Je sais... tu m'en as déjà parlé
Et comme tu te doutes, je suis parfaitement consciente de ce que vivent des parents dans cette situation. Mais pour la même raison, je sais que non seulement toi mais ta famille avez besoin de calme

L'écriture est un excellent moyen de rêver ou se défouler, mais cela seulement tant qu'on écrit, et éventuellement peaufine. Tant que c'est "dans la bullle perso", en somme. Sitôt qu'on ouvre la bulle, on court le danger que le loisir devienne source de stress. C'est pour cela que je t'encourage à mettre l'édition de côté un moment (y compris auto) et écrire... pour te relaxer. Sans te forcer, en pondant quand ça veut pondre. Et revenir à l'édition ou autoédition quand les blessures auront fini de saigner

Efface ton dernier paragraphe, svp. Par rapport à ma situation réelle et actuelle, il est blessant.
.. (celui de ton post de 17:34.)

Depuis juillet, ça n'a jamais cessé.
Mais quand on prive quelqu'un de sa liberté d'expression en brandissant le mot "diffamation"... La seule réponse est harcèlement. Et aucune victime de harcèlement ne serait pas sur les nerfs.
Mais puis-je seulement l'écrire ? Je risque de me censurer bientôt. La peur.

Nous serons alors nombreux à te souhaiter une bonne année !

Et haro sur ces éditeurs qui avouent benoitement préférer un auteur moyen mais malléable, à l'échine dorsale bien souple, à un excellent auteur qui ne soit pas tout esbaudit par leur stratégie marketing, et qui ne regarde pas son éditeur comme un ravi de la crèche.

Je viens aussi de penser, comme cela, qu'il est peut être possible de trouver un illustrateur pour un tarif plus que modique. Je pense même avoir lu qu'il existe des sites pour cela. Voire même certains qui pourraient être payés en % des ventes du livre. Qui sait.

Je peux le payer 300 ou 400 euros. :/ Ce n'est pas spécialement le problème. Ce n'est pas logique que mon métier, enseignante, me rende actuellement heureuse, alors que mon loisir, l'écriture, me pèse psychologiquement.

MaddyForeigner a écrit:

Efface ton dernier paragraphe, svp. Par rapport à ma situation réelle et actuelle, il est blessant.
.. (celui de ton post de 17:34.)

Il n'y a pas de post à 17h34
Le seul 34 parmi les posts récents étant mon post de 18h34... j'efface
mais je ne vois vraiment pas en quoi il est blessant

Je me suis contentée de passer deux bonnes heures à parcourir internet à la recherche d'informations pouvant être utile dans ce genre de situation et n'ai... rien trouvé


Je >>>>>>>>>>>>>>>>>>

Parce que le cas de figure que tu décris n'est pas le mien. Si j'écris que je ne pourrai pas commercialiser mon roman après le 31 décembre, c'est bien parce que j'ai reçu une lettre recommandée de la part de la maison d'édition m'interdisant de le commercialiser après le 31 décembre.
Au niveau de la rupture du contrat, c'est déjà réglé depuis longtemps. Quand j'en ai parlé en juillet, on est venu m'écrire sur ce forum que j'écrivais n'importe quoi, que la tendance dans cette ME était au moratoire... Non, mon contrat avait été rompu par mail. Il l'a ensuite été par lettres recommandées. C'est déjà derrière moi avec l'envie d'en finir au plus tôt.
Je suis professeur agrégée, je n'ai pas de pseudonyme et j'ai ouvert un topic sur un forum d'enseignants sur mon premier roman. On m'y a presque tout de suite répondu que ce n'était pas facile de faire la promotion de son livre quand on s'auto-édite. J'ai presque tout de suite répliqué que non, que j'étais éditée par une petite maison d'édition, mais à compte d'éditeur. J'étais très fière, début juillet, d'être éditée par les éditions Dreamcatcher. On était très loin de la volonté de diffamation. J'en ai toujours dit du bien et je suis même allée, à un moment donné, jusqu'à écrire que faire la pub pour leur page revenait à faire la pub pour la mienne. Il y a eu un souci, début juillet, quand est parue la chronique de mon roman sur un blog parce que j'ai écrit sur ce forum d'enseignants qu'elle me mettait mal à l'aise. Mais je ne l'ai pas écrit sur Facebook, les réseaux sociaux, etc. Je l'ai écrit sur un forum d'enseignants. Pourquoi ? Parce que je n'écris pas sous pseudonyme, que je suis allée au devant des commentaires que je m'attendais à recevoir : "certes, mon roman est chroniqué sur ce blog, mais ce n'est pas un roman de gare, ce n'est pas un roman érotique... vous pouvez l'acheter." Après, ça a été interprété comme de la diffamation, ou du dénigrement, mais ça n'a jamais été mon but.
Mes posts sur ce forum, ainsi que leurs réponses, ont été copiés-collés sur Facebook. Je ne l'ai appris qu'a posteriori, et, à la vérité, je n'ai jamais lu mes posts copiés-collés, ni les commentaires en dessous.
Après, on ne va pas se mentir : que la romance soit discréditée par le monde universitaire et l'a toujours été (on n'étudie pas des Harlequin ou Hugo Romance en faculté de lettres...) n'est pas un secret. Qu'aller faire la promotion de sa romance sur un forum d'enseignants soit quelque peu suicidaire tombe sous le sens. Mais comme Chicago Requiem n'est pas une romance... j'ai tenté. Est-ce que je n'aime pas la romance ? Vaste débat, et tout dépend du type de romance (quel que soit le genre du livre, l'important est qu'il présente des qualités littéraires). Est-ce que je déteste Dreamcatcher ? Non. C'était une sacrée preuve de confiance de signer avec cette maison d'édition en étant professeur agrégée de lettres. Mais je me suis rendu compte par la suite qu'ils ne savaient même pas que j'étais agrégée de lettres... c'est simplement deux mondes très différents. J'aurais aimé faire partie des deux. Je l'ai payé. Clap de fin.

Mais maintenant, est-ce que mon roman fait partie de la grande littérature ou de la littérature populaire ?
Une de mes lectrices avait très bien résumé, il y a environ un an :

Citation :

A la réflexion, ton écriture romanesque est finalement dans un "entre-deux" : ce n'est pas de l'écriture "artiste", avec une forme très étudiée et un style très soigné ; mais pas non plus quelque chose de commercial : c'est du "divertissement de qualité". Et tu l'assume parfaitement dans la mesure où tu acceptes des modifications, pourvu que tu les trouves judicieuses bien sûr, humilité assez rare et remarquable.
Reste à trouver des éditeurs comme celui-ci qui comprennent ce que tu fais, le respectent et bien sûr, dont c'est la ligne éditoriale.

C'est bien pourquoi je suis tentée par l'auto-édition.
Mes romans sont dans un "entre-deux". Les grandes ME n'en voudront pas parce que c'est du divertissement. D'autres ME n'en voudront pas parce que... parce que tout simplement, en France (et peut-être ailleurs), on sépare très distinctement deux types de littérature, celle de genre (SFFF, romance...) et la grande littérature, mais que j'ai choisi l'entre-deux. Ma position est très inconfortable, parce que j'ai l'ambition de dépasser ce fossé, et sincèrement, d'après le monde éditorial tel qu'il existe actuellement, seule l'auto-édition me semble raisonnable pour Chicago Requiem (même si "I had a dream..." et que je pensais avoir trouvé une maison d'édition qui comprenait ce que je faisais, ce souhait qui était le mien de mêler romance, thriller, roman historique pour essayer de dépasser ces différents genres et d'être lue aussi par les lecteurs qui, d'ordinaire, ne lisent pas la "littérature populaire".)

Je n'ai pas décrit un cas de figure mais posé les éléments que j'avais dégoté. Et demandé où tu en étais au juste, et si tu avais reçu une lettre et pas seulement un mail.

Excuse si je ne réponds pas plus. J'ai une crise qui essaye de se déclencher

Spoiler:

Spoiler:

Séléné.C a écrit:

Je  sais... tu m'en as déjà parlé
Et comme tu te doutes, je suis parfaitement consciente de ce que vivent des parents dans cette situation. Mais pour la même raison, je sais que non seulement toi mais ta famille avez besoin de calme

L'écriture est un excellent moyen de rêver ou se défouler, mais cela seulement tant qu'on écrit, et éventuellement peaufine. Tant que c'est "dans la bullle perso", en somme. Sitôt qu'on ouvre la bulle, on court le danger que le loisir devienne source de stress. C'est pour cela que je t'encourage à mettre l'édition de côté un moment (y compris auto) et écrire... pour te relaxer. Sans te forcer, en pondant quand ça veut pondre. Et revenir à l'édition ou autoédition quand les blessures auront fini de saigner

Je n'avais même pas compris ton post quand je l'ai lu tout à l'heure.
Oui, je pourrais écrire sans rien publier. Je n'en sais rien. Cette dernière année a été épuisante. Ces dernières années, même. Ecrire pour écrire ? Dans ma bulle ? Ça peut  être une solution. Je ne suis pas sûre de tenir, sur le long terme. Je pense plus à tout arrêter qu'à écrire pour écrire. Rester dans "ma" bulle me ferait peur. En 2004, j'ai souvenir que je remplissais des feuilles entières que je déchirais ensuite consciencieusement, parce qu'à la relecture, ça ne me plaisait pas, et je recommençais. Pour rien. Dans le vide.
La perspective que les textes que j'écris soient publiés, qu'il y ait au moins un sens au fait d'écrire, me rassure.
De 2004 à 2013, je n'ai rien écrit. Ne plus rien écrire du tout à nouveau ? Peut-être que ça serait la solution la plus radicale mais la plus simple. Je vais y réfléchir aussi. C'est une décision difficile à prendre aujourd'hui, mais peut-être que j'en serai ravie dans quelques semaines, quand je me rendrai compte que j'ai renoncé à ma drogue.

PS : je vais déconnecter d'ici et de tous les réseaux sociaux pendant une semaine. J'espère y arriver.
Inutile de m'envoyer des mp dans l'intervalle sauf si vous n'êtes pas pressé(e).
Bises, bonne semaine et à bientôt !

C'est bizarre, la vie.
Hier soir, j'avais tout déconnecté : Facebook, ici... mais j'ai oublié Instagram.

J'ai lu aujourd'hui : Rose Miller (du Dakota) a commencé à vous suivre.

Comment ne pas y voir un signe ?

MaddyForeigner a écrit:

Oui, je pourrais écrire sans rien publier. Je n'en sais rien. Cette dernière année a été épuisante. Ces dernières années, même. Ecrire pour écrire ? Dans ma bulle ? Ça peut  être une solution. Je ne suis pas sûre de tenir, sur le long terme. Je pense plus à tout arrêter qu'à écrire pour écrire. Rester dans "ma" bulle me ferait peur. En 2004, j'ai souvenir que je remplissais des feuilles entières que je déchirais ensuite consciencieusement, parce qu'à la relecture, ça ne me plaisait pas, et je recommençais. Pour rien. Dans le vide.
La perspective que les textes que j'écris soient publiés, qu'il y ait au moins un sens au fait d'écrire, me rassure.
De 2004 à 2013, je n'ai rien écrit. Ne plus rien écrire du tout à nouveau ? Peut-être que ça serait la solution la plus radicale mais la plus simple. Je vais y réfléchir aussi. C'est une décision difficile à prendre aujourd'hui, mais peut-être que j'en serai ravie dans quelques semaines, quand je me rendrai compte que j'ai renoncé à ma drogue.

Prendre ses distances avec l'écriture et le monde de l'édition peut parfois être salutaire. J'ai fait ça cet été. J'en pouvais plus, je déprimais, je tournais en rond. Un JE m'expliquait que finalement, l'écriture fonctionnait par cycles et que parfois, on arrivait à la fin d'un cycle et qu'une pause pouvait s'avérer bénéfique.
Peut-être que c'est ton cas aujourd'hui. Je ne sais pas…
Il y a des hauts et des bas.
Tu y verras plus clair quand ton contrat prendra officiellement fin avec ta ME actuelle. D'ici-là, Chicago Requiem te reviendra et d'autres horizons s'ouvriront à toi.

Non. Mon roman en cours est bon et mon inspiration est toujours là. Je pourrais écrire. Mais je la fais taire.
Parce que : à quoi bon ?
J'ai encore lu hier : Marguerite Yourcenar est dépassée.
Quand j'étais ado, j'étais athée, mais l'existence ne me semblait pas absurde. Le bâtisseur de cathédrales, le poète romantique, les ancêtres du génie ou du futur empereur, tous avaient eu un rôle à jouer, minime ou majeur, dans un vaste projet dont le sens m'échappait l'Histoire. Mais peu importe : on s'y inscrivait.
En 2017, on lit : Victor Hugo est dépassé, Marguerite Yourcenar est dépassée... Tout ce qui est vieux ne nous concerne plus. Du coup, dans 30 ans, tout ce qui existe sera dépassé. On n'intéressera plus les générations à venir qui se contempleront le nombril en inventant des concepts : "J'écris de la slow romance sur un tempo down, et toi ?"
Du coup, à quoi bon écrire dans l'instant présent des produits de consommation voués à disparaître très rapidement et dans lesquels les consommateurs ne cherchent qu'une jouissance passagère ?
Ars brevem, vita brevis.

Alors prends tes distances avec le monde de l'édition, si c'est ce qui te flingue.

Je n'ai jamais entendu dire que Victor Hugo était dépassé. Dépassé par quoi ? Les commentaires Amazon jusqu'à preuve du contraire ne font pas office de principe universel et les jugement esthétiques à base de "j'aime, j'aime pas…" bon, voilà. La critique ça va, ça vient.
Zola s'est fait défoncé par la critique, Sartre aussi (mais ce dernier ne s'est pas gêné pour baver sur les écrits de Bataille). Et puis, je ne sais même pas pourquoi je parle de ça parce qu'au fond, je ne sais pas trop ce que tu essaies de dire. Que la littérature n'est plus ? Que tout est insignifiant ?

Qu'est-ce qui ne va pas au fond ?
Tu as peur de ne pas trouver d'éditeur ? Je ne comprends pas. Ou plus tellement. Ou alors c'est ta déconvenue avec Dreamcatcher qui te tourmente. C'est douloureux, c'est certain, mais peut-être que vous n'étiez tout simplement pas faits l'un pour l'autre. Tu trouveras ta place ailleurs.

Tu as confiance en tes textes, c'est déjà ça. Et tu as raison, j'ai commencé Chicago Requiem et je n'ai rien trouvé de désuet dans le style. J'ai tout de suite était happée. Je sais que la façon dont ton livre a été marketé, t'a profondément déstabilisée.

Écris si tu en as envie. Ça doit rester un plaisir avant tout.

J'essaye d'être claire avec moi-même. Qu'est-ce qui me motive, dans le fond, dans le fait de vouloir écrire, être lue et publiée ?
Pas le fait de gagner du fric.
Pas le fait de pondre un best-seller ou de devenir célèbre.
Pas le fait d'être publiée dans une grande ME.

Non, ma motivation, ça a toujours été de pondre au moins un truc, même un seul poème, qui finisse dans les manuels, reste dans l'histoire littéraire. Un album jeunesse que mes descendants liront à leurs enfants en leur disant que c'est leur grand-mémé qui m'a écrit, un livre qu'un thesard redécouvrira dans la section Patrimoine en 2228. Alors j'aurai vécu.

Eh bien cette ambition a pris un coup dans l'aile tout en restant la seule que j'ai en tant qu'écrivain.
Mais vu le monde éditorial tel que je l'ai découvert ces dernières années, j'aurais aimé garder mes illusions.
Là, c'est fichu.

À force de vivre dans l'instant présent, on creuse nos propres tombes à chaque minute qui passe.

Bref, le seul éditeur assez fou pour engager l'autrice givrée que je suis, c'est moi. Nous voguerons de concert dans le naufrage du monde tel qu'il va. Et quand je serai coulée, je serai là pour me repêcher.

Laissons donc aller le monde tel qu'il va, puisque c'est ce qu'il convient de faire, a dit quelqu'un que je ne considère pas comme étant dépassé.
Parce que je crois bien de l'Homme lui même doit être dépassé, disait ce Bon Friedrich. Mais cela n'est pas encore réalisé.

Je crois qu'un Jour, ce bon Sénèque écrivit (de mémoire), à une époque où l'on était un vieillard bien avant cinquante ans : la vie n'est pas courte en elle même, de par sa durée, mais parce que la plupart des gens la remplissent de choses inutiles.

Ors, tu n'a rien accomplit d'inutile, rien.
Pour certains, tout est dépassé, et rien ne vaut la peine, mais c'est là une prédication pour la servitude. L'auteur mérite, conquiert sa liberté. C'est pour cela que, parfois, il effraie les médiocres, qui lui reprocheront de ne pas participer à l'affadissement général. Garde confiance.

Un jour, il y a quelque temps, un inspecteur vint me visiter (nous autres, professeurs, sommes sujets à la visitation, qui nous amènerait à concevoir les oeuvres du saint esprit pédagogique). Ce brave homme, après après assisté à mes cours, me dit : "vous êtes dépassé, les élèves ont changé."
Je l'ai regardé de face, sous ses mèches, et lui ai dit "connaissez vous Sei Shonagon ?" Devant sa dénégation, je poursuivis : "cette poétesse écrivit, vers l'an mil, un des plus beau texte de la littérature japonaise, sinon mondiale. Bien qu'il ait été publié lorsqu'elle atteint un âge avancé, ils furent écris alors qu'elle était une toute jeune femme, de l'âge de nos élèves. Et savez vous, il y a dix siècles, de quoi ils traitent ? Des sentiments pour les garçons, des aléas de la mode ou de l'amitié, des paysages au fil des saisons : toutes choses dont, aujourd'hui encore, discutent les jeunes filles dans les cours de récréation. Non, les élèves n'ont pas changé, seuls les moyens techniques dont ils disposent ont changé. Vous prenez pour important la simple écume des jours, et vous épuisez à souffler pour provoquer quelques rides sur l'eau, pensant déranger l'océan, alors que, dans les profondeurs, les puissants courants des ressorts de l'âme humaine s'écoulent, inchangés." *

Tu es dans le vrai, caché sous l'apparence. Aie confiance.

* par un hasard extraordinaire, je ne fus plus jamais "visité"...