Cupidon pourquoi tu lances pas une ME indépendante basée sur ce système éco ?

Peut-être tout simplement parce que le concept même de ce système éco consiste à se passer de ME ?

Tu peux très bien le façonner de façon à le faire entrer dans un système éditorial hein c'est pas bien méchant c'est juste un autre façon d'appréhender le système, en soi avec ce truc tu deviens une ME à toi tout seul donc bon.

Faut pas croire que l'économie c'est un cercle fermé.

Séléné.C a écrit:

Depuis le tout premier post de ce fil de discussion, je frôle la migraine à chaque fois que je m'y penche...
Il est donc hors de question que je donne mon avis.

Ben pourquoi ? C'est sympa d'avoir un avis argumenté qui contredis quand on a une discussion, ça permet de peser le contre.

Y'as pas de "pourquoi"
Le brainstorming a ses limites pour tout le monde
Je ne suis intervenue que pour apporter une information
Je n'arrive à saisir les arguments ni des uns ni des autres : tu ne vas pas m'ôter ça ?
Continuez...
Moi, je n'y comprends rien, mais vous si. Le débat devrait donc amener quelque chose.

Ah d'accord c'est juste une incompréhension, pas une prise de position contre, au temps pour moi !

Je viens juste de m'inscrire, on n'a pas encore commenté ma présentation, mais c'est plus fort que moi, il faut que je l'ouvre

Cupidon et Aaron, vous êtes des visionnaires. Je bois vos paroles.

Comme je lisais sur un autre site dont j'ai oublié le nom, si les auteurs sont arrivés à être si peu considérés par un monde qui dépend pourtant d'eux, c'est bien évidemment parce qu'ils se sont un peu trop facilement laissés faire. Lorsque l'on se désintéresse du système économique dans lequel on s'inscrit, d'autres s'y intéressent et te bouffent la laine sur le dos. C'est dégueulasse, mais c'est comme ça. Alors, peu importe à quel point ton esprit pur et artistique te censure pour ne pas que tu te 'corrompes' en essayant de te prêter au jeu de la vente et de la promo: si tu attends passif, tu te fais avoir.
Et ceux qui disent que le modèle ne peut pas être changé, quelques exemples analogues (sur d'autres marchés ou sur le même marché mais dans d'autres pays) suffisent à prouver le contraire.

Maintenant regardez. Y'a pas si longtemps, la France et l'Autriche (où je vis) pour le téléphone, c'était pareil : des forfaits chers, un SMS à 10cts voire plus, des forfaits qui gravitent en gros autour de 20 euros et le truc illimité à au moins 40 euros histoire de "rentabiliser les couts" pour les opérateurs.
Après, y'a eu deux cas de figure:
- La France d'abord, où Free s'est pointé sur le marché avec des forfaits à 2€ (gratos avec freebox), un tout illimité à 20€ max, 16€ abonné, sans engagement, appels à l'étranger sur fixes et parfois portables inclus, avec tous les standards d'appel situés en France. L'entreprise 'Free' étant rentable avec ces offres, c'est vous dire le profit que devaient faire les autres. Aujourd'hui, les prix ont chuté, et les entreprises de téléphonie font encore de la marge, alors que c'était "impossible de baisser les prix".
- L'Autriche, où les gens ont cru en la bonne fois de leurs opérateurs, où on doit signer des contrats d'un an minimum, où les opérateurs se sont mis d'accord pour faire casquer des frais extras de pauschale "hors-forfait" (une sorte de redevance, bénéfice brut, la somme est de 15-25€ en gros) obligatoire à la signature du contrat et payé tous les 12 mois aux clients, où un forfait à 10€ te file 100SMS maxi SANS internet, faut taper dans les 15-20euros pour commencer à avoir des trucs potables, et c'est sans inclure l'Europe, et tous les forfaits s'accompagnent de zusatzpackete "paquets additionnels", pour plus d'internet, plus de débit, possibilité d'avoir le cloud, la possibilité d'appeler ou envoyer des sms à l'étranger, etc... et les tarifs changent parfois si ton téléphone est garanti ou non. Tu payes le triple en Autriche pour la même chose, car personne n'est venu faire de la concurrence avec un nouveau modèle plus honnête. Les prix grimpent, les opérateurs encaissent un max, les autrichiens trouvent ça normal car aucun autre modèle n'est soi-disant possible.
Résultat: vaut mieux un forfait free français en Autriche qu'un forfait autrichien en Autriche.

Alors voilà, si demain un nouvel éditeur fait un bonne campagne et se pointe sur le marché avec des prix plus faibles et une rémunération plus haute garantie des auteurs, ils se passent quoi? S'il commence à vraiment marcher, les autres s'alignent et la donne change. A défaut d'avoir un nouvel éditeur, on peut en avoir une multitude: et chaque auteur qui vend ses livres seul en dehors du système, c'est une perte pour le monde de l'édition.

Cupidon a écrit:

Mainant question qui en amène une autre : Ow modo ! Modo. 1 deux ! Modo ow ? T'es là ? 1 deux, t'es là ? Dans quel coin du forum on classe ça modo ? Parcours d'éditions ? Art et cultures, vos créations ? Flood ? Agora ? Projets ? Entraide ?

Si j'ai bien tout suivi (mais j'ai un peu lu en diagonale, donc désolée si je me trompe), tu veux nous raconter ton parcours en autoédition.

Si c'est le cas, ça concerne donc la section Parcours d'édition.

Et donc, tu atteins 100 messages, tu lis les règles là, et tu crées un journal de bord.

Ton projet vise l'édition, non ? Même si c'est toi qui t'y colles. "Parcours d'édition" concerne aussi l'autoédition.

Mais si vraiment tu te trouves trop à l'étroit dans Parcours d'édition, tu peux commencer à poster ici, dans l'accueil de la section. Et on verra ensuite ce que ça donne.

Xmontezuma a écrit:

Je viens juste de m'inscrire, on n'a pas encore commenté ma présentation, mais c'est plus fort que moi, il faut que je l'ouvre

Cupidon et Aaron, vous êtes des visionnaires. Je bois vos paroles.

.....

Déjà merci le couz !


Ensuite, t'as raison sur ton pavé, et pour résumer, c'est qu'une histoire d'offre et de demande basique. T'as la conséquence logique consommateurs passifs + entente/monopole = sodomie des offreurs, c'est complètement normal qu'ils distribuent des quenelles si les consommateurs ont les fesses assez larges pour en recevoir des dizaines.
Et après t'as l'entreprise intelligence qui profite de cette situation pour casser les prix et rafler tous les clients de ses concurrentes, pour progressivement augmenter ses tarifs en restant dans le concept discount de base et en faisant signer des contrats de longue durée.

Le rapport entre la téléphonie et la littérature, c'est que faut pas se leurrer, jamais t'auras une nouvelle ME qui viendra s'imposer sur le marché et proposer des livres magnifiques à 5 euros + 80% de droits d'auteurs pour rafler tous les clients de Galli et ses filiales, c'est clair, t'façon c'est impossible le prestige de certaines maisons leur assurera toujours une clientèle fidèle. Mais faut briser cette équation de consommateurs passifs, car oui les auteurs sont les consommateurs des ME, ils peuvent tout avaler sur le simple désir d'être édité, aujourd'hui c'est comme ça.

Le jour où tous les auteurs auront des grosses couilles pour faire un gros doigt aux éditeurs et imposer leurs règles, là les choses changeront. Des mecs comme Céline qui venait dire à Gallimard de lui filer 18% de droit d'auteur, en cash s'il vous plait et la pléiade en prime monsieur, tout en se faisant lécher les fesses par Gaston, ça manque. Mais bon faut pas être un génie littéraire pour imposer ses règles, faut juste arrêter de vénérer l'éditeur qui te propose un contrat et te dire qu'il a autant de raison de te vénérer que toi.

Avant, auteur > éditeur
Aujourd'hui, éditeur > auteur

Avant on s'en foutait, vu qu'on entendait pas nos chers éditeurs gueuler, mais maintenant évidemment ça nous touche tous. Pourtant faut pas revenir à avant.

Auteur = éditeur, c'est le secret d'une collaboration fructueuse pour les deux partis.

( "=" veut dire même niveau hein )

Cupidon, tu bottes en touche... J'avais déjà lu ton petit texte mais tu ne présentes rien de concret, j'en suis désolé. Tu écris un roman, un essai économique ? Tu dis que tu veux écrire le roman du XXIe siècle mais au final j'ai du mal à accorder de la valeur à tes projets puisque tu es davantage dans la démonstration que dans l'action. As-tu publié une nouvelle sur le forum, participé à un concours ? Je serais curieux dans le bon sens du terme d'aller y jeter un oeil :-)

Hello à tous,

Intéressant comme sujet. Vous avez une belle énergie à revendre.

Je suis d'accord, si tu maitrises les canaux marketing et de communication, tu peux tenter l'auto-édition à défaut d'avoir trouvé une maison d'édition. Mais pour faire fortune, il faudra à mon humble avis plus que de l'énergie, mais un véritable plan de bataille :

1. Un sujet susceptible de faire du buzz (du coup l'ensemble du projet d'écriture devient à but marchand, désolé pour les esprits les plus littéraires pour lesquels j'ai beaucoup d'admiration)

2. Un livre qui donne envie d'être lu jusqu'au bout (intrigue) et une plume de métro (arf, c'est moche je sais..)

3. Un site Internet hyper bien référencé qui te servira de vitrine (les achats d'ebooks deviendront forcément majoritaires et le site te fera office de plateforme de vente directe ou en lien vers Amazon, fnac.com and Co). Et attention, je ne parle pas d'une misérable page internet. Le site doit donner envie d'acheter. Il peut couvrir un sujet plus global que ton livre de manière à attirer dans tes filets plus de curieux.

4. Un ebook payant mais inférieur à 10€ sinon rédhibitoire. Pourquoi payant ? Parce sinon ça veut dire que ton travail ne mérite pas rémunération. Par contre, pourquoi ne pas mettre à disposition un passage gratuit pour donner envie d'en lire +. Moins d'exemplaires seront téléchargés mais le but de se faire connaitre sera atteint si ton livre tient la route et que le sujet donne envie.

5. D'ailleurs le site web peut offrir des extraits aussi pour favoriser cette même impulsion d'achat au lecteur.

6. Une version papier du livre, garante de l'aboutissement de ton projet. De bonnes plateformes d'impression à la demande existent, pas besoin de passer par un imprimeur local qui ne pourra pas s'aligner sur leur tarif (hé oui c'est la crise chez eux).

7. Un compte twitter, un profil facebook et un autre Google + pour tenter de créer le buzz et de maintenir la pression commerciale par la création de communauté de gens qui idolateront ton bouquin. Mais bon, tout ça vous le savez déjà

8. Avec beaucoup de chance tu te feras remarquer par une ME et tu n'auras plus qu'à croiser les doigts pour te faire des millions !

Bref, ce petit listing est un peu ironique, super subjectif et simpliste (car écrit à la va-vite) mais l'auto-édition je dis OUI ! Et faire de l'argent avec PAS IMPOSSIBLE en se retroussant les manches et en ayant pas peur de réussir

Car il faut croire en son projet et en sa belle étoile. Il faut en être convaincu pour que le lecteur le soit aussi. Et si ça ne marche pas ? Tu auras perdu du temps, c'est indéniable, et un peu d'argent (frais d'impression, de site, de dématérialisation du bouquin). Mais au moins, tu n'auras pas de regrets.

Moi l'auto-édition j'y crois et je vais bientôt m'y lancer, ne serait-ce que pour voir naître mon bébé ^^
Meilleurs voeux de réussite à vous tous pour 2015.