Bonjour à tous ! (long time no see...)

Je me posais une question vis à vis des démarches pour l'envoi (et le ré-envoi) à un/des éditeurs :
* Est-il naturel / aberrent d'envoyer un manuscrit à une masse insondable d'éditeurs variés ou dois-je plutôt faire les envois uns par uns et attendre une réponse systématiquement ?
* Si la réponse est négative (autant dire "quand la réponse le sera"), doit-on relancer un manuscrit et si oui, au bout de combien de temps ? Vu que les goûts et les couleurs changent pas mal avec le temps (oui, les vampires, c'est vous que je regarde), peut-être un envoi peut-il profiter d'une "vague" ? (ou bien faut-il simplement spammer jusqu'à ce que ça marche ?)

Questions probablement déjà posées, mais c'est du 2 en 1...
Merci à vous, écrivains !

Hello artsid3r,
Pour la première question, si tu fais les envois un par un en attendant une réponse systématiquement tu risques d'en envoyer que quatre ou cinq l'année car plusieurs éditeurs mettent au moins trois moins pour répondre.
Pour la seconde, je n’ai pas très bien compris, « Si la réponse est négative, doit-on relancer un manuscrit »,
- Relancer qui ? La maison qui t’a refusé, si c’est ça ne perd pas ton temps.
- Relancer le manuscrit, si tu veux parler de faire de nouveaux envois, cela rejoint la première question, je pense que tu peux envoyer en même temps à plusieurs maisons dont la ligne éditoriale correspond à ton manuscrit.

Personnellement, j'ai envoyé mon premier manuscrit aux maisons d'éditions spécialisées dans le genre littéraire de mon roman. Je n'ai pas évité les "Grandes" maisons (Gallimard et autres) pour ne pas me reprocher plus tard de ne pas l'avoir fait, mais il faut cibler tous les éditeurs (éditant à compte d'éditeur, cela va sans dire) dont la ligne éditoriale correspond à ton oeuvre. Ce n'est à mon avis pas une bonne idée d'attendre les éventuelles réponses d'éditeurs qui ont pignon sur rue. Il faut commencer par se faire éditer et donc envoyer une grosse salve d'emblée et ne surtout pas lâcher "la proie pour l'ombre" (comme on dit).

artsi a écrit:

* Est-il naturel / aberrent d'envoyer un manuscrit à une masse insondable d'éditeurs variés ou dois-je plutôt faire les envois uns par uns et attendre une réponse systématiquement ?

Tu as intérêt à commencer par envoyer à plusieurs gros éditeurs (pas un par un, sinon tu vas y passer ta vie entière^^). Après quelques mois d'attente, tu envoies à des moyens. Et dernière étape, quelques mois plus tard encore, aux petits.

Ton mode et ton rythme d'envoi dépendent aussi du format : si tu envoies en format papier, c'est plus cher, plus contraignant, tu envoies donc moins facilement, tu réfléchis à deux fois avant de choisir l'éditeur. En format électronique, c'est plus facile => on a tendance à être moins sélectif dans ses envois.

artsi a écrit:

* Si la réponse est négative (autant dire "quand la réponse le sera"), doit-on relancer un manuscrit et si oui, au bout de combien de temps ? Vu que les goûts et les couleurs changent pas mal avec le temps (oui, les vampires, c'est vous que je regarde), peut-être un envoi peut-il profiter d'une "vague" ? (ou bien faut-il simplement spammer jusqu'à ce que ça marche ?)

Je ne comprends pas bien ta question. Tu veux dire : doit-on renvoyer le manuscrit plusieurs fois au même éditeur ? Pourquoi pas, si le premier refus était argumenté et laissait une porte ouverte en donnant des pistes pour retravailler le texte. Si ce n'était pas le cas, je pense que c'est inutile, à moins d'avoir réécrit/changé le roman en profondeur (et le titre également^^)
Si tu spammes, l'éditeur va te prendre en grippe et tu seras définitivement grillé... à toi de voir.

Merci à vous !
(et oui, c'était bien ça ma seconde question, pour vous répondre Ibsonbill et Molly)
Vrai, autant ne pas être sur liste rouge, je ne renverrai que s'il y a une lettre détaillée sur les erreurs ou les incohérences. Gallimard a (eu) fait ça, apparemment (je pense surtout au post sur l'histoire de l'édition d'un livre dans lequel l'auteur nous présente cette fameuse lettre), j'espère que d'autres ont aussi pour coutume de le faire...
Après, vis-à-vis des changements, ça fait aussi partie, à ce que j'ai compris, des "négociations" qui se font même quand le roman est accepté.

Personnellement j'ai envoyé aux ME qui avaient édité des romans similaires au mien en priorité, ou dont la ligne éditoriale me semble raccord. Puis je suis passé aux historiques (souvent pas des envois papier donc impression, puis reliure, puis passage à La Poste, tout cela prend du temps) puis les ME les moins potentiellement intéressantes et enfin, quelques ME se sont greffées en tout dernier, car je ne les ai découvert qu'à ce moment là.

Pour le renvoi du manuscrit, je dis oui mais :
- change le nom du roman
- identifie un autre interlocuteur (ou même entre en contact directement avec la personne en charge du comité de lecture)
- revois entièrement ou partiellement ton roman avant

artsid3r a écrit:

Bonjour à tous ! (long time no see...)

Je me posais une question vis à vis des démarches pour l'envoi (et le ré-envoi) à un/des éditeurs :
* Est-il naturel / aberrent d'envoyer un manuscrit à une masse insondable d'éditeurs variés?

Je pense qu'il faut doser juste. Faire des envois limités est dommage. Comme le soulignent les autres, entre le délai d'attente très long, les chances très minces d'avoir son manuscrit accepté, il faut mettre le plus de chance de son côté. D'un autre côté, il n'est peut-être pas utile d'envoyer son texte à cinquante éditeurs. Et puis bien sûr ça a un coup assez important.
Pour ma part, après un certain nombre de refus, je compte passer à autre chose. Mais ça dépend bien sûr de la manière dont on voit l'écriture. (Pour moi, c'est un loisir, l'édition sera un plus mais ce n'est pas une nécessité.)

artsid3r a écrit:

* Si la réponse est négative (autant dire "quand la réponse le sera"), doit-on relancer un manuscrit et si oui, au bout de combien de temps ? Vu que les goûts et les couleurs changent pas mal avec le temps (oui, les vampires, c'est vous que je regarde), peut-être un envoi peut-il profiter d'une "vague" ? (ou bien faut-il simplement spammer jusqu'à ce que ça marche ?)

Spammer ? Franchement, ça marche? Je n'y crois pas.
Par contre, si un jour, un bouquin qui ressemble au tien devient un best-seller ou si un concours est proposé avec exactement le thème que tu abordes, ça peut être intéressant.
Ou alors, plusieurs années plus tard, en relisant le texte, est-ce qu'on le trouve vraiment valable?
Encore une fois, personnellement, je ne pense pas relancer les éditeurs qui me diront non. (Mais après, c'est peut-être pas une attitude de gagnant !)

Merci à vous pour vos réponses !

Il est clair que les chances d'être édité par un "petit" éditeur sont bien plus grandes que par un grand... Ces derniers ne donnent que très rarement leur chance aux " débutants" ou alors, ceux-ci ont soit un incroyable talent, soit de bonnes relations. Il vaut mieux voir paraître son manuscrit chez un petit éditeur que de le voir rester prendre la poussière dans un tiroir. De plus, ce genre d'édition permet de se faire connaître et pourquoi pas, se faire repérer par de plus grands éditeurs...

Plusieurs envois en même temps !
Le mieux est d'envoyer une première vague pour les grosses maisons d'édition qui refuseront très certainement. certaines donneront des conseils utiles ou aucun (mais ce sera quand même non),qui t'aideront à réajuster pour passer aux plus petites.
Dernièrement, j'ai eu une réponse négative de mnemos... 2 ans après l'envoi. Franchement, je n'attendais même plus leur réponse.

Pour ma part, j'ai fait comme tout le monde (1er envoi à une dizaine de maisons connues, ensuite j'enverrai une seconde salve quand j'aurai eu quelques réponses). Je te déconseille de faire maison par maison, car déjà ça fait 2 mois que j'ai envoyé mon 1er tas de manuscrits, et je n'ai aucune réponse, et je pense les attendre encore un moment! C'est dur d'attendre, alors patienter 3 ou 4 mois pour un seul et unique NON, c'est cruel!

Une chose qu'il ne faut pas oublier, c'est de se renseigner sur l'éditeur à qui on envoi ses écrits, histoire de voir en premier lieu, si leur ligne éditoriale est susceptible de faire une place à notre manuscrit...