Tu as des petites maisons d'édition qui parviennent à publier de l'horreur comme les Editions Luciférines, les Occultés, Trash Editions ou les Editions des  Tourments (j'y suis).
L'inconvénient est la visibilité de telles maisons d'éditions.
Après tu peux tenter Bragelonne, Actu-SF, Le Belial, même si ce genre n'est pas très fourni chez eux et qu'ils préfèrent des thèmes plus "vendeurs"
En fait, il y a très peu d'éditeurs en France qui osent publier de nouveaux talents dans l'horreur.

Je ne suis donc pas le seul à désespérer de cette situation, ça fait plaisir

Visiblement, Otherlands n'est pas une maison d'édition mais une communauté d'auteurs, selon leurs propres termes sur leur page FB :

Otherlands a écrit:

Otherlands est une communauté d'auteurs SFFF (Science-fiction, Fantastique (et dérivés) Francophone) ; le but de la communauté est de mettre en avant de nouveaux auteurs talentueux dans les catégories littéraires citées ci dessus.
Otherlands propose, tout au long de l'année, des Appels à Textes et met en place avec ses auteurs des projets littéraires, afin de leur donner une chance de pouvoir faire découvrir leurs oeuvres dans un ouvrage papier, qu'ils gèreront à leur convenance.

L'auteur, en participant à ces projets, reconnaît :
- avoir compris que Otherlands est une communauté d'auteur fonctionnant sous la forme d'une association Loi 1901, et que chaque auteur est donc, par la même occasion, membre de cette association. Aucune cotisation n'est cependant nécessaire.
- être l'auteur du texte envoyé.
- envoyer son texte corrigé au maximum. Aucun frais ne pourra être demandé par Otherlands pour une correction supplémentaire, mais Otherlands pourra faire effectuer des corrections par n'importe quel moyen approprié s'il estime que le texte le nécessite.
- savoir qu'aucune participation financière ne lui sera demandé pour aucune participation à un projet Otherlands.
- que le texte n'a pas déjà été publié quelque part et que ses droits sont libres.
- avoir compris que les livres seront fabriqués à la commande, par un service de publication internet à la demande, et qu'Otherlands ne détient donc aucun stock.
- avoir compris qu'aucun exemplaire auteur ne sera envoyé (sauf pour les anthologies ; voir ci dessous).
- céder ses droits à l'exploitation exclusive de Otherlands, sur n'importe quel support décidé par Otherlands (écrit, visuel, sonore, etc...) et cela le temps que l'ouvrage dans lequel le texte est publié initialement est disponible à l'achat. Pour les anthologies, le temps de cession exclusive est ramené à 6 mois.
- savoir que le versement des droits sera fait en début de chaque année, généralement au mois de janvier, selon les ventes de l'année précédente, et sur la barème de 20/80 pour les livres complets d'auteurs (20 % du bénéfice total revenant à Otherlands, 80 % à l'auteur) ; dans le cadre d'une anthologie, il n'y a pas de reversement, mais deux exemplaires sont envoyés aux auteurs à la sortie du livre.
- avoir compris qu'Otherlands n'est pas une maison d'édition à proprement parler, et qu'elle ne dispose pas de service de représentants ou de distribution, pour quel réseau que ce soit.
- avoir compris qu'il reviendra à l'auteur par la suite de faire sa publicité, et d'encourager les ventes de son livre, ou de ceux de ses collègues auteurs.
- savoir que les services proposés par Otherlands sont encadrés par ces quelques règles, mais que nous nous tenons ouvert à toute discussion concernant les projets ou les nouvelles.

Avec ces quelques indications vous êtes fins prêts, maintenant, à rejoindre la communauté des auteurs Otherlands !
pour toute question, renseignement, deux possibilités :
- le mail : (***)
- le dialogue avec la communauté, grâce au groupe facebook. Posez votre question, les auteurs ne sont pas méchants, et tous pourront vous répondre au mieux, selon leur expérience...
A très bientôt !
Nicholas
Votre hôte dans les Otherlands !

(***) sorry, en tant que newbie, je ne peux pas poster d'adresse mail...

Je fais remonter ce topic, car au Festival International du Roman noir, j'étais assise à côté d'un auteur qui est aussi éditeur et dont la maison a une collection appelée "Slash" qui fait dans le gore.

Il y a d'autres collections, et toutes font dans la littérature noire (ils prennent aussi des nouvelles), ça vaut le coup d'aller y faire un tour : http://www.atelier-mosesu.com

Une information intéressante. Merci Coline, je prends note !

Et oui, en effet, il y a une réelle réticence de la part des maisons d'édition à publier de l'horreur. Déjà, on peut constater que le genre "fantastique" ou "imaginaire" est dénigré par le milieu de la littérature classique. Les auteurs et éditeurs de ces genres sont un peu les "parias" du milieu, à de rares exceptions près.
Du côté outre-atlantique c'est une toute autre mentalité mais là n'est pas le débat.
Donc, le genre "fantastique" en général ne possède qu'une minuscule part du marché de la littérature, quoi qu'on puisse en penser. Je parle en terme de volume de vente évidemment.
La-dedans, si à une époque l'horreur avait son public, cet attrait a décliné petit à petit, au point de contraindre les maisons d'éditions de cesser les traductions françaises des grands noms de l'épouvante (je parle notamment de tous les "pockets" en collection terreur/épouvante qui, du jour au lendemain, ont presque disparu des rayonnages de librairie au début des années 2000).

Une maison d'édition est une entreprise et elle publie ce qui se vend le mieux, en rapport avec sa ligne éditoriale et ses goûts. Il existe encore des structures qui sont intéressées par l'horreur mais, il ne faut pas se faire d'illusions, à part Bragelonne, Mnémos, et de rares enseignes importantes, ce sont des petits tirages pour éviter les risques. Et, le plus souvent, l'éditeur propose une première sortie en numérique, histoire de sonder le terrain avant de tenter le broché.
Celui qui veut absolument percer dans ce genre, il lui faut du courage et de la motivation mais, ça existe encore Je ne parlerai pas de maison d'édition en particulier mais d'auteurs tels que Frédéric Livyns, ou Frédéric Gynsterblom. Pour ce dernier, il fait du thriller "trash" et, après des années de galères, il commence à percer. Bien sûr, c'est à petite échelle et à la force du poignet qu'il se hisse, mais son rêve se concrétise

En effet. Je ne cacherai pas que je pense à l'édition anglo-saxonne de plus en plus. Pour l'instant je garde l'option de côté, n'ayant pas encore assez suer en France pour vraiment justifier l'exil.
Cela me fait plaisir qu'un responsable de Lune Écarlate intervienne. Sans faire ma promotion (un peu quand même), vous êtes l'éditeur que je convoite le plus pour l'un de mes récits, lui-même classé Horreur (L'Engeance d'Eruvohl). Bon, j'en ai publié la moitié sur ce forum (et pas plus), mais ça peut toujours se retirer.
Sinon oui, en librairie l'Horreur tend à disparaître. Seuls quelques noms (ceux, américains notamment, à avoir déjà fait leurs preuves) subsistent. Mais je garde espoir. Et puis, j'apprécie tellement écrire dans ce genre qu'une faible part du marché ne me persuadera pas du contraire !

De toute manière, il FAUT écrire ce qu'on aime écrire. Si un auteur se force à produire des textes dans un genre qu'il n'aime pas dans l'espoir d'être édité, il finira par se dégoûter lui-même. Avec les outils actuels (ordinateur, traitement de texte, Internet, etc. ) écrire est devenu à la portée de bien plus de monde. Les maisons d'éditions sont envahies de manuscrits d'auteurs qui veulent tenter leur chance. Et ça se sent tellement que la plupart veulent juste surfer sur la vague (ersatz d'Harry Potter, ersatz de Twilight, de Tolkien, etc.). Il faut rester fidèle à soi-même et démontrer sa passion. Si la reconnaissance tarde, au moins on garde le plaisir d'écrire et c'est tout de même le plus important dans l'histoire.

Je ne peux que t'encourager à persister dans l'horreur si c'est ça que tu aimes écrire. Et pour la soumission de ton manuscrit, sache que si celui-ci n'a jamais été exploité commercialement, ça ne pose aucun problème (chez nous en tout cas). Encore mieux, si certains exigent l'exclusivité, il n'est malgré tout pas rare que des personnes comme moi aillent trouver des auto-édités sur des plateformes comme Lulu, pour discuter  de la possibilité d' un contrat d'édition.
La recette pour la réussite est la même pour tous le monde. Il faut soumettre partout, faire les concours, les AT, multiplier les contacts afin de faire connaitre son style. C'est lent et laborieux mais c'est comme ça que ça fonctionne.

Coucou ! Un moment que je ne suis pas passée par là =)

Tu peux essayé les Editions du Pré au clerc. Il me semble que cette maison publie de l'horreur =)

au Québec, l'horreur marche bien! la maison des viscères, Alire, éditions ada et de mortagne en font...

Je n'en doute pas. Le souci est que celles que j'ai vues n'acceptent pas les manuscrits français.
Le sujet se porte sur l'édition française, qui dispose elle aussi de quelques maisons dans l'horreur, uniquement des petites, malheureusement. Certaines maisons moyennes publient de l'horreur, mais je doute qu'un roman classé dans ce genre aura droit au même traitement qu'un roman fantasy.
Il faut jouer le modeste c'est sûr, ne pas chercher le Saint-Graal et se rabattre sur des collections réduite au sein de maisons moyennes ou une spécialité de maisons avec une diffusion limitée.
Ceci étant, j'ai lu pas mal de noms de maisons défiler sur ce sujet. En cela, ce dernier est utile !

Je remonte ce sujet, si jamais les gens ont d'autres idées.
Aussi, l'auto-édition pour un texte horreur est-elle envisageable (je ne parle pas de possibilité, évidemment, mais de savoir si le texte sera un minimum visible) ?
Des gens ont-ils déjà tenté l'expérience ici ?

Je pense passer par book on demand perso. Donc pas d'informations pour le moment ...

Le titre du sujet a t-il un rapport avec ton masque dorsal Guetz ?

Nordgia a écrit:

Je remonte ce sujet, si jamais les gens ont d'autres idées.
Aussi, l'auto-édition pour un texte horreur est-elle envisageable (je ne parle pas de possibilité, évidemment, mais de savoir si le texte sera un minimum visible) ?
Des gens ont-ils déjà tenté l'expérience ici ?

Oui ! J'ai commencé par de l'auto-édition.
Àpres plusieurs lettres de refus type, j'ai tenté de me publier moi-même. Faire imprimer son livre c'est facile, c'est toute la demarche derrière qui est compliquée (la pub, la diffusion, ...).
Ca m'a permis de faire mes premiers salons, de rencontrer mes premiers lecteurs et de decouvrir ce "milieu" de l'intérieur. Sans avoir fait cette démarche du "do it yourself", je n'aurai jamais fait la connaissance de maisons d'éditions indépendantes et signé chez eux.
Je ne suis plus auto-edité désormais, mes premieres oeuvres ressortent d'ailleurs l'an prochain chez un nouvel éditeur, mais je ne regrette pas d'être passé par là.
C'est épuisant (on s'occupe de tout), on commet de nombreuses erreurs (de mise en page, de relecture, de comm, ...), mais c'est très formateur !
Que ce soit dans l'horreur ou dans d'autres styles, il est rare de trouver un éditeur qui va faire confiance à un inconnu du premier coup (pour de sombres histoires de rentabilité, de visibilité, de retour sur investissement, etc). L'auto-édition est un moyen de subsister, mais il faut le faire bien car il y en a tellement, du plus pitoyable au plus pro.
La visibilité est un vaste problème. Réseaux sociaux, blogs, journaux... le meilleur moyen toutefois, c'est de faire des salons et autres festivals et de partager sa passion avec les lecteurs, ce sont eux ensuite qui font le reste et qui, de bouche à oreille, te permettront d'avoir une visibilité et une notoriété plus importante.

Ce message me rassure diabolo. L'auto-édition me semble être un bon tremplin en effet. Comme l'a dit Dan-G, la réticence est plus forte à l'égard de l'horreur, peut-être faut-il faire ses preuves en amont pour profiter d'un contrat dans l'édition.
J'avais vu sur quelques blogs la possibilité de créer une maison d'édition "pour soi", histoire d'entrer dans le système. Ça demande bien sûr de s'y connaître, et d'avoir pas mal de temps devant soi, mais... ça peut être une alternative...