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| [Divers] Qu'est-ce qu'une mauvaise fin? | |
| | Nombre de messages : 146 Localisation : Ici et ailleurs Pensée du jour : Qui sera ma prochaine victime? Date d'inscription : 16/08/2012 | Jana-Ships / Barge de Radetzky Jeu 11 Fév 2016 - 14:51 | |
| Bonjour, bonsoir! Deuxième sujet que je créé, wow, le choc. Avant de commencer, je tiens à dire que j'ai cherché sur tous les forums, d'ailleurs je m'attarderais bien sur quelques sujets trouvés! Je n'ai pas trouvé ce qui m'intéressait, je me permets donc de créer ce topic. Question: Qu'est-ce que, pour vous, une mauvaise fin? Je ne vous demande pas si vous préférez une bonne/mauvaise fin, mais bien ce que c'est, pour vous, car pour moi, c'est assez flou. J'ai mon idée, mais je suis aussi intéressant par les vôtres. Est-ce que c'est quand un personnage meurt, quand tout le monde meurt, quand ce n'est qu'un début de fin, quand c'est bâclé? Tant d'autres raisons...je vous écoute, parlez-moi de ces mauvaises fins! N'hésitez pas à jeter ce topic dans la corbeille s'il n'a pas sa place ici |
| | Nombre de messages : 1337 Âge : 32 Localisation : Allez savoir où, allez savoir quand, dans quelque monde psychédélique - Pensée du jour : Le mal n'est qu'une question de point de vue. Date d'inscription : 25/12/2015 | Shironeko / Tentatrice chauve Jeu 11 Fév 2016 - 15:01 | |
| La fin, c'est quand il n'y a plus rien à ajouter au récit (du moins rien de primordial, les détails peuvent toujours être enrichis). Pour moi, une mauvaise fin c'est quand le lecteur sent qu'il y a quelque chose d'inachevé. |
| | | Invité / Invité Jeu 11 Fév 2016 - 15:03 | |
| Pour moi, une mauvaise fin, c'est une fin qui ne crée chez le lecteur aucune émotion, quelle que soit cette émotion. Une truc plat, ou pas bien compréhensible. |
| | Nombre de messages : 521 Âge : 47 Localisation : Orbite proche de Cergy Date d'inscription : 29/05/2015 | Bohr / Gloire de son pair Jeu 11 Fév 2016 - 17:09 | |
| D'accord avec Coline. J'ajouterais que, pour moi, une mauvaise fin est aussi (surtout?) une fin convenue. Elle peut être convenue dans la forme, c'est-à-dire (a)menée sans la moindre imagination quand elle est plus ou moins imposées par le genre traité. C'est typiquement la fin qu'on oublie. Elle peut en outre être convenue dans le fond lorsqu'on avait éventuellement de la latitude pour surprendre le public et qu'on ne l'a pas fait, aboutissant à une fin vue mille fois: - Conte de fées lambda a écrit:
- Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants.
Lorsqu'on pouvait avoir: - Conte de fées plus original a écrit:
- Et il reprit la route, ayant à coeur de traquer le mal jusqu'aux confins du royaume.
Enfin, elle peut aussi être convenue dans le cadre même de ton histoire: sauf à faire de la tragédie grecque (fût-elle appliquée à des thématiques modernes), une fin que le lecteur aura anticipé depuis le troisième ou le quatrième chapitre à partir de ce que tu racontes est pour moi ratée. A un point tel que, lorsque je tombe sur une fin de ce type (quel que soit l'art narratif en question), ça me donne l'impression que tout ce qui précédait est nul et sans imagination - la faute à un biais cognitif que nous devons être nombreux à partager. |
| | Nombre de messages : 162 Âge : 28 Localisation : Rouen Pensée du jour : "Et dans les mailles d’or de ce filet subtil, chasseur harmonieux, j’emprisonne mes rêves." Date d'inscription : 03/03/2014 | Ukrysis / Tycho l'homoncule Jeu 11 Fév 2016 - 17:18 | |
| Quand tout l'monde meurt, quelle question ! :martin: J'aime les fins qui surprennent. Y'a un roman à l'eau de rose que j'ai aimé (ça a été le seul d'ailleurs) : Quand souffle le vent du nord. C'est un échange de mail, parfois malicieux, parfois tordant. Bref, cette fin c'est celle qui m'a le plus marquée parce qu'elle nous fait tomber des nues (je ne spoil rien, je vous laisse voir, même si je préviens, je ne gâche en rien la surprise). Ou bien les fins qui font réfléchir. En fait, j'aime quand la fin est un élément à part entière qui contribue à l'enrichissement ou/et à la beauté de l'oeuvre. Pas un truc pour satisfaire les américains (cf le film Le grand bleu ). |
| | Nombre de messages : 1043 Âge : 44 Localisation : Lens Pensée du jour : Ce canard est trop lourd ou corrompu Date d'inscription : 30/09/2014 | fabiend / Effleure du mal Ven 12 Fév 2016 - 6:28 | |
| Quand la fin ne répond pas aux attentes implicites de l'auteur.
Si tu écris une romance, et qu'à la fin, l'héroïne ne se tape pas le héros, le lecteur est déçu, parce qu'il lisait pour avoir la réponse à la question "ils n'ont rien à voir, comment va-t-elle réussir à se le taper, envers et contre tout ?", et qu'il n'a pas eu la réponse.
Si tu écris un roman policier classique type Agatha Christie et que, à la fin, Hercule Poirot dit "Flute, je n'ai pas trouvé le coupable, c'est bien embêtant", le lecteur est d'accord que c'est bien embêtant, parce qu'il lisait pour savoir "qui est le coupable, et comment Poirot va-t-il le démasquer ?".
Si le héros doit combattre un super méchant, qu'il le cherche, qu'il le traque pendant cinq cent pages et que, à vingt pages de la fin, alors que le méchant est acculé mais qu'on sait qu'il a des pouvoirs démentiels dont le héros n'est pas conscient, il meurt tout seul en faisant une chute dans l'escalier, le héros est content (ça lui évite de devoir sacrifier sa vie pour restaurer la paix du royaume), mais le lecteur pas trop, parce qu'il se demandait "quel trésor d'ingéniosité le héros va-t-il devoir déployer, et en quoi cela va-t-il bouleverser sa vie de défaire un tel adversaire ?" ; lui, dans le fond, la paix du royaume, ce n'était pas vraiment ça qui l'intéressait.
C'est tout un art, la fin. Il ne faut pas tomber dans le cliché, mais un peu quand même. Le lecteur a des attentes, il faut le bousculer, sinon il a l'impression d'avoir lu 100 fois le même bouquin, mais pas trop, sinon il se dit "ce n'est pas ce que j'attendais". |
| | Nombre de messages : 588 Âge : 36 Localisation : Montréal, Québec Date d'inscription : 22/10/2014 | Lolo / Gloire de son pair Ven 12 Fév 2016 - 10:50 | |
| La fin, que dis-je, le dénouement de Harry Potter, c'est très mauvais. Le septième tome traîne en longueur, dommage que l'auteure ait choisi le jeu du chat et de la souris pour un livre final. Même le climax voulu par le gros combat de la fin est moyen-moyen. Jamais on a senti Voldemort en danger, être à la merci de ceux qu'il a terrorisés pendant des centaines, des milliers de page. Et on clos sur une fin bonbon... mes souvenirs exacts sont loin, mais pas mon ressenti de l'époque.
C'était un exemple pour appuyer le post de fabiend. |
| | Nombre de messages : 393 Âge : 35 Date d'inscription : 27/07/2011 | Owoh / Tapage au bout de la nuit Ven 12 Fév 2016 - 11:12 | |
| Une mauvaise fin, c'est quand l'auteur n'en peut plus de son propre putain de bouquin et qu'il est pressé de le finir pour passer à autre chose. Une mauvaise fin, c'est quand elle est attendue, quand on la voit venir à dix lieues, quand elle est niaise, vue et revue. Une mauvaise fin, c'est quand elle te fait miroiter un possible suite. Une mauvaise fin, c'est ça quand le personnage secondaire meurt pour sauver le héros du grand méchant pas beau qui, lui, meurt aussi, par exemple. Une mauvaise fin, c'est aussi ça : Prout |
| | Nombre de messages : 2075 Âge : 33 Localisation : Entre deux eaux. Pensée du jour : ♫ Date d'inscription : 08/01/2011 | @now@n / @n, bête @lph@ Sam 13 Fév 2016 - 3:13 | |
| Un jour, j'ai pleuré à une fin de roman.
C'était de la fantasy. L'auteur avait passé le roman à construire une espèce d'épique avec sa très faible capacité à aligner des mots. Puis. Dans le dernier chapitre. Il a expliqué la clé du mystère du seigneur maléfique. Dans une note de bas de page. Une note. De bas de page.
J'ai pleuré d'avoir investi du temps pour ça.
Je tiens un blog d'écriture |
| | Nombre de messages : 67 Âge : 25 Date d'inscription : 23/01/2016 | Don Jouant / Clochard céleste Sam 13 Fév 2016 - 4:47 | |
| Une mauvaise fin c'est une fin qui ne conclut pas les intrigues principales. Une mauvaise fin c'est une fin bâclée ou convenue depuis le début du roman qui ne parvient pas à surprendre le lecteur. Une mauvaise fin c'est une fin qui ne transmet pas le moindre message ou qui en délivre un à l'extrême opposé de tout ce qu'on a lu jusqu'à maintenant. Bref, y a beaucoup de choses pour qualifier une mauvaise fin, la question qu'il faudrait plutôt se poser c'est "qu'est-ce qu'une bonne fin" |
| | Nombre de messages : 2567 Âge : 27 Pensée du jour : [citation de merde] Date d'inscription : 25/10/2014 | Trench / Le bruit et la pudeur Sam 13 Fév 2016 - 4:51 | |
| Une mauvaise fin c'est Une fin qui ne surprend pas |
| | Nombre de messages : 162 Âge : 28 Localisation : Rouen Pensée du jour : "Et dans les mailles d’or de ce filet subtil, chasseur harmonieux, j’emprisonne mes rêves." Date d'inscription : 03/03/2014 | Ukrysis / Tycho l'homoncule Sam 13 Fév 2016 - 6:01 | |
| - Citation :
- Une mauvaise fin c'est une fin bâclée ou convenue depuis le début du roman qui ne parvient pas à surprendre le lecteur.
Il y a des romans qui commencent par la fin et qui, en quelque sorte, annoncent la couleur (no shit sherlock). Le paysan parvenu, c'est finalement une longue analepse mais qui n'en reste pas moins savoureuse (après je prends là un mauvais exemple puisque l'auteur devait écrire une sixième partie et s'en est finalement tenu à 5 - la suite n'étant que des apocryphes -. Néanmoins, cette "fin déplacée" ne ruine en rien la suite du récit). |
| | Nombre de messages : 3385 Âge : 28 Pensée du jour : "Et à l'intérieur j'ai tellement mal que je ne peux pas croire qu'il y aura un temps soulagé, un jour"' Date d'inscription : 13/02/2014 | Mâra / Mérou Sam 13 Fév 2016 - 12:17 | |
| Dans une histoire il y a un certain jeu de tensions qui se met en place, un sentiment gravitationnel censé entraîner le lecteur quasi sans qu'il s'en rende compte. Rappelons que "fin" est synonyme de "finalité"/"but". Une histoire est, en autres, "en vue de". Pour les fifous de solfège, ça me rappelle le système tonal, avec la tension-résolution et le chemin vers la cadence parfaite. Ensuite, on peut jouer avec ces tensions. Comme dans l'acte amoureux, repousser la "fin". Faire semblant de s'en écarter, tenter une nouvelle approche, surprendre puis rassurer (ou le contraire... les possibilités sont larges). À l'époque moderne / contemporaine, on joue de plus en plus sur l'insatisfaction, la cadence rompue, le demi-mot, la subtilité... En fait, tout est possible. Je ne vois qu'une restriction: il faut que ce soit pensé, que ça ait du sens, non pas de manière objective mais par rapport à l'histoire, que ça corresponde à la logique interne du livre, que ça l'accomplisse sans le banaliser pour autant. |
| | Nombre de messages : 235 Âge : 33 Localisation : Naucelle Pensée du jour : Certains d'entre nous recherchent l'éternité sur un bout de papier. Date d'inscription : 13/02/2016 | Alex.G.Morina / Autostoppeur galactique Sam 13 Fév 2016 - 15:48 | |
| Il n'y a pas, selon moi de mauvaises fins. Je m'explique:
- Une fin ou il reste des éléments inexpliqués: ce n'est pas un problème lié à la fin en elle-même, le problème se trouve bien avant cela. L'écrivain n'a pas pris le temps de virer les idées qui ne servaient pas réellement le récit, ou bien qu'il a zappé de mettre enfin en avant. Il s'agit alors davantage d'un problème de cohérence que de mauvaise fin. C'est le scénario qui comporte des failles.
- Que tout le monde meure ou vive heureux: Le dénouement de l'aventure importe peu. Tout lecteur "lambda" s'attend, par défaut à 3 types de fin: le happy ending, le tout le monde crève "puta**n fait ch*er quoi !" ou l'entre deux (quelques uns des personnages ont une mauvaise fin et pas d'autres). Ici, qu'une histoire se termine de telle ou telle manière relève du même problème que celui que j'évoquais au-dessus. On peut être déçu par une fin car on espérait que le héros allait s'en sortir, pourtant, l'émotion est bien là. C'est de la tristesse, certes. Néanmoins, si cela est bien le but de l'auteur = WIN !
Cet avis n'engage que moi: je pense qu'il s'agit d'une mauvaise fin lorsque le texte dans son ensemble sème des traces de son agonie jusqu'au moment fatidique. La fin laisse la dernière impression au lecteur. Le fait de pouvoir arracher une larme ou un sourire à ce moment précis de l'ouvrage est extraordinaire. C'est énormément de pression pour celui qui écrit. Aussi, je pense qu'il y a parfois de mauvaises fins lorsque l'on mise trop sur la perfection ou la précision de ce moment. Bien sûr, il n'est pas à bâcler, il doit être à l'image de l’œuvre entière. C'est donc cela, à mon sens, une mauvaise fin: elle se détache de l’œuvre par son rythme, son vocabulaire, sa mise en scène, son explication. (Attention exemple choc !) C'est comme si le héros de l'histoire était une poule qui caquète tout au long du récit et une fois que la fin se révèle: "Meuuuuuuh". Effet Power Rangers "TRANSFORMATION" !
Ceci dit, chacun a sa propre "définition" de ce qu'est une mauvaise fin. J'ai une amie qui ne supporte pas les fins heureuses (si, si ! C'est vrai ^^'). |
| | | Invité / Invité Dim 14 Fév 2016 - 3:47 | |
| Une mauvaise fin, ou en tout cas une fin qui me déçois, c'est le genre de fin de la trilogie Souvenirs Perdus de Samantha Bailly, une fin que j'ai trouvé assez plate et cul-cul. En même temps les fins où tout n'est pas tout à fait régler me frustrent, mais ce sont elles que j'aime écrire (c'est à peine paradoxal). Donc je dirais qu'une mauvaise fin c'est une fin décevante pour le lecteur ! |
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