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| [Langue/Style] Trop de mots | |
| | Nombre de messages : 1791 Âge : 60 Localisation : un jour ici l'autre là Pensée du jour : Mon âme est à l'océan ce que mon coeur est à l'amour Date d'inscription : 31/07/2012 | fleurdepat / Fiancée roide Lun 18 Jan 2016 - 15:04 | |
| Salut à tous Voici à votre attention un lien pour la discussion et l'entraide ICI EDIT silencieux : Voici ce qu'il est dit dans cet article. - Citation :
- Savez-vous quelle est la métaphore la plus courante pour évoquer le travail d’un texte ? C’est celle du bloc de marbre. Une métaphore employée jusqu’au cliché, mais qui reste assez juste.
Imaginez donc votre idée de départ comme un bloc de marbre brut. Dans un premier temps, vous taillerez grossièrement pour faire apparaître la composition d’ensemble et les formes. Ensuite viendra le temps de prendre des instruments plus fins pour ciseler les détails. Toujours en enlevant de la matière – il est rarement besoin d’en rajouter.
Les ciseaux, outil majeur de l’écrivain
Mais pour vous en convaincre, j’en appellerai à de grands auteurs. Hemingway, par exemple, pour qui less is more. Ou Tchekhov. L’auteur de La Mouette, pour qui « la concision est sœur de talent », écrivait un jour à L.A. Avilova, qui lui demandait conseil :
« Ecrivez un roman, travaillez-y pendant une année entière, puis passez six mois à le raccourcir. »
Tout est dit, ou presque.
Dans un registre plus rock, je ne résiste pas à citer le grand Nick Cave
Ne nous méprenons pas : il ne s’agit pas de longueur de texte. Il existe des livres de 500 pages où rien n’est à retirer ; et il se publie chaque année, chez de grands éditeurs, des romans de 100 pages qui auraient mérité au mieux une nouvelle – pour certains, un simple tweet. La question ici est celle de l’utilité de chaque chapitre, de chaque paragraphe, de chaque dialogue et de cet adverbe, là, qui alourdit la phrase et n’apporte peut-être rien.
Ecrire, c’est choisir
« Trop de mots », c’est surtout trop de mots inutiles, qui ne servent ni l’histoire ni le propos. Ce bon mot qu’on ne se résout pas à enlever, cette description, vestige d’une ancienne version et qu’on avait envie de sauver… Des mots qui nuisent gravement au rythme du récit – et donc au rythme de lecture du pauvre éditeur (ou de son stagiaire) qui croule déjà sous les pages d’autres manuscrits boursouflés, et n’hésitera pas au premier bâillement à en placer un nouveau dans la pile des refusés. Car trop de mots, c’est peut-être le défaut principal de l’auteur (débutant ou confirmé !) dont la pensée est encore imprécise, et qui tourne autour de son idée tout en jetant des mots sur le clavier. Moins on en sait, plus on en dit.
« Ecrire, c’est choisir », rappelle volontiers Martine Boutang, grande éditrice chez Grasset. Mais qu’il est difficile de choisir, et de supprimer des mots, ou des passages entiers, dont certains nous ont peut-être pris des heures ! Il y a ce ‘bon mot’ qu’on ne se résout pas à enlever, Savoir reconnaître les mots qui dépassent : c’est là une différence de maturité essentielle entre l’écrivain (le vrai) et l’auteur débutant.
Voilà donc ce que je vous propose de creuser dans les chroniques à venir.
… Une petite antithèse pour la route
Mais je m’en voudrais de passer (seulement) pour un censeur pisse-froid. Je citais Hemingway, Tchekhov, j’aurais pu en citer cent autres… Pour être honnête, il faut aussi donner la parole à John Irving. S’inscrivant en faux contre le less is more, il louait dans une interview Shakespeare et les écrivains du XIXe siècle « qui écrivaient sublimement longuement, sublimement lentement, développaient les choses au fil du temps et des pages de telle sorte que vous pouviez, en lisant, voir les choses prendre vie. » Dont acte. On pourrait citer aussi Dany Laferrière, l’écrivain en pyjama qui, tout en usant avec joie des ciseaux, n’en loue pas moins l’art subtil de la digression, comme « une fenêtre qu’on ouvre pour faire entrer de l’air frais dans la pièce ».
Mais je digresse, je digresse, et cette chronique qui se voulait introductive est déjà trop longue. Je vous laisse. En attendant, on pourra méditer le fameux mot de Pascal, qui s’excusait après une longue lettre, de n’avoir « pas eu le temps de faire court »…
A suivre.
Mozart et le « Trop de notes » Le titre de cette chronique vous a fait penser à quelqu’un ? Bingo. C’est Mozart. A l’empereur Jospeh II, qui lui reprochait que son Enlèvement au sérail comportait « trop de notes »,le compositeur aurait répondu : « Mais quelles notes voulez-vous donc que j’enlève ? » Immortalisée par le film Amadeus, l’anecdote lui donne le beau rôle, et c’est vrai qu’on aimerait tous être à sa place. Mais pour être honnête, il s’agit plutôt là d’un contre-exemple. Car dans la vie de tous les jours, à dire vrai, il y a toujours quelques notes à enlever…
Dernière édition par fleurdepat le Lun 18 Jan 2016 - 15:41, édité 1 fois |
| | Nombre de messages : 2567 Âge : 27 Pensée du jour : [citation de merde] Date d'inscription : 25/10/2014 | Trench / Le bruit et la pudeur Lun 18 Jan 2016 - 15:19 | |
| Ma maman m'a dit de pas suivre les liens étrangers :/
C'est peut-être mieux de c/c pour avoir un vrai post et un vrai débat ? |
| | Nombre de messages : 1791 Âge : 60 Localisation : un jour ici l'autre là Pensée du jour : Mon âme est à l'océan ce que mon coeur est à l'amour Date d'inscription : 31/07/2012 | fleurdepat / Fiancée roide Lun 18 Jan 2016 - 15:23 | |
| Que veut dire l'abréviation c/c? |
| | Nombre de messages : 4406 Âge : 32 Localisation : Un peu nulle part Pensée du jour : "Tout se perd, ton doc est corrompu, tout se perd, tu pleures sa mère" - Red-Scarf Date d'inscription : 09/06/2012 | Birdy / Édite Piaf Lun 18 Jan 2016 - 15:26 | |
| Copier-coller.
Fleurdepat, merci de lire les règles de la section avant de poster à l'avenir, et donc de mettre un étiquette et un titre clair à ton topic (je te laisserai le modifier quand tu auras dit en quoi tu veux faire consister ce débat).
J'ai c/c le contenu de l'article en laissant le lien dans le premier post, c'est plus pratique. |
| | Nombre de messages : 1791 Âge : 60 Localisation : un jour ici l'autre là Pensée du jour : Mon âme est à l'océan ce que mon coeur est à l'amour Date d'inscription : 31/07/2012 | fleurdepat / Fiancée roide Lun 18 Jan 2016 - 15:48 | |
| Je dois avouer que je ne suis pas venue sur ce forum depuis fort longtemps et quelques posts me paraissent toujours aussi compliqués que la première fois où je suis venue m'inscrire. J'ai donc ajouté langue/style au titre. |
| | Nombre de messages : 4406 Âge : 32 Localisation : Un peu nulle part Pensée du jour : "Tout se perd, ton doc est corrompu, tout se perd, tu pleures sa mère" - Red-Scarf Date d'inscription : 09/06/2012 | Birdy / Édite Piaf Lun 18 Jan 2016 - 15:54 | |
| Ça ne nous dit toujours pas quelle est la question que tu veux débattre à partir de cet article. |
| | Nombre de messages : 2567 Âge : 27 Pensée du jour : [citation de merde] Date d'inscription : 25/10/2014 | Trench / Le bruit et la pudeur Lun 18 Jan 2016 - 15:59 | |
| C'est mieux ainsi Par contre j'ai rien compris |
| | Nombre de messages : 3221 Âge : 49 Localisation : Devant le PC Pensée du jour : 50 nuances d'earl grey Date d'inscription : 05/12/2012 | Mikaroman / Jeune et fringant retraité Lun 18 Jan 2016 - 16:46 | |
| Je suis venu, j'ai vu, j'ai posté un lien.
Merci Fleurdepat. C'était une discussion bien intéressante. |
| | Nombre de messages : 1791 Âge : 60 Localisation : un jour ici l'autre là Pensée du jour : Mon âme est à l'océan ce que mon coeur est à l'amour Date d'inscription : 31/07/2012 | fleurdepat / Fiancée roide Lun 18 Jan 2016 - 17:33 | |
| - Citation :
- Espace d'entraide et de partage pour tout ce qui recoupe problèmes de construction, de langue ou de documentation. Fiches à disposition, corrections collégiales, outils de lecture et de partage de commentaires. Consulter le mode d'emploi pour plus de détails
Par rapport à cela, je pensais poster un lien d'entraide au niveau de l'écriture. Vu l'accueil je peux le retirer. |
| | Nombre de messages : 4406 Âge : 32 Localisation : Un peu nulle part Pensée du jour : "Tout se perd, ton doc est corrompu, tout se perd, tu pleures sa mère" - Red-Scarf Date d'inscription : 09/06/2012 | Birdy / Édite Piaf Lun 18 Jan 2016 - 17:34 | |
| Nous sommes un lieu d'entraide au niveau de l'écriture. Donc en gros, tu fais de la pub pour la "concurrence".
Avoue que c'est étrange. |
| | Nombre de messages : 3221 Âge : 49 Localisation : Devant le PC Pensée du jour : 50 nuances d'earl grey Date d'inscription : 05/12/2012 | Mikaroman / Jeune et fringant retraité Lun 18 Jan 2016 - 17:47 | |
| Techniquement, je ne vois pas trop en quoi le topic aide qui que ce soit. Il assène une vision (sans doute très pertinente) du travail d'écriture, mais je ne vois pas en quoi il aide.
Je ne vois pas trop non plus quelle volonté de débat il peut y avoir puisque tu évites même l'effort d'un simple "qu'en pensez-vous ?"
Tu t'es juste contentée de poster un lien en attendant...quoi ?
L'ensemble des réaction jusque là marquent notre perplexité. Tu serais entrée à l'assemblée nationale pour roter bruyamment en pleine séance, je pense que tu aurais eu la même réaction : quel est le sens de ta démarche ? Pourquoi avoir posté cet article ? Qu'attends tu de nous ? Penses-tu que nous étions à ce point dans l'erreur pour qu'il faille venir nous délivrer une vérité ? |
| | Nombre de messages : 275 Âge : 38 Date d'inscription : 18/12/2015 | Choupi / Autostoppeur galactique Lun 18 Jan 2016 - 18:25 | |
| En lisant vos réponses, je me demande tout simplement si ce sujet n'est pas au mauvais endroit ? Peut-être voulais-tu simplement nous faire part d'un lien qui aurait dû être poster dans les fiches techniques ??? Là où tu as posté ton sujet est consacré aux questions et problèmes que l'on peut rencontrer (tu le constateras en jetant un coup d’œil aux autres sujets de la même rubrique).
Après, je dis ça je dis rien ... |
| | Nombre de messages : 14921 Âge : 49 Localisation : Côte d'Or & d'Opale Pensée du jour : Confiance et longueur de Temps... Date d'inscription : 11/01/2013 | Séléné.C / La femme qui tomba amoureuse de la lune Lun 18 Jan 2016 - 18:39 | |
| Je plussoie Choupi. La présentation est maladroite, mais le site lié n'est pas inintéressant et ne comporte pas de forum. Malgré la mention de communauté d'auteur, il est plutôt axé sur l'édition (concours jeunes talents) Logique, donc, qu'il prenne la peine de rappeler que les manuscrits en lecture sont soumis à une sorte de rapport "quantité / qualité" par lequel le manuscrit bref et savoureux arrive loin devant le long et ennuyeux. - Spoiler:
oui, oui, on peut aussi faire court et nul, ou long et sublime.
Ce qui est dommage c'est qu'après avoir lu, on ne sait toujours pas quels sont les "mots en trop". J'ai du mal à croire qu'on puisse réduire un livre de moitié seulement en supprimant quelques redondances ici et là. Des louvoiement hors de l'intrigue principale ou des détails longuement étalés, ça c'est possible. Encore n'est-ce pas si simple. Parfois les détails ont beaucoup d'importance. Bref... il y a sûrement matière à réfléchir là-dessus, mais ceci n'étant pas un appel à disserter je >>> - Spoiler:
Contente de te revoir dans le secteur, Fleur. Tu m'avais très gentiment accueillie, à mon arrivée.
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| | Nombre de messages : 240 Âge : 39 Date d'inscription : 11/01/2012 | Clovis / Autostoppeur galactique Mar 19 Jan 2016 - 18:19 | |
| Pour ma part, je suis d'accord avec cette idée d'écrire des phrases courtes et de choisir mes mots avec soin. (D'ailleurs, je suis sûr qu'Avec le temps, cette façon de faire va m'aider à mieux mesurer la valeur des mots) J'ai bien aimé tes exemples, aussi ^^ |
| | | Invité / Invité Mar 19 Jan 2016 - 18:48 | |
| Ah !
J'aime les adjectifs superflus, même si je n'abuse pas du procédé. On est dans le faux pas modéré. Ça permet de suggérer pas mal de chose. Ça devient presque une figure de style. L'hyperbole pour l'excessif, okay. Pourquoi pas le mot en trop pour celui qui se gargarise dans la joie ?
Le deuxième point que j'aborde pour contrecarrer ton propos — non moins pertinent, hein, ça fait partie d'une conception personnelle de l'écriture : C'est la subtilité, au sens le moins noble. C'est-à-dire qu'au lieu de débarquer et lancer l'idée au visage du lecteur, on la distille.
Bien sûr, il faut que ce soit raisonné. Dans la plupart des cas, il vaut peut-être mieux faire court.
Mais pense à une description qui n'a aucun recul. On procède par détail, un par un, au compte de goutte, avec patience. Au final, on a une meilleure idée de la globalité, car les détails pertinents donnent de la consistance. De la vie.
Si tu aimes les métaphores, je te parlerais musique.
Tu peux jouer trois notes d'une gamme mineur, tu n'arrivera pas à instiller la tristesse. En revanche, si tu chemines, serpentes, que tu procèdes sur la longueur, la mélodie a le temps de s'installer. Elle s'épanouit et la tonalité joyeuse ou triste déteint mieux sur l'auditoire, ou le lecteur.
Dernière édition par Maspalio le Mar 19 Jan 2016 - 20:10, édité 2 fois |
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