Avec le temps, pour moi ça évolue beaucoup. Quand j'ai ouvert ce topic, c'était LE secret bien gardé par excellence.
Aujourd'hui, plus du tout. J'ai compris que je n'étais pas obligée de le dire à tout le monde et surtout que je n'étais pas obligée de me faire lire. Petit à petit, ça a commencé à se savoir, au point que ma mère soit désormais la seule dans l'ignorance (pour des raisons particulières). Certains proches m'ont lue, soit parce que je l'ai bien voulu, soit parce que je l'ai proposé moi-même, d'autres ont fait le choix de ne pas se plonger dans mes textes, d'autres encore en ont lu certains mais pas tous (que mes nouvelles, par exemple).
En fait, c'est le manque de confiance en mes écrits qui m'amenait à cacher cette activité. JE m'a aidée à voir les choses avec plus d'optimisme, même si je ne suis pas convaincue d'avoir une plume de fou. Maintenance que je me sens plus à l'aise avec ça, je le suis aussi par rapport aux autres.
Pourtant, je ne m'attendais vraiment pas à ce que la situation évolue quand j'ai créé ce sujet !

Hello !!

C'est ce que j'aime le plus dans ce type de discussions. Constater combien nous sommes différent-e-s et comment chacun-e vit les choses.

Pour ma part en parler autour de moi est au contraire ce qui me motive et m'encourage à ne pas lâcher. Peut-être aussi parce que j'ai des retours très positifs dans la globalité. En tout cas si j'en parle c'est justement pour mettre le maximum de chances de mon côté pour aller au bout. Je le vis comme une pression positive qui me porte et me permet de continuer. et les encouragements que je reçois de ceux avec qui je partage mes textes sont un moteur qui me fait me sentir plus légitime, m'assumer en tant qu "écrivain".

Ps : vous remarquerez que les guillemets montrent que je ne m'en sens pas encore vraiment tout à fait légitime mais j'y travaille !!!

Belle journée

Luce

Luce
Tu as vu Sister Act 2 : si quand tu te lèves tu as envie de chanter, c'est que tu es une chanteuse...
Si tu as envie d'écrire, c'est que tu es écrivain.
Ton boulot est le même qu'Amélie Nothomb ou que J.K Rowling... A part que tu passes plus de temps à écrire et qu'elles, elles font des relations publics, des dédicaces. T'écris + qu'elles. Tu gagnes moins qu'elles. Dommage

J'ai toujours écrit des trucs depuis tout gamin, au début des histoires courtes, ensuite des analyses ou des essais. Mais je reviens à l'écriture romanesque depuis peu et tout le monde le sait autour de moi mais tout le monde s'en fout globalement haha...

Du coup je me sent un peu seul par moment mais heureusement mon chat me donne son avis, c'est déjà ça !

Bonjour !

Ca se sait plus ou moins autour de moi (: Mon copain et mes amis proches le savent (voire écrivent eux aussi) et sont très encourageants. C'est le cas de ma mère aussi. Pour mon père, je lui en parle, mais je n'ai pas l'impression que ça le concerne (pour lui, écrire n'est pas un métier, dans le sens où il est difficile d'en vivre...) Je verrai ce qu'il en pensera quand j'aurai fini mes premiers textes et envoyés en Maison d'Edition... je suis prête à parier qu'il sera le plus content quand ça sera le cas !
Mon frère est aussi au courant mais... je crois qu'il me surestime. Quand je lui ai dis que j'avais participé à un concours... il avait compris que j'allais être publié et a mis tous ses amis au courant... oups x)

Par contre, pour ce qui est de ma famille... il faudra encore quelques temps avant qu'ils ne puissent lire ce que j'écris. C'est autre chose que de savoir, donc bon, ils attendront que je sois éditée, si ce jour arrive.

Je n'ai plus vraiment de contact direct avec ma famille, à part avec ma mère qui s'acharne à passer me voir sur Paris à chaque fois qu'elle en l'a l'occasion. Mais comme je parle de temps en temps de mes projets d'écriture sur FB, je suppose que mon père (qui a toujours été très concentré sur son boulot) et ma tante (qui vit en Belgique) sont au courant que j'écris, mais n'ont pas pris le temps de s'y intéresser.

A la limite, je suppose que mon grand-père, lui-aussi en Belgique et qui passe beaucoup de temps avec ma mère et ma tante (ses deux filles, donc), a dû en entendre parler de leur part en vitesse, mais comme il n'utilise pas internet...

Du coup il ne reste que ma mère, qui est très collante et espère toujours que je devienne un fils ultra-productif, alors que j'essaie désespérément de lui faire comprendre que les ponts sont coupés avec elle, mais elle s'acharne à bondir par-dessus le gouffre.

Elle ne compte pas vraiment parmi les personnes à qui j'aimerais montrer mon travail, déjà qu'elle essaie de m'ordonner de "finir ce foutu roman plus vite", limite de le publier en l'état alors que l'intrigue n'est clairement pas finie. Quand je lui parle bien gré mal gré de l'évolution de mon récit, elle s'étonne et me sors des trucs du genre "C'est toujours les mêmes?" quand je mentionne les deux héroïnes du roman.

Bah écoute, oui, j'écris une histoire avec des protagonistes clairement déterminés, donc c'est un peu eux qu'on va suivre du début jusqu'à la fin. Harry Potter a été au centre de l'intrigue pendant sept livres d'affilée, est-ce que les gens se sont plaints en mode "Oh non, encore lui!" à chaque chapitre?

Elle n'a jamais été très douée en renforcement positif, c'est bien pour ça que je suis venu habiter en France avec mon père (qui s'est barré pour les mêmes raisons), et que je garde mes projets pour moi.

Déjà que mes débuts en écriture viennent du fait que mes options étaient très limitées quand j'étais avec elle... Du style j'alternais entre vivre chez elle et en internat où j'étais surveillé comme un condamné à mort alors que les pires choses que je faisais, c'était rater ma scolarité et jouer aux jeux vidéo en cachette. Y'avait d'autres ados dans l'endroit où je me trouvais qui avaient des troubles comportementaux ou qui prenaient de la drogue, mais apparemment, le cancre accro à la gameboy est un cas aussi grave qu'eux.

J'ai commencé à écrire sur ordi à cette époque histoire de donner l'illusion que je faisais quelque chose de "réel" et de "productif", mais c'était juste une technique pour pouvoir rêvasser devant mon écran avec l'excuse que j’exerce mon imagination.

J'ai développé une forme d'intérêt et de talent basique pour l'écriture à force de m'en servir comme abri, et maintenant j'essaie d'en faire quelque chose de sérieux.

Mais pas question que je rende des comptes à celle qui m'a forcé à me replier dans ce coin.

Donc voilà, ce qui me reste de famille n'a probablement ni le temps ni l'envie de voir ce que je fais, et ma mère me harangue pour savoir quand ça me rendra riche et célèbre.

C'est bien pour ça que je suis un peu forcé de chercher mon public autre part. Et puisque j'ai toujours écrit sur ordi, autant se servir du même support pour trouver des lecteurs. Ça vaut déjà mieux que de recevoir des critiques de la part de quelqu'un qui ne comprend pas ce que je fais mais exige des résultats, comme si je devais la "rembourser" après toutes les années qu'elle a passé à essayer de faire de moi le fils idéal, en vain...

J'ai 30 ans, maman. Ça fait 12 ans que j'ai fait mes valises. Les dettes sont effacées, à ce stade.

Je remonte ce sujet car ma conjointe m’a fait le reproche hier d'être Tenue à l’écart de ce que j’ecris, que je ne suis pas dans le partage...et globalement je lui ai fais les mêmes réponses que je lis ici.
Il y a 5 ans quand j’ai écris mon deuxième roman, j’ai voulu le faire lire à plusieurs personnes pour avoir un avis. Et bien comme dans la vie tout le monde m’a donné un point de vue complètement différent : j’aime bien le personnage de maud mais pas Pierre, j’aime bien Pierre mais maud est trop insipide, c’est trop saccadé/ c’est trop lent...résultat j’etais Perdue. Ma conjointe qui me connaît bien elle, y a vu plein de choses autobiographiques, voire...refoulées! Ben oui ton personnage la, la blonde c’est ta collègue... Et c’etait vrai en plus que je l’avais prise un peu comme modèle physiquement sauf qu’elle vivait sa vraie vie de personnage ...
Mais résultat je n’ai plus envie de partager avec des gens que je connais. C’est ma bulle, mon jardin secret. En plus il y a deux passages de scène olé olé donc je me sens pudique vis à vis de ca. En vrai si j’etais publiée ça ne me dérangerait absolument pas de ne pas être lue par des proches, bien au contraire.

Bonjour,
Voilà une grande question qui me travaille beaucoup en ce moment...
J'écris, toute seule dans mon coin, depuis pas mal de temps. Je n'ai jamais rien fait lire à aucun de mes proches.
Mais voilà, mon texte a été accepté par une ME, il va bien falloir à un moment que je parle de mon livre à ma famille. Cette histoire m'angoisse au plus haut point. Ca fait bien un mois que j'en suis malade, rien qu'à l'idée d'annoncer que je vais publier un livre, et encore plus de voir mes proches le lire...
Mon mari (le seul dans la confidence, depuis très récemment) insiste pour lire mon texte, mais je ne le lui ai pas encore donné. Une autre amie était partante pour le lire et me faire un retour, pareil, j'ai laissé coulé et je ne le lui ai pas donné.
Pour en avoir parlé à un autre auteur, le premier pas avait aussi été très dur à franchir pour lui aussi. On s'expose au jugement des autres, mais aussi à leur interprétation (ils vont reconnaître certains épisodes de notre vie, qui transpirent même involontairement.)
Chacun son ressenti par rapport à ses textes, mais pour moi c'est un énorme effort que d'avouer que j'écris! (et je n'ai pas encore franchi le pas!).

Bonjour à tous.

En toute honnêteté, cette question m'interpelle.
Pour la simple et bonne raison que oui, mes proches savent que j'écris, si on peut appeler ça comme ça.

Mais là n'est pas le problème (Je ne sais même pas s'il s'agit d'un problème.) :
On m'offre des cahiers, on m'offre des bics, des stylos et pourtant je n'ai jamais eu de retour sur ce que je poste sur mon site internet, visible et connu d'eux tous. Et ce n'est pas par faute de les avoir invité à s'y rendre; Ma maman, ma marraine, ma sœur, mon meilleur ami, et même ma compagne.

Je n'ai jamais recueilli le moindre retour sur l'un de mes textes.
Cela ne me blesse pas.. Mais après réflexion, je trouve cela assez frustrant.

N'est-ce pas assez intéressant ? Est-ce complètement nul ?
Peut-être que j'aime écrire mais que ça ne plaît à personne...

Et je suppose que c'est l'une des raisons pour laquelle j'ai décidé de créer mon site internet, de prendre mon courage à deux mains et d'envoyer mes textes à des appels à textes, de partager sur des forums..

Je me dis que c'est un donné pour un rendu et qu'il faut de la patience . Après tout j'écris depuis l'âge de 7 ans et ne les rends publiques que 20 ans après.. j'ai envie de dire que le principal est de me faire plaisir. J'espère juste qu'un jour ou l'autre, d'autres prendront du plaisir en me lisant

C'est simplement l'indifférence à ce qui ne nous concerne pas de près. Pris dans le flot du quotidien, on prête vite peu attention à ce genre de chose. Ou alors on se dit "je le lirai" et on finit par ne jamais le faire.

Ce n'est pas à prendre personnellement, ça ne veut pas dire que tes textes sont nuls. Juste que... notre attention est limitée, et elle se porte d'abord sur ce qui nous concerne le plus.

Et justement, c'est ce genre de pensées et de comportement égoïste -même s'ils ne sont pas intentionnels de par, comme tu le dis si bien Moïra (salutations à Peter Pan que j'aime tant si tu en as l'occasion (désolée, mon addiction aux Disney me perdra))- qui font que nous nous centrons un peu plus chaque jour sur nous même plutôt que vers les autres. Et on s'étonne alors que nos projets n'intéressent que nous.. mais il s'agit là d'un autre débat..

Heureusement que des inconnus passionnés sont la pour nous donner un retour et des conseils..

Je ne mettrais vraiment pas le mot égoïsme dessus, simplement indifférence. Si ça te blesse vraiment, tu peux leur en parler.

PassionDCrire, je ne pense pas que ce soit de l'indifférence, car tu parles de gens qui te sont proches. Simplement, ils ne partagent pas la même passion. Peut-être que se plonger dans un texte leur demande un effort. Tes textes sont-ils longs? Pour certaines personnes, ça peut être un frein. Si tu tiens vraiment à leur faire découvrir tes écrits (l'avis des proches n'est pas le plus objectif...), tu peux imprimer quelques textes courts et les leur mettre entre les mains. Ca peut donner un déclic.

PassionDcrire a écrit:

Et justement, c'est ce genre de pensées et de comportement égoïste -même s'ils ne sont pas intentionnels de par, comme tu le dis si bien Moïra (salutations à Peter Pan que j'aime tant si tu en as l'occasion (désolée,  mon addiction aux Disney me perdra))- qui font que nous nous centrons un peu plus chaque jour sur nous même plutôt que vers les autres. Et on s'étonne alors que nos projets n'intéressent que nous.. mais il s'agit là d'un autre débat..

Heureusement que des inconnus passionnés sont la pour nous donner un retour et des conseils..

C'est quoi l'adresse de ton blog? peut etre en lisant tes textes on y trouvera une explication. Mon fils a lu mon premier livre mais il ne m'en a pas parlé jusqu'à ce qu'un jour j'insiste. Nous avons eu une trés longue discussion car il avait pris des choses vraiment mal alors qu'il ne s'agissait pas du tout de ce qu'il croyait. Bref, l'entourage est parfois intimidé gêné ou dérangé par ce qu'il interprète des textes lu et n'ose pas aborder le sujet....
Mais c'est peut etre de l'indifference aussi, c'est juste une autre hypothese...

Bonjour Phil, ce que tu écris à propos de ton fils me fait peur! J'ai très peur qu'en lisant mes textes, mes proches les interprêtent et fassent fausse route. Je n'écris rien d'impliquant, parce que je suis pudique, j'essaie de prendre du recul, mais n'empêche qu'ils vont forcément interprêter et ramener mes textes à eux...
Je ne me posais pas trop de question tant que je n'étais pas publiée, mais maintenant, je vois les choses différemment. Là, je corrige un texte que j'avais écrit pour moi, et je me dis que si jamais il trouve un éditeur, certains aspects risquent de vexer mes proches. Du coup, j'en suis presque à m'auto-censurer. Imaginer le regard des proches sur mes écrits est pour moi un vrai poids.
(alors qu'encore une fois, ce n'est que de la pure fiction.).