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 [Divers] Rester objectif sur son travail - Avis des proches - bien être

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Namandine
   
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Namandine  /  Hé ! Makarénine


Bonsoir à tous !
En cette heure tardive, il me vient l'envie pressente de vous poser une triple question :
1) Quelle est votre implication émotionnelle quand vous écrivez un roman ?
2) Parlez vous à vos proches de vos états d'âme ?


Je sais pas vous mais quand je suis sur un projet de roman (c'est ma deuxième expérience) mes humeurs sont... décuplées...

Après une séance d'écriture qui a porté ses fruits,  je me sens mieux que jamais. Je suis fière de moi, épanouie, bien dans mes baskets.

Si au contraire, je commence à douter de la valeur de ce que j'ai produis, si je coince....C'est la cata, je me sens moins que rien. Je me dis très vite que je rêve, que mon travail ne plaira à personne.

Je suis aussi on ne peut plus sensible aux critiques. Je suis assez nulle en conjugaison/grammaire donc forcement quand on me dit " c'est bien mais il y a pas mal de fautes" je ne retiens que le "il y a pas mal de fautes" et c'est pas très constructif.

Bref, je suis au milieu de ce second roman, et ça fait un mois que mon cerveau fait des loopings. Un jour je pense que je suis en train d'écrire un putain de best seller (rien que ça hein) et le lendemain je me trouve tellement pathétique que ma vie n'a plus de sens (quelle maturité)....

Mon conjoint n'est pas super réceptif à ces sauts d'humeur (ce que je peux comprendre),et  il ne fait pas non plus preuve de beaucoup d'empathie.

Sans rire, je suis normalement une adulte plutôt stable émotionnellement. J'ai toujours créé, j'ai l'habitude des sursauts d'enthousiasmes (qui sont des moments géniaux) et des petites déceptions... Mais avec l'écriture, ça prend une autre dimension, tout est plus intense.... ( Excès de confiance/Zero confiance). C'est beaucoup de bonheur, et beaucoup de peine.

Donc question 3) Avez vous des trucs pour rester objectif sur votre travail ?
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Invité  /  Invité


Je te réponds :
1) Je suis impliqué émotionnellement, mais pas dans le même sens que toi. L'émotion, c'est ce que je vis dans l'histoire qui m'est narrée et que j'écris dans le même instant. Ensuite, je ne regarde pas ce que j'écris, c'est pour la post-prod. C'est, à mon avis, le meilleur moyen d'éviter d'être son propre juge. Foncer en "YOLO-mode" (comme le dit ReindeerRodolphe dans ce topic), ça évite de se prendre la tête avec son propre bullshit (jugements, fantasmes, crise d'égo, problème d'estime de soi, etc), qui est plus le fruitd'une stagnation de l'esprit.

2) Non. Par contre, je trouve vraiment cool d'inclure ses proches dans sa folie créatrice. Les miens aiment bien les histoires et c'est une bonne manière de tester ses idées sur un public divers et varié.

3) Suivre la Voie du Milieu : ce qu'on fait est bon et mauvais, n'est ni bon, ni mauvais, ni non-bon, ni non-mauvais (le fameux tétralemme de Nagarjuna). :mrgreen:
Je n'ai pas de trucs pour rester objectif car à quoi bon ?
 
Zetta
   
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Zetta  /  Effleure du mal


Haaaaaa oui moi aussi ça me le fait les montagnes russes émotionnelles... moi qui suis d'humeur stable généralement ! Je les passe sous silence pour mon conjoint, qui est adorable mais si je lui parle de trucs comme ça il me regarde comme si je lui parlais mandarin ancien. Et il me dit un truc du style : ben t'as qu'à faire autre chose, t'es pas obligée de faire ça si ça te fait pas plaisir/ben si tu veux je peux l'envoyer à tous les gens que je connais ils te diront que c'est bien, enfin un truc gentil mais totalement impraticable.

Mes trucs : les mantras, l'EFT, répéter en boucle une petite phrase. Tu te sens con mais ça finit par s'imprégner dans ton cerveau. Ma phrase concernant l'écriture est : "ce que j'écris a de la valeur".

La formulation à haute voix. Rigolez-pas. Je m'imagine interviewée par un journaliste ou un mec de la télé (mon préféré c'est Ruquier, je suis maso), et j'explique à haute voix pourquoi j'écris, ce que j'ai voulu faire avec ce roman, où je vais, ce que je pense du genre, pourquoi mes personnages sont comme-ci ou comme ça, je me justifie, ce qu'il ne faut jamais faire en vrai, mais comme ça si ça sonne faux je le sens et je réfléchis, et si ça sonne juste ça me fait du bien.

La méditation... toutes les émotions nous traversent puis passent... ce ne sont que des vagues de surface, mais les profondeurs de l'océan de notre personnalité n'en sont pas modifiées troublées pour autant.

J'aimerais vraiment trouver une vraie personne à qui parler de ce type de sujets, genre un mentor, mais je n'ai pas réussi à mettre la main dessus pour le moment.  :mrgreen:

Voilà mes trucs ne m'aident pas à rester objective, pas vraiment, mais ça m'aide à gérer mes émotions. Bon et puis raconte-nous ! Quand t'es dans une phase down on te requinquera en te disant des conneries  :mrgreen:
http://zettamarino.wix.com/romances-comme-ca
 
Valéry K.
   
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Valéry K.  /  Hé ! Makarénine


Alors, en :
1) Quelle est votre implication émotionnelle quand vous écrivez un roman ?
C'est changeant !!! Je passe par d'énormes exaltations et contentements tout comme par d'intenses désespérances, stress et douleurs... J'appelle ça la grande roue émotionnelle. Smile Comme toi, donc, et c'est quelque chose d'extrêmement fréquents : sauf cas rares, on est tous comme ça, je pense.

2) Parlez vous à vos proches de vos états d'âme ?
Ouaip, mais ils s'en tapent. xD
Non, j'exagère un peu : mon homme s'en soucie, et j'échange avec lui régulièrement, c'est très agréable. Mes parents m'écoutent quand je leur en parle (et j'en parle très aisément), c'est chouette. Mes amis m'écoutent mais s'en tapent, ou sont bloqués par une gêne liée au fait que j'écris de l'érotisme. Du moins, c'est l'impression que j'ai. J'ai toujours été une autrice très à l'aise vis à vis du fait de parler de ce mon activité d'écriture avec mes proches, et je ne me gêne jamais pour le faire, mais force est de constater, avec les années, que c'est une démarche, dans 99% des cas, à sens unique : c'est moi qui vais vers les autres pour leur en parler. Parfois, ça me saoule (en ce moment, ça me saoule, d'ailleurs. Ça se voit ? xD).

3) Avez vous des trucs pour rester objectif sur votre travail ?
Je n'en ai qu'un : ne pas juger ce que tu écris. Écris, juste. Du moins, quand tu es en phase de blocage : bien sûr qu'il faut prendre le temps de réfléchir à ce que tu écris et essayer de rendre au mieux ton histoire, tes personnages, ton écriture... Mais, quand tu bloques, oublie tout ça. Moi, je me mets en phase "Tu écris de la merde ? Vas-y, écris de la merde, tu t'en fous". Et, quand je me relis avec distance, finalement ce n'est jamais aussi mauvais que je le croyais. Smile
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Gemili
   
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Gemili  /  Tapage au bout de la nuit


Je suis un peu dans le même cas que toi on dirait :mrgreen:

Quand je bloque sur un passage, je deviens odieuse avec tout le monde, même ma conjointe ...
Par contre, si j'avance bien, je suis tellement le nez dedans que je n'écoute plus personne autour de moi. J'imagine la suite, je me construis des phrases dans la tête.
Bref, on dirait que l'un dans l'autre l'écriture d'un roman me rend passablement insupportable :mrgreen:

Pour ce qui est de faire partager mes états d'âme ... Oui et non. Je suis quelqu'un de très secret et pudique, je parle pour brasser de l'air et je n'aime pas aborder les sujets qui me concernent, à part dans quelques exceptions. Alors parler de l'écriture de mon roman ... Il y a un sujet sur ça, d'ailleurs !
Parfois je vide mon sac à des amis mais je ne les sens jamais réceptif. Ils ne sont pas auteur eux-même donc je pense qu'ils ne comprennent pas. Quoi que même les auteurs que j'ai pu rencontrer dans ma vie ne sont pas toujours attentifs. Donc je n'en parle pas trop, à part à des inconnus sur Internet qui ont le mérite de bien séparer la vie courante de l'écriture.


zetta : moi aussi je m'imagine passer à la télé des fois, y a de quoi te faire doubler les chevilles Mouhahaha
 
Ombelle
   
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Ombelle  /  Autostoppeur galactique


1) Quelle est votre implication émotionnelle quand vous écrivez un roman ?
Je suis heureuse d'écrire. Je ne me pose pas de questions.
C'est quand je n'ai pas le temps d'écrire que je suis frustrée.

2) Parlez vous à vos proches de vos états d'âme ?
Non, ils ne lisent pas, pour la plupart et se tamponnent complètement de l'écriture.

3) Avez vous des trucs pour rester objectif sur votre travail ?
Je suis un très mauvais juge de ce que j'écris. Je laisse mes bêtas/mon éditeur juger si c'est bien ou pas.
(Ce n'est pas forcément ce que moi j'aurais jugé le mieux qui plait le plus XD )
 
Namandine
   
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Namandine  /  Hé ! Makarénine


Merci Arcus d'être passé par là.
Je réponds à tes réponses une à une :

1)  J'écris déjà en mode "yolo" !  Pour l'instant je n'ai fait qu'une relecture.

Disons que tous les 12 000 mots, je reprends/corrige une première fois avant que la tâche ne soit trop rude. Et ces moments de relecture arrivent justement quand je suis en période de "doute" et plus très sûre de moi. J'ai besoin de vérifier ce que j'ai fait. La relecture en générale, me réconforte.

Alors il y a peut être un peu de ce que tu dis "stagnation de l'esprit" dans le sens ou mes manques d'assurances, qui prennent leurs sources ailleurs que dans l'écriture viennent entamer le trop d'enthousiasme que je prends à écrire.

2) oui idéalement, c'est super si on peut partager ses idées avec ses proches, encore faut il qu'ils soient réceptifs/disponibles. Le problème est que je n'arrive pas à communiquer avec mes proches mon enthousiasme,  je les sens pas aussi emballé que moi (qu'il m'ai lu ou pas d'ailleurs). Je ne sais pas comment faire pour qu'il mesure à quel point c'est important pour moi, à quel point ça peut me faire vibrer.

En somme Je ne crois pas que ce soit une bonne idée de faire lire son travail en plein milieu...Ce sera la dernière fois. Dans mon cas ça me freine.

3) ça me parle beaucoup ce que tu dis sur la voie du milieu. Puisque c'est cela que j'essaye d'atteindre dans ma vie de tous les jours. Après je devrais être contente que l'écriture me procure autant d'émotions, ma tristesse/déception vient peut être simplement du fait que je ne les partage pas, et que je me sens un peu seule à les vivre.


Dernière édition par Namandine le Mar 6 Sep 2016 - 12:20, édité 2 fois
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Don Rumata
   
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Don Rumata  /  Fiancée roide


Je vais répondre au questionnaire et proposer une solution  Very Happy

Citation :
1) Quelle est votre implication émotionnelle quand vous écrivez un roman ?

Elle est totale, mais j'essaye d'intégrer le fait d'une grande distance entre moi et mes personnages, j'essaye de ne pas trop paraitre impliqué émotionellement, mais je le suis. Quand je termine un chapitre ou quand j'écris plus de 1000 mots en une journée, je me sens... libéré, délivré.  Laughing

Citation :
2) Parlez vous à vos proches de vos états d'âme ? 

J'essaye d'éviter pour ne pas les ennuyer Smile 

Citation :
) Avez vous des trucs pour rester objectif sur votre travail ?

Je ne suis pas objectif sur mes créations, c'est impossible, j'ai le sentiment d'écrire quelque chose de très bien (toutefois pas un best-seller). Petit truc, peut-être, pour éviter d'être submergé par ses propres états d'âme : ce n'est jamais moi qui raconte l'histoire. Toujours, c'est dans les pensées d'un personnage, dans un livre qu'il écrit et que moi je fais devenir réel. Ça me permet d'adopter une vue d'ensemble, les mots viennent tout seul car toujours venant d'un personnage avec une psyché et une façon de voir les choses qui lui est propre. Ce n'est jamais moi qui raconte l'histoire.  :mrgreen:
 
Rulae
   
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Rulae  /  Le bruit et la pudeur


1) Quelle est votre implication émotionnelle quand vous écrivez un roman ?
Sur une échelle de 0 à 10 ? Disons que je suis à 12 :mrgreen: Que dire de plus ? Si je ne me mets pas dans l'état d'esprit correspondant, je ne peux pas écrire correctement, donc je vis tout à fond.

2) Parlez vous à vos proches de vos états d'âme ?
Non. Enfin, pas exactement. Je me perds régulièrement dans mes pensées, au point que je n'entends pas quand on me parle (aha), mais mon conjoint sait de quoi il s'agit, donc il attend simplement que je sois de retour x) Pour autant, je ne parle pas des choses en détails. Ce serait difficile pour moi et puis à quoi ça servirait ? C'est mon petit jardin. Au pire, pour le partager, il suffit de lire le roman.


3) Avez vous des trucs pour rester objectif sur votre travail ?
Oui : le forum JE. Les sauts d'humeur, les ascenseurs émotionnels qui passent du "ça va être un best-seller" à "mais c'est trop nul", c'est tout à fait normal et je pense que ça arrive à tout le monde. C'est exactement pour cette raison qu'un avis extérieur neutre est indispensable. Et le forum est l'endroit parfait pour ça : plusieurs personnes donnent leur avis objectif, certains avis se recoupent, on reçoit les critiques que l'on mérite, mais aussi des compliments. Si plusieurs personnes te disent que tu fais des fautes, on peut commencer à se dire qu'ils ont raison. Mais si ces mêmes personnes te disent aussi que tu as de réelles qualités et que tu écris bien, c'est que c'est sans doute vrai aussi. Le forum est un genre de baromètre : il garde le cap quel que soit ton état d'esprit du jour.
Je pense que rester seul dans son coin, quand on est un écrivain (surtout débutant), c'est le pire.
 
Namandine
   
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Wah, le temps que je rédige mon message à Arcus, je vois toutes vos réponses...

Elles me font tellement du bien ! Enfin, je me sens moins seule dans ce qui me traverse !

Zetta Je vais absolument tester ton mantra, et je t'emprunte Laurent Ruquier aha ! Merci mille fois pour ton message qui vient vraiment combler une brèche un peu douloureuse.

Valéry K Ahaha "oui mais ils s'en tapent"...Je ressens tellement la même chose ^^ ça me rassure que je ne sois pas la seule. Dans mon projet actuel, il y a aussi beaucoup d'érotisme (plus que je ne l'avais imaginé) et en plus tout de même assez subversif. Bon pour l'instant je l'ai fait lire à deux personnes, et autant mon conjoint ça l'a mis plutôt de bonne humeur si j'ose dire... Autant l'autre personne, j'ai l'impression que ça l'a carrément bloquée.
J'ai l'habitude de faire corriger mes fautes par mn père.... Je vais peut être changer de plan.

[Gemili] Merci aussi à toi pour ton témoignage qui est précieux pour moi ! Quand tu dis que tes amis ne sont pas auteurs et donc qu'ils ne comprennent pas... ça me parle ! Pareil que Zetta j'aimerais beaucoup trouvé une personne IRL pour parler de ça ^^ Mais vous ici, c'est déjà pas mal Smile

Ombelle J'aimerais voir la chance d'avoir déjà un éditeur ! (en fait, j'en ai eu deux, mais pas pour un roman. Nouvelles et dessins humoristiques). Et celui pour les nouvelles, je ne souhaite pas retravailler avec lui Sad


Dernière édition par Namandine le Mar 6 Sep 2016 - 13:00, édité 1 fois
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Salut, Amandine !

1) Quelle est votre implication émotionnelle quand vous écrivez un roman ?

Je privilégie l'immersion la plus totale. M'ajuster au diapason de mes personnages. Voir à travers les yeux, entendre, sentir, percevoir ; toucher et goûter à leur côté. Rire et souffrir avec eux. Mais aussi vivre le décor : ces magnifiques paysages fruits de l'union sacrée entre mes propres sens et le relief imaginaire. Je contemple, me laisse emporter, incliner par l'émerveillement...

2) Parlez vous à vos proches de vos états d'âme ?

Hier encore. C'est un procédé difficile que le partage émotionnel ; d'autant plus lorsqu'il franchit le domaine artistique. Les autres s'acclimatent au mieux à mon style de vie, les phrases citées sorties d'ailleurs, les pans entiers de mon oeuvre rêvés au petit matin, la méditation tardive à l'orée du jour...ou encore les instants d'absence.

3) Avez vous des trucs pour rester objectif sur votre travail ?

Sur ce point, autant je m'accorde à dire que l'avis extérieur peut s'avérer enrichissant. Pourtant, l'inachevé, l'incomplet émotionnel ne doit être commenté. Car il respirerait la fausseté.
De même il me semble que l'ouvrage en son for intérieur est le sublime juge du métier d'écrivain. Je pense en effet que l'univers romanesque, les êtres de papier, ainsi que l'aire qui défile au gré des pages peut sonner le coeur d'un auteur et l'éclairer. Si je n'entends pas les " voix de mon roman ", alors personne d'autre que moi ne le pourra. C'est comme cela que je valorise ou non ma création.
 
Namandine
   
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Don Rumata quand tu dis "j'essaye d'éviter (éviter d'en parler à mon entourage) pour ne pas les ennuyer" ça me fait réagir...
Surtout que Rulae ajoute ensuite " à quoi ça servirait ? C'est mon petit jardin." et là je me dis... Ouais... Bon... Je devrais probablement laisser mon entourage en dehors de ça.

et Rulae si je trouve que le forum est une ressource incroyable pour relativiser comme ce simple topic m'aide à le faire, je n'ai pas spécialement envie de mettre mon texte en ligne ! Je préfère envoyer mon fichier à une personne et échanger avec lui/elle par mail pour avis. J'essaye toujours de ne pas remettre en cause les remarques qu'on me fait. Passée un petit temps de défense en général je les prends en compte... Mais quand il y a des fautes, il n'y a même pas à se défendre aha, c'est un fait ^^

Merci à vous d'avoir pris le temps de me répondre !

D'ailleurs, j'en profite pour dire ici, que je cherche des bêta lecteurs ! ( Venez me voir en MP,  Je vous rend la pareille volontiers rapidement)
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1) Quelle est votre implication émotionnelle quand vous écrivez un roman ?
Contrairement à beaucoup de monde ici, mon implication émotionnelle est assez faible. Je crois que je vois l'écriture d'une histoire comme un problème à résoudre, ou quelque chose d'approchant (en gros : j'ai une histoire en tête, je sais ce que je veux raconter, comment faire pour le faire ?). Je pense aussi que le fait d'avoir un narrateur omniscient fait que je vois mes personnages de haut, je ne suis pas avec eux, donc je ne peux pas "m'immerger". Par contre je suis frustrée quand je n'ai pas le temps d'écrire, ou que j'ai écrit mes dernières idées (que mes pensées ne sont pas en avance sur ce que j'écris, que je ne sais pas ce qui va suivre immédiatement le chapitre que j'ai écrit).

2) Parlez vous à vos proches de vos états d'âme ?
Certainement pas ! Je suis très secrète de nature donc ce n'est pas du tout naturel pour moi de parler de mes sentiments ou émotions ou projets ou idées avec qui que ce soit... généralement j'en parle à titre d'exemple quand ça s'insère dans une conversation mais absolument pas "gratuitement". Et puis pour moi l'écriture est davantage un "moi à moi". Non pas que je me regarde écrire en me complimentant à chaque ligne écrite (d'autant moins que l'écriture est un projet/défi, que j'ai assez de recul dessus). C'est plutôt dans le sens une "discussion avec moi-même" (non, je ne suis pas folle xD).

3) Avez vous des trucs pour rester objectif sur votre travail ?
Non, je n'ai pas de trucs pour rester objectif parce que l'objectivité n'existe pas, le truc qui s'en rapproche le plus est peut-être l'honnêteté intellectuelle. Cela dit,  comme Zetta, j'utilise beaucoup la formulation à haute voix (sur le même mode qu'elle de la justification et de l'explication) parce que ça permet deux choses. Un : ça permet de voir effectivement si ça "sonne bien" c'est bon, et si ça "sonne faux" il y a des choses à revoir ; deux : ça permet de préciser sa pensée, et même d'avoir de nouvelles idées, sur des détails, de mieux comprendre nous-mêmes ce que l'on veut et où l'on va. Réfléchir à haute voix c'est la vie ! (dommage, je peux pas le faire en partiel, je gênerais tout le monde dans l'amphi xD).
Et puis pour avoir du recul sur ce que j'écris je ne relie pas ce que j'ai fait tout de suite. Après une séance d'écriture je ferme, et si, même deux minutes après, je me rends compte que j'ai oublié quelque chose, je n'y reviens pas : j'attends la prochaine séance où je vais relire ce que j'ai fait la dernière fois, corriger, ajouter les trucs oubliés, et enchaîner sur l'écriture que je ne corrigerai que la fois suivante.
 
Namandine
   
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Merci Melgane pour avoir pris le temps de me répondre, ton témoignage me pousse encore un peu plus sur la piste du "j'arrête d'enquiquiner mes proches".

Faut dire que là, je suis de nouveau dans une phase ascendante. J'ai eu 3 nouveaux retours, plutôt bons. Je me suis lancée dans la deuxième partie de mon roman, et j'angoissais un peu mais ça coule tout seul, c'est juste incroyable. J'ai l'impression de dérouler un fil. Voilà, c'est de ça dont je parlais. Pour moi l'écriture, c'est autant de moments magiques que tragiques.



Et je me sens hyper mélodrama de dire ça, mais c'est vrai. Il n'y a rien qui me fasse plus vibrer que ça. Dommage que ce soit si solitaire (et que je sois nulle en français !)

Faut vraiment que je fasse corriger les fautes par mon père (je précise pourtant que je suis plus enfant ^^). Aha.
Vous avez déjà fait lire vos récits érotiques à vos parents vous ? confused :Electricité: Suspect
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Si tu trouves ça trop solitaire tu as pensé à l'écriture à quatre mains ?
 

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