C'est ce que j'appelle un éditeur "rabatteur" : son vrai métier, c'est le compte d'auteur, déguisé en "souscription". D'une manière ou d'une autre, c'est toi qui paye. A Fuir !

Je souscris à l'opinion générale : c'est du compte d'auteur maquillé. Enfin, "maquillé"... plutôt "barbouillé", en fait. A la truelle.

Pour ajouter ma petite plus-value, je peux même te dire avoir déjà eu entre les mains un de ces fameux "contrats de souscription", du temps où je faisais du conseil juridique. Autant signer directement un pacte avec Belzébuth, tu auras plus de chances de t'en tirer en un seul morceau qu'avec ce genre de clientèle.

Ahava-brumes a écrit:

Une perte d'argent surtout. 

Laisse tomber quoi. On se fait déjà assez de mal comme ça.

Ah ! Non ! C'est un peu court, jeune homme !
On pourrait dire... oh ! Dieu ! ... bien des choses en somme...
En variant le ton, —par exemple, tenez :
Agressif : « moi, monsieur, si je devais payer,
Ce serait pour trucider l'hypocrite éditeur ! »
Amical : « Gardez vous d'une semblable aigreur :
Pour l'éviter, mon ami, vraiment, ne signez pas ! »
Descriptif : « c'est un escroc ! ... un aspic... c'est un rat !
Que dis-je, c'est un rat ? ... c'est une Pénélope* ! »
Curieux : « De quoi sert cette offre interlope ?
D'émonctoire, monsieur, ou d'attrape-neuneux ? »
Gracieux : « aimez-vous à ce point ces fâcheux
Que paternellement vous vous préoccupâtes
De mettre au chaud leurs petites papattes ? »
Truculent : « ça, monsieur, lorsque vous les payez,
La moutarde ne vous monte t'elle pas au nez
Devant le peu de cas fait de cette saignée ? »
Prévenant : « gardez-vous, votre tête entraînée
Par la vanité, de payer plus avant tel un fol ! »
Tendre : « Voudriez vous, l'ami, diminuer le dol
de l'éditeur véreux en lui évitant les Parthes ? »
Pédant : « l'animal seul, monsieur, que Roland Barthes
Appelle homoeditoralacontedauteros
Doit laisser à ses proies si peu de chair sur l'os ! »
Cavalier : « quoi, l'ami, le vol est à la mode ?
Pour se faire alléger, c'est vraiment très commode ! »
Emphatique : « aucun auteur ne doit, éditeur trop vénal,
souffrir ta compagnie, même le plus social ! »
Dramatique : « c'est Molière que l'on saigne ! »
Admiratif : « pour un auteur, quelle enseigne ! »
Lyrique : « est-ce une arnaque, êtes-vous un con ? »
Naïf : « ce roman, quand le publiera-t-on ? »
Respectueux : « souffrez, monsieur, qu'on vous salue,
De vouloir en payant vous retrouver à la rue ! »
Campagnard : « hé, ardé ! C'est-y un écrivain ?
C'est queuqu'navet géant ou ben un beau crétin ! »
Militaire : « sus à cet ennemi ! »
Pratique : « publier, est-ce une loterie ?
Assurément, monsieur, vous serez le gogo ! »
Enfin parodiant Pyrame en un sanglot :
« Voici donc l’éditeur qui des nuits de son maître
A détruit l'harmonie ! Il en rougit, le traître ! »

—Voilà ce qu'à peu près, mon cher, nous aurions dit
Avec, ma foi, un peu de lettres et d’esprit.

Et merci à l'immortel Edmond !

* Pénélope : N.C. Depuis fin janvier 2017, se dit d'une personne rémunérée bien au delà de ses mérites, si tant est que ces derniers soient avérés. (Le petit Dr Ray illustré, ed. 2017)

Je me lève pour applaudir cette tirade.

Pour te donner un avis très concret, dans mon inconsciente jeunesse je me suis laissée tenter par les éditions ThoT et j'ai publié mon premier roman chez eux.

Je ne te le recommande pas, pour les raisons suivante :

- Tu n'auras aucune aide pour obtenir les souscriptions, j'ai dû solliciter tout mon entourage, démarcher dans les médiatèques etc... et je n'ai même pas eu les 200 souscriptions demandées. Désespérée, j'ai écrit un mail à l'éditeur en disant que bon, si j'en ai déjà près de 150 il ne prend pas non plus trop de risque, j'ai dit que j'allais m'investir pour la promotion tout ça et... Ils ont accepté... j'ai signé un nouveau contrat pour le nombre de soucriptions que j'avais déjà et ils ont lancé mon roman. Ce qui tend à prouver qu'ils demandent plus que ce qu'ils en ont besoin, ils rentrent dans leur frais avant même de te publier = ils se fichent complètement des ventes que tu va faire, ils ont déjà atteint leur but au moment où ton livre est lancé.
- Ils ne font quasiment aucune promotion. Je crois que tous ce qu'ils ont jamais fait pour mon roman c'est l'envoyer à deux booktubeuse pas très suivies, ce qui n'as eu à peu près aucune répercussion notable. Ils n'ont même pas parlé de mon livre sur leur page facebook, c'est dire comme ils veulent le vendre...
- Ils ne t'aident ABSOLUMENT pas à participer à des salons. C'est pour moi le point le plus rédhibitoire. Les salons sont vraiment important pour la promotion d'un livre et eux, ils ne te payent RIEN !!! Pour aller à des salons, j'ai dû payer le stand!!!, le transport, les repas, me débrouiller pour l'hébergement et commander mes propres livres, qu'ils me vendent avec une réduction de 30% censée payer mes frais... Autant te dire que le seul salon qui me permet de rentrer dans mes frais (et encore, tout juste) est dans ma ville, sans avoir d'hébergement à payer, et je me retrouve sur le stand d'une association d'auteurs locaux qui est isolé dans un coin peu fréquenté du salon car c'est le seul stand où j'ai les moyens de me payer une table...
Bref, un éditeur est censé te rémunérer pour aller aux salons, on est donc très très loin de l'éditeur honnête.
- Ils se contrefichent de ce que tu écriras ensuite, de si tu pars ou si tu reste. J'ai écrit un nouveau roman, je pense avoir pas mal progressé en 4 ans et je sais qu'il est plus travaillé, mieux écrit. Mais lorsque je leur ai proposé il m'ont redemandé de passer par un système de souscriptions... Que j'ai déjà un certain publique ne les intéresse pas. Quand j'ai dit que ça ne me convenait pas, ils n'ont même pas essayé de négocier quoi que ce soit, ils m'ont dit "ah ben tant pis, bonne chance pour trouver ailleurs". Ils m'ont d'ailleurs dit que par rapport à la clause de préférence (clause que je n'aurais absolument pas du signer...       ), ce n'était pas la peine d'en tenir compte, ils ne s'en serait soucié que si j'avais beaucoup vendu... Genre, on vous fait signer un contrat mais en fait on s'en fiche un peu c'est au cas où... Moins professionnel que ça tu ne trouve pas, et niveau illégalité, on est plutôt pas mal avec leur manière de faire...

Bref, A FUIR !!

C'est vrai que c'est tentant quand on galère à trouver, puisqu'au final on n'avance pas directement d'argent, mais ça ne vaut pas la peine. J'aurais dû reprendre mon texte et le retravailler, ou écrire autre chose, et chercher chez un éditeur à compte d'éditeur.
J'ai manqué de patience (surtout qu'à l'époque j'avais très mal fait ma recherche d'éditeur potentiel, je pense que tu as déjà plus de chance de t'en sortir que moi puisque tu es présent sur ce forum) et il faut être très patient et très persévérant pour avoir une chance de se faire éditer correctement, maintenant je le sais.

Mais bon si mon expérience évite des déboires à d'autres, ce sera déjà ça !

Je suis le seul à trouver que la proposition qui a été faite par cet éditeur a des allures de vente pyramidale?

Bonjour,

Je viens apporter mon avis sur le sujet, même si beaucoup vont dans le même sens que moi, c'est juste pour enfoncer le clou.

Un éditeur, c'est quelqu'un qui prend tout en charge, qui paye une avance sur les ventes.
Un pseudo éditeur c'est un magouilleur qui va essayer, par un moyen ou un autre, de vous faire faire tout le boulot et qui se contentera de récolter le fruit de votre travail.
Si aucun éditeur sérieux ne veut de vos écrits, passer directement à l'autoédition, ce ne sont pas les sites qui manque désormais pour ce genre de distribution. Cela ne vous demandera que très peu de travail et un investissement financier égal à ZÉRO !

Bonjour,

J'ai également reçu par mail hier cette même proposition de publication. Cela me fait penser à un contrat à compte d'auteur à une chose près : nulle part est mentionné l'obligation d'achat si objectif de prévente non atteint. J'entends bien qu'il ne pourra alors y avoir publication officielle mais à aucun moment l'auteur ne devra rembourser la somme correspondant aux livres déjà imprimés.
J'attends vos retours.
Je pense qu'il faut attendre le premier entretien téléphonique avant de juger.
Cordialement.
Misa.

Je pense que ce genre de proposition est à fuir (même pas besoin de discuter avec eux).

Hello Misa,

Ton premier post aurait dû être ta présentation à l'Accueil.

Merci d'y remédier.

Citation :

nulle part est mentionné l'obligation d'achat si objectif de prévente non atteint. J'entends bien qu'il ne pourra alors y avoir publication officielle mais à aucun moment l'auteur ne devra rembourser la somme correspondant aux livres déjà imprimés.

C'est une pression implicite. Pour assurer ses préventes, l'auteur doit parler de son roman à tout le monde. Si à l'arrivée, il n'y a pas assez de gens pour l'acheter, l'auteur financera le reste pour ne pas avoir l'air idiot et avoir annoncé un livre qui ne verra jamais le jour. C'est pourquoi je trouve cela plus sournois qu'un compte d'auteur franchement assumé.

Puis si l'éditeur est prêt à prendre le risque d'une non publication, il y a fort à parier que le travail sur le texte est inexistant.

J'attends une réaction des éditions Thot (vu que certains éditeurs traînent les yeux par ici). Juste pour se marrer quoi.

J'aimerai bien voir ça aussi Ahava, mais ça m'étonnerait qu'ils trouvent ce forum.

Salut à tous!

c'est ce sujet qui m'a incité à m'inscrire sur ce forum, donc avant toute chose je voulais tous vous remercier pour vos éclairage!

Comme vous le devinez j'ai franchis le cap de soumettre un texte à divers éditeurs. Certains ont déjà décliné (quelle incroyable surprise, moi qui m'attendait à les voir scander mon nom en file indienne dans la rue... ^^) et j'attends encore quelques réponses de maisons qui m'intéressent particulièrement (traduisez: chez lesquelles je n'ai sans doute aucune chance) et au milieu de ça: Thot.

Déjà le document très complet qu'ils demandent de remplir a la soumission du texte: étrange. Les autres le feraient, pourquoi pas, mais ils semblent être les seuls. Surtout que dans les grandes lignes, l'auteur se pré-engage à se mettre totalement au service de la maison (en terme de promotion j'entends). La question se pose: lisent-ils seulement les textes de ceux qui déclinent?

Ensuite, la réponse commentée.  Je n'ai pas accès a la boite mail sur-laquelle je l'ai reçu (boite pro) sur ce pc, mais en substance: "le lecteur a beaucoup aimé votre histoire, il trouve original d'utiliser une enquête pour introduire un monde cohérent et ben ficelé." Je n'ai plus la tournure exacte, mais c'était vraiment pas plus long que cela.

Alors, c'est gentil hein, et si on me répondait cela pour un refus se serait même adorable!..
mais je m'interroge.
Mon texte ramené en page format poche fait dans 450/500 pages. Donc le lecteur à du les avaler, n'est ce pas? Même pour un expert qui lit en diagonale, j'ai du mal a croire que ça ne représente pas au moins... je sais pas... un après midi? A l'issue de ce dernier, surtout s'il le trouve éditable, n'aurait il pas un peu plus a dire qu'une ligne extrêmement générique..?

Et bien sur, avec le fameux contrat que vous avez déjà évoqué.

Alors soyons clairs: j'ai bien pris note de vos remarques, pour autant je vais aller physiquement au rendez vous fixé (je ne suis pas si loin) avec la plus grande neutralité et ouverture d'esprit possible.

Après tout, portons au crédit de cette maison qu'elle offre la possibilité d'être édité sans passer par le compte d'auteur. Certes cette formule de 200 souscription pose question, mais après tout c'est finalement une petite astuce qui peu contenter tout le monde, non?

J'ai noté que certain d'entre vous avaient été édités chez eux, et que vous semblez avoir trouvé de meilleurs solutions. C'est très bien, mais vous souvenez de l'état d'esprit dans lequel vous étiez avant votre première publication? (qui équivaut, ne nous le cachons pas, a une forme de "galon" dans le monde de l'édition!) Avec le recul ne pouvez vous au moins accorder le bénéfice à Thot de vous avoir permit d'y accéder?

Ne vous énervez pas, je tache de faire l'antithèse de ce qui à été dit jusque la. Tous les éléments abordés sont bien présent dans mon esprit.

Donc je vais les rencontrer, j'ai beaucoup de questions, il y a des choses que je compte clairement re-négocier. Pas pour l'argent, entendons nous bien! Mais pour le principe. Etre édité est un vieux rêve, mais peut on décemment et sans trembler des genoux dire que l'on est édité si l'on accepté n'importe quoi?

J'ai donc un certain nombre de conditions que je souhaite voir avec eux. Et au passage discuter avec celui qui à lu mon livre! S'il ne peu rien en dire de plus que dans son mail, se sera édifiant.

Voila, je vous propose donc de venir vous faire un compte rendu ici de l'échange que j'aurais eu avec lui. Ainsi, je participe a l'enrichissement de ce topic qui m'a été fort utile!

Hello! ^^
Comme convenu voila un débrief rapide rapide!
Donc j'ai pu échanger longuement avec eux, ils ont répondus à chacune de mes questions.
C'est peut être parce que je suis commercial au quotidien, mais j'ai très bien compris leurs motivations et leur fonctionnement.
Ils sont petit, n'ont pas forcément les reins pour encaisser un échec de publication, situation qu'ils ont déjà vécu et qui faillit les mettre sur la paille. Cependant une maison qui ne produit pas de nouveaux auteurs n'est pas voué à survivre, ils ont donc trouvé ce système.
On est allés loin dans la discussion, on est rentré dans les chiffres, les coûts, bref, un entretien comme j'en mène habituellement avec des acheteurs! ^^
Ils n'ont pas du tout été fermés a ma démarche, et franchement.. bah ça cache rien en fait. Effectivement, après un petit calcul de mon côté, la prévente des 200 bouquins ça doit couvrir les coûts de prod' de la série des 1000 premiers, comme annoncé, et pas bien plus.
Donc ils se couvrent, certes, mais pas plus.
Alors après on peut être gêné par cette démarche, dire qu'une maison devrait prendre des risques et tout... Mais la on tombe presque dans un débat "philosophique". Personnellement encore une fois une démarche de ce type de me dérange pas plus que ça, au moins la couleur est annoncée, c'est clair, les objectif de chacun sont évident de même que les intérêts communs...
Donc ce que je peux vous dire en clair, c'est que ce ne sont pas des escrocs (pour ce que j'en ai vu du moins!). Après que vous validiez ou non ce principe, ça c'est du domaine de la préférence et des convictions de chacun!

Hello
As-tu vu le lecteur qui a lu ton roman ?