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| retour d'expérience pour auto-édition via Amazon/Kindle Direct Publishing aka KDP | |
| | | Invité / Invité Dim 31 Déc 2017 - 0:43 | |
| Votre point de vue se défend sans doute mais, pour ma part, je ne vois pas l'intérêt qu'il y a pour un écrivain à communiquer avec ses lecteurs. On sait très bien comment se passent ces discussions : elles sont toujours orientées vers la vie de l'auteur, le temps qu'il passe à écrire, où il trouve ses idées, bref, il n'est jamais question de littérature à proprement parler. Ces pratiques modernes désacralisent considérablement les écrivains et donnent, de mon point de vue, une mauvaise image de la littérature.
Victor Hugo était un exilé, Flaubert un ermite ; ils étaient inaccessibles. Rien de tout cela dans l'édition d'aujourd'hui. Pardon mais cela me gêne beaucoup. |
| | Nombre de messages : 561 Âge : 34 Date d'inscription : 27/12/2017 | s.tupido / Gloire de son pair Dim 31 Déc 2017 - 0:52 | |
| Là on atteint le coeur du cliché sur l'écrivain enfermé dans sa tour d'ivoire, qui ne veut surtout pas se mélanger à la plèbe. Qu'est-ce qui te fait affirmer que dans aucune discussion avec les lecteurs il n'est question de littérature ? De plus, rien ne t'empêche de réorienter la discussion si besoin. Cela ne t'intéresserait absolument pas de savoir qui sont tes lecteurs, au-delà d'une bande d'anonymes qui acceptent de donner un peu de leur argent pour te lire ? |
| | Nombre de messages : 3794 Âge : 48 Localisation : Suisse Date d'inscription : 19/10/2014 | Florence_C / Sang-Chaud Panza Dim 31 Déc 2017 - 1:01 | |
| - Auteur de sonnets a écrit:
- Ces pratiques modernes désacralisent considérablement les écrivains et donnent, de mon point de vue, une mauvaise image de la littérature.
Le jour où je me considérerai comme sacrée, achevez-moi. Je n'ai pas encore pris la grosse tête à ce point, et j'espère que ce ne sera jamais le cas !!! (Et les écrivains avec qui je discute, heureusement, sont loin de se planter sur un piédestal.) Quant à la notion de "littérature", là encore, on peut débattre des heures sans tomber d'accord. Bref, la vision que tu as du milieu et du métier ne correspond pas du tout à la mienne. Heureusement, il faut de tout pour faire un monde. |
| | Nombre de messages : 1448 Âge : 33 Localisation : Sous l'éclipse Pensée du jour : "When gender is a social construct, but being fat is genetics" Date d'inscription : 08/12/2015 | Irvyn / No fun allowed Dim 31 Déc 2017 - 1:01 | |
| Des "ermites" dans la littérature, ce n'est pas un phénomène rare, encore de nos jours. Je sais que je ramène souvent cette oeuvre sur le tapis, mais pour le coup elle est un bon exemple : Kentaro Miura, auteur de Berserk, est presque le stéréotype de l'artiste perfectionniste enfermé chez lui à travailler sur son art et qui rencontre très rarement ses lecteurs. Mais on pourrait aussi citer Stephen King qui, bien que multiple best-seller, n'a pas une grande présence lors d'événements littéraires. Bref, ce n'est pas exceptionnel en soi, de même qu'on peut vendre sans passer sa vie à la promotion ou passer sa vie à la promotion et ne pas vendre. Je ne saisis pas toutefois cette volonté de considérer l'écrivain (et même l'artiste en général) comme sacré, comme si l'acte d'écrire représentait une mission divine, un don venu d'en haut. On peut être un très mauvais artiste mais un très bon commerçant, comme tout à fait l'inverse. Clairement que les salons, dédicaces et j'en passe sont un tout autre univers qui n'appartient pas à l'écriture, à l'acte de création. On peut ne pas y être à l'aise et vouloir les éviter. Mais je ne vois pas en quoi un artiste qui communique, et même qui est très extraverti sur sa vie, porterait préjudice à son oeuvre. Au pire, les informations données sont inutiles. |
| | | Invité / Invité Dim 31 Déc 2017 - 1:03 | |
| Pour moi, le style est tout ; la communication n'est rien. |
| | | Invité / Invité Dim 31 Déc 2017 - 1:06 | |
| Des auteurs ermites, bien sûr qu'il y en a. Des auteurs qui ne font ni interviews, ni salons, il y en a aussi. Que ce soit par posture ou crainte de se montrer, peu importe, il y a de tout dans l'édition. Il est toujours possible de t'enfermer dans le rôle de l'auteur inaccessible, si c'est ce qui te plaît. Si tu vises un certain succès, ce n'est pas la voie la plus simple, mais il y a des précédents. Si tu ne veux pas parler avec tes lecteurs, tu en as le droit. Après, ce qui arrive souvent si tu commences à être connu, c'est que les lecteurs, les libraires, les journalistes aient envie de parler avec toi. Et si tu veux maintenir ton mutisme mais conserver tes lecteurs et ceux qui te promeuvent, l'éditeur est particulièrement important, parce qu'il fera le lien entre toi et les différents demandeurs. Cela fait partie de son métier. Je trouve donc que si tu veux limiter au maximum les contacts mais néanmoins vendre, l'autopublication est la moins pertinente pour toi. Soit tu vises des ventes minimes qui ne mettront pas en danger ta tranquillité, soit tu vises haut et très vite se posera la question de ta visibilité. Sans intermédiaire, quelle est ta stratégie ? Concernant les lecteurs, encore une fois, tu généralises à outrance, j'ai eu des discussions littéraires, philosophiques, psychologiques, sociologiques approfondies avec des lecteurs. Chacun vient avec son histoire, sa culture, et c'est ça qui est enrichissant. Tu ne sauras l'intérêt de discuter avec des lecteurs qu'une fois que tu auras essayé. Je suis très introvertie et c'est quelque chose qui m'effrayait aussi beaucoup au départ. Tu peux toujours te dire que tu es au-dessus de cela, mais tu pourrais aussi y prendre goût. |
| | Nombre de messages : 1979 Âge : 45 Localisation : Devant mon ordi Date d'inscription : 26/01/2014 | MaddyForeigner / Journal du posteur Dim 31 Déc 2017 - 1:09 | |
| Au niveau des ventes, c'est plutôt l'inverse : la communication est tout. Le style, on s'en fout.
(#jedeprimemaisjemesoigne) |
| | Nombre de messages : 3794 Âge : 48 Localisation : Suisse Date d'inscription : 19/10/2014 | Florence_C / Sang-Chaud Panza Dim 31 Déc 2017 - 1:23 | |
| - Auteur de sonnets a écrit:
- Pour moi, le style est tout ; la communication n'est rien.
Alors je te souhaite de trouver un bon éditeur, car dans l'auto-édition, c'est l'auteur qui assume la partie qui n'est rien pour toi. |
| | | Invité / Invité Dim 31 Déc 2017 - 1:27 | |
| C'est certain, si tu veux être tranquille à peaufiner ton style sans t'occuper de comm, la seule voie à choisir est l'édition traditionnelle.
Pourquoi as-tu choisi l'autoédition dans ces conditions ? |
| | Nombre de messages : 648 Âge : 44 Pensée du jour : J'espère que la roue tourne va bientôt tourner... Date d'inscription : 16/01/2016 | The Big Lebowski / Hé ! Makarénine Dim 31 Déc 2017 - 1:39 | |
| Auto-édition ou édition, si un jour mes projets se concrétisent, je rêverai de participer à des dédicaces et salons. Je rêverai de partager ma passion, d’echanger, d’apprendre des autres... Je serai sûrement intimidé mais surtout émerveillé et fier.
Mais une fois célébre, riche, invité chez Hanouna, harcelé par des groupies nues qui se jettent sur moi qui m’admirent et me tuent... alors peut être que je changerai d’avis et me retirerai pour écrire mon chef d’eouvre, mes mémoires que j intitulerai sobrement : « moi, ma vie, mon œuvre ».
En attendant tout ça, je m’entraîne à fumer comme Houellebecq... |
| | Nombre de messages : 1979 Âge : 45 Localisation : Devant mon ordi Date d'inscription : 26/01/2014 | MaddyForeigner / Journal du posteur Dim 31 Déc 2017 - 1:55 | |
| J'avais pastiché la chanson de Balavoine à la sortie de Chicago Requiem. Souvenirs, souvenirs. Une dédicace réussie, 40 livres commandés par la librairie, 2 articles dans la presse régionale avec ma photo. C'est là que je suis sortie de course. Du coup, et partout dans la rue, on ne parlera pas de moi. Mais je vais m'auto-éditer pour faire comme les gens dans les pubs à la télé : "Ma banque, c'est moi." Et alors là, pour me virer, impossible. Je ne pourrai pas me virer de moi-même. Je ne fume pas. Je le noterai dans "Moi, ma vie, mon œuvre." |
| | Nombre de messages : 178 Âge : 37 Date d'inscription : 19/08/2015 | Billentête / Tycho l'homoncule Dim 31 Déc 2017 - 2:01 | |
| - The Big Lebowski a écrit:
- Auto-édition ou édition, si un jour mes projets se concrétisent, je rêverai de participer à des dédicaces et salons.
Je rêverai de partager ma passion, d’echanger, d’apprendre des autres... Je serai sûrement intimidé mais surtout émerveillé et fier.
Mais une fois célébre, riche, invité chez Hanouna, harcelé par des groupies nues qui se jettent sur moi qui m’admirent et me tuent... alors peut être que je changerai d’avis et me retirerai pour écrire mon chef d’eouvre, mes mémoires que j intitulerai sobrement : « moi, ma vie, mon œuvre ».
En attendant tout ça, je m’entraîne à fumer comme Houellebecq... J’adore |
| | | Invité / Invité Dim 31 Déc 2017 - 3:37 | |
| Bon, je vous pose très simplement la question : à quoi servent les dédicaces ? Je comprends bien qu'il peut s'agir d'une sorte de moment de gloire pour des auteurs en quête de reconnaissance, mais au-delà de l'aspect psychologique, qu'est-ce que ça apporte à l'écrivain ? Et qu'est-ce que ça apporte au lecteur ? L'écriture est solitaire, la lecture et solitaire. Alors pourquoi mettre en présence l'écrivain et le lecteur ? |
| | Nombre de messages : 3794 Âge : 48 Localisation : Suisse Date d'inscription : 19/10/2014 | Florence_C / Sang-Chaud Panza Dim 31 Déc 2017 - 3:48 | |
| De gloire ?!!! Heu... Un moment de discussion, de partage, qui est censé faire plaisir aux deux parties. Teste et fais-toi ton opinion. Franchement, ce type de discours me fait rire. Non les auteurs ne sont pas des dieux vivants. 🤣 |
| | Nombre de messages : 1979 Âge : 45 Localisation : Devant mon ordi Date d'inscription : 26/01/2014 | MaddyForeigner / Journal du posteur Dim 31 Déc 2017 - 3:49 | |
| Je l'ai retrouvé en fouinant sur FB : - Citation :
- e m'présente, je m'appelle Carine
J'voudrais bien qu’on lise mes écrits, si aimé-és, Qu’ils soient lus par tout un tas de gens Et qu’ sur les blogs, on en parle souvent Mais pour tout ça, il faudrait que les lecteurs en aient le temps-emps…
J'suis auteur, j’écris pour tous les âges J'veux faire des livres et que ça tourne bien, tourne bien J'ai écrit un roman dans le vent Avec un style chic et entraînant En m’inspirant des soirées des années fô-olles
Et partout dans la rue J'veux qu'on parle de Willy Sans que les lectrices soient nues Qu'elles se jettent sur lui Qu'elles l'admirent, qu'elles le tuent Qu'elles s'arrachent sa vertu
Pour les nouvelles de l'école
Devenir une idole J'veux que toutes les nuits Elles pensent à Meredith, À Suzy, à Nelly, À cette romance inouïe-ïe
Puis après je f'rai des salons À Plouzolles ou Margny-le-Bouton Des salons de deux mille personnes Où la beauté de la couv’ étonne Et parfois même on m’l’achètera
Et partout sur Facebook J'veux qu'on parle de moi Et même sur Instagram Avec des photos de moi Qu'on m’écrive qu’il est co-ol Et qu’on le porte aux nu-u-ues
Puis quand j'en aurai assez D’en parler comme une folle Je quitterai la scène Comme dans les années folles Je f'rai pleurer mes yeux Je ferai mes adieux
Et puis l'année d'après Je recommencerai Et puis l'année d'après Je recommencerai Je reconduirai ma plume Pour la postérité
Les anciennes de l'école Diront que c’est démodé Que la chick-lit qui feel good C’est bien mieux pour l’été Brûleront mon auréole Saliront mon passé
Mais si je fais de l’autofic C’est que j’aurai sombré Je me cherch'rai un Dieu Pour tout me pardonner J'veux écrire ce que je veux Pour ne rien regretter J'veux écrire ce que je veux |
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