voir que Tiphs arrive à vivre comme elle le souhaite de son talent. Et pour cette raison même, si j'étais en position de le faire et que je n'avais pas les moyens de me payer ses services, je ne la supplierais pas de baisser ses tarifs. Je trouverais cela déplacé, vraiment. Si je n'ai pas les moyens, ce n'est pas à elle de faire un effort, mais à moi de trouver ces moyens ou une solution qui corresponde à mes moyens.
 
OrsonWilmer
   
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Coline a écrit:
Yahiko, la plupart de auteurs ne gagnent pas 200 € par mois. La plupart gagnent moins que ça, voire rien. Je suis la première à trouver cela navrant, mais c'est ce qui fait la différence entre un auteur et un illustrateur : un auteur fait rarement de l'écriture son activité principale, contrairement à l'illustrateur qui n'a que cela pour vivre. Et l'idéal de l'illustrateur n'est justement pas de survivre, mais de vivre de son métier.
Disons que si l'auteur fait rarement de l'écriture son activité principale c'est justement parce qu'il ne gagne pas assez. Mais ce n'est pas une raison pour lui nier le droit de vouloir en faire son activité principale, comme le graphiste. Si ce dernier peut en vivre généralement, c'est que contrairement à l'auteur, il a des rentrées d'argent suffisante. D'une certaine façon, la situation du graphiste est plus enviable que celle de l'auteur. Même si encore une fois, je n'essaie en rien d'opposer l'un à l'autre. Et j'espère que Tiphs non plus.

Citation :
Je suis heureuse de voir que Tiphs arrive à vivre comme elle le souhaite de son talent. Et pour cette raison même, si j'étais en position de le faire et que je n'avais pas les moyens de me payer ses services, je ne la supplierais pas de baisser ses tarifs. Je trouverais cela déplacé, vraiment. Si je n'ai pas les moyens, ce n'est pas à elle de faire un effort, mais à moi de trouver ces moyens ou une solution qui corresponde à mes moyens.
C'est beau. Maintenant, si un graphiste propose ses services pour 100 € par exemple ou moins, je serais hypocrite de refuser, même si je sais que le "juste" prix c'est 300 €. Tout comme j'achète les chaussettes les moins chères, même si en faisant ça, je ne contribue pas à élever les conditions de vie des enfants pakistanais (c'est un exemple, qu'on ne vienne pas me sauter dessus).
Maintenant si je publie mon livre sans couverture par "conscience" et par manque de moyens pour une couverture à 300€, c'est du perdant-perdant. Sans doute mon livre aura moins de succès, et sans doute l'illustrateur low-cost aurait aimé engrangé les euros que j'aurai pu lui donner.

L'enfer est pavé de bonnes intentions.
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Citation :
Maintenant, si un graphiste propose ses services pour 100 € par exemple ou moins, je serais hypocrite de refuser, même si je sais que le "juste" prix c'est 300 €.

Si le graphiste te propose de lui-même un devis à 100 €, je ne vois pas en effet pourquoi tu le refuserais. Je faisais référence au cas où le graphiste dit : "ce sera 100 €" et que le client répond : "ah non, mais je n'ai que 50 €, moi, tu me le fais à ce prix". Et cette situation n'est pas rare du tout. J'ai été correctrice un temps, et j'entendais ça tout le temps aussi.

Alors peut-être que ce genre de choses ne te choque pas. J'imagine donc que si un jour tu sors un roman en autopublication, tu seras aussi prêt à moduler le prix de ton roman en fonction des possibilités de tes éventuels lecteurs, quitte à ne pas rentrer dans tes frais ni à dégager de bénéfices.

Puis encore une fois, il y a une marge énorme entre l'absence de couverture et la couverture à 500 €. Tiphs l'a rappelé, il existe plein de solutions intermédiaires et très satisfaisantes.
 
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Coline a écrit:
Si le graphiste te propose de lui-même un devis à 100 €, je ne vois pas en effet pourquoi tu le refuserais.
On progresse. On est au moins d'accord sur un point Wink

Citation :
Je faisais référence au cas où le graphiste dit : "ce sera 100 €" et que le client répond : "ah non, mais je n'ai que 50 €, moi, tu me le fais à ce prix". Et cette situation n'est pas rare du tout. J'ai été correctrice un temps, et j'entendais ça tout le temps aussi.
Mais c'est le principe de la négociation. Je comprends que les gens ne soient pas à l'aise mais c'est le monde des "affaires". Ou alors, le graphiste engage un commercial... (Auto-)Entrepreneur, c'est ça. Faut savoir dire non quand le deal ne nous convient plus. Sinon on fait autre chose. On se fait embaucher en tant que salarié.

Citation :
Alors peut-être que ce genre de choses ne te choque pas. J'imagine donc que si un jour tu sors un roman en autopublication, tu seras aussi prêt à moduler le prix de ton roman en fonction des possibilités de tes éventuels lecteurs, quitte à ne pas rentrer dans tes frais ni a dégager de bénéfices.

Puis encore une fois, il y a une marge énorme entre l'absence de couverture et la couverture à 500 €. Tiphs l'a rappelé, il existe plein de solutions intermédiaires et très satisfaisantes.
La situation évoquée précédemment était volontairement simplifiée pour illustrer le principe du perdant-perdant. Maintenant, en utilisant des images libre de droit, l'auteur en effet a sa couverture et se passe du graphiste. Pas sûr que ce soit dans l'intérêt du graphiste. J'espère que là aussi on sera d'accord.
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Yahiko a écrit:
Disons que si l'auteur fait rarement de l'écriture son activité principale c'est justement parce qu'il ne gagne pas assez. Mais ce n'est pas une raison pour lui nier le droit de vouloir en faire son activité principale, comme le graphiste. Si ce dernier peut en vivre généralement, c'est que contrairement à l'auteur, il a des rentrées d'argent suffisante. D'une certaine façon, la situation du graphiste est plus enviable que celle de l'auteur. Même si encore une fois, je n'essaie en rien d'opposer l'un à l'autre. Et j'espère que Tiphs non plus.

C'est peut-être aussi parce que

Yahiko a écrit:
Le problème vient du fait que le marché du livre est très difficile. L'auteur qui aura passé un temps considérable sur son oeuvre, en mois ou en années, qui s'auto-édite, peut avoir du mal à générer 300 € brut grâce à son livre. Alors investir une telle somme dans une couverture, même si c'est sans doute le juste prix, c'est loin d'être évident.

A moins d'être déjà en contrat avec un éditeur qui attende le manuscrit à une date donnée, l'auteur est libre du nombre d'années pour écrire son livre, et même de ne pas le finir. Cela lui donne tout le temps de se documenter, peaufiner, évaluer l'impact auprès des lecteurs (alpha & bétalecture)...
Ainsi que pour bosser à côté.
Il est également entièrement libre du sujet, du ton, de la couleur des cheveux du policier, du type de voiture de la la femme d'affaire ou de la tailles du casque du pilote. Tout comme il peut décrire une scène de façon réaliste ou imagée, ou employer des tournures poétiques ou bien techniques.
Il est même libre de produire sans se soucier de plaire aux éditeurs et/ou au public. Cela va de pair avec le risque de vendre peu et  les chances infimes de pouvoir en vivre.
Il n'a aucun délai, et pas plus de cahier des charges. Il bénéficie par conséquent d'un droit au manque d'inspiration ou au remaniement de son oeuvre. L'illustrateur doit au contraire se plier à des impératifs de délai et de résultat.
Impératifs qui ne sont pas toujours de la tarte. Le client idéal est celui qui fait 100% confiance à l'illustrateur choisi, mais il en existe aussi qui vont dire "les pneus ne sont pas assez gros", puis "finalement c'était mieux avant", ou même changer entièrement d'idée (faire 25 crayonnés pour qu'ensuite on vous donne autre chose à exprimer, ça exige une certaine patience...)
Evidemment, on peut prendre le cas de l'illustrateur amateur, qui fait cela pour son plaisir et sans se soucier de trouver des clients. Seulement, celui-là ne fera de couverture que pour ses amis (qui légalement, devront le payer quand même)

Spoiler:

Par ailleurs, l'illustrateur ne passe pas tout son temps à dessiner. Outre qu'il a une vie IRL, il est soumis en permanence à la recherche de débouchés pour leurs créations. Quelque chose que les auteurs connaissent bien, puisqu'ils doivent chercher éditeur.
Sauf que le temps de préparation d'un manuscrit n'est pas proportionnel n'est pas plus grand si la recherche est longue : une fois le livre achevé, rien n'oblige à le mettre à jour ou améliorer. Alors que le book d'un auteur ne peut pas se contenter d'images vieilles de 5 ans.
L'illustrateur reçoit une somme fixe, mais le temps passé par l'auteur sur son livre est également fixe.

J'ajouterais qu'on peut aisément écrire alité, alors que ce n'est pas évident de dessiner ainsi.
Pourquoi je précise ? Parce que j'ai une santé très fragile et qu'il m'est arrivé de ne plus pouvoir manier un crayon. En telle situation, il est impossible de chercher des clients, et pas seulement durant le temps d'invalidité réelle. Chercher client alors qu'on risque de ne pas pouvoir tenir des délais est un pari très risqué.
Quand à la sécurité sociale des artistes, il faut un revenu minimum pour y avoir droit.

Dessiner pour rien, parce que l'auteur n'a pas les moyens, je l'ai fait. En partant du principe que  "c'est intéressant à dessiner" et que l'auteur me fera un peu de pub... Mais la pub, en fait, est rarement au rendez-vous, et dessiner pour rien ou quasi, je ne peux pas en faire une règle.
Même si je connais le côté "auteur"
Même si j'ai passé trois ans sans oser chercher client, because trop malade, et ai pensé à un moment que je ne pouvais plus ambitionner faire de l'lllustration.

Ensuite... ben c'est clair que je ne vais pas empêcher ceux qui le veulent de bosser à 150 euros. Mais je crois que ce type de tarifs n'est possible que pour une agence gérant beaucoup d'images et rentabilisant par là les temps de publicité et autres détails de secrétariat. Alors oui. Il faut être salarié.


Coline a écrit:
Après, je comprends ce que tu veux dire, mais je trouve dommage d'être dans une opposition auteur/illustrateur.
[Illustration] Comment trouver un illustrateur en auto-édition ?  - Page 2 Asia_m10


Dernière édition par Séléné.C le Lun 25 Sep 2017 - 11:50, édité 1 fois
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Citation :

Mais c'est le principe de la négociation. Je comprends que les gens ne soient pas à l'aise mais c'est le monde des "affaires". Ou alors, le graphiste engage un commercial... (Auto-)Entrepreneur, c'est ça. Faut savoir dire non quand le deal ne nous convient plus. Sinon on fait autre chose. On se fait embaucher en tant que salarié.

Le concept de négociation a bon dos dans le cas que je citais. Choisir un graphiste et lui dire : j'aime beaucoup ton travail, fais moi une illu et je paie 50 € parce que c'est tout ce que j'ai, ce n'est pas de la négociation, c'est de l'ignorance crasse du métier d'illustrateur (et de la mauvaise foi). Ca me fait penser à ces gens qui fixent le prix de vente de leur maison dans la Creuse selon le prix d'achat de leur nouvelle maison à Saint-Tropez et qui sont tout étonnés de ne pas avoir de visites.

Citation :
Maintenant, en utilisant des images libre de droit, l'auteur en effet a sa couverture et se passe du graphiste. Pas sûr que ce soit dans l'intérêt du graphiste. J'espère que là aussi on sera d'accord.

Bah non, justement, on n'est pas d'accord. Parce que pendant que le graphiste explique que non, il ne peut pas faire telle illu pour 50 € et justifie ses conditions de travail et ses tarifs, il ne travaille pas sur ses projets qui lui rapportent le prix juste ou ne cherche pas de nouveaux clients prêts à payer le prix juste. Le temps, c'est de l'argent. Donc si chacun fait en fonction de ses moyens, cela sert tout le monde, en réalité.
 

 [Illustration] Comment trouver un illustrateur en auto-édition ?

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