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| [Personnages] Combien de personnages dans un roman? | |
| | | Invité / Invité Mar 25 Mai 2010 - 5:33 | |
| Il faut donc parler de presque chaque clans battus? Ce qui fait qu'une guerre ayant duré 8 ans fait 135 pages sur les 444 du livre?
Ou encore les relations extra-conjugales, qui sont majoritairement homosexuelles dans le livre (ou moins, celles qui sont détaillées) alors que dans tous les autres livres que j'ai pu lire sur César, c'était ses relations avec les femmes qui étaient mises en valeur. Nicodème de Bithynie a beaucoup plus de sensualité et de page que Cléopâtre, qui est représentant comme surtout intéressante parce qu'elle connaît les secrets orientaux du sexe. Elle a quant même séduit Antoine!
C'est un roman, ce qui a aussi comme but de rendre l'histoire supposément plus accessible au publique! Si on veut aller dans le plus détaillé, il y a bien évidemment le livre originel de César.
Et l'histoire est, par définition, falsifiée. Par les vainqueurs. |
| | Nombre de messages : 188 Âge : 34 Localisation : ? Pensée du jour : Que coule le sang de mes veines dans le sens de mes désirs ! Date d'inscription : 24/05/2010 | Ludwig Vlad / Tycho l'homoncule Mar 25 Mai 2010 - 11:34 | |
| A mon avis le nombre de personnages dépend surtout du genre de l'écrit. Je me verrais mal écrire une histoire d'amour avec 20 personnages. En général, il n'y en a que 2 ou 3. De même des récits fantastiques médiévaux appellent à plus de protagonistes pour former l'"équipe" d'aventuriers. Il faut noter aussi que certains récits recensent de nombreux personnages principaux, mais seulement un ou deux sont actifs en même temps. Je donne Lestat, le vampire d'Anne Rice en exemple : on peut observer des "couples" de personnage tournant autour du héros : Lestat. En effet, on voit d'abord Lestat et Nicolas, puis Lestat et Gabrielle, ensuite Lestat et Armand, etc... Mais à chaque fois que Lestat s'intéresse à un de ses compagnons, il en délaisse un autre, ainsi il est très rare dans le roman de voir des relations poussant au-delà du duo, parfois du trio. Comme dit plus haut, je pense également que le nombre est corrélé à la plume : certains préfèrent utiliser une pléthore de personnages, d'autres seulement un ou deux. Le tout me semble d'être capable de gérer ces situations. - Tim a écrit:
- Dans La Horde du Contrevent, il y a 23 personnages principaux. Mais c'est fait la force du bouquin, dans la mesure où au bout d'un moment, on est presque capable de savoir lequel d'entre eux parle au style de son discours.
Ach! Je je voulais justement le citer en exemple ! |
| | Nombre de messages : 3872 Âge : 119 Pensée du jour : ;gloireàmay; Date d'inscription : 24/01/2009 | Le Condor des Andes / Rapace du monde Mar 25 Mai 2010 - 18:45 | |
| - Citation :
- Et l'histoire est, par définition, falsifiée. Par les vainqueurs
C'est une grosse généralité simpliste (mais c'est pas tout le temps faux). La question est de savoir ce qu'a voulu faire Max Gallo. Un énième bouquin sur César qui se résume à "Vercingétorix + Pompée + Cléopâtre + Brutus", ou quelque chose qui aborde une histoire plus intime, plus sociale, plus quotidienne ? Moins monolithique ? |
| | | Invité / Invité Mar 25 Mai 2010 - 19:55 | |
| Si Max Gallo vous intéresse au delà de sa vision du personnage, faites un autre topic.
Le personnage a toujours été le centre de ce que j'écris. Il est toujours celui par qui tout ce passe et se vit, donc je trouve ça normal que ce soit le centre d'un roman, surtout dans ma vision humaniste des choses. Mais après, un personnage pour moi n'est pas forcement un être, dans Dickens, Londres est souvent un des personnages les plus importants, ou la route, dans ... La Route de McCarthy, mais ça c'était facile. (j'aurais pu faire la même chose avec La Tour Sombre, mais ce sont des choses évidentes, la plupart du temps c'est bien plus insidieux et inconscient chez l'auteur).
Ce sont les vecteurs par qui tout arrivent, si c'est de l'histoire que tout vient, les personnages ne seront alors que des pantins ( Harry Potter par exemple, nous balance une ribambelle de personnages là pour servir l'histoire, interchangeables, ils sont les victimes du livre (pas dans le sens libre arbitre destin quesais-jeencore, hein, ils sont manipulés )).
Alors donc j'ai toujours commencé par créer un personnage pour après tisser autour une histoire et des thèmes. Et au final mon but c'est que de ce tramage naisse le personnage le plus important, selon moi, l'ambiance, une sorte de brume impérieuse qui doit dominer un roman, pas comme un toit avilissant mais comme une partie de chaque chose qui forme un tout cohérent que seul la littérature arrive à vraiment créer, en suggérant, en jouant sur les sonorités, les évènements, l'inconscient collectif, les sens etc (là où des arts plus visuels imposent et donc limitent).
DONC, j'ai une vision élargie du personnage, parce que c'est pour moi un porteur de contenu.
DONC j'en ai plein. |
| | Nombre de messages : 4420 Âge : 34 Localisation : Date d'inscription : 23/04/2008 | Kal' / Der grüne Fennek Jeu 27 Mai 2010 - 0:39 | |
| On peut avoir beaucoup de personnages dès lors qu'ils sont bien introduits et qu'on sait clairement qui est qui, qui fait quoi... tant que tout est claire, le nombre de personnages n'est pas un handicape. Si l'auteur doit faire des personnages stéréotypés, ça se verra même avec deux personnages. Et vice versa, d'ailleurs.
Le truc qui tue ce sont les cinquante mille personnages avec des noms imprononçables (souffrance du Silmarillion à la première lecture : "Et Huchose était le fils de Tuchose lui même petit fils de Machose qui avait comme autre petit fils Torchose et finalement nous allons suivre Fachose le fils de Huchose et si vous avez bien suivi l'arrière petit neveux de...) ou qui changent de noms toutes les deux pages ("Et c'est ainsi que Fëanor, qui en fait s'appelle Fëanaro, était appelé par son père Curufinwë, même si à la base son nom était Finwë, qui est aussi le nom de son père, ce qui explique que son entourage l'ai appelé Finwion. Fëanaro était le fils de Nelyafinwë, aussi appelé Maitimo, aussi appelé Russandol par son grand père, et également Maedhros quand plus tard il devint émo. Puis vint le deuxième fils..." et ce con a eu 7 enfants, eh oui.). C'est assez récurrent sur des histoires se passant en Russie, un même personnage pouvant s'appeler Vladimir, Petrov Chosisky, Vadya et Dima dans le même paragraphe. Et chez Tolkien. Donc dans la Fantasy. En gros c'est un peu comme dans la Bible, on vous balance trente six noms, vous devez tous les retenir, mais en fait y'en a qu'un qui a droit à sa petite histoire (et c'est forcément celui que vous n'avez pas retenu). |
| | | Invité / Invité Jeu 27 Mai 2010 - 0:54 | |
| Moi ma vision du personnage se traduit plus comme une pièce narrative. Je m'explique.
Dans ma conception du récit, il n'y a pas de héros proprement dit, il y a une histoire, un vécu et chaque personnage est un prisme du passé, du présent et du futur de ce vécu narratif. Il porte en lui la vision du récit, sa vision, et du chocs de ces visions nait le récit tel qu'il apparait au lecteur, qui lui aussi du coup est une pièce du puzzle,puisqu'il voit l'histoire encore d'une autre façon que les personnages.
C'est pour cela que dans mes écrits et carnets de schémas, il y a un fil rouge ou idée rouge, un personnage ou un point de vue qui sert de repère, sans prendre de place prépondérante.
Mes personnages sont en général très fouillés et peu nombreux, ils font avancer l'histoire en même temps. pour moi, le roman à personnage central va bientôt être mis sur la touche, on avance tout doucement vers des romans sans héros, a personnages multiples sans être le focalisateur du récit.
sans héros, on peut alors se permettre une intrigue plus alambiquée et foisonnante sans trop de soucis, avec des changements de point de vue, des procédes narratifs intéressants, des narrateurs différents, une action sans certitude. Ça peut paraitre brouillon mais j'aime ce côté non linéaire dans cette vision du roman, et la possibilité d'entrechoquer le monde de différents protagonistes sans que cela soit un face a face ou un choc titanesque. juste une histoire perpétuellement changeante, en mouvement.
Je ne prétend pas inventer ici quelque chose de neuf, mais c'est ma vision de la chose; des personnages et du récit. |
| | | Invité / Invité Jeu 27 Mai 2010 - 1:19 | |
| Oui mais le truc c'est que le héros fait que le roman touche l'humain, et c'est fondamental, je trouve que ce que tu dis réduit justement à faire vivre l'histoire par des personnages marionnettes.
Ça me fait penser à 100 ans de solitude de Garcia Marquèz, que j'ai détesté justement à cause de mon attachement au personnage. Là, ce sont leur multitude qui forme le squelette sur lequel l'histoire, les thèmes etc se tisse, mais ce gros humain fait en bouts d'autres (han, légion dans Castlevania), il lui manque des choses super simples, il ne donne pas envie de tourner la page, parce qu'on s'en fout de lui, il n'est qu'en fond. Alors oui, évidement que 100 ans de solitude a une forte valeur littéraire, ( je dis valeur dans un sens le plus large possible ), mais je n'ai pas trouvé le bouquin agréable à lire à cause de ça, et ça reste super important.
( hmm, au cas où il y ait des énervés, c'est juste ce que je pense, j'attends qu'on discute ce que je dis et que je fasse pareil ). |
| | | Invité / Invité Jeu 27 Mai 2010 - 1:25 | |
| - Citation :
- Oui mais le truc c'est que le héros fait que le roman touche l'humain, et c'est fondamental, je trouve que ce que tu dis réduit justement à faire vivre l'histoire par des personnages marionnettes.
Non! Les Personnages sont le cœur de l'histoire, ils sont l'histoire, pas des marionnettes qui la jouent. Ils en sont le centre parce qu'elle est en eux en fait. Ils sont l'histoire et l'histoire est eux en même temps. Ils ne sont ni des figurants ni des vecteurs ou des représentants de l'histoire: ils la font progresser en même temps qu'ils progressent eux. C'est un enchaînement de phrase débiles mais j'arrive pas à trouver un terme précis pour montrer ce que je veux dire exactement. Ça m'énerve, on dirait que je raconte un avis de néophyte. |
| | Nombre de messages : 3872 Âge : 119 Pensée du jour : ;gloireàmay; Date d'inscription : 24/01/2009 | Le Condor des Andes / Rapace du monde Jeu 27 Mai 2010 - 1:32 | |
| C'est curieux. J'ai l'impression qu'on retrouve l'opposition entre sociologie holiste et sociologie individualiste... (c'était la remarque inutile du mercredi soir) |
| | | Invité / Invité Jeu 27 Mai 2010 - 1:34 | |
| - Citation :
- C'est curieux. J'ai l'impression qu'on retrouve l'opposition entre sociologie holiste et sociologie individualiste...
Je n'y connais rien en sociologie...éclaires-moi! |
| | Nombre de messages : 3872 Âge : 119 Pensée du jour : ;gloireàmay; Date d'inscription : 24/01/2009 | Le Condor des Andes / Rapace du monde Jeu 27 Mai 2010 - 1:58 | |
| Un homme tue un autre pour lui prendre son argent.
Le sociologue holiste te dira "c'est la misère sociale qui pousse au crime." Le sociologue individualiste te dira "c'est l'avidité de l'homme qui pousse au crime".
(En gros je ne suis pas spécialiste non plus, loin de là)
En gros, je voulais dire qu'on pouvait voir deux façon de construire une histoire : soit l'histoire comme superstructure qui détermine les actions et réactions des personnages ; soit l'histoire comme les actions et réactions elles-mêmes des personnages.
(Ouais, c'est pas plus simple)
Dune met en scène des personnages individualisés, autonomes qui façonnent leur monde. Fondation met en scène des forces politiques/économiques/sociales qui s'expriment à travers les actions des personnages.
(C'est mieux ?) |
| | Nombre de messages : 6087 Âge : 35 Localisation : Liège Pensée du jour : La "recherche d'équilibre" sur JE est interrompue, ça manque de mécènes en temps de crise. Date d'inscription : 11/01/2010 | QuillQueen / Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches Sam 29 Mai 2010 - 10:43 | |
| En fait, vous voulez parler d'avoir une vision globale ou séquentielle ? |
| | Nombre de messages : 800 Âge : 38 Date d'inscription : 06/10/2009 | Gonfalon / Double assassiné dans la rue Morgue Dim 20 Juin 2010 - 18:16 | |
| - Adelae a écrit:
- Il semblerait que l'une des erreurs de pas mal "d'écrivains" débutants est d'avoir trop de personnages, quand certains pourraient ne former qu'un. Un exemple que j'ai croisé, c'est un père dont le rôle n'était QUE d'apprendre la chasse à son fils, et un grand-père qui ne servait QU'à lui apprendre je ne sais plus quoi, mais du même ordre. Ça arrive aussi lorsque des personnages ne sont là que pour donner des informations, il est souvent inutile de les multiplier si c'est leur seule fonction. D'autant que souvent, ils ne sont pas vraiment développés.
Je ne vois pas où est le problème. Le personnage s'en va une fois qu'il n'est plus en contact avec l'histoire, c'est la vie. Le lecteur l'oubliera. Il faudrait dire qu'il faut connaitre ce qu'est un personnage principal par rapport aux autres personnages. - Adelae a écrit:
- On connaît bien nos personnages, leur nom, caractéristiques, etc, donc on ne se rend pas toujours compte que le lecteur ne se rappellera peut-être pas de qui est qui. Un livre dans lequel dès les premières pages on te balance dix noms différents, c'est dur de suivre.
Je n'ai pas souvenir d'avoir lu une telle chose. Alors effectivement, il n'est pas nécessaire de nommer tous les personnages d'un roman, surtout s'ils n'apparaissent qu'une fois. - Adelae a écrit:
- Pour ma part, j'ai dans mon roman deux jumeaux, l'un personnage secondaire et l'autre tertiaire on pourrait dire. Le fait qu'ils soient deux est important à certains points de l'histoire, mais je me demande si je ne vais pas les fusionner, puisqu'ils sont assez similaires. J'ai un autre perso "tertiaire" à qui j'ai donné plus d'importance, donc je vais me retrouver avec trop de personnages secondaires (4, et 2 principaux), et j'ai peur que ça ne soit trop confus.
Mais si le fait qu'ils soient jumeaux est important pour l'histoire alors il faut les garder tous les deux. Il n'est pas question de quotas de personnages secondaires ou tertiaires. L'important est de rendre un personnage crédible, et de diversifier les traits de personnalité (c'est difficile) pour ne pas faire des personnages uniformes. - Adelae a écrit:
- Qu'est-ce que vous pensez de la question du nombre de personnages ? Combien en avez-vous dans vos romans (principaux, secondaires, figurants...) ?
Je ne compte pas. Par contre, je réfléchissais sur ma tendance à ne faire que des personnages masculins. Le reste dépend de mon récit, mais cette question de genre me triture de plus en plus l'esprit. |
| | Nombre de messages : 3872 Âge : 119 Pensée du jour : ;gloireàmay; Date d'inscription : 24/01/2009 | Le Condor des Andes / Rapace du monde Dim 20 Juin 2010 - 19:09 | |
| - Citation :
- Je ne compte pas. Par contre, je réfléchissais sur ma tendance à ne faire que des personnages masculins. Le reste dépend de mon récit, mais cette question de genre me triture de plus en plus l'esprit.
Tiens... pareil pour moi. Je trouve plus simple de faire agir des personnages masculins (étant moi-même, jusqu'à preuve du contraire, de genre masculin). |
| | | Invité / Invité Dim 20 Juin 2010 - 19:54 | |
| Je n'ai presque jamais de personnages féminins, c'est un hommage à Lovecraft.
Non, c'est pas vrai. C'est juste que dans la fiction, les personnages féminins intéressants sont très masculins au final ...
Aller hop, petit défi. Citez moi UN personnage féminin, et féminine, intéressant. Je ne parle pas d'un livre où l'héroïne est une fille et qui est bien ( genre Orgueil et Préjugés), je veux une fille fictive, non masculine, qui est bien ( parce que dans l'exemple, Elizabeth Bennet, c'est une grosse cruche ). |
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