Imoen a écrit:

Je suis publiée chez eux depuis 2019 et je ne vois pas vraiment de changement, à part effectivement une présence un peu plus forte sur les réseaux sociaux. Ce que je constate en revanche c'est que plus leurs traductions cartonnent, moins les auteurs français vendent. La raison, vu de moi, c'est qu'ils ont significativement réduit les tirages pour les auteurs français (depuis la crise Covid). A l'époque de mes 1ers romans, les tirages étaient souvent de 2000 ex. Maintenant, on est plutôt sur du 1000 ex ou 1500 ex quand ils croient vraiment. Donc forcément, les ventes plafonnent. D'autant que les retirages arrivent souvent tardivement.

J'ai l'impression qu'ils inondent de bouquins les " influenceuses " Instagram. Il y a beaucoup de revues des bouquins de Virginie Saint Martin et Coralie Caulier. Le livre de cette dernière a déjà eu une réimpression. Après il faut dire qu'elle se donne à fond pour la promo !

Ils envoient pas mal de services presse en effet.
Alors pour la réimpression, ça n’a rien à voir avec les ventes. J’ai été dans ce cas plusieurs fois et j’en ai donc déjà parlé avec City. Souvent l’intégralité ou presque du tirage est envoyée en librairies. Ce qui fait qu’il reste parfois à peine quelques exemplaires en stock chez le distributeur (pour City, c’est Hachette). Donc dès qu’il y a quelques commandes auprès d’Hachette (par exemple quand des personnes veulent l’acheter chez des libraires qui ne l’ont pas en rayon), le bouquin se retrouve épuisé et l’éditeur lance la réimpression. Mais pour autant, ça ne signifie pas que le millier d’exemplaires placé en librairie est vendu. Un livre peut se retrouver en réimpression alors que tu en auras en réalité vendu une centaine d’exemplaires.

Imoen a écrit:

Ils envoient pas mal de services presse en effet.
Alors pour la réimpression, ça n’a rien à voir avec les ventes. J’ai été dans ce cas plusieurs fois et j’en ai donc déjà parlé avec City. Souvent l’intégralité ou presque du tirage est envoyée en librairies. Ce qui fait qu’il reste parfois à peine quelques exemplaires en stock chez le distributeur (pour City, c’est Hachette). Donc dès qu’il y a quelques commandes auprès d’Hachette (par exemple quand des personnes veulent l’acheter chez des libraires qui ne l’ont pas en rayon), le bouquin se retrouve épuisé et l’éditeur lance la réimpression. Mais pour autant, ça ne signifie pas que le millier d’exemplaires placé en librairie est vendu. Un livre peut se retrouver en réimpression alors que tu en auras en réalité vendu une centaine d’exemplaires.

Ok ! Effectivement, je ne connaissais pas cette subtilité.
Mon bouquin ne sortira chez eux qu'en début d'année prochaine, donc pour l'instant je suis avec attention ce qui se fait pour d'autres...
Dès que je suis dans un supermarché ou en librairie, je regarde s'il y a des livres City...
C'est assez flippant, parce qu'effectivement, tu te rends compte que ton livre peut totalement passer inaperçu s'il ne te font pas un peu de pub. Et je crois que l'auteur doit vachement s'impliquer pour bénéficier un d'un coup de pouce de leur part... Elle est étrange cette ME...

Imoen a écrit:

...qu'ils peuvent donner leur chance à des auteurs français inconnus.

Oui... sI ils continuent à le faire.

Emsi a écrit:

Imoen a écrit:

...qu'ils peuvent donner leur chance à des auteurs français inconnus.

Oui... sI ils continuent à le faire.

J'ai l'impression qu'ils signent pas mal ces derniers temps.

Alors voyons la bouteille à moitié pleine plutôt qu' à moitié vide, c'est mieux pour le moral.

City est au monde de l'édition ce que Ryanair est à l'aviation. C'est tout.

Faut pas avoir de gros espoirs, mais ça fait le taff.

Comme j'ai dit, je ne cracherai certainement pas dans la soupe, car la grosse différence avec le monde des compagnies d'aviation, c'est que l'avion, c'est moi qui décide de la compagnie que je vais emprunter, tandis que dans l'édition, c'est l'éditeur qui choisit de m'embarquer ou non avec lui.

Ahava-brumes a écrit:

City est au monde de l'édition ce que Ryanair est à l'aviation. C'est tout.

Faut pas avoir de gros espoirs, mais ça fait le taff.

Je trouve ça un peu raide quand même... Y'a tellement de ME en print on demand qu'avoir une présence en librairie ne se refuse pas. Je suis d'accord que c'est loin d'être parfait, mais faut pas pousser non plus

LaurieAntoine a écrit:

Je trouve ça un peu raide quand même... Y'a tellement de ME en print on demand qu'avoir une présence en librairie ne se refuse pas. Je suis d'accord que c'est loin d'être parfait, mais faut pas pousser non plus

Bah comme Ryanair en fait (sans vouloir leur faire de la pub). Ils sont pros, y'a rien à leur reprocher d'un point de vue technique, et un voyage à Rome dans les conditions qu'ils offrent ne se refuse pas…mais le prix bas de gamme n'est pas là pour rien. Beaucoup de pilotes commencent avec Ryanair avant d'aller chez Air France ou Lufthansa (on va loin dans la comparaison). De même, beaucoup d'auteurs aguerris commencent d'abord chez City et montent les échelons.

Ils publient à la chaîne, prennent beaucoup de nouveaux auteurs, c'est pas pour rien. Ça n'en fait pas des incompétents dans leur domaine, mais on n'est pas sur du fleuron de l'édition non plus.
Ils ont un mode économique basé sur le principe: un max de rendement à moindre coût. Comme une compagnie low-cost.

Ouais…on voit que je suis en train de préparer mes prochaines vacances, moi.

En attendant, ils paient rubis sur ongle des a valoir tout à fait corrects, les romans sont dispo en librairie, les libraires et salons peuvent en commander un stock pour organiser des dédicaces sans qu’on avance d’argent. C’est pas le tapis rouge du prix Goncourt, mais c’est une vraie ME qui ne fait pas semblant et ne prétend pas être ce qu’elle n’est pas. (Il y a des petites ME qui mentent à leurs auteurices sur les ventes à venir et la communication. City, à ma connaissance, sont propres.)

La communication chez City, c'est vachement aléatoire. Et si, ils enjolivent pas mal sur leur plan promo.
Je sais pas si "mentir" est adapté, mais disons qu'ils sont coutumiers des promesses non tenues.

Non et puis, beaucoup d'autrices se font la malle et préfèrent carrément l'auto-édition à City. J'ai eu une première expérience correcte avec eux, une seconde un peu tiède. J'ai pas dit que c'était des charlatans, c'est du bas de gamme, c'est tout. Et le pire, c'est que c'est un choix de leur part. Mais ils ont une ligne économique…qui leur est propre, on va dire…

Si ça se présente, je re-signerai chez eux, comme je vais voler de nouveau avec la fameuse compagnie irlandaise.
Et surtout, ça n'enlève rien à la beauté de l'aventure. Car dans les deux cas, on arrive à bon port.

Ahava-brumes a écrit:

 Si ça se présente, je re-signerai chez eux, comme je vais voler de nouveau avec la fameuse compagnie irlandaise.Et surtout, ça n'enlève rien à la beauté de l'aventure. Car dans les deux cas, on arrive à bon port.

Etonnante conclusion, après la teneur de tes propos
Ce discours me fait penser à celui tenu par des personnes (souvent très intellectuelles, et au discours social très affirmé) qui critiquent acerbement tel ou tel pan de la société (de consommation si possible) tout en en profitant eux-mêmes, mais dans le genre "moi c'est pas pareil, je le fais en étant conscient de ce que je fais, en étant critique".
Si tu es logique, la fameuse compagnie irlandaise, tu ne la prendras pas, ni elle ni une autre de même profil (surtout que maintenant, l'avion, va falloir de sacrées bonnes raisons pour le prendre, ce que d'ailleurs je peux comprendre).
De même, si un éditeur est à ce point de bas de gamme et contestable, alors pourquoi lui envoyer tes écrits ? Pourquoi aller chez lui ? Parce que tu veux la signature d'un éditeur sur ta couverture, plutôt que celle d'un imprimeur (ce que je peux aussi comprendre, vu que c'est mon raisonnement pour mes romans) ?

Emsi a écrit:

Ahava-brumes a écrit:

 Si ça se présente, je re-signerai chez eux, comme je vais voler de nouveau avec la fameuse compagnie irlandaise.Et surtout, ça n'enlève rien à la beauté de l'aventure. Car dans les deux cas, on arrive à bon port.

Etonnante conclusion, après la teneur de tes propos
Ce discours me fait penser à celui tenu par des personnes (souvent très intellectuelles, et au discours social très affirmé) qui critiquent acerbement tel ou tel pan de la société (de consommation si possible) tout en en profitant eux-mêmes, mais dans le genre "moi c'est pas pareil, je le fais en étant conscient de ce que je fais, en étant critique".
Si tu es logique, la fameuse compagnie irlandaise, tu ne la prendras pas, ni elle ni une autre de même profil (surtout que maintenant, l'avion, va falloir de sacrées bonnes raisons pour le prendre, ce que d'ailleurs je peux comprendre).
De même, si un éditeur est à ce point de bas de gamme et contestable, alors pourquoi lui envoyer tes écrits ? Pourquoi aller chez lui ? Parce que tu veux la signature d'un éditeur sur ta couverture, plutôt que celle d'un imprimeur (ce que je peux aussi comprendre, vu que c'est mon raisonnement pour mes romans) ?

Je pense que l'on peut être conscient(e) des limites de ses maisons d'édition et leur confier des textes tout de même. L'important en matière de parcours de publication, c'est que tes ambitions soient cohérentes avec les moyens que tu donnes à ton texte !

Une maison "low cost" et honnête, qui paie tes droits, est réglo dans les délais, avec laquelle tu as un bon contact humain... ça peut valoir une expérience mitigée chez une grosse maison.

Je ne connais pas City, mais je sais que certaines maisons qui prétendent faire du haut de gamme (jaspage, éditions limitées, hardcover) cachent parfois de belles anguilles sous roche. Des romans peu ou pas corrigés, des défauts de fabrication, du favoritisme entre les auteurs... bref. Tant que tu sais où tu vas et que tu y vas... c'est l'essentiel.

C'est la même chose lorsqu'on signe dans une toute petite ME non diffusée en POD. On sait d'avance qu'on ne fera pas de best-seller chez elle, mais si ce qu'on cherche est une expérience de publication à taille humaine et que le contrat est intéressant des deux côtés, ça vaut le coup. Tant qu'on sait dans quoi on s'engage !

J'hésite.
Ai-je affaire à des traumatisés de Ryanair ?
Ma comparaison n'est nullement acerbe. J'ai expliqué ce qu'il en était un peu plus haut, il me semble inutile de répéter et de tourner en rond.

City est une ME accessible qui te permet de mettre un bon pied dans l'édition traditionnelle. On ne peut pas leur enlever ça. Mais au cours du vol, tu te rendras vite compte que le service est réduit et les boissons non-incluses. Si les boissons t'intéressent pas, et que tu t'en tapes d'avoir une hôtesse non-souriante, bah go. Mais…ça n'amoindrit pas cette réalité pour autant.

Les remarques plus positives à leur sujet fonctionnent aussi: Ryanair, un incontournable de l'aviation qui démocratise le voyage / City un incontournable du milieu de l'édition qui démocratise la publication aux jeunes auteurs…

Je ne m'attendais pas à ce qu'une simple remarque soit si polémique. Et là, je crois que j'ai fait le tour de la question, honnêtement.

Pour le reste, la réponse d'Azaby me va.