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| [Univers] Des psychiatres | |
| | Nombre de messages : 2567 Âge : 27 Pensée du jour : [citation de merde] Date d'inscription : 25/10/2014 | Trench / Le bruit et la pudeur Sam 20 Déc 2014 - 18:32 | |
| Salut. J'ai une question purement technique.
Y'a-t-il quelques psychologues/psychiatres dans le coin ? Je ne suis pas loin d'arriver à un passage assez délicat dans mon roman.
Pour vous placer dans le contexte, disons qu'un personnage subit quelques tests et doit répondre à quelques questions de la part de psychiatres, à son boulot.
Connaissez-vous donc des tests médicaux (comme un test de Rorschach)/des questions qui puissent servir si l'on veut diagnostiquer un trouble mental léger ou grave ? Dans le style d'une aphasie, d'une dépression ou d'un trouble mental plus "discret" encore, comme un léger problème perceptif ? Et existe-t-il des tests pour des maladies plus graves, genre psychose ?
C'est peut-être un domaine très complexe, c'est pour ça que j'ai beaucoup de mal à appréhender ce passage. Merci d'avance. |
| | Nombre de messages : 3221 Âge : 49 Localisation : Devant le PC Pensée du jour : 50 nuances d'earl grey Date d'inscription : 05/12/2012 | Mikaroman / Jeune et fringant retraité Sam 20 Déc 2014 - 18:46 | |
| C'est essentiellement l'entretien qui permet l'évaluation des troubles.
D'un point de vue pratique, les tests servent plus à trancher quand plusieurs hypothèses diagnostics s'affrontent ou pour dépister des "tendance" sans que l'on puisse réellement parler de maladie mentale. On voit beaucoup les tests dans les films car ils permettent de donner un visuel que le spectateur comprend, mais dans la pratique, c'est surtout de l'analyse clinique et de l'entretien psychiatrique.
Ce soir à partir de 21h00, je suis dispo si tu veux échanger sur un Mopad. Je verrai si je peux répondre à tes questions.
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| | Nombre de messages : 4406 Âge : 32 Localisation : Un peu nulle part Pensée du jour : "Tout se perd, ton doc est corrompu, tout se perd, tu pleures sa mère" - Red-Scarf Date d'inscription : 09/06/2012 | Birdy / Édite Piaf Sam 20 Déc 2014 - 18:59 | |
| Au Royaume-Uni pour la dépression, ils ont une sorte de test avec la NHS, que tu peux d'ailleurs trouver ici. On demande si pendant une période de 1 à 3 semaines, tu as eu envie de pleurer, été obnubilé par des souvenirs désagréables, pensé à mettre fin à tes jours, eu le sentiment d'être soutenu, etc. Selon les réponses, ils calculent la gravité (en supposant bien entendu que le diagnostic de la dépression soit validé).
Bref, c'était juste un exemple. Ensuite, je peux me tromper, mais il me semble qu'il s'agirait plutôt d'un psychologue qu'un psychiatre qui lui ferait passer ce genre de tests (je ne crois pas que ce soit très courant que les psychiatres consultent hors hôpital ou cabinet).
Si effectivement, il s'agit d'un problème psychiatrique et que ton personnage est envoyé vers un psychiatre, faire un diagnostique reste extrêmement difficile car il y a autant de façon d'exprimer une maladie que de patients. Et les psychiatres ont peur de se planter, chose qu'on peut comprendre.
*poke Mika*
Dernière édition par Brebis le Lun 22 Déc 2014 - 16:52, édité 1 fois |
| | Nombre de messages : 2567 Âge : 27 Pensée du jour : [citation de merde] Date d'inscription : 25/10/2014 | Trench / Le bruit et la pudeur Sam 20 Déc 2014 - 19:13 | |
| - Mikaroman a écrit:
Ce soir à partir de 21h00, je suis dispo si tu veux échanger sur un Mopad. Je verrai si je peux répondre à tes questions.
Pas dispo ce soir. Merci de ta proposition, mais je n'ai pas de questions précises. Je voulais juste savoir s'il existait des tests pour diagnostiquer des maladies mentales, et si oui, le genre de tests qu'on pourrait se taper. A vous lire j'ai plus l'impression qu'on parle d'entretiens que de tests précis. Mais merci de vos réponses à tous les deux. Dans l'idée il s'agit plus de tests de routine, qu'on ferait passer à une batterie de patients dans le cadre de leur travail. |
| | Nombre de messages : 3221 Âge : 49 Localisation : Devant le PC Pensée du jour : 50 nuances d'earl grey Date d'inscription : 05/12/2012 | Mikaroman / Jeune et fringant retraité Sam 20 Déc 2014 - 19:22 | |
| Pour les entretiens d'embauche, orientation professionnelle , ce seront plus des tests de personnalités ou des tests psychotechniques. |
| | Nombre de messages : 2567 Âge : 27 Pensée du jour : [citation de merde] Date d'inscription : 25/10/2014 | Trench / Le bruit et la pudeur Dim 21 Déc 2014 - 14:37 | |
| Re-salut,
J'aimerais établir une suite de tests pour un patient, mais ce n'est pas un entretien d'embauche. Disons que le cadre de ces patients est militaire. En fait, la situation est la suivante :
- Dans une certaine société, les soldats/gendarmes n'ont pas de dossier médicaux/de profilage psychologiques - Pour palier à ça, on appelle ces soldats/gendarmes un par un à un cabinet de psychiatrie pour qu'ils y soient soumis à des tests pouvant établir un profit psychologique chez ces derniers (sont-ils sujets à des troubles, sont-ils cons, malins, etc) - Donc, comment appeler ces fameux tests ? Je ne voudrais pas de banal tests de QI mais plus des entretiens pour déterminer une tendance chez ces soldats/gendarmes.
Voilà, merci.
Et si l'on ne parle pas de tests, quel genre d'entretien pourraient-ils passer dans la situation du dessus ? |
| | Nombre de messages : 3221 Âge : 49 Localisation : Devant le PC Pensée du jour : 50 nuances d'earl grey Date d'inscription : 05/12/2012 | Mikaroman / Jeune et fringant retraité Dim 21 Déc 2014 - 14:45 | |
| Tu as le MMPI ou sa version récente, le MMPI 2
Un test en 338 questions.
http://www.ecpa.fr/psychologie-clinique/test.asp?id=2017
Je pense que c'est ce qui cadre le mieux avec ta demande.
Jette un œil aux différents items évalués par ce test (en fin de document), tu verras si ça correspond à ce que tu cherches. |
| | Nombre de messages : 127 Âge : 33 Date d'inscription : 21/11/2014 | FGFT / Barge de Radetzky Dim 21 Déc 2014 - 14:56 | |
| Le problème est que l'appréciation des catégories en psychiatrie est assez subjective. Entre l'individu normal, et celui qui est névrotique, psychotique, psychopathe et con, il n'est question que de degré. Pour faire simple et rapide, le névrotique ne satisfait pas ses pulsions, le con n'apprend pas de ses expériences, le psychopathe ne respecte pas les règles et le psychotique croit en des choses qui n'existent pas dans la réalité. Or, tout individu normal brime un peu ses pulsions en en laissant certaines inassouvies, répète certaines de ses erreurs, bafoue des règles sociales et légales (que celui qui n'a jamais fait d'excès de vitesse volontairement me jette la première pierre) et croit en des phénomènes dont l'existence n'est pas prouvée (le destin, dieu, le monstre du Loch Ness, la chance, la possibilité que Karen Gillian tombe folle amoureuse de moi dans un avenir proche, etc...). Sans oublier que l'individu qui est un minimum conscient qu'il ne tourne pas rond ne va pas s'en vanter à un psychiatre. Le coup des tests qui permettent de juger de la normalité de la personnalité d'un individu me paraît très irréaliste dans un monde disposant de nos connaissances en la matière. Il m semble au contraire qu'il est nécessaire de connaître la personne (en tout cas un minimum) pour identifier si elle est anormale d'un point de vue névrotique, psychotique, con ou psychopathe. D'ailleurs, quand un psychiatre mène une expertise judiciaire auprès d'une victime d'infraction ou d'un mis en cause, il n'utilise pas de test, il fait raconter sa vie à la personne examinée, et, fort de son savoir, il détermine son degré d'anormalité. |
| | Nombre de messages : 2567 Âge : 27 Pensée du jour : [citation de merde] Date d'inscription : 25/10/2014 | Trench / Le bruit et la pudeur Lun 22 Déc 2014 - 15:23 | |
| Ok ok, je ne suis pas là pour commencer un débat, même si je suis plutôt d'accord avec toi, FGFT.
Du reste, vos réponses m'ont aidé à mieux construire la scène. Merci beaucoup. Et merci pour le lien, Mika. |
| | Nombre de messages : 26 Âge : 37 Date d'inscription : 06/01/2015 | Nekane / Petit chose Mar 6 Jan 2015 - 23:09 | |
| Sinon pour ce qui est des entretiens psys, va consulter un psychiatre pour évaluer si tu as un trouble dépressif, comme ça, ça te donnera une idée de comment se passe un entretien ( et en plus c'est remboursé par la sécu ) |
| | Nombre de messages : 148 Âge : 34 Pensée du jour : La vie est une aventure. Toutes les aventures comportent des moments tristes. Date d'inscription : 11/03/2013 | Aldosteron / Barge de Radetzky Mer 7 Jan 2015 - 1:08 | |
| Je passe dans un service de psy dans quelques mois, je pourrai te dire. ^^ Pour les déficiences mentales, il y a le classique test de QI ; il a au moins le mérite de détecter les individus en dehors de plusieurs écart-types de la moyenne... avec une certaine fiabilité.
Pour les psychoses par exemple, comme le disait Mikaroman, c'est plus sur les entretiens individuels que tu te fais une idée et suivant les signes psys (délires, comportements inadaptés, champ du langage altéré, etc...) tu t'orientes vers tel ou tel diagnostic. Mais comme la médecine n'est pas une science exacte, a fortiori en psychiatrie, tu auras rarement un test qui te permettra de classer de manière définitive et indiscutable un trouble psychiatrique. Mais j'avais vu par exemple dans un film, où ils voulaient démontrer qu'une personne avait bien une personnalité multiple au sens surnaturel du terme, ils lui faisaient passer le test de d'Ishihara pour détecter le daltonisme... L'une des personnalité lisait les chiffres comme tout un chacun et l'autre lisait comme un daltonien... Mais pour le coup, ça n'avait rien de psychiatrique, le test.
J'avais entendu à l'époque que pour détecter les psychopathes, aux état-unis, ils faisaient passer une série de questions. Un test de personnalité en définitive. Les réponses des psychopathes n'étaient pas les mêmes que celles attendues chez les individus "normaux". NB: un psychopathe n'est pas un serial killer hein, c'est seulement quelqu'un d'intolérant à la frustration, qui refuse l'autorité et qui a des troubles émotionnels, un détachement émotionnel inadapté par rapport aux actes de son quotidien.
Si tu veux réellement t'intéresser aux maladies psychiatriques, lis le DSM-V, c'est le bouquin de référence. Sinon, je ne suis pas psychiatre et je n'ai pas encore vraiment entamé la psychiatrie donc je ne pourrais pas t'aider plus que ça pour le moment. |
| | | Invité / Invité Mer 7 Jan 2015 - 4:37 | |
| - FGFT a écrit:
- le psychotique croit en des choses qui n'existent pas dans la réalité.
Malheureusement, il fait plus que croire. L'humain se contente de ses sens pour capter la réalité autour de lui. On voit un oiseau dans le ciel, donc il existe. Le psychotique pareil, il voit, il entend et garde une faculté de raisonnement. Pas d'éléphant rose qui vole. Des choses qui existent. C'est pas n'importe qui peut diagnostiquer des bouffées délirantes. |
| | Nombre de messages : 127 Âge : 33 Date d'inscription : 21/11/2014 | FGFT / Barge de Radetzky Mer 7 Jan 2015 - 11:20 | |
| - Aldosteron a écrit:
NB: un psychopathe n'est pas un serial killer hein, c'est seulement quelqu'un d'intolérant à la frustration, qui refuse l'autorité et qui a des troubles émotionnels, un détachement émotionnel inadapté par rapport aux actes de son quotidien.
Je ne suis pas vraiment d'accord. Le psychopathe est celui qui se permet de transgresser anormalement les règles sociales (juridiques, morales...). Il ne le ferait pas s'il n'avait pas une intolérance à la frustration anormale, mais il ne se définit pas par des troubles émotionnels à titre principal. D'ailleurs, si sont passage à l'acte transgressant les règles sociales n'est empêché que par les conséquences émotionnelles qui en découleraient pour lui, il serait tout de même un psychopathe "refoulé". Enfin, le psychopathe "pur" (dont les comportements contraires aux règles sociales ne sont pas des conséquences d'une pathologie psychiatrique), contrairement à ce que suggère l'étymologie du mot, n'est pas, en principe, concerné par la psychiatrie, car il n'est pas considéré comme malade. (Après, on pourrait en débattre des siècles, sans parvenir à une réponse satisfaisant tout le monde, mais c'est l'état des choses aujourd'hui en France.) Firenze : J'ai simplifié les choses, évidemment. Il fallait entendre "croit en des" comme "est intimement et sincèrement convaincu de l'existence de". Le psychotique peut avoir des hallucinations, mais pas forcément, il peut aussi se forger une conviction en sur-interprétant des choses bien réelles pour tout le monde. Sa faculté de raisonnement est donc même parfois supérieure à celle d'un individu normal, mais il se fonde sur des éléments erronés ou est influencé par une conviction elle-même erronée et/ou infondée. Après, il me semblait clair que je n'avais fait qu'énoncer les grandes lignes des principaux troubles psychiatriques, et que cela ne constituait absolument pas un manuel de diagnostic. Enfin, concernant les troubles psychotiques, voir la série Perception qui, me semble-t-il, aborde la question assez justement, du moins pour des profanes. |
| | | Invité / Invité Mer 7 Jan 2015 - 13:55 | |
| - FGFT a écrit:
Après, il me semblait clair que je n'avais fait qu'énoncer les grandes lignes des principaux troubles psychiatriques, et que cela ne constituait absolument pas un manuel de diagnostic. Tout à fait. Je voulais pas vraiment te corriger, mais rebondir et en parler par intérêt. C'est cool que tu t'intéresses à la psychiatrie. Je m'intéresse plutôt aux trucs un peu plus légers comme la psychologie (analyse transactionnel par exemple) ou l'interprétation du non-verbal, pour comprendre un peu mieux les non-dits, prévenir les malaises, les tensions, être dupé moins longtemps, ce genre de choses ^^ En ce qui concerne la psychiatrie, j'essaye de modérer les aprioris autour de moi. Y a des gens pour qui malades mentaux = danger. |
| | Nombre de messages : 2567 Âge : 27 Pensée du jour : [citation de merde] Date d'inscription : 25/10/2014 | Trench / Le bruit et la pudeur Mer 7 Jan 2015 - 14:17 | |
| Salut. (Oh, tiens, Aldos. Ça fait longtemps !)
Merci pour vos réponses, je suis en pleine écriture de la scène en question. C'est devenu un entretien individuel où le héros passe un test de QI ( un test psychotechnique, principalement, reconnaissance des formes etc), répond à quelques questions d'usage, et repart avec le gros questionnaire que Mika m'a linké.
Je lis avec attention tout ce que vous pouvez me donner sur ce qui est pathologie psychiatrique, tout ça. C'est clair que c'est un sujet à traiter avec une certaine subtilité. Mon but n'est pas d'avoir deux gonzes en blouse blanche qui diagnostic une psychose au héros - d'ailleurs c'est pas dit qu'il en ai une, mais je préfère pas spoiler.
Le tout est d'intégrer de subtils changements et des "bouffées délirantes" (comme le dit si bien Firenze) dans le récit, sans tomber dans la classique image du fou dangereux qui s'accroche à des murs en mousse.
Enfin bref. Merci de vos réponses. |
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