Son regard glissa un instant sur mes lèvres avant qu’elle ne s’en empare, vive et fougueuse. Je n’eus pas le temps de lui rendre son baiser qu’elle m’en donnait un autre, brûlant, qui me dévora tout entier. Je sentis une chaleur, telles des braises incandescentes, au creux de mes reins, éclipsant la douleur qui tambourinait encore dans mon dos. Elle passa ses mains dans mes cheveux, capturant mon visage pour qu’il ne puisse plus quitter le sien. Instinctivement je l’avais prise dans mes bras, la soulevant sans difficulté, alors que ses jambes s’appropriaient déjà ma taille. Nos corps se fondaient, dévorant les espaces qui subsistaient encore entre nous jusqu’à ce que je ne fasse plus qu’un avec elle.
Je la posai prudemment sur le lit mais à peine eut-elle touché les draps que déjà ses doigts habiles retirèrent mon t-shirt avec empressement. Son souffle n’était plus qu’un gémissement langoureux qui se mêlait au mien dans une délicieuse symphonie, tendre et passionnante.
Je laissai mes mains courir sur sa peau, d’abord sur ses bras, puis ses hanches avant de remonter sa robe pour mieux caresser son ventre. Je couvris de baiser son cou, puis juste derrière son oreille alors que son corps tout entier se cambrait sous moi dans un frisson de désir.
Je m'apprêtais à découvrir ses seins aux courbes parfaites lorsque... l’on frappa à la porte.
- Eva, je peux entrer ?
J’avais sauté du lit et enfilé mon t-shirt quand elle entra sous le regard amusé d’Eva. Mon coeur meurtrissait ma poitrine de ses battements infernaux alors je faisais tout mon possible pour dissimuler la tension qui m’animait encore.