Bonjour à tous,
Premièrement, je suis nouvelle. Je crois être au bon endroit, j'ai lu le règlement, mais si je fais une bourde phénoménale, prévenez-moi! (Au fait, j'ai mis en divers parce que ça rentrait dans plusieurs rubriques différentes)
Sur ce, revenons à nos moutons. Je dois réaliser un texte en français, dans le cadre du chapitre "Plaidoyer et Réquisitoire". J'ai donc dû rédigé un travail sur un thème libre: j'ai choisi l’avortement.
Je vous serrais très reconnaissante si vous me donniez des conseils pour l'améliorer
Une dernière chose, je ne
désire pas créé une polémique virulente à propos de l'avortement; juste de vous exposer mon travail.
Mesdames et messieurs les jurés,
Il est temps d’arrêter de penser qu’un droit acquis est immuable. Les droits des femmes sont fragiles et nous assistons à de véritables retours en arrière dans de nombreux pays pourtant dits développés et civilisés.
En Espagne, la loi de 2010 autorisant les IVG jusqu’à 14 semaines et jusqu’à 22 semaines en cas de malformation du fœtus vient d’être annulée. Il n’est désormais légal d’avorter qu’en cas de viol confirmé par deux médecins et accompagné d’un dépôt de plainte ou en cas de grave danger pour la santé de la mère.
En Pologne, un projet de loi visant à interdire le droit à l’avortement, pourtant déjà très restreint, a été introduit. Il a finalement été refusé début octobre.
Aux Etats-Unis, interviewé par la chaîne MSNBC le 30 mars 2016, Donald Trump a ouvertement déclaré que les femmes qui recourent à l'IVG devraient être punies. Il a tenté de se rattraper quelques jours plus tard, prétendant que la question n’était pas claire, en disant qu’il fallait punir les médecins qui pratiquent l’avortement et non les femmes qui y ont recours.
Pourquoi s’attaquer à un droit aussi fondamental que la disposition de son corps, d’ailleurs reconnu par l’ONU depuis 1994 ? Pourquoi intenter à la dignité des femmes, et c’est réellement de cela dont il est question, en supprimant le droit à l’avortement ?
Prétendre que l’accès à la contraception est suffisant est complètement faux ! Les deux tiers des femmes qui demandent un IVG utilisaient une méthode contraceptive. Voilà pourquoi, même en dehors des viols, il peut s’agir d’un accident.
Il est aisé de critiquer l’avortement lorsque l’on n’en a jamais eu besoin. Mais l’avortement n’est jamais un acte que l’on fait avec plaisir. L’avortement n’est pas non plus devenu un nouveau moyen de contraception comme certains l’affirment. Cet acte est seulement un moyen d’aider les femmes. Mener une grossesse à terme et accoucher d’un enfant dont on ne veut pas, à qui l’on n’a pas assez de temps à donner ou qu’on ne peut assumer financièrement ou moralement est certainement l’une des choses les plus difficiles qui soient, même si on fait adopter l’enfant par la suite. Parfois, l’IVG permet seulement d’épargner à un enfant une vie pénible et misérable.
Pourtant, les militants pro-vie continuent à comparer l’avortement à un meurtre et affirment que la femme tue son enfant en interrompant sa grossesse. Mais ce qu’ils pensent du statut de l’embryon (qui d’ailleurs n’a encore ni sens, ni sensibilité à la douleur, ni conscience), du commencement de la vie humaine ou de l’existence de l’âme reste de l’ordre des convictions intimes n’ayant strictement rien à voir avec la législation.
Malheureusement, depuis que des partis conservateurs se sont mis à la tête de nombreux pays, ils approuvent cette vision de l’avortement et mettent en place des mesures pour le restreindre, voire même le supprimer.
D’autres chef d’Etats tentent également de faire entendre leurs voix dans le sens inverse, tel que Barack Obama qui a rappelé que : « Cette décision, non seulement protège la santé des femmes et la liberté de reproduction, mais symbolise aussi un principe plus large : que le gouvernement n’a pas à se mêler des affaires de familles les plus intimes. »
De plus, les chercheurs ont constaté que les lois restreignant le recours à l’IVG ne conduisent pas à une baisse du taux d’avortements. Mais ces lois s’accompagnent d’un taux d’avortement clandestins souvent énorme.
Dans le monde, ce sont près de 20 millions d’avortements clandestins qui sont pratiqués chaque année. Les femmes se l’auto-administrent ou s’adressent à des praticiens n’ayant pas les compétences requises.
Comment pouvons-nous encore tolérer que, chaque jour, des milliers de femmes mettent leur vie en danger pour un acte médical qui peut être pratiqué aussi aisément ?
Sachant cela, qu’y a-t-il de plus immoral ? Empêcher la naissance d’un petit embryon de maximum 10 centimètres qui n’a aucune conscience ou laisser un enfant livré à une mère qui ne l’a pas voulu. En empêchant l’avortement, vous gâchez la vie de deux personnes : celle de la mère et celle de l’enfant.
L’avortement ne doit pas devenir un acte banal, mais il est grand temps de ne plus en faire tout un drame.
Merci beaucoup d'avoir lu tout ce pâté